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 Ravaler sa fierté (Roseen)

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Message Sujet: Ravaler sa fierté (Roseen)   Ravaler sa fierté (Roseen) Empty Mer 10 Juin - 14:11

RAVALER SA FIERTE
@Roseen Campbell


Fin de journée de travail, début de soirée. Pendant tout l’hiver, il ne connaissait que la brume épaisse de la ville, les étoiles qui pointaient rarement leur nez sous un nuage épais de pollution, vivait la nuit ou commençait trop tôt, finissait trop tard pour espérer profiter du ciel bleu. L’été s’était fait attendre et enfin, il pouvait sortir et profiter des derniers rayons du Soleil, pas encore tout à fait à son solstice. Marshall avait laissé la main à ses collègues de garde cette nuit - à peu près - à l’heure ; pris une douche rapidement dans les vestiaires sombres de l’hôpital – c’était toujours salvateur d’abandonner les odeurs imprégnées sur sa peau et ses vêtements, celles des couloirs aseptisés, du sang et de la sueur, des sécrétions diverses et variées des patients qui avaient défilé pendant les douze dernières heures. Il avait ainsi troqué rapidement sa tenue à peu près blanche contre une autre de civil odorant déjà doucement le tabac froid, le vacarme strident et assourdissant des scopes des urgences contre le tumulte des klaxons du Queens, et les néons blancs et pâles, son stéthoscope contre une paire de lunettes de soleil, son badge (Doc. Marshall) contre un paquet de cigarettes glissé rapidement dans la poche arrière de son jean ; l’une d’entre elles glissée au coin des lèvres. Il ne l’allumerait qu’une fois dehors pour éviter à la fois les détecteurs à incendie dont il doutait parfois de la fiabilité, et surtout le courroux de l’infirmière en chef.
Dans le vestiaire brinquebalant et rouillé ici et là, Ambroise avait aussi fini par déposer un peu de son orgueil saupoudré de fierté mal placée. Ca avait pris du temps : trois, pas exactement quatre mois. Roseen lui avait toujours échappé mais jamais l’esprit complexe de la jeune urgentiste ne l’avait dérangé. Son départ l’avait touché probablement plus qu’il n’aurait voulu l’admettre. De une : parce qu’elle était l’une des personnes avec lesquelles il avait le plus d’affinité au travail – guère surprenant, me direz-vous, il ne goûtait pas à l’étreinte charnelle de la totalité du services des urgences du Queens. Au-delà de ses jambes interminables et de ses lèvres ravageuses, Roseen était un brin de fille intelligent, rarement futile et calme et douce, souvent inaccessible à sa logique à lui mais profondément humaine. Il évitait de mélanger vie personnelle et professionnelle mais elle était tout ce qui pouvait suffire à attiser sa sympathie. De cela découlait naturellement le point numéro deux : il avait été touché par la détresse psychologique qui avait été (était encore ?) celle de la demoiselle, engloutie par les cris les pleurs la mort et la souffrance. Probablement avait-il trop insisté en essayant de la raisonner, déculpabiliser, consoler, rassurer, comprendre. Un peu de tout cela à la fois, ça avait été très sincère mais quand il avait dit noir elle avait hurlé blanc et inversement ; une fois, deux fois, trois fois. La fois suivante à ne comprendre rien à rien ni à son comportement ni au labyrinthe de ses pensées, il avait haussé le ton le premier. A moins que c’ait été elle, la première ? il avait oublié. Toutefois était-il que les voix avaient volé assez haut en l’espace très rapide de cinq minutes à peine, lui qui restait toujours bien droit dans ses gonds. « Très bien c’est bon ça suffit je sature je ne comprends rien : et tu sais quoi ?  tu me fais chier Roseen »
Et c’est sur ces mots dégoulinants de tendresse qu’il l’avait plantée là sans chercher à comprendre pourquoi ou comment. Il était basique et terre à terre, ne s’était pas cassé la tête à la faire ranger dans une petite case (pas seulement « collègue lambda » c’était certain), ne se casserait plus la tête tout court.

