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 it's strange what desire make foolish people do. (blue)

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Message Sujet: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Mer 4 Juil - 23:45


des plaintes. et te voilà dans l’ascenseur, martelant le bouton de son étage. sa chambre, t’en connais le numéro. tu t’y rends, régulièrement, depuis plusieurs jours. parfois pour lui apporter à manger, parfois, juste comme ça. alors, lorsque tu as entendu que c’est de sa chambre dont il s’agissait, fauteur de troubles improvisé, tu n’as pas hésité pour annoncer que tu t’en chargeais. avant que ton père ne soit mis au courant, avant que ça ne puisse s’aggraver. parce que c’est ta responsabilité.

blue, il est arrivé d’nul part dans ta vie.
il a suffit d’une mauvaise manoeuvre de ta part pour que t’en sois là. ta caisse qui a percuté la sienne, le choc qui a retentit dans la nuit. juron qui t’a échappé, avant qu’tu ne te empresses de sortir pour t’excuser -ou t’retrouver comme un con, à devoir attendre que le propriétaire veuille bien se manifester, parce que tu fais pas parti de ceux qui s’contentent de redémarrer la bagnole pour aussitôt filer. et c’est lui que t’as trouvé. blue qui vit dans sa voiture, blue auquel tu ne t’attendais clairement pas. au départ, tu t’es demandé comment tu pouvais avoir si peu de chance, pour ainsi tomber sur la personne qui devait probablement avoir le plus besoin de sa bagnole de toute la rue -et même plus. mais finalement, peut-être que le destin ne t’a pas été si défavorable cette fois. peut-être que tu ne le regrettes pas tant que ça. parce que c’est à l’hôtel de ton père qu’il a fini, après que tu lui aies proposé une chambre, le temps des réparations; et que tu l’apprécies plutôt bien.

enfin, même si à l’instant, il t’fait plutôt chier.

dans ta progression à travers les étages, tu croises du personnel. des clients aussi. des « bonjour » distribués, politesses que tu fais en sorte d’écourter sans paraître trop pressé, trop suspect. alors lorsque les portes s’ouvrent enfin sur le palier tant désiré, tu t’sens presque soulagé. pour un instant, tout au plus. parce que t’es pas encore arrivé. le couloir prestement traversé, dans ton costume cintré -différence prononcée avec le sweat que t’arborais la première fois que tu l’as rencontré. arrivé devant la porte, tu frappes deux coups. pas de réponse. tu fronces les sourcils, un peu intrigué. tu toques de nouveau, plus fort. toujours rien. alors tu soupires, lèves les yeux au ciel. tu n’attends pas plus pour sortir la carte de sa chambre, ouvres sa porte comme un automatisme, que tu refermes aussitôt derrière toi -trop fort. « blue ? » prénom lancé, tandis que tu t’avances. « des clients se sont plaints tu f- » fin de phrase qui s’évanouit au creux des lippes, alors que ton regard bute sur les affaires éparpillées à tes pieds. la chambre aux airs saccagés, sous tes prunelles écarquillées. et l’instant d’après, elles tombent sur lui. à terre, dans un état si minable que tu peux déjà le distinguer. tu sens aussitôt ton palpitant chuter, la panique te gagner, à t’presser à ses côtés. « blue ?! » y a ton genou qui cogne le sol pour t'abaisser à sa hauteur, tes prunelles qui s’agitent pour comprendre ce qui est en train de t’échapper. c’est pas toi qui aurait dû le trouver. gosse trop vite submergé, serré dans ton foutu costume que t’as jamais autant détesté. mais il est conscient. malgré la sueur, les tremblements. il est conscient. « qu’est-ce qu- » tu t’arrêtes. tes opales sur un sachet, délaissé sur le côté. il a pas fait ça. tes opales qui reviennent sur sa mine cadavérique. il l’a fait. « putain. » et tu cherches pas plus loin. ta main s’enfonce dans la poche intérieure de ta veste pour en sortir ton portable, veste trop encombrante dont tu te débarrasses dans des gestes désordonnés. tu réfléchis pas, commences à composer un numéro d'urgence.
tu sais juste pas quoi faire d'autre.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Lun 9 Juil - 0:07

la journée a été longue, horrible. plus il réside dans cette chambre et plus il a l'impression que tout est en train de se compliquer. il a foiré la moitié d'ses partiels, les yeux tellement lourds qu'il a envie de dormir sur sa feuille. le ventre vide, il lui est impossible de manger malgré tout quelque chose. il se sent bizarre blue, a l'impression que quelque chose manque dans son myocarde. qu'il ressent un manque, et il sait que ça n'a rien à voir avec la drogue. au fond de lui il sait très bien ce qui est en train de se passer, mais mettre des mots sur ça, ça en vient à avouer des choses qui lui font trop peur à blue. et l'problème est qu'il n'arrive même pas à se concentrer, il échoue tout, sèche même les dernières heures d'examens qu'il reste parce qu'il en est tout simplement pas capable. c'est bien la première fois que blue baisse les bras, abandonne. au fond de lui, il aimerait appeler son père, lui demander des conseils et de l'aide mais il peut pas faire ça.

