someone out there will find me. (aquila)

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

Cachée derrière ce nuage de fumée, elle contemple la vue depuis sa fenêtre. Contemple le ciel et pense à lui. Contemple l’horizon et désire s’évader. Elle écrase ce mégot de cigarette, elle qui ne fume que très rarement, sachant pertinemment qu’elle ne fera rien. Elle ne s’évadera pas. Elle ne le retrouvera pas. Il y a cette fenêtre qu’elle referme sur le froid hivernale et ce cachet qu’elle extirpe de son emballage. Elle le sort, d’une façon des plus machinales, pour finalement le glisser sur sa langue et l’avaler. Encore un de plus qui viendra se fondre dans son organisme pour l’empêcher de vrille. Et tu ne peux pas vriller, Meg, pas maintenant. Pas alors qu’elle arrive, en direction de ton appartement, Aquila. Aquila que tu reprends avec toi, même si tu sais que ce n’est pas la chose à faire. Même si tu sais qu’elle finira blessée, une fois de plus. Mais elle n’a pas eu choix, face au désespoir de la personne qu’elle chérie plus que tout au monde. Elle n’a pas eu le choix, face à celle pour qui elle donnerait sa vie. Parce qu’elle était tellement mal, Aquila, tellement malheureuse, tellement brisée, qu’elle n’a pas pu se résoudre à lui dire non. Elle n’a pas pu se résoudre à lui ôter ce dernier espoir de pouvoir la retrouver. Sachant, pertinemment, qu’elle se laisserait sombrée. Comme un couteau sous la gorge, la laisser mourir ou bien risquer de lui faire terriblement mal à nouveau. C’est Aquila, qui a fait le choix pour toi, Meg. Aquila, qui a décidé de te retrouver. Parce qu’elle te regarde toujours de la même manière, comme si tu étais sa sauveuse. Comme si tu étais la personne qu’elle a toujours aimée. Et peut-être qu’en réalité, c’est le cas. Peut-être que tu es simplement incapable de le voir. Recouverte de tristesse, recouverte de cette déprime constante, de ce spleen dont elle ne se défait pas. Pourtant, pour elle, elle veut faire l’effort d’essayer de redevenir celle qu’elle était. Celle dont son aigle a toujours eu besoin. Une fois de plus, elle vient à elle, ce soir. Elle vient se réfugier chez elle, à la nuit tombée. Et elle est rassurée, Meg. Rassurée de savoir qu’elle passera la soirée, peut-être la nuit, chez elle et non pas à se droguer. Lorsque la sonnette retentit, elle s’y dirige immédiatement, ouvrant la porte à son amie. - Coucou toi. Déposant un baiser contre sa joue, elle se dégage pour la laisser entrer et s’installer. Elle ne connait que trop bien les lieux, après tout. Bien plus encore depuis cette dernière nuit passée à ses côtés. - Je t’attendais. Tu veux qu’on commande quoi à manger ? Dans ta poitrine, tu sens encore ce petit battement, Meg. Celui qui te donne envie de la protéger comme avant. Celui que tu pensais éteint et qui vient pourtant ressurgir systématiquement. Parce que c’est elle, Aquila, ta faiblesse. Celle que tu ne peux pas repousser. Celle que tu as préféré fuir par peur de craquer.

(c) calaveras.

✧ ✧ ✧
{ someone out there will find me }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

