piper. heresy, av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador. 3103 1150 27 ( M O O D B O A R D )
couloirs interminables murs immaculés ; plus rien de semblable à tes souvenirs. envolés les chambres étriquées et les sols recouverts de la poussière d'une affection manquée. oublié le canapé craquelé sous le poids du corps esseulé, abandonné aux étreintes de l'alcool et de la poudre aux faux-semblants. il était pourtant là ton passé, caché là-dedans, au creux de vérités si dures à avaler que tu les as recrachées à des kilomètres derrière toi - si loin de toi. tellement loin que tu n'en reconnais plus rien, dans ce présent trop différent. y'a rien qui t'y ramène mais tout qui t'y rappelle. les corps se bousculent et t'imagines ta soeur, seule au milieu du vide. les brancards se ruent, et t'y imagines ta mère à la peau livide. tu te demandes ce qu'elles deviennent, crève de trouille à l'idée que la réponse soit "pas grand chose". alors tu serres les dents gamin, la langue prisonnière de ces deux étaux jusqu'à ce que le goût de l'hémoglobine tapisse l'entièreté de ton palais. parce que ça, ça fait moins mal que la culpabilité - ça fait moins mal que de l'imaginer encore là-bas, e w a et ses désillusions, l'innocence abandonnée à un monde qui dévore - à une figure maternelle déjà bouffée. perdue loin de toi. perdue comme les yeux d'honor. ses opales semblent s'accrocher à quelque chose d'invisible, suspendu dans le vide. comme une pensée, une réflexion qu'elle essaierait de matérialiser pour mieux en venir à bout. alors elle ne te voit pas, tad. mais elle entend sans nul doute les pas pressés - si pressés que les semelles rappent le linoléum à deux reprises. une pour l'angoisse, l'autre pour la précipitation. « putain t'as fait quoi ? il t'est arrivé quoi ? » pas une seule politesse ne précède les mots inquiets. c'est la crainte qui étouffe la tendresse dans tes yeux, quand le regard cherche déjà une réponse sur le corps frêle négligemment camouflé sous le linge pâle. mais la cheville emplâtrée t'échappe, inévitablement. « honor, qu'est-ce que t'as ? dis-moi que ça va steuplait. » sois pas brisée, princesse. soit pas comme elle - pas jusqu'au bout.
Le cœur bousillé, l’âme en deuil. T’as fauté princesse, t’as chuté de ta tour d’ivoire, tu repoussais l’échéance de ta chute. T’accrochant, encore et encore, luttant inutilement , en brassant de l’air pour que rien ne change. Les iris fixées sur ses visages se chargeant de ta carcasse, tu voudrais pouvoir voler encore, vouloir t’envoler pour ne plus songer. Parfois tu te dis qu’ailleurs serait mieux que le Queens, mais c’est le cœur écorché qui te rappel qu’ici c’est ta maison, l’endroit qui t’as vu évoluer de la plus belle des façons. Poupée amoureuse, poupée renversante, poupée ouverte, tu es tellement de chose, mais tu t’es blotti à l’absence de cet être, insuffisance présence, il manque, mais tu ne peux pas baisser les armes. Hors de question. Ô grand jamais. De mauvais mélange, l’envie de faire déserter ces sentiments, de faire plus qu’un avec toi, ne plus jamais ressentir la souffrance. Ce chaos venu d’un autre monde, t’es pas habitué à ça poupée, t’es habitué à de belle chose. Ne plus voir leurs opales se croiser dans l’amour, mais dans la haine, brise ton myocarde. Que d’excuse, que de mot pour expliquer ton inconscience, tu as honte et la seule personne que tu pouvais prévenir dans cette ultime guerre contre toi, lui. Tad’ il est sans doute ce qui pourrait aider à ramener les choses à l’endroit, mais toi-même t’es renversée, l’alcoolémie qui coule dans tes veines, tes pirouettes jamais aussi mal exécutées, toi jouant avec le feu, car tu ne sais plus qui tu es, maudit cœur en miette. L’amour, le début des galères, sans nul doute. Tes opales ailleurs, fixant une tâche inexistante dans la réalité, tu te noies sur le mur immaculé. Tu ne te retrouves pas, ou plus. La voix qui t’appel et te donne envie pourtant de te cacher sous la couette, de t’évaporer dans un autre monde, juste tu veux sortir, qu’on accepte ce choix. « ça va … » tu souffles, la nausée, pas l’habitude qu’un liquide cristallin se mélange à ton or couleur vermeille. Tu essayes de te conjuguer dans ton explication, mais pas le choix, on le fait pour toi. « Elle a fait une chute, elle est tombée d’environ deux mètres avec de l’alcool dans le sang, vous le savez combien de fois on ramasse des gosses à la pelle avec vos conneries de parcourt ? »Tu bouillonnes à chacun de ces mots que l’homme en blouse blanche prononce, sans doute lui-même trop usée par les déchets humains qui doit secourir au lieu de s’occuper de personne plus en danger. Egoïste, va. Tu ne voulais pas ça. « C’était juste une erreur Tad’ » , les iris continuant d’éviter ses opales. Tu n’as jamais été celle que tu es, jamais fait autant d’erreur. « Je suis juste brisée … usée, aussi. » Que tu murmures dans un souffle las. La douleur inexistante, malgré des blessures invisibles causé par la chute,et celle de cet os brisé dans l’avant-bras.
