serre-moi fort que j'oublie que c'est le chaos. (luis)

☆ ☆ ☆
{ serre-moi fort
que j'oublie que c'est le chaos }
crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Draps en satin froissés, souillés du plaisir partagé. Le corps encore en sueur, elle essaie de calmer les battements de son cœur. Nouvel après-midi placé sous le signe du désir, nouveau rendez-vous avec Luis. Les moments partagés deviennent réguliers, comme une habitude qui serait là pour une éternité. Les deux amants apprennent pourtant encore à se découvrir. Sous couvert d’unir leurs corps, ce sont leurs âmes qu’il explorent petit à petit. Tu apprends à connaître l’homme qu’il est, Cassey. Derrière le séducteur, derrière le beau-parleur, tu trouves une âme aussi vivante que la tienne. Des envies aussi téméraires que les tiennes. Il a le goût du danger, Luis, il te fait vibrer avec une telle facilité. Ce qu’elle aime par-dessus tout avec lui, c’est ce petit jeu de tentation ultime. Tenter, chaque fois, de lui résister tout en faisant tout pour le faire céder. Tout pour le charmer. Le charmer, lui qui finit toujours lassé, toujours ennuyé, par les femmes qu’il peut fréquenter. Lui qui les multiplie en refusant obstinément de s’enchaîner. Il éveille, chez la jolie blonde, un grand paradoxe. Il est, à la fois, une personnification de la relation parfaite pour elle en ce moment et… et autre chose. Elle ne l’avouerait sans doute pas facilement, Cassey, mais elle adore le séduire. Elle adore lui plaire, elle, parmi toutes. Oh, elle n’est pas naïve. Elle se doute qu’elle n’est pas la seule femme qui finit dans son lit. Mais il revient vers elle… toujours. Elle ne saurait expliquer, ce besoin qu’elle a de le garder captivé. Alors qu’elle ne veut pas davantage, alors qu’elle ne veut pas d’amour, ni rien qui y ressemble. Simple aventure, amitié améliorée ou liaison secrète, t’es incapable de nommer votre relation. Mais tu sais pertinemment que, peu importe son nom, elle te convient. Elle est celle dont t’as besoin. Celle que tu veux, aussi. Loin des complications, loin des drames, loin des souffrances, loin de toute préoccupation. La jeune femme en a suffisamment déjà dans sa vie pour en rajouter avec un simple amant. Ce qu’elle souhaite, c’est ce qu’elle vient d’obtenir, un incommensurable plaisir. Et, peu à peu, son cœur effréné tend à se calmer alors qu’elle retrouve son souffle. Tournant finalement la tête vers lui, la belle lui adresse un sourire. Simple, naturel. Sincère. Ils passent du bon temps ensemble tous les deux, c’est certain, mais il ne sait pas combien elle en a besoin. Surtout en ce moment. Comme elle a besoin d’un homme pour lui changer les idées. Lui faire oublier tous les autres et tout ce qu’ils peuvent engendrer. Une relation beaucoup trop complexe avec son premier, son seul, amour. Une autre, tout aussi difficile à gérer avec celui qu’elle n’a jamais su voir comme il le méritait. Puis, son frère, qui a vécu des choses affreuses dont il refuse de lui parler. Tumulte tourbillon de tes sentiments. Qui aurait cru qu’il devienne, Luis, source de ton apaisement ? Et de ta délivrance surtout. – Hum, c’était exactement ce qu’il me fallait. elle lance, enfin, le sourire mutin. Ses opales se perdent dans les deux lacs si purs de son amant. Et elle va sans doute s’en aller à présent. Elle a eu ce qu’elle voulait, ce qu’ils voulaient tous les deux. Mais elle reste à ses côtés, encore un petit peu, dans le cocon qu’ils ont créé. Bulle impénétrable des deux amants cachés.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Plus que ce désir de vivre, plus que toutes ces envies infinies qu’ils veulent assouvir, plus même que leurs tempéraments identiques… ce sont leur besoin qui les lient. Le même besoin, celui de partager ce plaisir sans limite, sans toutefois en franchir une autre. C’est l’amour qu’ils fuient, l’un comme l’autre. Cassey, parce qu’elle a déjà trop souffert en amour. Parce qu’elle n’y croit plus. Parce qu’elle ressent, aussi, ce besoin de liberté de plus en plus immense au fil des années. Comme si, à force de vivre seule, elle avait oublié pourquoi, même, elle avait pu avoir envie de vivre à deux. Comme si, finalement, elle avait cessé de croire aux contes de fées. Elle a déjà une vie bien trop remplie pour s’en inquiéter. Une fille sur laquelle elle doit veiller, un frère qu’elle se doit d’épauler, des amis avec lesquels elle est prête à tout affronter. Puis, il y a ceux qui ont pu approcher de son cœur, le frôler, ou même carrément le capturer. Trop de sources de préoccupations pour une femme qui les a toujours évitées. Trop de complications desquelles elle a besoin de s’évader.