Dans son coeur, c’était le chaos. Tout simplement, tout merveilleux, le chaos qui régnait, l’amour qui parlait, le chagrin qui tentait de fuir, les tourments qui revenaient. Elle ne savait qu’en penser, elle ne savait qu’en faire, ses sentiments qui la prenaient, sa peur qui la guidait, son âme qui lui appartenait. à elle. Pour elle. Meg. La dernière fois avait été brutale, violente, pour ce coeur en mousse que portait la malade, l’estropiée, le monstre. Elle avait pleuré, elle avait crié, elle avait l’impression d’avoir été abandonnée. n’était-ce pas justement le cas, Aquila ? et comme si le diable lui avait soufflé les bons mots, meg avait accepté. De rester. De la retrouver. De la garder. De l’aimer. Meg la reprenait, meg la retrouvait. mais elle t’avait abandonnée ! Et pourtant... pourtant tu l’aimais toujours autant. Pourtant tu ne rêvais que de te blottir dans ses bras. Pourtant tu ne rêvais que de sourire avec elle. Elle, qui ne t’avait jamais vue comme une moins que rien. Elle qui avait toujours été là. Jusqu’à l’incident. cet accident toujours présent dans leurs mémoires. Cet accident qui avait tout gâché. Qui avait poussé la seule élue de son coeur à la laisser.
C’était comme revenir dans le temps.
Alors qu’elle était à la porte.
C’était comme revenir dans le temps. Quand rien n’avait encore été détruit. Quand elle était encore la perle de son aimée. Quand elle était encore aussi choyée. Quand il était toujours là... était-ce de la jalousie ? Assurément. Pourtant ta meg avait toujours été heureuse, du temps où il était vivant. Pouvais tu lui en vouloir ? Pouvais tu lui en vouloir, à cet homme qui t’avait volée ta belle avait même que tu ne la connaisses ? Pouvais tu lui en vouloir ? Une réponse perdue dans un flot de pensées.
La retrouvant, ce sourire faible sur le visage, mais présent, c’était avec plaisir qu’elle acceptait ce baiser sur sa joue, qu’elle lui en donnait un en retour tout en l’enlaçant tendrement. elle était ton pilier. Elle était ta vie. Elle était ton monde. La retrouver c’était comme faire repartir ce palpitant qui avait cessé de tourner sans elle... comment vas tu ? souffla-t-elle doucement, avant de répondre à sa question ce que tu veux... tout ce que tu veux. Sushis, chinois, thaï... ou même pizza. Tu choisis... elle se sentait enfin complète. La partie de son coeur qui lui avait tant manquée était enfin revenue, meg était enfin revenue... enfin... elle n’avait pas bougé, mais t’avait à nouveau acceptée.
Tout ne pouvait aller que mieux, désormais.
malgré les traces de cutter sur ta peau. Malgré les taches horribles qui te parsemaient. Malgré la drogue qui se faisait plus pressante. La drogue qui ne t’était pas réservée.,, si seulement tu savais...
Tout ne pouvait aller que mieux...

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

Il ne manque qu’eux, Chace, Reggie, pour que cette soirée soit digne de ce qu’elles étaient avant. Le groupe, le petit groupe initié par les garçons, cette folie partagée, cette stabilité trouvée. Ce petit groupe, dont découle cette amitié. Aquila et Meg. Elles qui n’étaient pas faites pour se rencontrer, elles dont les chemins, jamais, n’auraient dû se croiser. Et elles se sont pourtant découvertes, l’une l’autre. Liées, bien plus que Meg n’aurait pu l’imaginer.
Il lui a apporté un trésor, Reggie.
Il lui a apporté sa perle, Aquila.
Celle pour qui les sentiments se sont décuplés à la vitesse d’une fusée.
Cette soirée aurait pu être comme toutes les autres. Mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le cas parce que l’un est mort et l’autre a déménagé. Peut-être bien qu’elle aussi, elle aurait pu finir par se casser, loin, loin d’ici, si son cœur n’était pas venu la rattraper. Ton cœur, au doux nom d’Aquila. Ton cœur, qui s’est accroché à toi, suppliant de ne plus la laisser, suppliant de ne plus l’abandonner. Incapable de refuser, tu sais désormais qu’elle fera toujours partie de toi. Et ce que tu as de mieux à faire, c’est tenter de la protéger, Meg. Tenter de la protéger de toi-même.
Son regard se perd, s’attarde sur son visage alors que sa main glisse dans les cheveux bruns de son amie, profitant de cette faible étreinte qui lui manquait tant. Elle manquait à sa vie, évidemment. Elle manquait à son cœur, bien plus encore. Difficile à admettre, difficile aussi à balayer. Elle aimerait pouvoir. Elle aimerait pouvoir préserver celle qui compte le plus au monde, celle pour qui ses inquiétudes se trouvent toujours démultiplier, celle qui est le centre de son univers chaque fois qu’elle se trouve dans la pièce. - Ça va. Et toi ? Tout ce qui compte, c’est elle. Tout ce qui a toujours compté, c’est elle. - Dans ce cas, ce que je préfère au monde : pizza ! Qu’elle répond, riant, avant de se laisser tomber sur le canapé et d’entraîner Aquila avec elle. - Je commande. L’une de ses mains attrape son téléphone pour regarder la carte avec la brune, lorsque l’autre passe instinctivement autour des épaules de sa danseuse. - Choisis les ingrédients. Et peu à peu, tu retrouves cette complicité d’antan. Et peu à peu, tu retrouves ce qui n’aurait jamais dû disparaître entre vous. Cet amour inexpliqué, cet amour inexplicable. Ce même lorsque Chace était encore là. Ne sont pas rares les fois où tu l’envoyais dormir avec Reggie pour laisser une place à Aquila dans ton lit. Parce qu’elle a toujours été ton trésor, et savoir qu’elle a pu en douter ruine ton cœur.