blue est en train de se perdre. de se noyer dans un océan profond. il essaye de marcher jusqu'à l'hôtel, et pourtant il est en train de faire le chemin inverse. il a pas énormément sur lui, ça s'tourne sur du vingt dollars. il est censé le garder pour manger mais non, il en a trop b'soin là. il a juste pas assez pour ce qu'il prend d'habitude, mais ça ira assez pour qu'il oublie l'manque, pour qu'il oublie la douleur. ça suffit pour taire le prénom qui tourne sans cesse depuis plusieurs jours. tad, tad, tad. ça suffit pour le convaincre, pour acheter la merde à un type qu'il ne connaît même pas. c'est pas son vendeur habituel, mais lui il veut pas d'sa thune, parce qu'elle est trop faible à ses yeux. il fait pas confiance à c'type, mais en même temps il n'a que lui.

alors il a merdé. au fond, il en avait pas vraiment envie blue, d'prendre cette drogue. c'est sûrement ça l'élément déclencheur de son mal-être. les illusions ont commencé à se faire nombreuses, mais elles étaient insupportables. il a paniqué, une voix qui hurlait fort à quel point il d'vait juste être avec lui. blue qui lutte. et ça fini mal. il se souvient pas vraiment d'avoir hurler, ni même d'avoir retourner ses affaires. blue a juste mal au bide, mal au coeur. il s'est assis sur le sol parce que ça commençait à trop tourner, puis il a commencé à avoir trop froid alors il s'est mis à trembler. des sueurs froides, alors qu'il est congelé. blue réagit mal, blue voulait même pas d'la drogue, il voulait juste être avec lui.

juste lui. lui qui s'est ramené dans sa chambre, lui qui lui parle alors qu'il arrive pas vraiment à assimiler les mots. non. sa voix est faible, et pourtant à la minute où il voit le téléphone de tad dans sa main, il panique. j'vais bien, j'vais bien. il répète, mais blue est sûrement à deux doigts de pleurer parce que sa voix est vraiment pas normal. pas ça, j'peux pas y aller. il secoue la tête. non ça va pas, non il va pas bien. j'voulais juste arrêter de penser à toi. blue a tellement mal bordel. au coeur, au corps, à la tête. y'a plus rien qui va.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Dim 15 Juil - 21:48


le myocarde qui bat trop vite, trop fort. pulsations que tu peines à apaiser, les doigts crispés sur le téléphone qui manque presque de t’échapper, à t’faire doucement pester. t’as jeté ta veste au sol sans trop t’en préoccuper, malgré son prix indécemment élevé. t’es juste focalisé sur le numéro que tu commences à peine à composer, quand derrière, t’entends sa voix s’élever -faiblement. tu l’entends, mais tu fais semblant que non. juste un regard furtif dans sa direction, et tu l’reportes aussitôt sur ton écran. seulement, blue, tu vois bien que toi avec ton portable, c’est pas une vision qui lui plait. tu l’entends prétendre qu’il va bien, alors que c’est pas vrai -et t’en roulerais des yeux, si t’étais pas si inquiet, si sa voix ne semblait pas si désespérée. parce qu’il peut pas te servir un mensonge si énorme en espérant qu’tu puisses ne serait-ce qu’en douter de la véracité. « pas ça, j'peux pas y aller. » tu t’arrêtes. le pouce en suspend au dessus du dernier chiffre qu’il te restait à taper, tes opales qui hésitent mais qui viennent de nouveau accrocher les siennes, à fond d’incompréhension. « aller où ? » t’es perdu, tadeo. et tu sais même pas pourquoi tu l’écoutes, pourquoi tu finis pas ce foutu numéro. il est drogué. il doit même pas comprendre ce qu’il est en train de se passer. en faite, t’en sais rien; toi, à ce genre de merdes, t’y as jamais touché. malgré les propositions, malgré les quelques moments de tentation. tu n’as connu que les clopes, une ou deux fois à tout casser, sans plus t’y familiariser. et quand tu le vois dans cet état, tu ne peux que t’en féliciter. « c’est pour t’aider. j’veux juste t’aider. » t’essaies de le rassurer, malgré tout. parce que t’es pas contre lui, que tu l’as jamais été, et que tu voudrais pas qu’il puisse en douter. blue, au fil des jours, tu t’y es attaché. indéniablement. tu sais pourtant qu’un jour, il partira. tu sais qu’tu pourras pas toujours le garder là, et qu’après ça, peut-être que tu ne le reverras pas. et chaque fois que t’y penses, tu sens ton palpitant se serrer -plus qu’il ne le devrait. parce qu’en l’espace de quelques jours, tu t’es habitué à sa présence, à toi venant dans sa chambre; à te faire redouter l’jour où t’iras, et que ce n’est pas lui que tu y trouveras. « j'voulais juste arrêter de penser à toi. » ça sort, comme ça. fil de tes pensées éclaté, laissé bouche bée, les sourcils froncés -alors que le myocarde peine à battre correctement, victime de bien des tourments. et tu dis rien. pas un mot qui file en retour, tes seules prunelles qui jonglent entre les siennes sans que tu comprennes. et t’essaies de n’pas paraître trop troublé, les traits figés. pourtant tu l’es. bien plus que tu ne veux bien le montrer. « à moi. » tu répètes, incrédule.
il est drogué, tad.
tu te l’répètes en boucle, parce que c’est pas juste un détail qu’on peut négligemment laisser de côté. parce qu’il pourrait te dire n’importe quoi, dans cet état, qu’tu serais même pas étonné qu’il t’appelle bientôt samantha. alors tu te tritures les lippes, doucement, avant d’lâcher un soupire. « tu sais plus c’que tu dis. » tu souffles à peine; plus pour toi que pour lui. et tu t’empêches de plus réfléchir. ton pouce s’écrase sur la dernière touche, ton écran vient contre ton oreille.
et tu te dis que c’est le mieux à faire.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Mar 17 Juil - 14:21