Et Luis, il est parfait pour t’y aider,
Luis, il est parfait pour tout te donner,
sans jamais rien te demander.

C’est précisément ce qu’il vient de réaliser. Il lui a donné tout ce plaisir si fort qu’il l’a libérée. Libérée des tensions accumulées, libérée des inquiétudes qui ne tarderont pas à nouveau à la submerger. Mais, là tout de suite, la princesse se sent parfaitement bien. Heureuse, légère, et sereine. Bonheur éphémère, jolie chimère qui tend déjà à disparaître. Mais elle veut en profiter tant qu’elle est encore ici. Tant qu’elle est encore auprès de lui. Brisant le silence pour lui confier combien elle a apprécié le moment, la jolie blonde laisse échapper un rire léger à la réponse du séducteur. – Je ne l’oublierai pas. Non, comment le pourrait-elle ? Il est devenu, comme, une sorte d’exutoire pour la belle antiquaire. Alors qu’il se tourne vers elle, Lui semble intrigué, désireux de savoir ce qu’elle a voulu oublier. – Me détendre, surtout. Et elle ne connaît pas de meilleure manière que le sexe. Particulièrement le sexe sans conséquence. Relevant les pupilles vers le plafond, elle se perd quelques secondes dans ses songes. Mais elle ne va pas l’embêter, pas avec ses histoires. Ce n’est sûrement pas pour être son confident qu’il a envie de la voir. La jeune femme finit par tourner la tête vers son amant pour plonger ses prunelles dans son océan. – Bon… je devrais peut-être y aller, non ? elle demande, sans grande conviction, sans volonté réelle de partir en vérité. Elle est bien, ici, plongée dans cette bulle où personne ne peut venir troubler son esprit. Elle est bien, ici, avec Luis. Seulement ce n’est pas là qu’est sa place, et ça, Cassey, elle le garde toujours bien en tête.

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C’est la liberté qu’elle vient embrasser chaque fois qu’elle se retrouve dans ses bras puissants. Comme si tout disparaissait chaque fois qu’elle rejoignait son amant. Bulle imperméable, loin de tes préoccupations du quotidien, il en devient lentement mais sûrement un besoin. Comme si le remède miracle pour mieux t’évader pouvait finir par te piéger. Comme si la clé qu’il représente encore pouvait finir par te prendre à ton propre jeu en devenant, au bout du compte, bien plus vital que tu ne saurais l’imaginer. Non, elle ne l’envisage pas, Cassey, alors qu’elle est là, essoufflée dans ce lit défait. Sa relation avec Luis est basée sur la simplicité. Pas d’exigences, pas d’obligations. Rien ne les attache l’un à l’autre, rien d’autre que le plaisir qu’ils partagent chaque fois en osmose. Elle n’imagine même pas, la jolie blonde, pouvoir créer quelque chose d’autre avec lui. Car, après tout, les deux amants ont été clairs l’un avec l’autre depuis le début. Sur la même longueur d’ondes, ils se contentent de ce plaisir. Et, peut-être, parfois, de cette complicité qui naît grâce à leurs taquineries.