(c) calaveras.

✧ ✧ ✧
{ someone out there will find me }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

Comme un second souffle. C’était comme si elle pouvait à nouveau respirer, maintenant que meg l’acceptait à nouveau. C’était comme si elle pouvait à nouveau respirer, la tête hors de cet océan de malheur, le corps rattrapé par une main, la sienne. la sienne. Pour toujours. et l’âme sauvée, encore. L’âme sauvée, malgré les douleurs, les doutes qui avaient parsemé son esprit. Malgré les larmes qui avaient coulé. Malgré la peur qui se voulait toujours plus forte, en son sein, depuis qu’elle avait été abandonnée. cela n’arriverait plus, il fallait tenter de t’en convaincre et en voyait le sourire de sa belle, et en la sentant la serrer contre elle, lui apporter la chaleur qu’elle demandait tant, lui apporter l’amour qu’elle avait si longtemps recherché, elle ne pouvait pas en douter. Elle ne pouvait plus en douter. ton amour était à nouveau là. Dans tes bras, et tu ne voulais plus la lâcher. Plus jamais. Meg était ton tout, sans elle tu n’étais rien, avec elle tu revivais. Avec elle, tu te sentais à nouveau complète. Elle était tout ce dont tu avais besoin, tout ce dont tu avais envie. Elle était tout ce que ton coeur désirait, et depuis toujours. même quand le coeur de sa belle était pris par... lui... même quand elle n’avait pas la pleine attention... parce que tu te souvenais encore de ces nuits. Ces douces nuits durant lesquelles tu fermais les yeux contre son corps, durant lesquelles tu avais le droit d’être heureuse. Blottie contre elle, blottie contre son coeur. ce même coeur qui avait été détruit, ce même coeur qui s’était un jour fermé et que tu voulais rouvrir et qu’elle aimait.
avec toi... je vais bien... toujours... cette chaleur dans son coeur, cette chaleur dans son corps. L’impression d’être cette fleur fanée que le destin aimait assez pour revigorer, cette fleur qui s’épanouissait à nouveau. Et il y eut un rire. Un rire qui n’existait plus depuis longtemps. Celui d’un aigle qui retrouvait la seule personne qui lui avait manqué dans sa vie. va pour pizza alors. et, entraînée dans le canapé avec elle, elle posa sa tête contre l’épaule de sa belle. c’était presque un signe... tu étais à elle, c’était comme une évidence. C’était presque un signe, tu lui avais donné ton coeur. Longtemps auparavant. Il était toujours à elle. Il le serait toujours. Même si ce coeur avait souffert, même si tu l’avais saccagé en son absence, comme ton corps. et contre elle, pourtant, il y avait la chaleur longtemps perdue qui revenait. hmmm... dans ce cas je veux la quatre fromages... tu sais que j’en raffole. ce n’était pas un secret, pour meg. Parce qu’en dépit de l’abandon, elles se connaissaient mieux que personne. elle était ton tout, tu étais le sien. et dans un geste des plus doux, elle laissa sa main venir chercher celle qui se posait sur ses épaules. Celle de meg. Comme pour lui demander de ne plus jamais la lâcher. j’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on ne s’est pas posée ensemble... comme une évidence qui faisait mal. Pourtant, la tête contre son épaule, la main dans la sienne, l’éternité semblait presque disparaître. parce que ton coeur lui pardonnait d’être partie. Ou plutôt parce que ton coeur la remerciait d’être revenue. et si elle devait formuler un seul souhait, ce serait le suivant : que meg reste éternellement avec elle.
Parce que sans elle, elle partait à la dérive.
Parce que sans elle, elle ne survivait pas.