totalement, complètement en panique. blue il voulait juste arrêter de penser, parce que ça lui faisait mal au bide d'ressentir des choses qu'il veut juste pas avoir. c'est encore un môme blue, un môme qui ne connaît pas la vie, et il veut juste pas apprendre tout ça tout seul, découvrir tout ça seul. ça lui fait presque peur, au final. c'est à ce moment là qu'il se demande ce que maman ferait, lui dirait. mais elle est morte, et lui il est tout seul. seul, et encore, il est en train de sombrer avec la merde qu'il prend. y'a tad. au fond, il ne voulait que lui. mais blue a mal, est mal. la drogue le rend trop, mal. il sait c'qu'il va faire tad, parce qu'il y a son corps qui est en train de rejeter c'qu'il a pris, mais il a quand même un minimum de logique. les appelle pas. tu sais d'quoi j'parle. il peut pas y aller. il a pas d'papiers, il a rien, et merde c'est juste hors de question.

mais c'est pas lui qui a le pouvoir,
c'est pas lui qui va pouvoir changer les idées de tad.

parce qu'il parle sans vraiment s'en rendre compte. lui dit la vérité, qu'il veut juste arrêter de penser à lui. oui, à toi. il a l'impression de passer pour un imbécile. il a l'impression d'être incompris. mais c'est pas c'qu'il veut. il a pas b'soin de ça. il peut pas s'expliquer, et pourtant tad l'oblige sans qu'il s'en rend compte. mais il voit tad avec son téléphone. il l'voit l'mettre à l'oreille. et il panique. non. il lui arrache le téléphone, blue. il tremble, il a tellement envie d'vomir, et il arrive quand même à trouver la force d'lui retirer ça. merde pourquoi tu fais semblant d'pas comprendre ? c'est à cause de toi tout ça ! il est en train d'pleurer, blanc comme un linge il devrait fermer sa gueule blue, il devrait se taire et s'laisser crever à cause de la drogue. mais ça non plus, il en est pas capable. j'étais très bien moi dans ma voiture, puis toi, tu as débarqué dans ma vie, tu m'fais me sentir bizarre, tu m'fais ressentir des choses que j'ai jamais voulu ressentir et merde ! tu m'fais chier. tout ça, c'est à cause de toi.

parce qu'il était bien dans sa voiture,
il avait d'sentiments pour personne.
maintenant, y'a tad.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Ven 20 Juil - 19:06