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le sourire est évanoui, pincé sous des lèvres trop pâles. tu cherches l'éclat d'antan dans les yeux flous de fièvre mais n'y trouve qu'un vide nébuleux. et le pourpre de ses joues semblait avoir avoir pris l'eau, affadi comme une rose d'aquarelle laissée là, sous la pluie. il ne lui restait plus qu'un teint laiteux, comme si, sous sa peau, la vie l'avait finalement quittée. elle est fade honor, te confronte à une autre réalité dans laquelle t'aurais jamais pensé la retrouver un jour ; réalité de crasse, fatalité qui fracasse - le coeur. le corps. t'as envie de fendre la pièce en une seconde et de la serrer dans tes bras. lui dire que tout ira bien alors que tu sais même pas que ça va pas. parce qu'elle ne dit rien la poupée, murée dans un silence qui te semble pourtant plus éloquent encore que pourraient l'être ses mots. alors ce sont d'autres mots que les siens qui percutent. « elle a fait une chute, elle est tombée d’environ deux mètres avec de l’alcool dans le sang. » t'interroges honor du regard, mais le sien te fuit. elle a cette attitude de môme prise en faute, sans plus aucune excuse dans sa besace pour se justifier. mais toi gamin, tu oublieras les sermons, balaieras la morale d'un revers de main. tu lui serviras simplement de vagues semonces inquiètes qui ne sauraient traduire autre chose qu'une louable bienveillance envers celle qui aurait pu être ta soeur. tu hoches la tête en guise de remerciement et fais un pas vers le lit avant que le médecin n'intervienne à nouveau. « vous le savez combien de fois on ramasse des gosses à la pelle avec vos conneries de parkour ? » les sourcils se froncent. le ton qu'il emploie te déplaît. ses propos te semblent un brin déplacés. et t'as beau te faire violence pour ne pas répliquer, tu ne peux t'empêcher de manifester ton échauffement à l'aide d'une riposte à peine réfléchie qui ne l'atteint qu'une fois le pas de la porte passé. « personne ne vous demande de juger, simplement de faire votre travail. » la silhouette s'arrête un instant puis s'évapore finalement sans un mot de plus. l'espace enfin libéré, tu bouffes en deux pas la distance qui te sépare encore d'honor et tente maladroitement d'accrocher enfin son regard. « honor ? t'as fait quoi ? » « c’était juste une erreur tad. je suis juste brisée… usée, aussi. » les mots sont si doucement soufflés, et pourtant, tu t'les prends dans la gueule comme un putain d'ouragan. c'est la vérité, si dure à entendre, qui claque les joues, te vaut même un sursaut inconscient. elle va mal, tad. et toi, t'as rien vu. l'moins que rien n'a jamais su. et c'est aveuglé par les feux de l'ignorance que t'as pas été capable de la protéger. « m'dis pas que t'as bu pour oublier ? » mais oublier quoi, tad ? tout le mal qu'elle ne dit pas ? celui qui l'agresse, creuse son coeur d'un chagrin dont tu ignores tout. celui qui blesse et qui oppresse - jusqu'à l'étouffement final. « t'aurais dû me parler, honor. » mais t'es pas sa thérapie, gamin. t'effaces pas les maux, ne refermes aucune plaie. et le mal reste béant. même quand l'espace de tes bras l'est tout autant.
Quand le monde est trop beau, on n’est pas habitué à la saleté du destin, des coups qui transpercent le tissu de l’organe détenant la vie. T’es pas habitué à ça, toi princesse. Incapable de voir tes rêves se faner sous tes iris, tu aimerais t’acharner, lutter , mais la fin s’était fait sentir cette fois ci. L’oublier. C’était la solution, le miracle qu’il fallait accepter, incapable d’imaginer ta maudite vie sans lui, sans le bonheur exquis qu’il pouvait te faire ressentir, le sourire qu’il fixé sur ton minois. Les larmes n’étaient que les seules locataires de ton visage. Tu les connaissais les mouvements, tu le savais que c’était cruciale d’être régulière, de manier l’art du vol dans tes tissus, pour éviter le drame. Ce drame. Tes opales observants honteuse Tad, le cœur qui s’enfonce, tu n’as pas les épaules pour ce monde de fou, t’aimerais devenir naïve à nouveau, oublier la douleur qui était venue s’installer comme un poignard dans le cœur en toi. Le monde te dégoute, les gens le font aussi, tes pères, ton père, punaise tu ne cesses de tout ruminer, tout te donne le vertige, bien plus que l’alcool encore blottit dans tes veines. Tu le sais t’as joué et t’as perdu. La vie. Encore. Ta faute. Toujours. Le cœur brisé, las de la vie, de ce monde t’entourant. T’aimerais retrouver la paix, que ce soit avec Mylan ou les autres. Ton cœur ce traite qui continue de songer amoureusement à Mylan. On n’oublie pas l’amour, on tente de le faire, mais on n’y parvient pas. Les tissus sont marqués à jamais des plus belles histoires, la tienne c’était lui, mais t’as jamais songé que cela finisse ainsi. T’es juste désolée. Et tu le sais le parkour laisse plus d’un être vivant sur le carreau, la soif d’adrénaline, repoussant les limites à tout va sans même juger bon de calculer le danger. Ne jamais le faire sous une quelconque forme de produit pouvant altérer tes gestes, tes pensées et pourtant tu l’avais fait, laissant couler les règles, toi petite fille bien rangée, t’en avais assez, la confiance avec la vie était brisée. Elle t’avait dorloté, pour t’achever d’un coup. Tes iris accrochées à celle de Tad, le cœur battant la douleur grignotant