il faut savoir savourer (bianca)

te voilà de retour. quelques mois de retraite spirituelle à t'enivrer des bienfaits d'une petite île connue sous le doux nom d'ibiza. la france ? les cours ? tu laisses ça au binoclard. d'apparence, tu as passé ces derniers mois studieux à enrichir ta culture. tes compétences. ton savoir. personne n'a besoin de connaître la vérité. personne n'a besoin de savoir ce que tu faisais réellement. que tu enchaînais les soirées. les filles. les railles de cocaïne. tu avais pourtant réussi à te calmer. à te doser. mais il y a eu cette histoire avec cette fille. une soirée de trop, une revente de trop, une overdose sur le dos. heureusement que papa, maman sont là. l'idée de la retraite studieuse, c'est eux. ils commencent à avoir l'habitude. de véritables maîtres de la manipulation. les chiens ne font pas des chats. tu tiens bien de quelqu'un. les voilà. sauf que le clap de fin a sonné. tu as essayé d'oublier, de laisser cette histoire au passé. résultat, ton état a empiré. ton addiction a triplé. peu à peu, tu perds le contrôle. ce contrôle qui t'est si cher. car oui, tu détestes être surpris. être devancé. mais pour une fois, la vie t'a doublé. en plus de t'avoir doublé, elle t'a bien niqué.
mais tu es fort, tu es plus fort que ça.
alors pourquoi tu te retrouves là. pourquoi tu traînes dans un quartier qui n'est pas le tien. pourquoi tu zones ici. l'endroit est spécifique. tu étais dans les vapes. tu étais ailleurs. et pendant ce laps de temps, tes pieds t'ont mené jusqu'ici. ton subconscient a pris le contrôle. mais ton subconscient n'est pas malin. il est carrément débile. tu te réveilles, tu te reprends. "mais qu'est-ce que je fous là putain." tu as bien mieux à faire. tu as ton bar à gérer. des fêtes à organiser. des meufs à n... voir. tu te grattes la tête dans l'espoir que ça te remette les idées en place. parfois tu agis comme ton frère. tu agis comme un faible. et parfois tu es assez con pour ne pas savoir quand déguerpir. tu as envie d'un café, donc quitte à être dans les environs, tu veux ton café. en plus il est bon ce café. tu le connais bien, tu y as souvent été. c'est là que tu la retrouvais. encore une niaise que tu as voulu berner. une niaise qui est entrée dans ton subconscient. tu ne veux pas la voir, tu le sais. pourtant elle habite juste au-dessus. pourtant tu sais qu'elle adore ce café. donc pourquoi tu ne pars pas. pourquoi tu prends ton temps pour payer. pourquoi. et bien pour ça. tu te retournes, gobelet en main et tu tombes sur qui ? la niaise. quelle coïncidence. ou pas. "tu es là, toi." non, c'est un fantôme. idiot. tu décides après coup de l'ignorer. pourquoi tu devrais lui parler. c'est personne. il tourne les talons, trouve une table et s'installe. pourquoi ne pas partir ? pourquoi s'asseoir à une table ? pourquoi pas. il n'aime pas boire son café en marchant. il en fout partout. voilà pourquoi.

@Bianca Rosen

i miss you when i can't sleep, or right after coffee, or right when i can't eat, i miss you in my front seat, still got sand in my sweaters from nights we don't remember, do you miss me like i miss you fucked around and got attached to you. -- @andrija perkins