à toi.
blue, il maintient.
blue, ton coeur, il le tient.
palpitations au creux d’sa paume sans qu’il s’en aperçoive, bordel de tes pensées qui s’entrechoquent à t’faire bloquer. un instant. les opales qui viennent chercher au plus profond des siennes, comme si t’y verrais un fond d’vérité plutôt que les effets de la drogue qu’il a consommé. et c’est tout c’que tu vois. la drogue, et seulement ça. parce que c’est plus facile, tad. c’est plus facile de t’dire qu’il délire -de t’mentir à coups de ça va partir. toi dans ses pensées, lui dans les tiennes. lui de l’hôtel. tout. alors t’appelles, la sonnerie au creux de l’oreille. l’ignorance de ses supplications passées, môme qui s’fait indiscipliné, trop soucieux d’lui pour simplement laisser le temps passer. mais blue, il a ses propres idées. et sans qu’tu le vois venir, ton portable, il te l’arrache à presque t’en faire sursauter. « putain, blue ! » bouffée d’angoisse qu’il fourre au fond de ta gorge, pousse jusqu’à tes poumons au bord de l’implosion. t’as cette peur déraisonnable qui t’tiraille. peur pour lui, peur de c’qu’il dit, peur de lui. parce qu’il te bouscule dans tes habitudes, alors que t’es pas prêt. parce que c’est déjà trop tard, que t’es coincé. et il t’laisse pas le temps, blue. d’essayer de récupérer ton portable, de bien assimiler. « merde pourquoi tu fais semblant d'pas comprendre ? c'est à cause de toi tout ça ! » tu tiques. claquement dans l’air de la voix qui s’élève, et l’palpitant qui s’arrête sous ses doigts qui le pressent. « à cause de moi ? » tu fronces les sourcils, les opales plantées dans les siennes. et putain, il a pas l’droit. il a pas l’droit de te balancer ça, et d’laisser les larmes dévaler ses joues pâles à en crever. parce qu’instinctivement, t’as envie de l’consoler, d’lui dire d’arrêter. que c’est rien, que ça va aller. « j’étais très bien moi dans ma voiture, puis toi, tu as débarqué dans ma vie, tu m'fais me sentir bizarre, tu m'fais ressentir des choses que j'ai jamais voulu ressentir et merde ! tu m'fais chier. tout ça, c'est à cause de toi. » tu t’es trompé. l’souffle qui se bloque au fond de la gorge, la salive que tu peines à avaler. pris d’court; ça t’échappe, ça t’frappe pour y laisser une marque à la couleur d’son prénom, cette colère pour laquelle il attend peut-être que tu dises pardon. mais t’en as pas envie. « t’es en train d’me reprocher de te faire ressentir des choses ? » les mots que tu lâches comme un écho, comme pour t’assurer que c’est bien ce qu’il fait, que ce n’est pas ton tour de délirer.
môme paumé, blessé, le myocarde déglingué de le voir t’accabler de c’qui n’aurait pas été mauvais, si ce n’est pas de vous deux dont il s’agissait.
et la douce colère qui t’serre la gorge, contracte la mâchoire -contradiction qu’tu deviens face à la contradiction qu’il est. « j’ai pas envie d’savoir, blue. » la voix mal assurée, parce que c’est pas aussi vrai qu’tu le voudrais. parce que t’y es pas indifférent, et que tu devrais. tu l’devrais d’autant plus maintenant que tu sais qu’il t’en veut, pour ce quelque chose que t’as même pas cherché. mais t’y arrives pas. alors tu fais semblant. « si c’est pour me dire que je te fais chier et que c’est de ma faute comme si j’étais l’une des pires choses qui t’soient arrivées, j’préfère pas comprendre. » son regard que tu peines à soutenir, et les prunelles qui en un instant le quittent. c’est con, t’as déjà compris. c’est con, que tu les ressentes aussi. ces choses. « rends moi mon portable. s’il te plaît. » brisure des supplications et les émeraudes qui reviennent difficilement l’accrocher, sans paraître trop égratignées.
il pourrait bien te dire ce qu’il veut, blue.
à croire qu’ça t’empêchera jamais de t’inquiéter.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Lun 23 Juil - 20:50

ça va pas. il panique. blue est paumé. entre lui demander de l'aide, et le rejeter. il serait mieux avec sa propre compagnie, mais il ne se voit plus sans lui. ça en devient un immense bordel dans sa tête. et tad, il panique. il le sent blue, ça l'aide pas à se calmer. il a envie d'vomir, à c'moment précis. il pleure, parce qu'il a plus de force. la vie de blue est simplement trop dramatique. il n'a jamais demandé autant de bordel. il voulait juste être un homme, le devenir grâce à son père, avoir les conseils d'une mère. on lui a privé d'ça dès qu'il a eu la majorité. juste parce qu'il était en trop. il a été habituer à vivre par ses propres choix, en ne s'approchant de personnes, n'accordant aucun importance aux regards des autres. alors pourquoi avec tad, tout est simplement trop différent ? pourquoi y'a l'myocarde qui s'emballe dès qu'il pose ses yeux sur les siens ? ils sont l'pure contraste, y'en a un trop bien habillé alors qu'l'autre porte le même tee-shirt depuis une éternité, qu'il lave dès qu'ça en devient trop nécessaire mais ça s'arrête là. y'en a un qui a des cheveux soyeux, l'autre qui les a trop abîmé, trop gras.

et blue, il s'fait mal comprendre,
et peut-être que c'était des reproches,
mais en même temps, c'est tout autre chose.

non, tu comprends rien. il tremble. mais ça l'empêche pas d'lui tendre son téléphone, pour le lui rendre. c'est pas des reproches. j'suis paniqué. il pensait pas faire une rencontre aussi belle. juste parce qu'il a pas été foutu d'gérer sa marche arrière. c'est parce que j'suis mort de peur, tad. on lui a jamais dit à quel point ça pouvait être beau, d'ressentir des choses si fortes. et qu'si tu pars, j'crève. il avait pas eu l'mot espoir depuis un moment dans sa tête. avec tad, il a envie d'croire que la vie, elle pourrait être plus belle. les larmes coulent, les sanglots s'multiplient. c'est un môme, blue. il a b'soin qu'on lui montre les choses. peut-être que les mots font peur, mais il peut pas être plus clair. si tad veut vraiment pas comprendre et qu'il s'barre, alors tant pis. il finira la plaquette d'drogue, et il s'laissera crever. parce qu'il a quoi à perdre bordel ? plus rien, y'a jamais eu quelque chose de bien grand de toute façon. un hoquet. et son estomac qui s'vide, il s'vomit sur lui.

