are you my clarity. (yoheved)

Un message, un petit message, adorable touchant, à l’image de celle qui se cache derrière. Yoheved. Les quelques souvenirs qui se bousculent, lorsqu’elle pense à elle. Les quelques souvenirs qui se bousculent, mais pas les bons. Pas les plus précieux. La gymnaste se souvient d’elle, d’une belle amitié, de bons moments, d’une protection mutuelle. La gymnaste se souvient d’elle, mais pas de cet amour conté par la brune. Pas de cet amour qui semblait si doux, si fort, à en croire ses mots. T’as pas de souvenirs d’une relation plus intense, plus profonde qu’une simple amitié. T’as pas de souvenirs d’une quelconque histoire d’amour. Parce que cette histoire, elle est survenue durant les mois oubliés. Cette histoire, elle est survenue juste avant le traumatisme. Juste avant l’agression.Et t’es angoissée, Opale. T’as peur de mal faire. T’as peur d’échouer, ce qui arrivera forcément. T’as peur de la faire souffrir à cause de tes propres souffrances. Le cerveau qui tourne et elle tente de rester simple, de ne pas s’angoisser, de ne pas se prendre la tête. Le cerveau qui tourne, mais l’arrivée de Yoheved la chamboule. Ne pas savoir comment agir, quoi lui dire, ne même pas se souvenir s’il s’agissait d’une petite histoire sans lendemain, comme à son habitude, ou de quelque chose de bien plus sérieux. Le mélange des sentiments parfois difficile à gérer, la seule histoire d’amour dont elle se souvient transformée en un grand désastre. Cognements contre la porte, le cœur s’arrête, elle ouvre cette dernière et tombe face à elle. Elle. - Yoheved, coucou… Le faible sourire qui s’installe sur ses lèvres lorsqu’elle se décale pour la laisser entrer. - J’étais contente de recevoir ton message, entre. Contente de la voir et un brin intimidée. Ce n’est pas son genre. C’est loin d’être son genre. Mais la situation est tellement délicate, tellement particulière. Et tu dois bien avouer que t’es curieuse. Curieuse de comprendre pourquoi elle tient tant à passer du temps avec toi, Opale.

(c) calaveras.