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 anxiolytiques - meg

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Message Sujet: anxiolytiques - meg   anxiolytiques - meg Empty Mer 7 Oct - 16:56


anxiolytiques
@meg arganza


ses mains tremblent, lorsqu’elle tente de rehausser de rose ses joues blafardes. blêmes de ces nuits où ses rêves s’esseulent, l’abandonnant à ses démons. des créatures invisibles où le souffle de leurs prières libèrent des souvenirs bien trop douloureux, qu’ysée cache derrière le vernis impeccable de son indolence. les lèvres couleur carmin du ciel viennent agrémenter l’envie qui assaillit ses sens sans que la môme ne perde de sa superbe. ysée s’observe dans le miroir qui lui fait face. ses mains tremblent toujours, ses yeux sont fatigués, rougis par elle ne sait quelle substance ingérée une dernière fois. un sevrage trop éprouvant et rompu pour celle qui des années durant s’est laissée bercée par les poésies prophétiques de ses antidépresseurs. la panique vibre au fond de son ventre, ébranlant les fondations trop légères de sa confiance et elle sombre. ysée s’enfonce dans un gouffre toujours plus grand et plus froid où seul le réconfort d’une déconnexion totale la soulage de ses peines superficielles. le nimbe sombre de son éclat miroite encore face à la dualité omniprésente de ses sens, oppressant son libre-arbitre de ses choix les plus imprudents ; l’heure est à la fête et autres débandades impromptues. elle est aux leurres d’une vie sans soucis, d’un instant de sincérité dans la pourriture du monde qui l’entoure depuis bien trop jeune. elle rejoint la rave improvisée dans un entrepôt branlant, devenant le bal de danseurs déchus et désabusés. elle s’improvise virtuose d’une danse diabolique sous le regard implacable de l’enfer, où les chairs se frôlent et se touchent emprunt de la même sueur et d'appétence nocturne.
ysée cherche à oublier l’envie encore pulsante de ses cachets sous les myocardes désabusés. elle est écrasée sous l’aura spectrale de toutes ces choses qu’elle ne dit pas. seule. perdue, verre à la main, au milieu de ces bouches qui s’attrapent, à la recherche de l’amour surréaliste d’un autre pour elle. un soir de plus à clamer sous les cieux leurs éternels amours de la décadence. un soir de plus à se penser plus forte que le monde, où l'envie de défier le vide et les abysses à coup de poudre blanche se fait plus pressante ; laissant derrière elle le souvenir sidéré de la gamine qu’elle était à quinze ans.
elle titube ivre de ses maux qui l’engloutissent plus encore. le monde paraît flou derrière ses yeux vitreux alors qu’une main chaude tente de la ramèner vers la surface. elle l’enssert pour s’en sortir, trouve un chemin vers les grands yeux dorés de meg. les lèvres rougies par l'indécence et les pupilles dilatées d’inconscience. et elle se met à rire ysée. sert dans ses bras son amie, s’enivre de son odeur de fleur et d’alcool bien décidée à ne pas la relâcher. elles dansent des minutes durant semblant s’étirer sur des heures avant de retrouver l’air frais de l’extérieur. une morsure froide et trop piquant qu’elle fixe d’une bouffée de nicotine tendue par intermittence à meg, sa main toujours dans la sienne.
silencieuses, elles retrouvent le chemin convenu en silence de l’appartement de meg, avant de s’écraser sur le sofa du petit salon. « si tu ne m’avais pas rattrapé au vol, qui sait où je serais maintenant ? » seule, certainement, perdue, peut-être, la l'égo brisé sous ces excès qu’elle n’avait pas envisagé. « merci. » qu’elle lui murmure, passant une main dans les cheveux de son amie. et elle savoure cette accalmie dans le tumulte de la nuit avancée. là où le besoin brûlant de faire taire les voix entêtantes de sa tête a frôlé le cauchemar. blottie dans les bras de meg, les mains caressant ses bras et la tête lancinante d’alcool elle s’interroge sur la suite. « à quoi aurait ressemblé ta nuit si tu ne m'avais pas croisé ? » le coeur vibrant d'appréhension face à la fascination insondable qu'elle porte à la jeune femme. elle est soulagée, mais se sent égalmement écrasée par la crainte. elle est capable du meilleur, meg, comme elle peut faire ressortir le pire en ysée.
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Message Sujet: Re: anxiolytiques - meg   anxiolytiques - meg Empty Jeu 15 Oct - 11:27