l'môme qui fait pitié.
il a définitivement trop honte.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Ven 3 Aoû - 17:49


tu n’gères rien. et au fond, tu l’sais, tad. en n’y coupant pas court, t’es en train de t’condamner. de plonger, t’noyer dans ce que t’as toujours soigneusement évité -cet attachement particulier, qui ne ressemble pas tant à de l’amitié. ce que t’aurais voulu avec cette fille, au lycée. ou avec d’autres. à croire que t’as pas l’moindre contrôle sur ta propre vie. faut qu’elle prenne des directions que t’as pas choisi, comme une bagnole dont tu confondrais le frein et l’accélérateur, à en déglinguer le moteur. alors tu l’prends mal. d’un air de môme braqué, le myocarde écorché. « non, tu comprends rien. » tu fronces les sourcils. c’est certain. tu comprends rien. « et ça t’étonne ? » tu siffles ces mots; sur la défensive. pourtant -étrangement, tu lui poses réellement la question. pas d’celles qu’on balance, juste comme ça, sans attendre une réponse. ça l’étonne, que dans tout ça, tu n’piges foutrement rien ? t’es déjà paumé, avant même qu’on ne vienne te bousculer. et blue, il t’a bien trop secoué. « c'est pas des reproches. j'suis paniqué. » il te tend ton portable, où tu poses instinctivement tes opales. ses doigts tremblent, à t’faire pincer tes lippes. t’es vraiment stupide, d’y prêter autant d’attention. alors d’un geste presque brusque, tu le récupères. t’éloignes ton regard de sa paume encore tendue, pour le fixer sur ton téléphone que tu gardes malgré tout verrouillé. tu devrais pas le regarder. parce que toi aussi, t’es paniqué. « c’est parce que j'suis mort de peur, tad. » le souffle qui s’fait plus lourd. et tu t’entêtes. figé sur ton portable, comme si t’essayais encore d’réfléchir. de t’raisonner pour bien penser, à l’abri de ses larmes qui te font doucement flancher.
« et qu'si tu pars, j'crève. »
tes prunelles se relèvent aussitôt sur lui. incontrôlables, intenables. et l’palpitant qui s’emballe, gonfle ta cage thoracique.
t’hésites, les mots au creux des lippes.
puis, tout-à-coup, un hoquet.
et il vomit.
tu l’regardes avec des yeux ronds, un instant. t’étais pas prêt à ça; et ça s’voit. d’un pauvre réflexe, tu tournes la tête, sans trop savoir quoi faire, ou quoi regarder. môme déboussolé, l’paquet de pensées éclaté. tu pourrais peut-être aller chercher un sceau, mais le temps que tu le trouves et que tu reviennes, il ne servira plus. alors, un peu tard, puisqu’il en a sans doute déjà dégobillé les trois-quarts, tu t’étires jusqu’à la petite poubelle sous le bureau, qu’tu saisis du bout des doigts. seulement, lorsque tu te retournes vers lui, tu constates bien vite que ses habits en ont déjà pâti. malgré tout, tu viens lui glisser la poubelle sous le menton, dans une moue assez peu convaincue de ton geste qui n’aura servi qu’à lui épargner les restes.

tu t’dis qu’à peu de choses près, c’est comme lorsque tu dois t’occuper d’un ou d’une amie complètement bourré. sauf que souvent, tu l’es tout autant. malgré tout, tu fais d’ton mieux pour ne pas plus t’angoisser que tu ne l’as déjà fait. tu t’dis qu’après tout, ça ne semble pas être une overdose. que si c’était vraiment grave, il ne serait tout de même pas capable de refuser si fermement que t’appelles les urgences. si ?
putain, t’en sais rien.
« ça va ? » tu demandes, presque timidement, lorsqu’il semble avoir fini. le portable encore au creux de la paume, tes opales s’accrochant aux siennes. quelques secondes. et d’la façon la moins responsable que tu puisses, sans doute, tu le ranges dans la poche de ton pantalon; renonces à la prudence d’un simple geste. et ça ira. tu veux te dire que celui-là, il ne fera pas parti d’tes mauvais choix. « j’reviens. pour ça. » tu souffles, l’index effectuant de vagues cercles autour d’la tâche dessinée sur le tissu. et t’attends pas plus. le genou qui s’détache du sol, la silhouette qui se glisse jusqu’à la salle de bain, le pas un peu pressé.
ça ira.

