let the damage begin (jill)

encore une de ces journées qu'elle avait cru interminables gaia. comme chaque fois qu'elle les passait aux urgences. elle avait commencé beaucoup trop tôt, pour finir beaucoup trop tard. ne bénéficiant que d'une micro-pause qui lui avait à peine permis de faire autre chose que de s'enfiler un sandwich en quatrième vitesse. elle n'aimait pas rester inactive l'infirmière et son job actuel était bien le dernier à lui laisser ce loisir. mais à une heure si tardive, elle avait cruellement besoin d'air et de liberté. ce qu'elle avait attendu trop longtemps, depuis son réveil pour être tout à fait honnête. elle se tâte à rentrer chez les andreani un quart de seconde, avant de se rétracter. elle avait beau aimer son frère et ses soeurs de tout son coeur, il n'en restait pas moins qu'elle avait parfois besoin de couper le cordon. parce qu'ils vivaient ensemble depuis toujours et qu'ils avaient tous besoin d'avoir du temps pour eux-mêmes. c'était une question de survie pour chacun, mais aussi pour que leurs belles relations puissent perdurer au maximum. alors elle ne serait pas celle qui ferait tout voler en éclat ce soir. elle se déleste de sa blouse aux vestiaires de l'hôpital et grimpe dans sa voiture direction l'habitation de son amie jill.
sur le pas de la porte de son ancienne collègue, elle s'impatiente rapidement gaia. tandis que la blonde tarde à venir lui ouvrir les battants de sa demeure. et quand l'attente se termine enfin, c'est avec un grand sourire aux lèvres qu'elle pose les yeux sur jill. elle ne manque pas pour autant de mettre en avant ce qu'elle tient dans ses bras chargés. j'ai pris du thaï pour me faire pardonner de l'heure tardive à laquelle j'arrive. dans le fond, elle était pratiquement sûre que son amie ne lui en tiendrait pas rigueur mais elle tenait quand même à faire un geste, c'était le moins qu'elle puisse faire. elle pénètre à l'intérieur gaia alors que la blonde referme derrière elle. avançant déjà dans ses lieux qu'elle connait assez bien pour y être déjà venue plusieurs fois, le regard de la brune tombe sur quelqu'un qu'elle ne connait pas justement. elle se retourne alors vers la propriétaire en pointant déjà du doigt celui qui était tout désigné tel l'intrus. c'est qui, lui ? ce qu'elle voyait de la scène ne se rapprochait pas particulièrement d'une visite purement amicale, ce qui ne rassurait pas du tout gaia. dis-moi que c'est pas ce que j'crois jill. elle l'implorerait presque du regard parce qu'elle ne veut plus de ça pour son amie. elle n'a même jamais voulu de ça. mais son ancienne collègue avait la dent dure et malgré les centaines d'arguments qu'elle avait écumé pour lui faire entendre raison, elle n'avait pas plié. les réjouissances n'étaient donc pas au programme pour ce soir, seulement les leçons de morale.