(TC) SUMMERTIME / picnic.

Voir Denzel participer aux activités mise en place par la ville est surement improbable est pourtant, il a enfilé son short de maillot de bain, pris quelques affaires dans un sac qui il a filé au pique-nique au sud des baies. Depuis qu’il est sorti de prison, Denzel n’a pas beaucoup profité du soleil. Pourtant, la chaleur est bien présente donc il aurait pu profiter d’être libre pour aller sur le sable new yorkais, profiter de l’eau et des vagues lorsque le vent pointe le bout de son nez. Le connaissant, Denzel se serait plus senti senti comme un poisson dans l’eau devant un concert, un barbecue ou tout autre acticité mais il veut faire profil bas est surtout noyer le poisson. Alors, à peine arrivé à destination, il se trouve un coin. Il n’est pas allé vers les familles car entendre des gamins pleurer à longueur de temps ça le rend anxiogène. Il se trouve finalement un coin, il trouve un endroit où plusieurs personnes proposent leur pique-nique alors il fait de même. C’est peut-être l’occasion de se faire de nouvelles connaissances sans qu’il y ait écrit ‘taulard’ sur son crâne. Installant sa serviette pas loin, il fit quelque pas pied nus pour se servir de la salade de riz qu’il a fait ainsi que prendre des merguez que quelqu’un a emmené pour partager. Laissant deux secondes son assiette sans surveillance, il se retourna enfin puis vit la vision horrifique d’une mouette en train de lui voler un truc dans son assiette[u]. Sans trop savoir pourquoi, il courut derrière ce maudit oiseau, risquant de se planter un [u]coquillage dans le pied « Connasse de mouette » avant de finalement s’avouer vaincu et revenir se servir. « Maudit piaf, je ne comprends pas les pros végan quand on voit ses animaux » Autant dire qu’il risque de s’attirer des foudres et ne pas faire bonne impression. Lui qui voulait se la jouer discrète, c’est franchement mal parti.

Il en avait peut-être fait un peu trop. Alors, qu'il se garait non loin de la plage, Gab constatait qu'il avait carrément ramené sa maison pour un pique-nique. Évidemment, aujourd'hui, il avait troqué sa moto pour sa voiture. Sinon il aurait eut l'air bien fin. En tongue et maillot, il soupirait de tout transporter. Deux transats, des pistolets à eau, un ballon, un barbecue jetable, la glacière pleine de boissons, la serviette, une table, deux chaises ... Bref, c'est un petit bal d'aller-retour qui démarrait.

Le soulagement, une fois qu'il avait terminé ce "campement" de fortune et il pouvait piquer une tête dans l'eau pour se rafraichir. Il n'avait plus qu'à s'occuper du barbecue. "Des merguez, qui veut des merguez !" Voilà qu'après tout ça, il se prenait pour un marchand de chichi et de chouchou, mais bon, il était de bonne humeur, comme la plupart des personnes présentes. Il s'était servi une petite bière et il manqua de s'étouffer en buvant une gorgée. Un homme, une mouette, une assiette ... Il rigolait poliment, mais il venait surtout d'avoir une idée. Il devait seulement croiser les doigts pour qu'aucune personne pro défense de la cause animalière ne soit dans les parages. "Attends, j'arrive ! " Il attrapait un des pistolets à eau, avant de courir vers la mouette. "Taioooo" Même le vile oiseau fit un regard du genre - c'est qui ce barjot ? - Ceci étant dit, ça marchait étant donné que le petit voleur s'était envolé. En revanche, il était un peu embarrassé de voir que l'assiette, tout comme la serviette de l'homme qu'il avait voulu aider, était complètement trempée. "Oups." Oué bon, ce n'était pas grave, juste de l'eau, puis il y avait d'autres merguez qui attendaient. Il pouvait même être fier de lui là non ?

Alors que Denzel se sentait seul contre cette mouette à vouloir rattraper son butin et surtout la faire fuir, avec grand étonnement il vit un gars venir avec son pistolet à eau. Sérieusement ? Il est tellement surpris qu’il reste planté là, comme un crétin. Avant de s’apercevoir que toute l’eau envoyée est allé tout droit sur ses affaires, forcément. « Putain mes affaires ! » Définitivement, c’est plus facile de jurer que de dire merci d’avoir était de son côté dans son combat lui vs mouette. L’attitude de Denzel d’être vénère en tout circonstance ne l’aide pas. Mais bon, là il est ici pour faire bonne figure, se fondre dans la masse et montrer qu’il est un citoyen modèle alors se bagarrer pour de l’eau c’est pas vraiment le moment. Il se tait alors, constatant que sa serviette est trempée. La merguez il s’en fiche, il y a de quoi faire son propre festin en se servant de nouveau une merguez que l’homme au pistolet à eau avait même de lui-même offert. Vas-y Denzel, sourit, il fait beau, tu es sur la plage, tu vas bientôt remplir ton ventre, la vie est belle. Voir la vie en rose ce n’est pas ce qui va le calmer d’ordinaire mais là, ça fonctionne puisqu’il vient de prononcer un « Merci ! » Avec un signe de tête. Comme si ça allait retirer ses râleries précédentes. « J’espère juste pour toi que les tarées pro végan viennent pas venger cette putain de mouette ! » Et lui aussi par la même occasion pour son langage. Déjà que plusieurs parents les regardent avec des regards noirs, tout ça parce qu’ils jurent en public comme des chartiers alors qu’il y a leurs progénitures à côté. C’est bon il n’y a pas mort d’homme ou de mouette. « Denzel » se présente-t-il comme si c’était nécessaire. Il est là pour faire bonne figure et entrer dans le moule non ? Alors se montrer sociable c’est la première étape.