t’es paumé, tad. complètement désarçonné. les phalanges noyées dans tes mèches, brièvement, tu retrousses tes manches sur tes avant-bras, négligemment. l’encre qui s’dévoile sur l’épiderme, sous la forme d’une ancre et d’une sirène. les gestes mécaniques quand t’attrapes un gobelet pour le remplir d’eau, un gant de toilettes trempé et une serviette qu’tu jettes sur ton épaule. t’essaies d’faire vite, ne laisses qu’une minute s’écouler avant de sortir. tu veux pas le laisser seul. alors, lorsque tu remplaces le carrelage pour le parquet sous tes pieds, t’abandonnes tes pompes d’une simple pression sur tes talons, manques de trébucher comme un con.
et finalement, tu t’plantes devant lui. le souffle court et l’palpitant qui se serre, dans une brève hésitation. t’es pas bien certain que tu fasses bien, t’es jamais sûr de rien.
mais tu t’assois, malgré ça. tu lui tends le gobelet, pour qu’il puisse se retirer ce goût âcre de la bouche, pousses la poubelle vers lui du bout du pied, pour qu’il puisse y recracher. sans un mot. pourtant, tu devrais sans doute lui parler. mais t’y arrives pas; tu préfères esquiver. alors, plutôt qu’ça, tu viens essuyer son haut d’une serviette immaculée. t’enlèves le surplus, en luttant contre la grimace qui menace de t’échapper. et une fois fait, tu la poses en boule, sur le côté -prenant garde à n’pas salir le parquet. « tu peux... ? » question que tu ne prononces qu’à moitié, premiers mots qu’tu veux bien lâcher, accompagnés d’un genre de mime maladroit pour lui faire comprendre qu’tu veux qu’il retire son haut tâché de ce qu’il a régurgité. tu t’pinces les lèvres, gêné. mais tu fais mine que non; que ça va aller. que t’as pas cette phrase qui tourne dans ta tête, et qu’il ne t’a pas laissé le temps de relever, au moment où il l’a prononcé.
si tu pars, j’crève.
toi, t’as toujours pensé que c’était lui qui t’laisserait.
sans jamais envisager que ça puisse être l’inverse.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Mer 8 Aoû - 10:10

la peur. voilà c'qui qualifie le problème. voilà c'qui qualifie la raison de son état. parce que blue est con, loin d'être bête, mais l'genre de gosse qui préfère quand même jouer avec le jeu. qui préfère quand même frôler le feu, au risque de se brûler. au fond, qu'est-ce qu'il laisse derrière lui si jamais il clamsait dans cette chambre d'hôtel ? sa famille, il en a plus. peut-être que malgré tout, il aurait vu sa mère. peut-être que, malgré tout, elle, elle l'aurait aimé. elle ne l'aurait pas rejeté. lui aurait fait comprendre qu'il faisait les bons choix, qu'elle était fière de lui. c'est de ça qu'il a besoin. de ça qu'il rêve depuis qu'il est gosse. depuis que son père a commencé à mettre en place cette compétition entre lui et jarod. la différence, c'est que lui, il n'a jamais eu le courage de se battre. et après, il a quoi ? il n'a presque pas d'amis. et l'amour ? hormis ressentir des choses trop fortes pour l'type qui est en face de lui, c'est pas pour autant qu'il va assumer. et encore.

et encore. parce qu'il souffre, se tord de douleurs, la drogue a mis son cerveau en pause, ne contrôlant plus vraiment ses mots, ses gestes. a peur, peur que tad craque, peur qu'il finisse de composer ce numéro qui causerait la perte d'blue. il veut pas aller à l'hôpital, n'a pas non plus de couverture sociale, a pas envie d'problèmes. il voulait juste oublier. c'est un crime ? parce qu'il ne supporte plus de mener cette vie, ne supporte pas d'être autant dans la merde, de devoir fouiller des poubelles pour espérer manger ne serais-ce qu'un bout de pain. tremble de froid sans cesse, même quand il fait chaud, tout simplement parce qu'il n'mange pas assez. n's'hydrate pas, assez. parce que y'a jamais rien d'assez. oui, blue voulait oublier. oublier les frissons d'un froid qu'il ne comprend pas. oublier, c'qui tourne dans son bide quand ses pensées commencent à bien trop tourner vers autre chose. parce qu'il peut pas. pas avec cette vie merdique. pas alors qu'il arrive pas à être stable. pas alors qu'il pourrait détruire sans même le vouloir. et oui.

et oui, les mots dépassent sa pensée. oui. blue arrive enfin à savoir ce qu'est l'espoir. et c'est grâce à lui, à tad. même s'il va pas l'avouer. et pourtant, oui, les mots dépassent sa pensée. si tad part, alors il ne reste plus rien au môme. et ça se dégrade. parce que blue se sent tellement mal qu'il en vient au point d'vomir. sur lui. sur ses vêtements, sur le sol. putain, il est même pas capable de garder propre une pièce qu'on lui a gentiment proposé, simplement parce que sa caisse est partie au garage. blue est pas capable d'ouvrir la bouche. de lui dire que non, y'a rien qui va. mais il est presque certain que sa question n'a qu'un sens. et qu'blue n'a pas l'droit d's'étaler trop sur une vie qu'il n'arrive pas à comprendre. alors il se contente d'hocher la tête. ça suffira, comme réponse. puis de toute manière, tad est parti. pas loin, ça il l'a compris. l'corps tremblant, les larmes qui commencent à remonter, qui menacent à nouveau d'exploser.