Moment d’accalmie, de pause, un instant pour profiter d’un café avant de se perdre dans la seule chose pour quoi elle est douée. La seule chose pour laquelle elle est convaincue d’être douée, du moins. La photographie, c’est tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle n’a jamais eu dans l’océan de noirceur qu’est sa vie. Seul objectif, seule réussite, de mémoriser des moments de vie, de capturer les âmes les plus belles comme les plus sombres, de contempler ses clichés en feuilletant les pages d’un magazine. C’est tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle aime, jolie photographe. Parce que derrière ton appareil, t’as trouvé un échappatoire, Bianca. T’as trouvé la plus jolie manière qui soit de te cacher. De disparaître pour laisser place aux autres, à la vie. T’as trouvé la plus jolie manière de t’effacer pour que personne ne puisse lire ce qui se trouve vraiment au fond de ton cœur. C’est ainsi qu’elle fonctionne, la colombienne, laissant entrer des personnes dans sa vie avec toujours cette même peur panique qu’il puisse découvrir ce qu’elle est, qui elle est. Ce n’est pas tant ce qu’elle a fait, son passé, qui l’effraie, mais bien que quelqu’un puisse réaliser à quel point elle est névrosée. A quel point est bousillée. Et à quel point t’en redemande, toujours.
Un coup du destin pour le prouver, encore un, lorsqu’elle pénètre dans son café favori, juste en bas de chez elle. Lorsqu’elle pénètre dans ce lieu qu’elle fréquente quotidiennement et qu’elle tombe sur lui. Andreja, sale gosse de riche, qui ne sait que prendre et posséder. Andreja, il a toujours eu ce qu’il voulait, tout ce qu’il désirait, à l’exact opposé d’une âme brisée comme la sienne. Elle s’en est pourtant approchée, lorsqu’il a fait le premier pas vers elle. Elle s’est pourtant laissée aller à penser qu’il pouvait être différent. Qu’il pouvait mériter un petit bout de ce qui reste de son cœur. Mais ce cœur-là, il est toujours bien trop naïve, Bianca. Toujours prêt à se fracturer pour les autres. Toujours prêt à exploser à la première déception. Ce qui n’a pas manqué. Andreja a disparu, du jour au lendemain. Une pensée à Jeff, le seul pilier qu’elle ait pu connaître, le seul capable de le protéger, qui s’est envolé, lui aussi, après des années à promettre qu’un jour il l’aiderait à s’échapper.
Il était comme les autres. Il est comme les autres. Il n’a rien de plus que les autres. Alors pourquoi est-ce que son esprit bouillonne, lorsque leurs regards se croisent ? Pourquoi se sent-elle comme déconnectée, à l’entente de sa simple phrase ? Suivant l’insolent jusqu’à la table choisie, c’est presque immédiatement, qu’elle prend la parole à son tour. - Tu es là, toi ! Insistant, dans l’incompréhension la plus totale. - Je pensais que tu t’étais cassé d’ici, ou que t’étais mort, quelque chose du genre. Le cœur qui explose déjà, parce qu’elle ne comprend pas, parce qu’elle ne réalise pas qu’il ait pu disparaître sans un mot. Revenir sans un mot. Et t’apprends jamais de tes erreurs, Bianca. Tu recommences, encore et encore. Et quand ce n’est pas toi qui gâche termine par tout gâcher, ce sont les autres qui le font à ta place.

(c) calaveras.