encore tes tissus. Mais ta souffrance la plus pénible reste ce cœur brisé, organe ne supportant pas d’être si transpercé par les coups que tu avais subis. Accroché au passé, mais tu manquais de cette vie parfaite. Petite conne. « Non enfin … » Peut être que oui. Boire pour oublier c’est connu, mais tu voulais juste être bien. Alors peut être que c’était pour oublier. « Je voulais juste être bien, peut-être oublié, mais en buvant je n’ai jamais oublié. » La douleur de la famille brisée, de cet amour que tu ne voulais plus ressentir et pourtant quand tes opales s’imposaient sur l’être de Mylan tu succombais comme une conne. T’en avais marre de plus rien maîtriser, tu voulais juste vivre pour toi. Poupée tu avais réussi en finissant écrasée sur l’asphalte. « Je ne voulais pas devenir un poids pour quelqu’un d’autre … » la sensation d’avoir aucune place à cet instant. « des histoires de merde et j’ai baissé la garde, j’ai juste succombé à ce putain d’amour. » t’avais toujours tout dit à Tad même les petites choses futiles comme quand une fragrance te faisait penser à Mylan, mais la chute avait fait que tu étais devenue muette. « J’suis désolée. » Désolée qu’il soit là, pour toi alors que tu es en lambeau. « Je pensais maîtriser quand j’ai sauté, je pensais que j’allais réussir le saut, je l’avais toujours réussis … » que tu lâches. « Je ne mérite pas ta présence , pas pour ce coup. » car t’es coupable, d’être un boulet.
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tu la sens la peine, la douleur qui oppresse le corps frêle, affaissé sous le poids d'une vie qui semble lui faire trop mal. tu la sens, parce que tu la vois dans ses yeux. tu la vois comme si elle était là, aussi réelle que le noir terni de ses pupilles. pourtant, tu ne peux pas la toucher ; incapable de la prendre, encore moins de la panser. et ça t'rend dingue, tad. parce qu'elle est là, parce qu'elle s'acharne. et que toi, gamin, tu peux rien y faire. même comprendre semble au-dessus de tes moyens. alors tu l'interroges, la titille jusqu'à ce qu'elle crache enfin le morceau. « je voulais juste être bien, peut-être oublier, mais en buvant je n’ai jamais oublié. » tu oses enfin détourner le regard et délester honor de cette inquiétude que tu lui transmets sans doute à chaque coup d'oeil trop insistant, quand bien même ils n'étaient emprunts que de bienveillance. ton attention se porte sur le plafond immaculé. « c'est vieux comme le monde cette croyance idiote. » un soupir à la fois las et irrité s'échappe de tes lèvres. « c'est des conneries. ça fait rien oublier, ça anesthésie tout juste le cerveau, te fait croire que t'es enfin libéré de tout ce qui te broie de l'intérieur. mais c'est qu'une illusion. les miracles n'existent pas. » pourtant, ta mère, elle y croyait elle aussi. et elle a signé sa perte en s'y accrochant comme une damnée - sa perte, et la tienne. et celle d'ewa. il n'y avait désormais aucune chance que tu laisses honor tomber dans le même gouffre. « refais plus jamais ça. »
-- j'te laisserai pas à ta naïveté, honor l'espoir fait vivre jusqu'à ce qu'il tue alors l'écoute pas c'est comme les mecs, les beaux-parleurs faut pas qu't'y croies. prends juste ma main j'te jure que ça ira.
p'tet que t'as tort tad, t'es pas si brave. r'garde ewa où elle en est à cause de toi. parce que l'courage a fondu jusqu'au fond de tes pompes un beau matin et que tu l'as piétiné jusqu'à ce que tu te casses comme un lâche. mais la culpabilité, elle te crève tous les jours. alors honor, tu la laisseras pas tomber. j a m a i s. « je ne voulais pas devenir un poids pour quelqu’un d’autre… » « ça non plus tu l'refais plus jamais. » la phrase gronde comme un coup de tonnerre. « penser que tu pourrais être un poids pour moi. » d'un geste plus délicat, tu replaces une mèche de cheveux derrière son oreille et relève son menton du bout des doigts. « t'es tout ce que j'ai ici, honor. tant que t'auras besoin de quelqu'un, je serai là. et même quand t'auras besoin de personne, je m'accrocherai à toi comme un putain de parasite, t'as compris ? » sa réponse, tu t'en fiches. parce que là-dedans, y'a rien de négociable. tu veux pas faillir une nouvelle fois en laissant tomber un être cher, que ce soit pas égoïsme ou par lâcheté. mais puisque ta seule présence ne suffira sans doute jamais, t'es bien décidé à l'épauler en lui offrant une oreille attentive, quand bien-même c'était ton maximum. « des histoires de merde et j’ai baissé la garde, j’ai juste succombé à ce putain d’amour. » l'une de tes mains trouve la sienne. « t'es en train de me dire qu'il y a un mec derrière tout ça ? » mais la poupée continue sur sa lancée. « j’suis désolée. je pensais maîtriser quand j’ai sauté, je pensais que j’allais réussir le saut, je l’avais toujours réussi… » tu lèves les yeux au ciel mais garde pourtant sa main dans la tienne. « on t'a jamais dit que l'alcool modifiait nos perceptions ? c'était putain d'inconscient, honor. évidemment que t'allais le rater. un pochetron n'est déjà même pas capable de marcher droit sur un trottoir, tu croyais quoi ? » t'as pas envie de te la jouer moralisateur tad, surtout parce que ce serait malvenu de ta part. mais ça te mine de penser qu'elle aurait pu se faire du mal jusqu'à éteindre l'une des plus belles douceurs que le monde ait jamais porté.