Et pourtant,
pourtant tu te sens incapable de rompre ce moment,
trop bien auprès de celui qui n’est qu’un simple amant.

La jeune femme se sent relaxée, elle se sent détendue. Elle se sent mieux, comme chaque fois, en partant plutôt qu’elle ne l’est en arrivant. Chaque fois, grâce à cet amant, qui devient davantage, sans qu’elle s’en rende compte. Et pourtant… pourtant, cette fois, elle ne paraît pas prête à s’en aller. Le corps à peine recouvert des draps de satin, elle se sent simplement bien. Parfaitement bien. Pas l’envie de bouger, leur instant torride pourtant terminé. Elle lui adresse un sourire malicieux, davantage parce qu’elle décèle dans ses prunelles ce petit air charmé que pour les mots prononcés. Le sourire qui finit vite par se transformer en rire quand elle entend sa question amusée. – Eh bien, je n’en ai pas envie mais… tu as peut-être des choses à faire. La journée n’est même pas terminée. Peut-être qu’il doit retourner travailler… peut-être qu’il doit aller se préparer… pour aller trouver une autre femme à mettre dans son lit. L’idée vient dans la tête de la belle, mais elle la réfute à peine arrivée. D’autant plus que le séducteur lui propose de rester… il lui suggère même de continuer. Elle se mordille la lèvre à sa proposition tout en reposant ses opales dans ses deux océans. – Tu es sûr d’avoir encore de l’énergie ? elle lui demande avec malice alors qu’elle le dévore des yeux tout comme lui. Glissant distraitement sa main contre le torse de son amant, elle caresse sa peau du bout des doigts, comme pour éviter son regard. Peut-être aussi parce qu’elle aime trop sentir la douceur de sa peau contre ses phalanges. – Tu sais que tu ressemblerais presque à l’homme parfait ? elle lui demande en se penchant un peu plus vers lui, un sourire espiègle sur les lippes. Mais le sourire se transforme vite en un bref soupir. – Je ne sais pas, je… elle réfléchit quelques secondes à la manière d’aborder ses préoccupations. – En fait, pour tout te dire, j’ai le chic pour me retrouver dans les pires situations et… et en ce moment, c’est la première fois depuis longtemps que ça va. Je n’ai pas de souci. Eh bien, en fait, c’est pire parce que je me prends la tête pour tout le monde… Il y a ma fille qui vit une peine de cœur, puis mon frère qui a subi des trucs franchement horribles… et puis, il y a… les hommes qui sont trop compliqués… et encore trop plein de choses… Oui, elle est réellement en train de se plaindre de ne pas avoir de souci. Car s’inquiéter pour les autres, pour ceux qu’elle aime, c’est encore bien pire. Reposant la tête sur son coussin, la belle reprend dans un faible sourire. – Je suis sûre que tu n’as rien compris. Parce qu’elle n’a pas l’habitude de se plaindre, Cassey, elle ne le fait jamais. Il y a bien plus longtemps encore qu’elle ne l’a pas fait avec un homme dans un lit.