dans cette jeunesse abyssale je cherche mon idéal et je meurs, coincée entre un whisky coca et un shot de tequila, je meurs, du rhum à chez moi, je sens qu'il n'y a qu'un pas mais je meurs, ça y est je cherche la sortie, le sens de ma vie et je meurs. -- @ysée kleit

Le cœur différent, quand elle entre dans son sillage, lorsqu’elle prend place dans le cinéma de sa vie, qu’elle s’anime, qu’elle s’habite pour lui redonner un peu de cette humanité perdue. Le cœur différent, lorsqu’elle est là, Ysée. Lorsqu’elle parsème son existence d’un peu de douceur, d’un peu de bonté. Peut-être bien qu’elles ne sont pas bonnes l’une pour l’autre, peut-être bien qu’elles sont deux poisons qui se sont trouvés, offre rencontrant la demande. Peut-être bien, mais plus que n’importe quoi au monde, elle a besoin d’elle, meg. Ce besoin de la sentir, plus encore que ces putains de cachets qui ravagent son âme, bousillent son esprit. elle est ta nouvelle drogue, ta plus belle addiction, ysée. Nymphe de tes nuits les plus abîmées. Eclaircie de tes plus sombres pensées.
Ysée, la dépendance semblable. Le vice idéal. Certainement la raison pour laquelle elle ne la repousse pas, elle. Elle, contrairement à tous les autres. Elle, bien différente des autres. et à travers tes rêves agités, c’est elle, qui revient. C’est elle qui revient, d’une mécanique sans précédent, que tu serais bien incapable d’expliquer. D’une mécanique sorcière, et tu te retrouves envoutée. et elle ne voit qu’elle, parmi les âmes dansantes. Parmi les verres et ce délicieux goût d’ivresse. Elle ne voit qu’elle, quand les cachets disparaissent peu à peu, au profit de sa simple présence.
Si bien qu’après l’euphorie, après la fête, c’est naturellement que les deux carcasses se retrouvent, l’une avec l’autre dans cette solitude sans fin, dans les tréfonds de cet attachement venant du divin. comme un cadeau. Un cadeau que la vie t’offre, après t’avoir pris ce que t’aimais le plus. Après t’avoir prouvé, une fois de plus, que t’étais pas faite pour être aimée. un cadeau qu’elle devrait fuir, pour véritablement la protéger. Mais elle n’est pas certaine de survivre, sans ysée. Soupçonnant que la repousser reviendrait à se suicider. Le pas qu’elle n’ose franchir, qu’elle ne sait franchir, malgré les regards toujours aussi insistants jetés par-dessus son balcon.
Avachies sur le sofa, dans les bras l’une de l’autre, elle ne se sent jamais mieux que durant ces instants, meg. Jamais mieux qu’avec les doigts d’ysée parcourant ses cheveux, glissant contre sa peau. Jamais mieux. tu plaisantes… c’est à moi de te remercier… à moi de te dire merci, merci de ne pas me juger, merci de me comprendre et de m’accepter exactement telle que je suis, avec ces fêlures si profondes qu’elles entaillent chaque jour un peu plus mon esprit. au chaos. qu’elle répond, simplement. c’est le genre de choses que je ne dis pas, normalement, mais… j’crois que j’ai besoin de toi. besoin, avec tout cet amour en elle. Cet amour qu’elle refoule, qu’elle cache, qu’elle tend à ternir un peu plus chaque jour. Cet amour qui s’échappe, alors qu’elle pose sa tête contre l’épaule de son essentielle. ne disparait pas, ysée, ne disparait jamais, parce que je ne suis pas certaine de pouvoir m’en relever.  