Princesse brisée comme ta vie. Drama qui berce ton univers pas habitué à cette mélodie. Tu ne sais pas gérer ce mal être qui te suis, qui se conjugue avec tes tissus. Myocarde paralysé et douleur qui tapisse ton être. Tu ne savais pas recevoir les coups de la vie, protéger, dorloté à un point que tu ne pouvais pas survivre. Le manque qui colle à ta carcasse, tu ne sais pas gérer la rancœur, la peine tout à la fois. Ce n’était qu’une erreur de jugement, tu pensais pouvoir tout faire sans te briser, mais tes ailes sont à terre ,t’empêchant de t’envoler, ta petite fille des nuages. Les opales se fondant dans les siennes, tu t’en veux d’avoir songé à ce liquide pour oublier, pour te noyer et ne plus retrouver le chemin de ces soucis conjuguant avec ta vie parfaite. t’as déconné, tu le sais. T’as fait la conne perdant l’équilibre titubant sous les coups de l’alcool se vaguant dans tes veines. Plus d’espoir pour la vie d’antan, elle est partie comme la princesse cendrillon entendant le douzième coup. « j’suis désolée … » les larmes prête à noyer tes joues de poupée sous les perles salées. Tu titubes dans ton esprit, essayant de te souvenir de tes erreurs. La vie attendait ta chute pour t’affubler de tous les démons dont on avait protégé. « première cuite qui m’aura sans doute vacciné pour le reste de ma vie. » t’avais jamais été porté sur l’alcool, quelques verres par ci par là, tu étais une bonne fille, ton seul défaut étant de vouloir voler partout où tu pouvais prendre appuie pour dévoiler tes ailes, à présent maculé de ton sang. le pourpre brisant la pureté de ces dernières, tes os brisés par la même occasion, t’allais plus voler. « mais j’ai oublié pendant quelques minutes et c’était si bon … si indolore. » t’étais léthargique, même au sol, incapable de te lever, t’avais plus de douleur psychique ou physique. L’alcool est un mal et un bien à la fois, pourtant tu jures à toi-même ne plus jamais retomber dans cet excès. T’aimerais que le temps se stop à jamais, te laissant du répit, te laissant reprendre ton souffle sans te sentir coupable. Ton myocarde battant encore pour le traitre, comme tu es toi-même une traitre à ses yeux. T’avais juste jamais prévu de devenir un putain de poids pour quiconque, voler sans jamais qu’on t’aide à t’envoler, la liberté sur la pulpe de tes doigts tu ne voulais que t’accorder avec. Ta colère et tes pères, un poids. Cet absence et mylan, un poids. T’en as des poids partagés et tu ne sais plus les gérer, ne pas vouloir te poser pour déposer ton enclume sur une autre personne, c’était tout ce que tu voulais éviter. Tes petits soucis te paraissent con et pourtant promesse d’angoisse, tu le sais, que chacun être humain à un niveau de douleur différent, de sorte de soucis qui ne provoquera rien chez l’un et tellement une vague de douleur chez d’autre. Tu le sais, pourtant tu ne conçois pas d’accepter que toi aussi tu sois si humaine, pour une fois. Petite fée pensant avoir une vie parfaite, qui avait subit le choc du titanic. Les larmes glissant sur ton visage aux mots de Tad. T’as du mal à respirer pourtant tu essayes de ne pas succomber dans un torrent de larme quémandant pourtant à s’écrouler sur toi. « j’suis désolée. » que tu lâches, lasse. « c’est juste que tout ça me paraît, paraissait tellement con. Y a des gens plus à plaindre que moi et pourtant je me sens au bord du gouffre, la même sensation de quand je tangue sur le bord d’un toit prête à m’écraser. » mais là tu t’étais écroulée et écrasée, une chute ayant brisé quelques os, mais ça aurait pu être plus dramatique, signant la fin de ton souffle sur cette terre, tout simplement. « mylan ... » le meilleur ami, le premier ami sur lequel tes opales s’étaient déposés quand t’avais quelques années, une amitié qui t’avait suivi, un amour qui était comme gravé sur le tissu de ton organe vital. « et toute ma famille qui éclate. » Tu te sens dépassé, le rêve brisé. « je sais que c’est con … mais lui … » tu désignes ton cœur … « je ne le maîtrise pas … » la voix qui tremble, ton être qui se fait lourd au point de ne plus être capable de bouger. « j’ai jamais autant bu … » t’as jamais autant écumé les bars, la bouteille à la main, pour sécher tes larmes en buvant plus que nécessaire. « je marchais droit … » t’aimerais pouvoir te défendre mais tu sais que tu ne devrais juste rien dire. « Tad ? » tu souffles avant de plonger ton regard de gamine dans le sien. « merci … » t’essaye de retenir des larmes, mais il est le seul encore présent pour toi et tu ne sais comment tu aurais fait s’il n’était pas venu ici. « et désolée. » que tu souffles avant de détourner les opales, trop frileuse de voir apparaître une réaction sur le visage de ce dernier.