tu ne sais pas ce tu fous ici. tu ne devrais pas être ici. ta place c'est dans un club uppé de la ville à siroter des margaritas tout en sniffant des railles sur le popotin d'une fille. tu viens à peine de rentrer. tu devrais profiter, retrouver tes potes, ta famille. non, on oublie la famille. mais tu devrais être partout, sauf là. même toi tu ne peux pas l'expliquer. tu ne trouves pas la raison de ta venue dans ce quartier. c'est ton esprit, ailleurs pendant un instant, qui t'a mené jusqu'ici. celui-ci n'est pas toujours aussi futé que tu le voudrais. la preuve. et tu sais pourquoi. il te manque quelque chose. il te manque ta dose. quand tu es lucide, comme maintenant, tu divagues. tu ne peux plus vivre sans. c'est ton compagnon. ton soutien. ton réconfort. encore plus depuis cette histoire. depuis l'overdose. ça t'aide à oublier, à passer à autre chose, à redevenir toi.
ou au contraire, à te perdre davantage.
tu as ce café dans la main et son regard en face de toi. que fais-tu, tu esquives. champion. elle n'est personne à tes yeux. insignifiante. elle ne vaut rien. ne t'apporte rien. elle n'est rien. tu files t'installer sur cette table. tu es con, car tu sais qu'elle va te suivre, te rejoindre. ou peut-être que c'était ton but. qu'elle vienne te parler. sauf qu'à l'époque, tu avais décidé de l'épargner. de ne pas être le connard que tu es avec elle. de la laisser tomber. tu aurais pu revenir sans faire de vague. ne jamais la recroiser. après tout, la ville est assez grande. mais non, tu te retrouves là, en face d'elle. "depuis quand je dois te faire un rapport à chaque fois que je m’éclipse." elle va s'en rendre compte de qui tu es. de quel genre de personne tu es. affreuse. tu ne lui as jamais parlé aussi mal. tu as toujours été doux, gentil. faux. sauf que là, tu ne peux plus prétendre. tu ne veux plus. "mais je vois que tu te portes bien, c'est cool." oui c'est cool. tu es censé n'en avoir rien à foutre. non, tu t'en fous. sauf que tu esquives. son regard. la conversation. tu le sais, tu vas dire des choses regrettables. des choses viles. et cette fille, elle n'a rien demandé. elle n'a pas cherché à te rencontrer. juste un jour, tu t'ennuyais et tu es allé l'accoster. elle n'a jamais voulu rencontrer un type aussi malsain que toi. "tu me voulais quelque chose peut-être ?" elle va rien comprendre. elle ne va pas te reconnaître. c'est le but. après tout, tu as décidé d'être clément avec elle et d'arrêter de la manipuler. en soit, tu lui fais une fleur.

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L’incompréhension. Les centaines de pensées qui tournent dans son esprit, qui entrent en collision les unes avec les autres. Elle ne devrait pas. Elle ne devrait pas perdre son temps avec lui. Parce qu’il partira, comme il l’a fait une première fois. Comme tous les autres. Et si ce n’est pas qui le fait, c’est elle, qui le fera fuir. C’est elle, qui finira par se murer dans le plus grand des silences simplement pour le voir disparaître. Malsain, comme comportement. Elle le sait. C’est ce qu’elle est devenue, poupée abîmée dont aucune personne consciente ne voudrait s’approcher. Et d’ordinaire, t’es la meilleure pour les faire fuir, Bianca. La meilleure pour les faire disparaître aussi vite qu’ils sont arrivés. Il a disparu, lui aussi, comme un bon nombre avant lui. Mais elle s’accroche. Elle est là, tentant de comprendre, espérant une explication pouvant justifier cette absence si soudaine et ce vide qu’il a laissé. Parce que pendant quelques semaines, de petits mois, il a été une bulle d’oxygène. Des moments durant lesquels son esprit s’autorisait à vagabonder ailleurs que dans sa vie de merde. Ce n’est pourtant plus ce qu’elle voit, lorsque ses billes ébènes se posent sur le visage fatigué d’Andrija. Ce n’est plus ce qu’elle voit, cette douceur dont il était capable de faire preuve, cette délicatesse à son égard toujours remarquable. Tu ne vois plus qu’un connard prétentieux, Bianca, bien loin de ce qu’il a toujours été avec toi. Peut-être bien que t’étais capable de faire ressortir le meilleur en lui. Peut-être bien qu’il se foutait simplement de toi. Rien en commun entre eux, après tout. Rien d’évident. Rien ne pouvant justifier une telle complicité comme celle qu’elle pensait avoir trouvé, avec lui. - Il t’arrive quoi là ? La vie a repris ses droits et t’es redevenu aussi odieux que tu l’étais avant ? Qu’elle lâche, comme une évidence, le cœur lourd et furieux. T’étais sûrement naïve, trop naïve, mais tu t’attendais à mieux de sa part, Bianca. Tu t’attendais à mieux venant de lui, mais t’avais certainement offert un peu trop d’estime à une personne qui n’en mérite aucune. - Quand tu auras terminé d’être un pauvre mec, et que tu auras quelque chose à me dire, tu sais où me trouver. Un pas en arrière pour aller s’installer un peu plus loin. Elle pourrait s’en aller, elle aussi. Quitter ce café et ne plus jamais le revoir. Mais quelque chose l’en empêche. Quelque chose l’en empêche et elle se retrouve là, son regard planté sur lui, le regard d’Andrija planté sur elle. Toujours cette même incompréhension face à lui, son attitude, cette nonchalance. Et le rapport de force s’installe, entre eux, chacun à un bout du café, comme deux âmes incapables de se trouver. Comme deux âmes ayant peut-être peur de se trouver.