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: anxiolytiques - meg   anxiolytiques - meg Empty Lun 26 Oct - 14:24

ombre et lumière.
la dualité sommeillant dans les iris venait parfaire le portrait de son amie. une façade soignée d’un charme à faire pâlir les plus grandes reines de beauté. et pourtant, ysée sait qu'elle est abîmée à l’intérieur, d’un mal immuable et contagieux. elles se ressemblent plus qu'elle ne peuvent le penser quelque fois. il est de ces soirées où blotties dans les bras de l'une et de l'autre, elles se parlent silencieusement de ces envies étrangères venant corrompre leurs esprits. en ces instants, les notions de bien et mal se mélangeaient dans l'esprit d'ysée, persuadée que leurs propres mondes n'étaient dotés que de nuances de gris qu'elles interprétaient au gré de leurs envies. c'est ainsi qu'elle est si bien dans les bras de meg. elle s'y sent audacieuse en sa compagnie. elle est ce souffle qui lui offre du courage, lui donne la possibilité d’être celle qu’elle est, une âme égarée d’où affluent mille et unes idées inconnues et fallacieuses.
« t’as pas besoin de moi meg, c’est qu’une illusion. tu te suffis à toi-même.  » sa voix n'est pas plus forte qu'un murmure. c'est une responsabilité qu’ysée réfute, incertaine d’être suffisamment stable pour elle-même. pour adoucir ses mots, elle cherche le regard de meg avant de s’y perdre. ses mains enserrent son visage avant d’embrasser timidement sa joue. elle était là, toute l’ambiguïté de leur relation. la peur que l’une dérape et que l’autre n’arrive pas à la rattraper. que la dépendance qui les ronge soit trop forte le temps d’une soirée, d’un instant où l’envie de partir ailleurs se fait trop forte pour rester dans le monde réel. meg exacerbait certainement les parties d’ombre d'ysée pour qu'elle ressente plus intensément les moments de bonheur qu'elles partagent « mais sache que je préfère finir dans ton lit que dans celui d’un inconnu. toi, je sais que tu m’aimeras. » les yeux brillants et les pupilles aussi dilatées que la lune, ysée l’observe. encore. une invitation au vice que ses mains tracent par des allers et retours impatients sur ses bras, la tête embrumée de pensées parasites gâchant le seul plaisir de cet instant.
sans la relâcher, de peur de briser leur fragile équilibre, elle tendit doucement la main à la recherche d'une cigarette abandonnée dans la poche arrière de son jean, afin de parfaire son moment. la nicotine ferait taire les pensées intrusives le temps de sa nuit que ses anxiolytiques ne saurait faire disparaître. mais elle n'en ressortit qu'un petit sachet de comprimés blanc. ysée panique, ferme les yeux, fouille sa mémoire en vitesse, cherchant leur provenance sans y parvenir. elle prit le sachet soigneusement fermé dans ses mains et le montre à meg. la quiétude de leur moment avait été remplacée par une bouffée d’angoisse dont l’intensité oppressait un peu plus ysée à chaque instant « meg, qu'est ce que je faisais quand tu m'as rejoint ? » elle rit nerveusement en scrutant les cachets où elle découvrit un cœur dessiné sur le plastique. je te jure meg, j'ai arrêté, j'touche plus à ça.
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Message Sujet: Re: anxiolytiques - meg   anxiolytiques - meg Empty Jeu 5 Nov - 20:09


dans cette jeunesse abyssale je cherche mon idéal et je meurs, coincée entre un whisky coca et un shot de tequila, je meurs, du rhum à chez moi, je sens qu'il n'y a qu'un pas mais je meurs, ça y est je cherche la sortie, le sens de ma vie et je meurs. -- @ysée kleit