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elle est là, la fragilité exposée, et l'innocence à fleur de peau. et, comme un pétale de cristal que l'on aurait déposé au creux de ta main, tu n'oses plus la serrer de peur de la briser. parce qu'ils sont beau, les quelques restes d'honor encore intactes ; tu t'en voudrais de les rendre au néant, quand elle pourrait encore les offrir au monde. elle a cette délicatesse que ton âme reconnaîtrait entre mille ; celle dont on avait doté ewa - une préciosité que tu voudrais être capable de protéger de tous les maux. mais t'es pas capable tad. ta cadette, tu l'as laissée tomber. et honor, regarde où elle en est. il est encore temps, ouvre les yeux gamin : t'es bon à rien. « j’suis désolée... » tes lèvres se meuvent en même temps que ses paroles se déversent pour reproduire tacitement des excuses que tu lui devrais toi aussi. c'est toi qui es désolé de ne pas être à la hauteur de cette étiquette de grand frère que t'as décidé toi-même de te coller. et y'a la rage qui bouillonne au creux du bide quand tu te rends compte à quel point t'as failli à ce rôle - quand tu l'entends s'excuser alors que toi tu te tais. (putain de lâche). « première cuite qui m’aura sans doute vaccinée pour le reste de ma vie. mais j’ai oublié pendant quelques minutes et c’était si bon… si indolore. » la mâchoire se crispe à la confrontation de deux pensées opposées qui semblent chacune vouloir s'imposer ; t'as envie de troquer la cape du frangin raté pour celle d'un troisième père et lui faire la morale pour ne plus jamais risquer de la retrouver dans cet état. mais si t'es vrai avec toi-même tad, tu sais que tu la comprends. pourtant, tu ne choisis de céder ni à la colère, ni à la compassion, préférant alléger cet échange d'un ironie pourtant relativement lourde. « c'est sûr que tu la sens moins la douleur maintenant avec un bras pété. » au fond tu te doute qu'elle compense malgré tout celle d'un coeur brisé. enfoncer le clou dans une plaie béante pour oublier le mal de l'hématome juste à côté, c'est c'qui fonctionne le plus souvent. mais tu n'acceptes pas pour autant. « des deux, qu'est-ce qui fait le plus mal, dis-moi ? » c'est lorsque tes yeux se baissent à nouveau que tu t'aperçois que tu te poses réellement la question ; que tu attends une réelle réponse. y'a plus d'ironie cette fois - envolée. et les autres réponses s'enchaînent, serrent un peu plus ton coeur quand elles semblaient avoir déjà fait éclater le sien. « mylan... et toute ma famille qui éclate. je sais que c’est con… mais lui… je ne le maîtrise pas… » une goutte salée s'écrase sur le draps blanc et lorsque ton attention se pose à nouveau sur honor, tu culpabilises encore davantage. « hey... je sais. je sais. je t'en veux pas, personne ne t'en veux d'avoir mal, et t'as pas à t'en vouloir non plus. » tes doigts exercent une légère pression réconfortante autour de sa main tremblante. « mais putain honor, j'veux pas que tu fasses ça. parle, pleure, hurle, casse tout ce qui se trouve à portée de tes mains. explose. mais ne t'efforces plus jamais de subir ça, c'est bien trop lourd pour toi. » poupée fragile a les épaules frêles, et d'un coup, tout cède. tu voudrais lui faire comprendre que t'as d'la place sur les tiennes pour supporter le surplus, pour la décharger de tout ce qui pouvait lui faire moindrement mal. tu voudrais lui dire que t'es là, prêt à l'écouter, si tant est que ça puisse alléger ses peines. y'a plein de choses que tu voudrais lui dire, tad. t'espères seulement qu'elle les entends, entre tous ces autres mots qui lui disent autre chose. et t'aimes à croire que c'est le cas quand à demi-mot, elle te dit merci. « me remercier d'être là avec un train de retard... c'est pas mérité », tu juges avant de lui adresser un sourire désolé. « j'aurais aimé t'éviter la chute. » étonnement, un rictus se dessine sur tes lèvres à la connaissance de la suite. « mais la bonne nouvelle, c'est que maintenant, tu pourras pas tomber plus bas. à moins que tu creuses. » plus bas que le sol, y'a qu'les enfers. mais honor, elle était pas faite pour ça ; dans ses poches, elle avait déjà mille tickets pour le paradis.