Gabriel allait-il se faire casser la gueule ? Pendant un instant, en regardant les affaires puis le propriétaire de celles-ci, plusieurs fois d'affilées, il y avait cru. D'autant plus qu'il jurait, qu'il était énervé. D'un côté ça pouvait se comprendre, mais avec la chaleur tout allait sécher bien vite. "Je suis désolé, mais les mouettes et les oiseaux en général, ils sont coriaces. Tu leurs laisses ça, ils te prennent ça, ces bandits. Tout sera sec dans quelques minutes." Vous l'aurez compris, il n'aimait pas du tout les oiseaux. Mimer la situation avec ses bras en parlant d'une mouette, tout en agitant ensuite ces mêmes bras pour que ça sèche plus vite... Putain, Gabi allait encore passer pour un con, après s'être fait refait le portrait. Il était costaud le garçon quand même. La double peine.

Fort heureusement et non sans étonner Gab, son interlocuteur se mettait à sourire aussi vite qu'il avait presque faillit péter un câble. Bon ... Soit ... Après tout, il préférait ça qu'un point dans la figure et c'était au tour de Gab de sourire et fanfaronner un peu de son intervention. "De rien, aux grands maux les grands remèdes, c'était une question de survie." Un jour il allait se taire, un jour. Pour aujourd'hui, c'était déjà fichu pour montrer la face calme de sa personnalité. Pas après avoir chassé la mouette à coup de jet d'eau. "Et j'ai encore des pistolets à eaux pour les pro végan. T'inquiètes. " Pas sûr que ça marche aussi bien, mais c'était pour rire et détendre l'atmosphère. "Enchanté Denzel, moi c'est Gabriel, mais Gab c'est très bien." Allez hop, direct, il se sentait à l'aise après présentation. Peut-être un peu trop. "T'es du genre tendu toi non ? " Non, ce n'est pas ton pote encore. Gabi eut un éclair de lucidité, pas la bonne façon de lancer la discussion, on ne sait jamais. "Tu veux d'autres merguez ?" Voilà, déjà mieux.

Il y a plusieurs manières de réagir à ce qu’il vient de se passe : la naturel, celle de rigoler, de remercier la personne et tout prendre à la légère, l’autre – celle que Denzel utilise la plupart du temps – s’énerver, sortir les poings et faire son petit caïds. La logique voudrait qu’il utilise la première et après avoir réussi à se canaliser, il choisit cette solution après avoir montré son côté énervé. C’était l’été, c’est un moment joyeux, il ne va pas taper un jeune tout ça parce qu’il l’a aidé maladroitement. « Il suffit de leur lancer des pierres ! » Ce qu’il n’a lui-même pas fait car il en avait pas sous la main. Là c’est sûr qu’avec des cailloux, il aurait fini par partir car tout le monde lui aurait crié dessus. C’est censé être un pique-nique, on se calme. Denzel, respires un bon coup, calmes toi, souris, profites de la vie. Ce n’est pas en prison qu’il allait faire une sortie pique-nique à la plage. Rien qu’à cette idée sortie de nulle part, ça le fait marrer. « On devrait les éradiquer ces conneries ! » Il n’est pas un fou qui est contre les animaux, lui-même a un chien, il aime les animaux mais les oiseaux, c’est une autre histoire. Denzel ne put s’empêcher d’éclater de rire à sa remarque. Il ne se prend pas la tête, c’est sympa. Bon des fois quand il est de mauvaise humeur, les gens comme ça l’énervent mais là ça passe. Qu’il en profite ce Gab. « Ok Gab ! » Essaye-t-il de retenir parce que la mémoire des prénoms, ce n’est pas trop son truc. Il souleva un sourcil à sa réflexion. « Il n’est pas trop tard pour que je change d’avis sur toi ! » Dit-il avec un ton grave. Bon, là il en fait trop, ce n’est pas cela qui va lui faire changer d’humeur. Pour autant, il ne faudrait pas non plus qu’il prenne son côté calme pour acquis. « Ouais je veux bien. Je ne savais même pas que ces saletés mangeaient de la viande ! » On en apprend tous les jours. « Moi c’est trempé mais s’il y a des trucs qui te donne envie, style bière, te gênes pas ! » Denzel qui fait ami ami avec un inconnu, on aura vraiment tout vu.