Vital. La vie, la mort. Elle oscille entre les deux, en permanence. pas vraiment là, pas vraiment vivante. Pas vraiment partie non plus, physiquement présente. le cœur absent, mais l’âme qui persiste. L’âme qui s’accroche à un semblant de vie. ysée. Elle est ce semblant de vie. elle est vitale. et dans toute sa bonté, dans toute sa bienveillance, elle ne semble même pas en prendre conscience, la poupée. N’imagine pas une seconde avoir autant d’importance dans sa vie, dans son cœur. tu le comprends, mieux que personne. Parce qu’elle est fragile, parce qu’elle est instable. Parce qu’elle refuse que tu comptes sur elle, à défaut d’être capable de se gérer elle-même. Tu le comprends, mieux que personne, parce que tu ressens la même chose au fond de ton être. Plus capable de protéger ceux que tu aimes, tu préfères les tenir à l’écart. se suffire à soi-même, elle est là, la belle illusion. Le rêve, doux, précieux, de pouvoir s’en sortir seule. De ne pas avoir besoin d’une main tendue ou d’un foutu cachet. merci de me le faire croire… doux sourire, alors qu’elle garde son regard rivé sur le sien. Elle est comme une ancre, ysée. Celle qui console son esprit, cajole ses sens, guérie son cœur. Pas définitivement, ponctuellement. Ponctuellement de la façon la plus douce, la plus tendre qui soit.
Son baiser comme un cadeau du ciel, ses caresses comme décharges électriques, la danseuse ne danse plus, se retrouve dans une envolée céleste jusqu’au paradis. Un paradis précaire, qui explosera certainement dès qu’elle se retrouvera seule. Dès qu’elle regagnera la solitude dans laquelle elle retient son cœur en hottage. t’es emportée par ses mots, trop forts, trop beaux. Est-ce que tu l’aimes ? oui tu l’aimes. Tu l’aimes d’une force si puissante que tu pourrais bien t’effondrer. Tu l’aimes si intensément que tu ne te sens vivante qu’en sa présence. L’éternel combat, le bien, le mal. Et vous deux, perdu dans tout ça. je t’aimerai toujours. qu’elle le sache. Qu’elle le garde en elle. Qu’elle le porte à travers tous les univers. Qu’elle s’en souvienne même lorsque le dernier souffle sera poussé. Même quand l’obscurité gagnera son cœur. Qu’elle le sache, qu’elle le garde en elle, parce que les toujours ne sont jamais éternels. Parce que l’amour fait mal, parce que l’amour blesse, mais qu’ysée, elle aimerait juste pouvoir la garder.
Garder quelqu’un, en sachant qu’elle mérite mieux. Qu’elle est bien mieux, bien plus, qu’une putain de carcasse inanimée. Qu’elle perd son temps, à ses côtés. qu’elle bousille ses rêves, allongée dans ses bras. Il n’y a qu’un mouvement. Qu’un seul geste, pour perturber la quiétude. Pour tromper la beauté de l’instant. à la simple vue de ce sachet, tu te sens lourde, meg. Tu te sens si lourde que tu serais incapable de te relever. T’as la sensation de t’enfoncer, de t’étouffer, entre l’inquiétude et le désir. L’inquiétude pour ysée, le désir de tout avaler. donne moi ça… débarrasse toi du poison, ysée. tu dansais. Je ne t’aurai jamais laissé acheter ce sachet. le malheur en cachet, pour ysée. Le bonheur soupoudré, pour meg. t’en as besoin, toi, meg. T’as besoin d’avaler ces merdes pour ne pas crever. Simplement pour ne pas crever.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: anxiolytiques - meg   anxiolytiques - meg Empty Ven 4 Déc - 14:00