Puis un jour ça lui était venu comme un éclair de génie, comme une graine qui aurait mis du temps à germer dans son esprit rigoureux.
Ce soir il avait quelques minutes d’avance, le café qu’il avait rejoint à pieds pour dégourdir ses jambes fourbues d’avoir piétiné et piétiné dans les couloirs n’était pas très loin de l’hôpital. Et de son vestiaire refermé par-dessus son orgueil et sa fierté mal placée.
Un coup d’œil rapide à travers la vitrine du lieu lui indiqua que des deux, il était le premier. Très bien : il attendrait le docteur Campbell (ex-docteur Campbell) sur la terrasse à l’extérieur en terminant sa clope.
Il lui devait des excuses.
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Message Sujet: Re: Ravaler sa fierté (Roseen)   Ravaler sa fierté (Roseen) Empty Mer 10 Juin - 18:42


Que peut bien faire le ciel de toutes ces étoiles?
Est-ce pour les histoires qu’elles ont à conter en meurtrières de sa solitude?
Ou servent-elles seulement de torches afin qu’il puisse lire dans son néant? Puis, pourquoi les recueillir perpétuellement dans un écrin d’obscurité?
Est-ce que les accrocher dans sa naphte n’a de sens, d’ailleurs?
C’est la mort qui ricane, faisant trembler la toile de constellations vagissantes, raille les songes démentiels du rejeton Campbell. Le ciel est une machination ostentatoire de la grande faucheuse, où se trouvent suspendu toutes ses victimes, tous les hommes qu’elle a volés au bas-monde.
Pour Roseen, l’oeuvre est devenue limpide. Chaque soir, il s’agit de rappeler que l’humain est faillible, éphémère, et son existence blasphème. Le Mal est né au premier mort, au premier râle macabre, faisant que les gens s’appliquent sinon à contrer cette inéluctable fin, au moins à la rendre supportable.
Ambroise était de ces hommes-là; le garçon qui rend l’ineffable doucereux. Et Roseen, une môme de l’ailleurs, bourrée de caprices fantaisistes qui ne supportent pas l’idée d’un terme, quel qu’il soit.
S’apprivoiser était destiné à l’échec, ainsi quand ils essayaient, c’était souvent en baisers afin de pallier aux échanges navrés et aux inconvenances de leurs esprits torturés.
Elle se tenait encore entre ses doigts à lui au moment où elle décidait de laisser les dagues de la fossoyeuse dans son dos, si loin derrière elle qu’il ne leur était même plus possible d’effleurer son ombre sur le carrelage de l’hôpital.
Une liberté faste; la nymphe se trouvait bientôt enfermée dans la cage de prévenance du Docteur Marshall. Fort incapable de se laisser cajoler, elle s’était d’abord tenue en arrière de la cage et, finalement, avait décidé de traverser les barreaux de sa volière à coup de griffes.
« J’en peux plus. J’étouffe. Tu m’étouffes avec tes idées de pauvre âme résignée. Puis si tu tiens tant que ça à lui donner raison, pourquoi tu ne pars immédiatement te jeter d’une falaise », dans ce qui s’apparentait à de la rage, voilà qu’elle l’invitait à tapisser le ciel, à rencontrer la mort, et Ambroise lui servait sa colère pour la première fois.
Qu’est-ce qui nait à la première colère de quelqu’un?
Rien, visiblement. Le silence des mois durant.
Et avec son absence s’était étiolée la rage, un vif sentiment qu’elle ne croisait pas beaucoup, comme les autres apparemment. Elle ne se rappelait plus leur dernier échange. Elle ne se rappelait pas non plus que les choses s’étaient mal terminées.
Alors, évidemment, elle accepte de le voir, de se conformer à la politesse exigeante et orgueilleuse de l’art qu’est l’excuse. Dans cette vie, elle apprenait à quel point les hommes aimaient perdre leur temps à se confondre en émotions plutôt que de se consacrer aux atours ravissants de l’existence.
Elle essayait de s’y faire, tant bien que mal.
19H08.
Ce n’est pas le genre de piéton rapide à la démarche frénétique, plus souvent distraite par de jolies ombres ou une nuée d’oiseaux qui détalent au-dessus d’elle. Roseen se presse devant la devanture du Café, où elle distingue cet homme à la patience aiguisée.
« Bonsoir Docteur Marshall », elle a appris qu’en de tel temps, elle ne devait pas sourire. Il lui fallait garder un air stoïque flanqué sur le visage jusqu’à ce qu’elle ait décidé de considérer le pardon. « Ça baigne dans le couloir de la mort? », elle n’adhère pas vraiment à ces engeances provocatrices, mais encore une fois, ce que veut la coutume…
Prenant siège à ses côtés, la poupée remarque qu’il n’a pas pris soin d’exécuter ses conseils ou peut-être est-ce la falaise qui s’est montrée clémente? Elle se le demande: est-ce seulement possible?
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Message Sujet: Re: Ravaler sa fierté (Roseen)   Ravaler sa fierté (Roseen) Empty Mer 10 Juin - 22:29