Le monde exige de toi, à t’en arracher les ailes, à finir au sol, écrasée. On ne t’a pas appris à tomber, à te relever. Maîtrisant l’art de la voltige, cela ne te laissait pas maître des maux pulvérisant ton myocarde à chaque seconde s’écoulant. Trop fragile, trop naïve. Le monde qui te dévore à la moindre erreur, devenant fatale. Toi tu ne veux que ton monde, celui de la princesse que tu as toujours été aux opales de tes proches. Tout était cassé, anéanti le souvenir de ton amitié avec celui dont ton organe central était épris. Ce déluge de sentiment que tu n’avais pas été capable d’intercepté, de dompter pour ne pas te noyer dans les eaux sombres de ces émois. Frêle carcasse qui suffoque contre les coups. Les opales fuyantes celui encore présent pour toi, cette peine dans tes iris, la honte se conjuguant par la même occasion. Tu t’en veux, tellement, tes mots ne sont que des excuses, des envies de pas perdre celui qui était ta béquille dans ce monde si cruel. Prendre ton envol petite fée, tu t’étais manqué avec ce liquide incolore dans les veines, tu n’avais pas songé à ce mal que tu pourrais te faire, mais faire aux autres. te voilà, tout bonnement face à ton erreur. Le bras cassé, immobilisé, t’n’y penses pas, mais tu sais que tu finiras par sauter, par voler malgré ce bout de plâtre, malgré la douleur, à courir après l’adrénaline du saut, cet amusement que tu t’efforces de vivre à fond. Rien ne s’efface comme ça, encore moins cet amour brisant ton myocarde à chaque seconde passée loin de lui. Ignoble personnage. Le cœur en perdition prête à s’éclater contre le naphte, à ne plus jamais battre à cause de lui. Tissus collant au pétrole, se faisant tirailler entre la mort et l’amour, le choix serait peut-être l’amour. La fin d’une peine ancrée au plus profond de ta charpente. « Aie ... » que tu lâches à la phrase de Tad en rigolant légèrement. Sentir moins de douleur, mensonge. Tu ressens tout encore plus intensément, que ce soit ton cœur qui en battant crée des ecchymoses à tes tissus, ton bras qui te lançait ou encore à ses maux hantant ton être. Ces souvenirs heureux d’une vie de famille, qui se sont éloignés en un clin d’œil. Qu’un message pour te prévenir, la vengeance futile et écrasante de celui que t’aimais et que tu aimerais tout bonnement oublier. L’effacer, même si les regrets finissaient par envoûter ton organe après. « cet abruti. » que tu lâches en soufflant. Ton cœur brisé, pleurant son absence, ce manque de lui. T’avais beau vouloir être forte, te démontrer puissante sans lui, c’était comme si on t’arrachait un poumon pour t’empêcher de vivre, tu ne faisais que survivre. Te bercer de petite phrase, comme quoi il n’était pas utile dans ta vie, c’était beau, mais fallait s’y accrocher, y croire. Rivière de larme ravageant ton minois si délicat, abimé par la fatigue , par la peur de ne plus rien maitriser. « on devrait m’en vouloir … je fais de la merde tout ça c’est ma faute … » tu souffles, essayant de ne pas perdre ton souffle. Impossible de calmer tes larmes, de laisser l’air pénétrer tes poumons. Suffoquant sans t’en rendre compte, tu laisses tes iris se plonger dans celle de tad. « j’aurais dû lui dire la vérité … » et tu t’en veux princesse, de vouloir lui donner raison, car tu le sais que tu ne pensais pas à mal, t’avais juste vécu ta vie sans songer que lui puisse t’aimer comme tu l’aimais toi aussi. Il t’avait effacé d’un regard, couchant avec son amie, tu le savais tout ça, c’était mortel. Le poison dans ton sang, fatiguant ton myocarde c’était lui, pourtant incapable de l’oublier. « je ne trouve pas les mots … » que tu souffles. Tout éclater, ne ferait aucun bien. Sentir tes os éclatés , cette douleur polluante celle du myocarde était presque enivrant, presque. Tu voudrais juste un retour en arrière, retrouver ta vie d’avant, le sourire solaire que tu offrais aux tiens. Ce n’est qu’un doux passé, des songes s’étant envolé dans le chaos de ta vie, mais tu savais que tu pouvais plonger ta main dans celle de Tad, pour récupérer de l’air, pour survivre. Tu n’étais pas seule dans ce monde chaotique s’étant développé à chacun de tes pas provoquant le trouble. Bien trop lourd pour toi. pourtant tu voudrais avoir les épaules assez larges, assez solide, mais t’es comme une feuille prise dans une tornade, un choc et tu étais détruite. « je veux survivre à ça, comment ils font les autres, hein. » tu le sais t’es pas la plus à plaindre, mais la vie n’avait été qu’un coton de douceur auparavant, avant de s’effondrer sous tes opales impuissante. « c’est la gravité tad … on chute, tous , mais t’es là pour me relever. » les larmes s’installant, la main glissant dans la sienne. Tu ne veux pas qui se sente incapable, fautif ,car ce n’est pas le cas. Ce n’était que ta faute, une mauvaise évaluation du danger. « tu n’as qu’à me rattraper, c’est suffisant. » tu te redresses pour te rapprocher de lui, venant déposer tes lèvres pleines de douceur contre sa joue. « t’y es pour rien dans tout ça, tu sais ? » que tu demandes, voulant te rassurer, lui faire comprendre qu’il n’était en rien coupable. « je crois que j’ai pas envie de creuser pour le moment … » que tu dis en souriant un peu plus. « je voudrais juste sortir, tu penses qu’ils vont me lâcher la grappe ? » tu demandes cela avant de ressentir un mal de tête. Sans nul doute l’effet seconde de l’alcool et de cette petite chute. Fermant les yeux pour donner un peu de répit à ton cerveau, tu gardes la main de ton frère de cœur dans la tienne, ressentant cette chaleur qui émanait de lui, rassurante et apaisante.