sauf qu'il peut pas s'permettre de craquer. sauf qu'il en a pas envie. parce que tad revient, et qu'il est au petit soin. qu'il prend soin d'lui. il tend à son tour sa main, ses doigts tremblent, comme une plume. il entoure ce gobelet et ne prend pas la peine de réfléchir. il boit. il avale pas non plus, mais ça lui fait une drôle de sensation dans la bouche. peut-être que ça l'amuse, peut-être qu'la drogue arrête peu à peu ses effets et qu'il reprend peu à peu connaissance de ce qu'il se passe vraiment autour de lui. il en sait strictement rien. il recrache dans cette poubelle, n'fait pas attention blue, qu'tad est en train de ramasser sa merde à côté. est-ce qu'il peut ? blue l'regarde. il est un peu paumé. met du temps à comprendre, l'môme, qu'il faut qu'il retire son tee-shirt. mais il le fait. automatiquement, sans trop réfléchir. il tremble encore plus, peut-être qu'il va devoir finir par aller prendre une douche parce qu'il doit pas sentir très bon. puis blue relève enfin son regard, décide d'affronter la vérité. j'suis désolé. il voulait pas embêter, encore moins déranger. il l'pense tellement fort. reste avec moi... parce qu'il veut pas être seul, ça lui fait peur. blue veut qu'il reste. pour la nuit, pour aussi longtemps qu'son ventre gronde d'un sentiment inconnu à chaque fois qu'il croise se regard aux yeux bien trop précieux.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Dim 19 Aoû - 17:51


le cul par terre, tu l’regardes. le minois enfantin planté face au sien, les doigts trop nus à ton goût qu’tu tritures. tu patientes pour c’que tu ne pensais jamais patienter. et blue, lui aussi, il te regarde. les bras ballants. tu ne sais pas s’il n’a pas compris, ou s’il n’a juste pas envie; et tu t’sens d’autant plus inconfortable, face à lui. à te demander si tu n’devrais pas même préciser que c’est pour pouvoir le nettoyer. pourtant ça devrait être évident. ça devrait, mais t’en as pas l’sentiment.
puis, alors que tu ne l’attendais presque plus, ses doigts accrochent finalement le tissu, pour tirer dessus. ça t’fait ciller, quelques brefs instants, le menton à peine relevé face à la peau dévoilée. t’as l’temps de constater sa maigreur -de la détailler plus que nécessaire, avant de détourner les yeux; l’air de rien. t’attaches tes prunelles au t-shirt passant au dessus d’sa tête, le laisses tomber sur son visage une fois celui-ci libéré. « j’suis désolé. » vos opales croisées, tu restes silencieux. un peu étonné, sans qu’tu veuilles bien le montrer. « pas grave. » tu lâches finalement, dans un souffle. l’môme aux rancunes abrégées d’un simple désolé; dans le cas où elle ne te sont pas adressées. plus encore lorsque c’est de lui qu’il est prononcé, parce que comme un con, tu t’y es attaché. t’as avancé les pions sur le plateau de ton échec, les yeux fermés.
aujourd’hui, il t’les a ouvert. certainement pas comme vous l’voudriez.
« reste avec moi… » t’as l’impression de l’entendre à nouveau. si tu pars, j'crève. comme un bourdonnement au creux des tympans, à t’faire déglutir. tu veux. tu n’peux pas. le coeur passe parfois avant la raison mais la raison t’piétine le coeur. aussi infime soit-elle, aussi oubliée puisse-t-elle parfois être. elle finit toujours par l’faire. parce que tu l’sais. t’es incapable de le laisser derrière toi, blue.
mais t’es tout autant incapable d’assumer la situation dans laquelle il est en train de t’mettre, sans même sembler se douter de ce qu’il fait.
« j’vais rester, le temps que tu prennes une douche et que j’arrange un peu ton bordel. » que t’achèves d’un ton qu’tu veux plus léger qu’le poids de tes pensées, sourire au coin des lippes. prétendre que ça va, malgré les prunelles qui s’éteignent, d’un air de crépuscule au fond d’elles. « mais après, j’devrai y retourner. j’dois bosser. » mots qui sillonnent les lippes écorchées par une vérité sans doute trop lourde à délivrer, se fracassent contre le parquet témoin d’vos loupés. t’as pas le choix; c’est juste comme ça. eux avant toi. d’un dévouement de soldat.
pourtant ça t’prend à la gorge. et tu t’demandes si t’y arriveras. si tu sauras l’garder dans ta vie, sans la voir s’écrouler à vos pieds, calcinée par tes propres règles contournées. alors sans doute qu’vous lâcher serait le mieux, pour vous deux. peut-être que lui, il le fera. toi, tu sais pas. certainement pas.
« j’reviendrai après. j’dirai que t’as fait une indigestion. » l’excuse balancée au hasard, pour n’pas éveiller les suspicions que sans doute personne ne te porterait. peur irrationnelle, pourtant y a qu’toi qui sait. alors tu souffles, tes doigts se perdant de nouveau dans tes mèches, avant de s’échouer sur le t-shirt délaissé, pour l’ramasser. puis les opales qui retombent, involontairement, sur le sachet resté à côté. un instant de suspend. et dans une impulsion, les doigts d’libres qui s’y accrochent, pareils aux serres d’un rapace fugace. « et j’vais te débarrasser de ça. » soudaine décision, sonnant comme une nouvelle résolution qui ne t’appartient pourtant pas. parce que tu redoutes, même si tu ne l’diras pas. tu redoutes qu’il y retouche, lorsque la porte se fermera derrière toi. le sachet ainsi glissé au fond de ta poche, et tes prunelles qui cherchent les siennes. « j’te rembourserai. mais tu m’promets de pas t’en racheter avec ? » les sourcils arqués, tu l’demandes comme le ferait sans doute un parent, malgré tes propres airs d’enfant. naïf tadeo. comme si, armé d’tes belles promesses, tu pouvais si facilement l’en empêcher. c’est ce que tu voudrais. mais ça s’saurait, si tes simples souhaits suffisaient.
alors, d’une moue pesant sur tes lèvres, tu lâches un soupire. « tu penses que tu peux t’lever ? » tu demandes plus doucement, lippe pincée. tu veux pas l’presser. tant pis si ça t’fait rester plus longtemps que tu ne le devrais.
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Message Sujet: Re: it's strange what desire make foolish people do. (blue)   it's strange what desire make foolish people do. (blue) Empty Mer 5 Sep - 18:51

