cœur sur la patte. (odaleen)

le masque de lapin sur le visage, un long manteau qui claque contre tes mollets. tes mains, tes bras sont recouverts de longs gants noirs ; le déguisement parfait pour dissimuler ta vraie identité aux yeux du monde. tu te bats pour une cause à laquelle tu crois mais t'as pas envie de tout perdre pour elle, nienna. t'es pas comme ta mère, t'es peut-être pas aussi radicale mais tu es obéissante. aujourd'hui tu dois faire peur à un couple qui maltraite leur chien, pauvre bête attaché à un poteau électrique, si affamé que ses os saillent sous ses quelques poils arrachés.
t'es énervée, nienna.
par la bêtise humaine, par la méchanceté des gens envers les animaux. c'est la raison pour laquelle tu t'es alliée à ta mère. mais tu peux pas faire ça à visage découvert, tu peux pas faire tomber le masque. tu te bats pour devenir maire de new-york, tu veux cette place pour faire changer les mentalités. et t'as peur que tes activités illégales empêchent les habitants de voter pour toi - à défaut de t'envoyer directement derrière les barreaux. l'adrénaline agite ton cœur, le vent souffle dans tes cheveux et ton regard est fixé sur la maison de tes victimes. à tes côtés se trouve ta petite protégée, tant de secrets inavoués entre vous. « t'es prête ? » tu marques une pause « au moindre problème, tu pars. je ne veux pas que tu prennes des risques inutiles. » surtout que ces interventions ne sont pas ton domaine.
habituellement tu agis derrière ton ordinateur, tu publies des photos compromettantes. tu cherches à faire tomber tes victimes autrement que par la violence, tu veux briser leur âme. mais aujourd'hui les choses sont différentes et malgré tout ton cœur est agité par l'incertitude.

Aucune osmose avec lui. Il frappe contre ta poitrine, intolérable, constamment chantant, tu n’aimes pas vivre avec lui. Mais rester paralysé par ce maudit chant ,tu ne le peux pas. Tu veux juste réanimer la flamme de ta vie, même si c’est peine, ces regrets sont accrochés à ton être. Ta vieille carcasse avait une date de péremption, la même que ce pauvre cœur abandonné dans les abysses des flammes, incinérés comme tu aurais du l’être. Alors, que tu vis, que tu brasses l’air des êtres vivants méritant la vie, tu veux donner de ta personne, comme avant. Mais tu ne sais pas si c’est ce cœur chahutant en toi qui te donne des envies de meurtre bien plus pressante qu’avant.
Ce chien il t’a brisé. Cette image de lui t’avait donné envie de ne rien cacher de ta personne, d’aller frapper cette cruche et ce mec tout aussi inutiles qui avaient la garde de ce pauvre être. Pauvre animal. Tu fixes de tes opales cette maison, endroit qui aurait du être un bon foyer, offrant la chaleur humeur à sa vie qu’il dédie à ces cons. Pinçant tes lèvres à la question de Nienna, ton cœur battant si fort à t’en faire mal, tu secoues la tête. « Je le suis. » une tenue où tu es protégée, qu’on ne puisse pas te voir, juste pour pas qu’on fasse le rapprochement avec quiconque en laissant voir quoi que ce soit. « Non, je reste. » Pas la première fois, mais c’est la première fois que tu le fais avec ce nouveau cœur, ce traite, cette chose qui bat en toi. « Je peux gérer quoi qu’il arrive, j’irais bien. » peut être même que tu cherches aussi les soucis, que ce cœur voit de toutes les couleurs pour que tu puisses te venger. Car lui et toi vous ne faites pas un, incapable de cohabiter avec autant de bruit dans ta caboche. « On peut y aller, je vais bien … pense juste à lui … » Lui qui ne peut plus hurler à mort, car déjà trop épuisées par le manque de nourriture. « Je te préviens … on fait ça, mais je ne vais pas le laisser ici, hein ! » il n’en est pas question, clairement.

@nienna abernathy cœur sur la patte. (odaleen) 2306000062