piper. heresy, av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador. 3103 1150 27 ( M O O D B O A R D )
elle a mal, honor. mais la blessure est intérieure. son bras n'était en réalité qu'un dommage collatéral, conséquence de tout ce qui la faisait plus souffrir encore en dedans. parce que ces maux sont invisibles, dévorent sournoisement ce que la carcasse renferme. mais comment appeler à l'aide pour des plaies imperceptibles ? gamine avait fait le choix inconscient de les rendre plus réelles aux yeux du monde, parce que hurler la souffrance, ça fait trop peur - mais la ressentir, elle connaît. trop. ce n'était qu'une de plus pour peut-être enfin amoindrir le reste. à cette naïveté innocente, tu retiens un sourire inapproprié. honor et son coeur d'enfant ne savent pas penser comme des grands. ça t'attendrit, tad, quand au bout du compte, ça ne finit pas par t'effrayer. parce que le monde est immense, impitoyable, ne laisse à ses proies qu'une chance trop faible de se sortir des desseins tourmenteurs qu'il leur octroie vicieusement pour tout sillage. alors princesse trébuche, dénonce le cahot responsable de sa chute - de son propre chaos. « cet abruti. » tu grimaces. tu s'rais prêt à casser la gueule de n'importe quel type qui lui ferait du mal, tad. mais c'est pas ça qu'elle veut, la gamine. et c'est pas à lui qu'elle en veut non plus. « on devrait m’en vouloir… je fais de la merde tout ça c’est ma faute… » un soupir. « c'est clair. franchement, on devrait te flageller en place publique, c'est tout ce que tu mérites. » peut-être que le moment était peu propice aux sarcasmes, mais c'est ta façon à toi de rendre l’atmosphère un brin plus léger, au moins assez pour qu'elle cesse de suffoquer. d'un geste du pouce, tu caresses l'une de ses joues pour chasser ses larmes. « j’aurais dû lui dire la vérité… » mais cette vérité, elle reste la seule à la porter, incapable encore de mettre en mots les sentiments qui la menaient à un peu plus chaque jour à sa perte. même devant toi, elle se tait. « que tu l'aimais ? » ton regard sur elle se fait plus délicat. tu ne voudrais pas avoir l'air de la forcer à en parler, quand bien même tu restes persuadé que ça pourrait lui faire du bien - et du bien dans tout ce mal, ce n'était plus négligeable. parce qu'il faut s'en sortir. toujours. « je veux survivre à ça, comment ils font les autres, hein ? » tu soupires à nouveau avant de lui adresser un sourire attendri. « les autres j'sais pas », tu commences, les épaules légèrement affaissés. « mais si t'étais comme les autres honor, ça se saurait. »
-- poupée précieuse au coeur de porcelaine, nul ne te ressemble.
« pourtant je sais que tu vas y arriver. tu y arrives toujours. simplement, ça prendra peut-être un peu plus de temps cette fois. » et tu seras là, tad. à chaque tic-tac de l'horloge, tu seras là. et au fond, elle le sait déjà. « c’est la gravité tad… on chute tous, mais t’es là pour me relever. tu n’as qu’à me rattraper, c’est suffisant. » t'es pas du genre à aimer les effusions kiddo, mais le baiser qu'elle dépose sur ta joue te réchauffe le coeur, à tel point que tu te penches finalement vers le petit corps frêle pour l'envelopper de tes bras qui, tu t'le jures, ne l'abandonneront pas. tu ne feras pas cette erreur à nouveau. « t’y es pour rien dans tout ça, tu sais ? » tu hausses les épaules, une mine boudeuse sur le visage. « en revanche, j'y serai pour quelque chose quand t'en auras marre d'être surprotégée. quand j'te suivrai jour et nuit comme ton ombre pour pas qu'tu refasses une putain de connerie de ce genre. et tu sais quoi ? j'm'en fous. » s'il fallait que tu ne fermes plus un oeil pour t'occuper d'elle, tu le ferais sans hésiter. des veilles qui, à toi tout seul, ne seraient jamais de trop. pour que les cauchemars s'achèvent, que ses démons en crèvent. « je voudrais juste sortir, tu penses qu’ils vont me lâcher la grappe ? » « aucune idée. mais je t'ai dit : quand ils le feront, ce sera moi qui attendra derrière. à la longue, j'suis pas sûr que tu préfères. » tu feints un air trop sérieux pour les traits fins de ton minois. « puis t'avais qu'à y penser avant de faire n'importe quoi. t'y réfléchiras à deux fois la prochaine fois avant de te prendre pour un grand planeur. » tu laisses échapper un rire. « j'suis chaud. j'vais être très chiant. je t'assure que tu vas regretter. » lorsque le rire s'éteint, un sourire narquois s'éternise sur les lippes déjà à moitié fendues. et tu te redresses vivement comme pour te donner plus de crédit.