« Bonsoir, Marshall, lui, souriait du coin des lèvres à la provocation de son ancienne collègue. D’un geste tout à fait machinal il écrasa son mégot (le deuxième, il avait été en avance et elle à peine en retard) au cœur du cendrier et retira ses lunettes de soleil pour les glisser dans la poche intérieure de sa veste de ville. On ne peut mieux : aucune falaise n’était finalement à ma convenance » Il la défia d’un regard un peu taquin, un peu provocateur, et observateur à la fois. Pas méchant. Il ne relèverait pas d’avantage les doux conseils de la demoiselle : cela c’était passé plusieurs mois plus tôt, leur prise de bec avait été digérée depuis belle lurette. Et puis à l’époque, le tu me fais chier Roseen était sorti du fond du cœur. Bref : tout ce qui lui avait semblé utile de dire, avait déjà été dit. Il enchaina finalement assez rapidement, le temps de laisser la jeune femme finir de s’installer, mais pas de quoi vraiment lui laisser le loisir de répliquer. « Je tenais à te présenter mes excuses pour avoir été si étouffant. J’étais à côté de la plaque » concéda-t-il tranquillement. Ca aussi, voilà : c’était dit. Loin de lui l’idée de faire dans le pathos, de s’éparpiller en paroles mièvres et futiles. C’était sincère, clair et direct.
Sa pauvre âme et lui-même voulaient bien entendre qu’elle avait eu besoin d’air, qu’on lui foute la paix. Il entendait.
Ca avait par contre été la première fois qu’on insultait son âme et c’était d’ailleurs tellement étrange que cette partie-là des vociférations de Roseen ne l’avait pas effleuré.
Il entendait. Et si elle de son propre côté ne pouvait pas comprendre que sa réalité n’était pas nécessairement la réalité de chacun (ou du moins de la sienne tout à fait cartésienne)... Tant pis. Le sujet n’avait jamais été à la remise en question. Il ne la pensait pas étriquée d’esprit, il y avait eu suffisamment de sujets de conversation sur lesquels ils s’étaient heurtés pour le comprendre et l’intégrer. Ils étaient très différents, c’était tout. Il l’appréciait foncièrement avec toute sa différence, avec ses mots loufoques et ses maximes de haute altitude. Parfois s’était-il demandé si l’ensemble n’était pas le fruit d’une discrète psychose saupoudrée de délire mystico-ésothérico-persécutoire, mais... Bah, il aurait fait un bien piètre psychiatre. Ne jugeait pas. Ca n’était pas dans son nature. L’âme d’Ambroise, aussi étroite fut-elle, était bonne. Il appréciait, une fois de plus, leurs différences. Avait aimé travailler avec elle. « Je suis ravi de te voir. Je peux t’offrir quelque chose à boire ? » Authentiquement. Sans arrière pensée mal placée ou désagréable. Il n’allait pas la bombarder à coups de mielleux oh ma pauvre comme ça a du être compliqué ces derniers temps j’espère que tu vas bien maintenant, il était patient mais direct – c’était son job, d’aller droit au but sans tellement se prendre la tête à emprunter des pirouettes complexes.  « Si ce n’est pas trop indiscret : as-tu finalement trouvé ta paix intérieure ? »
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Message Sujet: Re: Ravaler sa fierté (Roseen)   Ravaler sa fierté (Roseen) Empty Jeu 11 Juin - 14:01