(c) calaveras.

tu perds ton temps, ton énergie. ça se voit, tu es fatigué. tu le sais, c'était une erreur. une connerie. mais tu es comme ça. tu approches les gens avec ton sourire. tu les flattes avec ta gentillesse. et tu les poignardes avec ta franchise. avec ton vrai visage. avec ce que tu es vraiment. bianca, ce n'était qu'un jouet. une distraction. sauf que tu as été lâche. tu n'as pas été jusqu'au bout. tu n'en as pas eu le temps. tu as du partir. les choses auraient pu en rester là. l'histoire est close. elle t'oublie. tu l'as déjà oublié. vous continuez vos vies merdiques. sauf que crétin comme tu es, tu retrouves dans ce café. face à elle. et avant même que tu te ressaisisses, il est trop tard.
tu es tout ce que tu détestes.
en ce moment même, tu ne te reconnais plus. ce n'est pas ton genre. pas ton genre d'être clément. pas ton genre de revenir. pas ton genre d'être sympa. alors tu te reprends. tu redeviens toi-même. tu lui montres qui tu es. "lâche-moi. j'ai toujours été odieux, tu as juste été trop aveugle pour t'en apercevoir." ça te fait rire, car elle essaie de faire la fille forte. la fille qui s'énerve. la fille qui se casse. alors qu'elle se décale juste d'une simple table. c'est ce qui t'a empêché d'aller plus loin. de continuer de la manipuler. de lui mentir. avec ce genre de fille, ce n'est pas drôle. c'est juste malsain. pourtant tu es malsain. tu es horrible. ça n'aurait pas du te bloquer. te stopper. il faut croire qu'il te reste une once d'humanité. ou te restait. aujourd'hui, c'est trop tard. "tu sais quoi, laisse tomber." ta place n'est pas ici. ce n'est pas toi. tu te lèves et t'éloigne de ta table. un peu trop brusque dans tes gestes, quelqu'un te fonce dedans. tu sens quelque chose te brûler. douleur et colère t'ont presque amené à frapper ton assaillant. mais ce n'est qu'un accident. tu baisses ton poing et te contente de jurer. "putain tu pourrais faire gaffe. abruti." son café brûlant sur ton bras, tu décides de supporter la douleur. pas besoin de la calmer, de l'atténuer. ça va peut être te réveiller. tu jettes un regard en arrière. un regard sur elle. quelle connerie c'était que de venir ici. tu quittes le café, sors une clope, l'allume et tire comme un acharné. tu as besoin de reprendre tes esprits. tu as besoin d'arrêter de faire de la merde. et pour toi, faire de la merde, c'est te montrer trop humain.

i miss you when i can't sleep, or right after coffee, or right when i can't eat, i miss you in my front seat, still got sand in my sweaters from nights we don't remember, do you miss me like i miss you fucked around and got attached to you. -- @andrija perkins

