vers de nouveaux horizons | cappucine

Ilenzo il n’est pas très à l’aise en avion, sans doute pour cela qu’il a pris quelques médocs pour dormir lors du vol. Heureusement, ce dernier ne va pas durer très longtemps, il ne quitte pas le pays puisqu’il rentre juste voir sa famille pour des fêtes de famille. Le mois de mai est souvent chargé pour lui. Avec une famille comme la sienne, il doit tous les ans se couper en deux pour contenter tout le monde. Sa mère, son père, et leurs familles respectives. Il y a quand même trois anniversaires lors de cette période. Il a des fois fait la famille avec toute la famille réunie mais c’était l’apocalypse à chaque fois. Mais bon, qu’il vienne les voir ça leur couvre de bonheur alors il peut bien faire ça pour eux. Alors, il est en avance à l’aéroport pour aller les voir, avec dans l’optique d’arriver à temps pour les aider dans l’organisation, que ce soit la décoration ou bien la liste des plats à commander. De toute façon c’est pas vraiment ça qui lui plait, c’est surtout le moment des partages même si le plaisir d’offrir qui est le plus beau. Il doit être d’humeur généreuse aujourd’hui car en arrivant à l’aéroport, il voit une femme en train de faire la manche alors il lui donne le dernier billet qu’il a en sa possession. Il a de l’argent, autant qu’il soit généreux avec les plus démunis. Après avoir enregistré ses bagages, il patiente, sur son téléphone encore et encore. Heureusement cette fois il a pensé à prendre une batterie externe car on peut vite se trouver à cours lorsqu’on est là à attendre et que toutes les prises sont déjà occupées. L’hautparleur annonce un retard dans le vol. Il soupire « Ça m’aurait étonné ça tient » plus à lui-même que pour les personnes en face. Il se décide alors d’aller dans la salle pour attendre. Le distributeur ne fonctionne qu’avec du liquide, forcément, avec sa chance, puisqu’il a fait don de son dernier billet. Il mériterait presque un miracle pour le coup. Alors, il retourne s’asseoir à sa place initiale, où quelqu’un a pris place dans la chaise voisine. Ce n’est clairement pas ça qui va le faire fuir. Chieur comme pas deux, il ne se gêne pas pour s’incruster « C’est la belle qui a tué la bête » la personne est en train de lire, et ça a tout l’air d’être un polar. S’il a bien appris quelque chose avec ses sœurs c’est qu’il ne faut pas raconter la fin d’un livre par inadvertance, surtout dans un polar. Mais bon, là il ne s’agit que d’un leurre. A voir comment la personne à coté de lui va réagir.

Tuer l’ennuis, c’est tout ce qu’il désire. Mieux encore, trouver quelque chose pour l’occuper pour ne pas penser au vol qui l’attend. S’il est à l’aise sur un circuit de course automobile, dans un engin dans le ciel c’est une toute autre histoire. Peut-être que c’est à cause du fait qu’il a toute les cartes en main dans le circuit, c’est lui au volant, c’est lui qui tourne, lui qui accélère alors que là dans un avion il doit faire confiance à un type qu’il connait pas et qui avec une seule erreur peut avoir la mort de tous les passages. Bon, il est urgent qu’il trouve de quoi se changer les idées car il va tomber dans une paranoïa et annuler son vol à la dernière minute. Il trouve une place sur laquelle s’asseoir et au lieu de rester calme, dans son coin il décide d’un mini canular à sa voisine à savoir lui donner une fin au roman qu’elle est en train de dévorer. Qu’est-ce qu’il peut être immature Ilenzo parfois. Mais bon, c’est comme ça qu’on l’apprécie en général, mais ça lui vaut quelques mauvaises surprises parfois. Bon, elle n’a pas l’air de trop mal le prendre donc au moins, il n’est pas tombée sur une violente. On ne sait jamais. « Ah mince, ça fait longtemps que je suis poursuivis par la police alors ! » Spoiler les gens, c’en est presque une passion même si depuis qu’il s’est fait spoiler le dernier épisode de l’une des seules séries qu’il regarde, il sait ce que ça fait alors il se contient. Il ne sait pas si elle a saisi qu’il fabulait mais il entre dans son jeu. « Bah la belle a surpris la bête dans une position compromettante avec la femme du jardinier, pris d’une folie monstre, c’est avec un coup derrière la tête avec le chandelier que ça s’est terminé » Il ne sait pas du tout de quoi parle le livre. Il n’en a jamais entendu parlé alors si ça se trouve ça parle d’ours ou bien de yeti mais il part quand même dans un contexte imaginé. De toute façon, plus il entre dans ses fausses informations et plus c’est évident qu’il fabule. « Je suis Ilenzo ! » Se présente-t-il alors que dans quelques temps, chacun prendra son propre avion et oubliera sans doute le prénom l’un de l’autre. C’est ça les rencontres de la sorte, quand on parle à des personnes en dehors des rencontres qui durent mais bon, pourquoi pas, c’est ça la vie après tout.