La nymphe remarque à peine la commissure de ses lèvres qu’il retrousse discrètement, amusé par cette petite guérilla infantile que chacun mène, s’épargnant les dégâts. Elle s’installe près de lui en diagonale, de sorte à ne pas se trouver tout à fait face à sa carcasse, mais tournée vers l’extérieur de la terrasse, sans toutefois braver les frontières vitales de l’éphèbe. Ambroise se décide à lui faire l’affront de son regard, en même temps qu’il génère une parole épineuse qu’il fait suivre d’excuses monotones qu’elle trouve précipitées, à elle qui trouve à peine le confort sur sa chaise.
Elle croit qu’il ment: qu’il a trouvé des falaises suffisamment écharpées, mais pas le courage pour s’y élancer, parce qu’il était toujours aisé de voir la mort chez les autres que sous son propre perron. Roseen interrompt les chatouillements de l’esprit, parce qu’ils sont essentiellement là pour renouer.
Il semble pressé de laisser les remous du passé derrière eux, de ne pas se compromettre davantage aux yeux de la gamine.
Pourquoi faire. Aussi candide qu’elle puisse être, même elle peut convenir de leurs dissonances. Ensemble imparfaits, et c’est tout.
Les mirettes qu’elle appose brièvement sur son portrait, l’enfant incline le visage en une mine curieuse; un tic qui la faisait irrémédiablement plonger dans une fontaine de jouvence, lui donnant l’air d’en avoir dix.
« Je suppose que ça ne faisait que suivre ton envie d’être un homme bon », ce qu’elle tolérait mal puisque ça ne faisait que le rendre moins humain et, elle, décontenancée. Elle n’arrivait guère à distinguer ce côté absurde présent chez toute personne, il avait érigé des barrières. Ambroise était un homme d’idées, un homme tranquille qui ne faisait que rarement abus de sentiments, elle pensait.
Ça la dérangeait, de constater qu’ils étaient différents parce que lui n’agissait pas comme la masse, et qu’elle faisait mine d’appartenir à cette masse-là.
Aux prises d’élégantes coutures professionnelles, un serveur fait irruption au moment où Ambroise vole la commande de Roseen: « Un thé glacé, s’il vous plaît ». L’intrus gratte et se gomme lui-même à toute vitesse.
« Ça t’a pris des mois pour enfin être ravi de me voir, quatre, je crois bien », elle lui révèle sa dentition en un sourire mutin, presque taquin. « Tu as cultivé le plaisir de l’attente, n’est-ce pas? », elle le charme en douceur, bien qu’elle sait qu’il ne mordra pas à l’hameçon, c’est un homme intelligent.
Les rétines qui dévient sur le spectacle de la rue et les conversations alentours, elle hausse les épaules sans égard pour le docteur. Elle met du temps à répondre pour ne pas répondre: « tu crois à ce genre de choses, la paix intérieure? On dirait un goodies que tu reçois à la fin d’une retraite spirituelle à Bali ».  
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Message Sujet: Re: Ravaler sa fierté (Roseen)   Ravaler sa fierté (Roseen) Empty Jeu 11 Juin - 18:49

Au très jeune serveur Ambroise passa commande d’une blonde ; puis aussitôt c’est sur son interlocutrice que son attention revint : « c’est que je ne voulais pas tomber si facilement dans les mailles de ton filet ». L’expression faciale de Roseen se déliait doucement, abandonnant au moins pour un temps l’air grave, pourtant pas indispensable à son humble avis, qu’elle présentait le temps des salutations. Finalement affichait-elle ce petit sourire espiègle qui à lui seul suffisait à illuminer son visage poupin – et à lui décrocher à lui à peu près la même expression par pur mimétisme, un écho contagieux inconscient. Elle l’aurait trouvé fade et insipide et mièvre s’il avait avoué qu’il aurait en fin de compte été ravi de la voir avant quatre mois, et à juste titre car cela ne lui ressemblait pas de se confondre en paroles mielleuses. Plutôt préféra-t-il défier les prunelles noisette de l’insolite médecin... qui ne tomberaient jamais dans le panneau. Ca n’avait ni l’avant-goût ni l’odeur d’un semblant de déclaration. Les choses avaient été mises à plat et le contrat moral avait été adopté par les deux partis. Ca n’avait été que physique, le seul terrain d’entente qu'ils aient trouvé, bouffée aérienne au cœur de journées-bolus d’adrénaline – et puis lui ne comprenait mais véritablement rien à tout ce qui sortait d’entre ses lèvres, alors pendant de ces moments d’égarement il avait mieux su les couvrir de quelques baisers volés.

« Tu crois à ce genre de choses, la paix intérieure? On dirait un goodies que tu reçois à la fin d’une retraite spirituelle à Bali ». Finalement pas si inattendue, la réponse formelle était sans appel mais le fit rire doucement. Les réponses de Roseen avaient toujours cette saveur-là à chaque fois qu’il tâchait de faire preuve d’un tant soit peu de capacité d’abstraction pour approcher son univers. Une aubaine que leur incompatibilité bien souvent lui ait inspiré curiosité plutôt que découragement. « Non » L’amorce de réponse vint assez rapidement, l’intonation en suspend le temps de compléter sa réflexion. La réponse était plus sérieuse et réfléchie, son visage par la même occasion. Ses yeux errèrent un instant parmi les silhouettes anonymes des passants accablés sous le poids de leur journée alors qu’à l’ouest le Soleil couchant réchauffait encore la peau de son cou. « C’est assez différent en fait, revint-il après ébauché un semblant de réflexion : je crois à l’insatisfaction perpétuelle, au bonheur passé ou futur mais pas présent, insaisissable par définition. La paix intérieure comme une finalité chimérique. D’où la véritable importance de rendre chaque instant suffisant – entier. Tu me suis ? » Pas certain. Inconciliables qu’ils étaient. « Je n’invente rien, Schopenhauer reprend ça bien mieux que moi » concéda-t-il à l’instant précis où le serveur déposait les deux boissons sur la table en métal. « A ton existence très loin du couloir de la mort ? »
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