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Il y a quelque chose d’étonnamment pragmatique dans sa manière d’appréhender sa relation avec Luis. Elle qui se laisse submerger par les sentiments, elle qui se laisse guider par ses émotions. Avec lui, elle agit tout autrement. Elle part le retrouver dès qu’elle en ressent l’envie, sans se poser de questions. Mais, chaque fois qu’il se retrouve loin d’elle, la jeune femme ne pense pas à son amant. Elle ne se laisse pas y songer, sans doute, parce qu’il n’y a pas de place pour lui dans son existence. Il n’est qu’un pan de sa vie, un fragment agréable, extrêmement agréable, mais qu’elle oublie aussitôt qu’elle retrouve le tourbillon de sa vie. Ces instants à ses côtés sont, comme, une pause qu’elle s’autorise. Un moment à elle, à elle seule, peut-être un peu à lui aussi, mais à personne d’autre. Un moment qui devient de plus en plus régulier, un moment qui devient de plus en plus important… sans qu’elle ne s’en rende compte. Parce que t’as beau garder vos promesses à l’esprit, entre lui et ton cœur il y a tout un monde. Un monde dans lequel il fait sa place, Luis, lentement mais sûrement. C’est certainement pour cette raison que, malgré elle, la jolie blonde réalise qu’elle n’a aucune envie de le quitter. Quitter ce lien délicieusement confortable, ces draps agréables au toucher, et cet homme au physique qui fait rêver.

Qui, à sa place, aurait envie de s’en aller ?

Mais, quitter Luis,
c’est aussi retrouver ta vie,
et ça, t’en as peut-être pas envie.

Il lui a changé les idées avec une facilité déconcertante. Comme à chaque fois, son amant sait trop bien s’y prendre. Il l’invite à rester, il affirme même qu’il n’a rien de mieux à faire. Un rire spontané s’échappe à cet instant des lèvres de la blondinette. – T’es sympa, toi, dis-moi carrément que je comble ton ennui. elle le taquine, l’esquisse d’un sourire sur son visage plein de malice. Loin d’être de celles qui se vexent facilement, la princesse n’est pas susceptible. Elle le serait encore moins avec lui. Car leur relation est trop basée sur la simplicité pour que les susceptibilités viennent tout gâcher. Ses prunelles plongées dans les siennes, elle contemple le jeune homme avec une certaine intensité, l’air de le provoquer. – J’ai toujours préféré les actes aux paroles. lui précise-t-elle alors que son regard se fait plus espiègle. Sans trop se rendre compte, la belle laisse glisser ses doigts contre le torse de son amant dans une douce caresse. Peut-être trop douce, trop inopinée, trop… intime, pour le lien qu’ils entretiennent. Mais il vient déclencher un nouveau rire qui la pousse à arrêter alors qu’elle le contemple toujours avec ce petit air amusé. – Parce que tu crois que c’est moi qui ferais la demande en mariage ? demande-t-elle comme une évidence. Cassey, elle a tout d’une princesse. Elle voudrait une magnifique demande en mariage, au coucher du soleil, peut-être au bord d’une plage. Des chandelles, une musique romantique, et un homme prêt à lui déclarer sa flamme. Et, dans toutes tes contradictions, tu serais sans doute terrorisée, si cela finissait un jour par arriver. Mais tu n’y songes pas, joli papillon, t’es trop occupée à virevolter. Elle acquiesce finalement aux paroles de Luis d’un petit hochement de tête entendu avant de se lancer et… tout lui raconter. Sans réfléchir, elle laisse échapper, tout ce qui arrive dans son esprit survolté. Il semble avoir du mal à suivre, finissant même par résumer son souci… au fait que justement, elle n’a pas de souci. Un sourire amusé se dessine sur le visage de l’antiquaire avant qu’elle ne reprenne. – Hé, ne te moque pas, c’est toi qui m’as demandé ce qui se passe ! Mais il a peut-être raison en réalité. C’est qu’elle est difficile à suivre, Cassey. Mais peut-être que, au fond, elle préfère les ennuis à l’ennui. Devant le conseil qu’il lui offre, la belle lui adresse une petite moue insatisfaite. – C’est vraiment nul comme conseil ! affirme-t-elle sans scrupule alors qu’elle se tourne davantage vers lui. Ses opales plantées dans les siennes, elle le contemple de cette petite lueur espiègle. – Tu n’es pas du genre à t’inquiéter pour tes proches, hein ? elle l’interroge, curieuse malgré elle. C’est qu’elle le découvre peu à peu mais elle a encore tant de choses chez lui à connaître.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Les limites infranchissables, l’attachement inéluctable. Elle savait depuis le début, depuis le jour même où elle l’a revu, après leur aventure. Elle savait, en acceptant ce marché, cette relation qu’il lui proposait. Elle savait qu’elle s’attacherait. Parce que Cassey, elle ne fait pas les choses à moitié. Toujours dans la démesure, toujours dans l’extrême. C’était naïf de croire qu’elle lui serait indifférente. Ne serait-ce que l’amitié qui est en train de se créer, dès le commencement elle l’avait présumée. Mais, au-delà de l’attachement voilé, elle est plus surprise en réalité par la complicité qui naît. Naturelle, instinctive, elle se sent bien avec lui comme avec un ami. Comme si elle le connaissait depuis des années, alors même qu’il y a encore tant de choses qu’elle doit ignorer. Des choses qu’elle a envie de découvrir, la jolie blonde, parce qu’elle est curieuse, parce qu’elle est intriguée. Parce qu’il lui plaît. Elle n’essaie pas de garder une distance raisonnable avec Luis. Dans les gestes, elle se montre douce, tactile. Dans les paroles, elle se révèle sincère, taquine. Le jeune homme tente de lui répondre comme pour la rassurer, alors qu’il sait bien qu’elle plaisantait. Sourire aux lèvres, sa lumière embaume l’atmosphère. – Mmh, c’est ça, rattrape-toi. elle lance, comme pour lui faire comprendre, qu’elle ne le croit pas. Mais il insiste davantage en lui affirmant qu’il apprécie sa présence… et surtout, qu’il n’a pas envie de la voir s’en aller. Une confidence inattendue, insoupçonnée.