Le monde tourne sur lui-même et la colère l’envahit. C’est le problème, avec les filles beaucoup trop sensibles dans son genre. Avec les gamines déchirées, à fleur de peau. Elles se laissent envahir. Bianca se laisse envahir, submergée, beaucoup trop rapidement. Beaucoup trop connement, surtout. Parce qu’il n’était rien, Andrija. Parce qu’il n’était qu’une éclaircie dans sa vie, passagère, vouée à disparaître aussi vite qu’elle est arrivée. Comme un arc en ciel éphémère auquel elle n’aurait jamais dû s’attacher. Il ne compte pas, après tout. Il ne comptait pas. Parce que personne ne sait réellement qui elle est. Parce qu’elle ne se laisse jamais entrevoir, comme une biche blessée recroquevillée dans sa tanière. Certainement ce qu’elle est, au fond. Certainement ce qu’elle est, pour toujours se laisser bousiller par la première personne venue. T’as déjà pourtant bien trop souffert, Bianca. T’es qu’à demi construite. Et ton cœur continue pourtant de battre, faiblement. Comme si t’étais incapable de faire autrement. Mais il ne veut plus d’elle, elle ne veut plus de lui, tout est simple, tout devrait l’être. Son regard traîne pourtant, toujours, en sa direction. Comme dans l’attente d’un miracle. Dans l’attente d’une quelconque explication de sa part. Peu importe laquelle. Explication qui ne survient jamais, mais une colère, à la place. Colère contre un pauvre type qui n’a rien demander. Et l’espace d’un instant, elle le voit s’emporter. Elle le voit tel qu’elle ne l’avait jamais vu durant tout ce temps lorsqu’ils se sont autrefois connus. C’est son regard envers elle, qui la pousse à le rejoindre quand il quitte le café. Et peut-être un peu d’inquiétude, Bianca, parce que tu sens bien au fond de toi que quelque chose en lui a changé. - T’es pas obligé de t’en prendre au premier mec qui passe… Qu’elle lâche, se plantant face à lui, l’obligeant ainsi à la regarder dans les yeux. - Qu’est-ce qui se passe, Andrija ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Et sa voix se fait plus douce, plus conciliante, comme une ultime chance pour eux de ne pas complètement couper les ponts. De ne pas tout gâcher. Mais tu le sais, Bianca, les cartes sont entre ses mains. Ses mains à lui.

(c) calaveras.

tu décides de choisir la facilité. la fuite. non, la vérité, tu t'en fous. tu t'en fous de cette fille. c'est pour ça que tu te casses. ou alors est-ce que tu essaies simplement de t'auto-convaincre. ça t'énerve. tu t'énerves. et pas de chance pour ce type, il t'a énervé. tu es à deux doigts de lui en coller une, mais tu te retiens. tu prends sur toi. ça ne sert à rien de t'afficher. du coup tu préfères t'en aller. ce n'est pas lâche. pas pour toi. c'était une connerie que de venir ici et tu la répares. pourquoi lui accordes-tu ton attention ? c'est stupide. le manque de ta dose et la situation, tu es sur les nerfs. et quand tu es sur les nerds, tu t'en grilles une. tu penses t'être tiré d'affaire. en avoir fini. mais non, ce n'est que le début. elle est là, en face de toi, son regarde planté dans le tien. tu veux l'esquiver, mais tu n'arrives pas. ta clope se consume sans toi. tu es là, comme un con, muet. tu le restes ainsi pendant de longues secondes. au fond, tu essaies de te contenir. de ne pas craquer. de ne pas t'énerver. tu cherches tes mots, tu remets en ordre tes pensées. mais la réponse, tu ne l'as pas. tu es au pied du mur. et quand tu es au pied du mur, que fais-tu ? le con. "il m'est arrivé que depuis le début, je me fous de toi. ok" tu lui balances cash la vérité dans la tronche. tu t'en mords les lèvres. mais c'est ce que tu es. et elle doit s'en rendre compte. s'en rendre compte pour s'éloigner au plus vite de l'ordure que tu es. elle ne gagne rien à s'accrocher. rien à être à tes côtés. "tu crois me connaître, mais ce n'était qu'un mensonge. ouvre les yeux, putain." tu continues et tu ne mâches pas tes mots. tu te montres odieux. tu te montres sous ton vrai visage. alors pourquoi tu as la gorge noué. pourquoi ça te brûle les lèvres de lui balancer ça. pourquoi tu crains de voir sa réaction. son air de dégoût. au final tu baisses la tête. tu n'oses même pas la regarder dans les yeux. tu as peur de t'y perdre à nouveau.

» Personne ne peut deviner sur quelle face la pièce va tomber, il faut la lancer pour le savoir (Teagan)
» (Teagan) Personne ne peut deviner sur quelle face la pièce va tomber, il faut la lancer pour le savoir
» La vérité finit toujours par se savoir (euphrasie)
» Il faut partir à point
» La vie est un mystère qu'il faut vivre et non résoudre