Comme un murmure ancré en toi, cette douleur psychique ne te quittant pas. Le vide est plus percutant que celui dans lequel tu étais tombée en cassant tes jolis os. Tu le sais les erreurs peuvent être fatale, tu sais parfaitement qu’à chaque saut, tu risques ta vie peu importe la hauteur. Mais ce soir, tu avais besoin de tout ça, besoin de faire partir cette douleur, laissant le liquide sans couleur corrompre ton être. Tête sous l’eau, suffoquant de cette vie qui malmène, qui laisse à terre ton faible être. Blessée, brisée comme le cristal, tes opales n’ayant pas de joie de vivre. Poupée est à terre incapable de se relever sans lui. La plus grosse erreur, l’amour. Tu as beau jurer qu’on ne t’y reprendra pas, tu le sais, tu plongeras corps et âme s’il te le demandait à nouveau, oubliant tout, oubliant cette perfection qu’il voulait tout bonnement atteindre, avec toi. Toi loin d’être une perfection, loin d’être blanche comme neige, tellement ennuyeux ce qu’il désirait. Tu ne voulais rien que ses bras pour l’éternité, bêtement. Tu souris, offrant des larmes et un sourire à tad. Tu mériterais encore des souffrances pour ces milles et une connerie, à toi seule tu étais une bêtise, mais tu adorais cela, adorable imperfection. Refoulant la peine, la douleur d’un sourire, encore et encore essayant de laisser loin des opales des autres c’est rayure régnant sur ton être. « ça pourrait être cool comme punition … » tu t’efforces de sourire, de rentrer dans l’ambiance que tente d’installer celui que tu vois comme l’homme qui ne pourrait jamais te briser. Les larmes toujours là, impertinente prenant une place que tu ne désires pas pour elles. Les opales fermés depuis l’enfance, le cœur vibrant pour lui, il savait, il devait tout savoir, main dans la main ,à se perdre dans vos songes, à vous perdre lui et toi. Mylan le double incassable que tu voyais comme brisé, tu haïssais ce fait d’être prise de remord, alors que tu n’avais qu’être toi ; qu’être vivante. Ta seule envie, vivre illuminer le monde sans jamais t’apercevoir de ce mauvais côté de la vie, du mal régnant dans les rues, dans les vies de chaque être, portant en lui les blessures, celles inaudibles juste saumâtre à en faire crier à la mort. Ce contact de sa peau contre ta peau, chassant ces larmes pour essayer de te rattraper, t’empêcher réellement de couler un peu plus dans le mal-être qui était tien depuis bien trop de semaine. « non … » tu l’aimais et personne ne pourrait louper cela dans tes yeux dévorants d’amour pour lui, depuis votre premier regard. Ridicule depuis toujours, tu avais été. « que ce n’était pas une erreur .. » que tu n’étais qu’innocente et pas imparfaite car tu avais été avec une autre. L’air commençant à manquer, tout tournoyait autour de toi, percevant plus que Tad comme seul point solide dans cette pièce sans intérêt. « que je n’étais pas une erreur imparfaite … » les lèvres tremblantes les mots sortent sans réel but, les explications manquant pour boucher les trous que celui qui était là pour toi devait chercher à combler. Comment résister, survivre à cette perte, te rattraper de cette chute qui avait l’air si incalculable. Sans arrêt, sans pause, tu tomber dans un trou, dans le néant de cette relation qui avait toujours tout été pour toi, tout. Sans jamais rien demander et quand tu le faisais c’était dans cet état lamentable que tu finissais. Presque morte à l’intérieur ,les émotions ruinés par cette ombre de l’amour que tu lui avais toujours porté. « j’suis une calamité c’est ça ma différence ... » le pire tableau, ta pire photo serait celle-là, si on en prenait une maintenant. Ressemblant plus à rien, n’ayant gout à rien. L’amour t’avait guidé poupée, mais cette amour avait aussi fini par exploser en plein vol … tu essuies tes larmes comme ci cela allait tout réparer, fixant un maudit sourire sonnant faux à ton visage. Poupée de porcelaine loupée, mais tu t’accroches, tes bras entourant le cou de ton ami, déposant ton front sur son épaule, le cœur suppliant de te sauver, de te sauver de cette chute si douloureuse. « j’ai tellement envie de hurler ou de le tuer … » les larmes parties quelques secondes pour revenir saccager ton teint presque parfait, le laissant devenir un peu plus rougeâtre. Tes lèvres sur sa joue, tu finis par reprendre ton espace de vie, reprendre possession de cet espace qui était le tien et rendre celui de tad. Les opales dans les siennes, tu essayes toujours de contrôler les pleurs, de contrôler cette peine qui est ancrée en toi, c’était l’atterrissage de cet amour qui tranchait bien plus qu’il ne faisait de bien. « je ne pourrais pas en avoir marre, car c’est toi. » et tu souris, il nait ce sourire digne de toi, celui qui ébloui ton joli minois. « tu vas apprendre à voler comme moi, alors ? » besoin de continuer de sourire que ce bien que t’apporte tad sans même s’en rendre compte ne retrouve pas le mal qui est encore là, dans l’ombre de l’amour que tu peux porter aux autres. Heureusement qu’il est là, même si tu le sens qu’il doute du bien , de la façon dont il veut prendre soin de toi, t’aider. T’aurais voulu avoir un grand frère, mais au final, tu l’as il est sous tes iris, prêt à tout pour ne pas te laisser glisser dans le néant de tes douloureuses. « j’ai une paire de menotte si tu veux vraiment me coller … » que tu lâches avec un léger sourire déposant avec amour tes opales dans les siennes. « merci d’être là, si tu savais à quel point ça me fait du bien … » et le médecin venant briser cette phrase qui n’avait pas trouvé de point final. « mademoiselle, vous allez être libéré à condition de repos, d’accord et surtout ne pas vous revoir ici. » tu secoues la tête positivement le laissant partir chercher les papiers pour ta sortie « je n’ai clairement pas envie de le revoir façon. » que tu lâches en te redressant et glissant tes jambes hors du lit.