elle est là. quelque part en son ventre, la sincérité défaillante. elle pulse de ses battements, brille par sa résistance, brûle par son impuissance. chaque mot, chaque respiration semble peser un peu plus lourd sur son coeur prêt à exploser. pourtant elle est bien là, échouée trop proche de son amie, ysée, l’esprit proche de la dérive. ses yeux cherchent à s'accrocher quelque part, à un fragment de réalité, quelque chose de tangible à laquelle s’abandonner. ses iris attrapent le détail d’une fleur séchée, celui d’un vase émaillé ou d’un morceau de papier tombé au sol. plus loin, elle trouve dans un extérieur lointain le clignotement éraillé d’une enseigne bon marché dont elle imagine le vrombissement entêtant. elle reprend pied, éloignant l’anxiété naissante en sa gorge en un grondement rauque pour se refaire face à son amie. le son familier de son souffle chatouille sa nuque. meg, si proche qu’elles ne pourraient faire qu’une. « ça ne va pas trop en ce moment, meg. » la gamine a la sensation que son univers n’est qu’un tissu de mensonges. ce n’était au départ pas grand chose, un rien glissé de temps en temps à l’oreille de celui qui voudrait entendre, puis ces fabulations ont donné naissance à une imposture plus grande, plus importante ; reflet du refus d'un réalisme dérangeant. mais, ces mensonges ne lui sont qu’une piètre délivrance. elle a fini par croire à ses propres récits inventés. pourtant, avec meg, elle ne revêt rien d’autres qu'une spontanéité déroutante. elle avance en équilibre, s’imagine funambule des mots qu’elle utilise avec patience et délicatesse. une naïveté probablement déconcertante mais vraie ; symbolisme de la quiétude somnolente d’une éternité enragée. « rien de grave, je te promets. » mensonges, mensonges, encore et encore. elle ne sait pas, ysée, qui de meg ou d’elle a besoin de l’autre. c’est un jeu d’attachement dangereux dont l’aplomb fragile peut à tout moment trahir leur harmonie éphémère. de ces deux corps ensuqués, étouffés sous le poids d’un quotidien parfois trop difficile à percevoir pour s’en sortir.
les mains de meg saisissent ce trésor presque tabou pouvant les faire défaillir. ysée se surprend à jauger la quantité, et les effets recherchés par la seule prise de ces cachets. elle s’imagine en équilibre, au bord du vide. un précipice si grand, si profond qu’il en devient une obsession. un attrait pour le néant, l'apparence vertigineuse des illusions qu’elle procure au monde. une annihilation des sens plus conséquente que ce que lui offre ses anxiolytiques à l’accoutumée. « je ne me souviens pas. » ses yeux s'embuent de larmes, un mélange de colère et de peur. sa mémoire défaille n’offrant de la soirée qu’une vision floutée de ses mains tremblantes. mais ce flou qu’elle sonde prend des images d’autrefois. il ne devient clair que pour y dessiner le mauvais visage et de mauvaises intentions. elle surprend dans les ambres de meg, l’étincelle d’une envie. quelque chose de doux et âpre à la fois. un appel à l’aide comme un mélange placide de dégoût et d’envie. « rends-moi ça. » elle se dégage de la chaleur, de l’envie feutrée et somnolente en son ventre. attrape d’un geste négligé le sachet qu’elle range contre sa poitrine. une faiblesse qu’elle réfute paré d'un regard trop lourd de sens. dis, dis, quand je serais trop bousillée, ensuquée par ces merdes, tu viendras me rendre visite? elle ne sait plus faire la différence entre le vrai du faux, les bonnes et mauvaises intentions. c’est un amas d’ignorances que sa naïveté ne saurait remporter. un appel à rentrer ou un appel à rester auprès de son amie. meg, reine de la pièce qui se paraît de ses plus belles couleurs, du bleus qui les entoure, le noir qui les engouffre, le blanc des cachets, le rose de ses lèvres.
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