Il commence doucement à se révéler,
comme une sirène qui l’envoûterait,
tu le regardes se dévoiler.

Et elle apprécie le spectacle qui lui est offert, Cassey. Sans espérer des éloges de la part de celui qui est seulement un amant, elle ne peut que savourer l’instant. – Hum, bon, d’accord, tu te rattrapes bien. elle affirme, un joli sourire sur les lippes. À ses paroles aguicheuses, Luis se fait plus provocateur. Il lui rappelle qu’il pourrait bien encore la garder sous son emprise plusieurs heures. – Chut. lui répond-elle simplement en glissant ses doigts de son torse jusqu’à ses lèvres, y poser son index avec tendresse. Elle laisse échapper un rire cristallin quand il rappelle que les femmes sont désormais modernes. Mais non, Cassey, elle reste une princesse. – Alors, là, certainement pas. Et je veux une demande digne d’un conte de fées, en plus. lui dit-elle comme si c’était prévu. Comme si c’était pour lui. Pour eux. Mais le papillon ne veut pas se marier, pas maintenant, peut-être jamais. Trop désireuse de savourer sa liberté, les moments comme ceux à ses côtés. Puis c’est loin d’être ce qui préoccupe en ce moment ses pensées. La jeune femme se surprend à se confier, peut-être pas à cœur ouvert. Mais avec légèreté, comme elle sait si bien le faire. Pour autant, elle n’est pas moins sincère quand elle avoue sa détresse. Devant sa question, elle secoue la tête, négativement. Non, s’inquiéter pour ses proches ne les aidera pas. – Sauf que je ne peux pas rester indifférente. Trop entière, trop authentique, pour que cela l’indiffère. Elle tient aussi bien trop à ceux qu’elle aime. Alors qu’elle lui renvoie le sujet, elle voit les prunelles du séducteur se détourner. Comme si elle venait de toucher un point qu’il n’a aucune envie d’aborder. La sirène se tourne légèrement vers lui pour mieux plonger ses azurs dans ses iris. – Pourquoi ? J’veux dire… tu les aimes ? Ils ne te manquent pas ? elle lui demande, comme pour tenter de comprendre. Peut-être un brin trop curieuse, mais elle s’intéresse à lui. Car il prend de plus en plus de place dans sa vie, Luis.