la situation, elle est affreuse. c'est triste de voir à quel point blue a mal, à quel point il s'fout en l'air. c'est triste, d'voir qu'il a tellement peur de s'attacher. parce que sa mère est morte, parce qu'son père l'a foutu dehors, et parce qu'à chaque fois qu'il croise jarod dans la rue, l'histoire se répète. les mots lui font encore bien plus mal. les couteaux s'enfoncent toujours un peu plus dans sa peau. forcément, qu'il s'fout autant en l'air. c'est bien plus simple, d'avoir des hallucinations que d'accepter la vie réelle. elle préfère imaginer le portrait d'sa mère, entendre des je t'aime imaginaires. parce qu'avouer que tadéo l'rend dingue, avouer qu'il n'a qu'lui dans sa tête, c'est encore plus difficile. il a pas l'droit. pas l'droit de ressentir des émotions, pas l'droit d'sentir son ventre papillonner parce qu'il n'a rien pour le rendre heureux. son seul toit est une voiture. le repas de noël pour lui, c'est simplement une boite de conserve. et encore, c'est s'il arrive à s'faire un minimum de thune. c'est vraiment l'bordel, putain. il s'perd dans ses pensées, et peut-être que la seule chose qui arrive vraiment à lui remettre un pied sur terre, c'est d'se mettre à vomir. il s'excuse, a encore bien plus honte qu'au moment où tad a foncé dans sa bagnole. retirer son haut est aussi une épreuve.
et là, blue, il a juste peur. peur, qu'il s'en aille. peur qu'il le laisse. il n'le supporterait pas. et la réponse de tadéo lui brise les tripes, parce qu'il ne l'aime pas. il aurait aimé qu'il lui dise oui, qu'il lui dise qu'il n'bougerait pas, qu'il resterait avec lui l'temps qu'il faut, pour toujours. mais encore une fois, blue n'a pas l'droit de trop lui en demander. parce que blue aimerait être une exception, aimerait pouvoir le détourner de ses plans pour n'être qu'une prioritée. mais encore une fois, il n'a absolument pas l'droit d'se montrer autant égoïste. il a des choses à faire. des choses bien meilleurs. là où ça n'sentira pas l'vomi, là où ce sera bien plus à son niveau. des choses aussi luxueuses que son propre costume. il répond pas. n'a pas l'courage. tant pis. au moment où il claquera la porte, il se sentira encore partir. peut-être qu'il va s'laisser s'effondrer. mais tant pis.
jusqu'au moment où ça tombe dans son oreille. quand il lui dit qu'il reviendrait. quand il l'entend, y'a son corps qui s'met à trembler. y'a ses yeux qui s'mettent à pétiller. j'le supporterais pas, tad, si tu t'en vas. il se repète. encore. il est proche de lui, et pourtant, blue a l'impression qu'il est bien trop loin. son ventre se contracte. et il l'retient pas. tant pis. qu'il aille jeter la drogue. il n'a plus aucune force. c'est au moment où leurs yeux se croisent qu'il est incapable de dire non. il hoche la tête. ça va suffir comme promesse, il d'vra se contenter d'ça parce que blue, il supporterait pas d'l'avouer à haute voix et de faire tout l'contraire.
tad, embrasse moi. c'était pas ça, qu'il était censé dire. il aurait juste dû ouvrir les yeux, mettre les pieds sur le sol pour se stabiliser, et puis s'lever. lui montrer qu'il est capable d'se démerder, s'allonger sur le lit, faire semblant de dormir, et ça s'arrête là putain. mais il est drogué. il est paumé. et il est incapable d'faire les choses correctements.
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