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

L’espoir d’un moment de répit. Un moment sans peine, un moment sans haine. Un instant sans colère, sans rancune. Une soirée de bonheur, sans l’ombre de malheur planant sur elle, sur ses épaules, traînant autour de toutes les personnes qu’elle aime. Il n’y a que son petit ange, que son bébé, capable de ce don unique d’apporter de la joie à l’intérieur d’un cœur meurtri. Qu’elle, la plus merveilleuse des femmes, la plus forte, la plus belle, la plus douce. Qu’elle, Aquila pour toujours. Sa meilleure amie, son amour. Elle, avec cette place bien particulière dans ton cœur, Meg. Et tu n’as jamais compris. Parce qu’il y a Anya, parce qu’il y a Yoheved, ta bande, ton équipe, ta famille. Ces filles que tu connais depuis toujours, ces filles qui sont réellement tes sœurs, tes meilleures amies. Cette place si singulière dans ton cœur, que tu ne pensais pas pouvoir offrir à quelqu’un d’autre. Mais Aquila, elle est venue à toi. Elle s’est présentée, le cœur tout amoché, l’esprit torturé. Elle s’est présentée, plus fragile que jamais. Tu l’as prise sous ton aile, elle a pris ton cœur. Et aux yeux de Meg, elle n’a jamais classée au même rang que les filles. Elle n’a jamais été mise dans le même sac, alors même qu’elle nomme Aquila sa meilleure amie, elle aussi. Elle a cette place particulière, certainement parce qu’elle la connait depuis bien moins longtemps, et qu’elle a la sensation de la connaître depuis toujours. Tu lui confierais ta vie, tout comme tu donnerais ta vie pour elle. C’est pour elle, qu’elle est là, ce soir. Balayant son propre malheur pour lui offrir le bonheur. Bonheur confirmé, lorsque son aigle confie qu’elle se sent bien avec elle. Toujours. Et naturellement, Meg enlace Aquila, la garde dans ses bras, enlace sa main à la sienne, en répondant. - Ok, une quatre fromages pour mon trésor ! Le ton assuré, elle commande via son téléphone en quelques secondes seulement. Et ses paroles suivantes font écho à ton cœur. Ses paroles suivantes te retournent l’esprit. Parce que oui, ce genre de soirée remonte à une éternité. Ces moments, toutes les deux, se sont arrêtés à l’instant même ou les deux autres ont disparu. T’as le cœur en miettes, Meg, et c’est Aquila qui en fait les frais. - Oui… Je sais… Et ça m’a manqué de ne pas être avec toi… Parce qu’elle est de loin celle qui est la plus difficile à quitter, celle qui est la plus difficile à abandonner. Aquila, son Aquila, jamais elle ne se pardonnera le mal qu’elle a pu lui faire. Le mal qu’elle lui fait. Le mal qu’elle lui fera peut-être encore. - Vraiment… Il n’y a rien de plus douloureux au monde que la laisser penser qu’elle ne compte pas. Qu’elle ne compte plus. Qu’elle n’a jamais réellement compté.

(c) calaveras.

✧ ✧ ✧
{ someone out there will find me }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

Meg.
Toujours meg.
Depuis l’instant où ses yeux s’étaient posés sur elle, la première fois qu’elles s’étaient rencontrées, que son cœur meurtri avait besoin d’aide, que son regard abîmé avait trouvé la lumière, et jusqu’à ce moment, cet ultime moment durant lequel son regard semblait aller mieux, et se posait sur les iris de sa belle, en cette belle soirée… pour toujours, meg était son cœur. elle le lui avait donné le jour de leur rencontre. Comme si elle avait su voir la lumière qui savait la sauver, comme si elle avait su voir dans le futur, que la douce arganza serait toujours là pour elle. meg.
Meg. Encore meg. Le fléau de ces derniers mois, alors qu’elle s’était sentie totalement abandonnée, l’amour des mois d’avant, alors qu’elle avait su gagner son cœur, et se montrer jalouse sans le vouloir, envers ce petit-ami… meg.
Meg. Pour toujours.
Celle qui lui avait laissé la plus belle preuve d’amour, ce collier, ce merveilleux collier qui n’avait jamais quitté son cou, qui reposait, encore une fois contre la poitrine de l’aigle. Jamais elle ne pourrait l’enlever. Meg.
Jamais elle ne pourrait la sortir de son cœur.
Meg.
Et, alors qu’elle la retrouvait, alors qu’enfin, elle sentait que le bonheur revenait, elle se laissait aller à cette étreinte si longtemps recherchée, à cette joie qu’elle semblait avoir oublié, et elle se laissait faire, cette caresse contre sa main, les doigts entrelacés, et le bonheur de ne sentir qu’elle contre sa peau torturée. et tu ne comprendras sans doute jamais, aquila. Qu’elle puisse t’aimer autant, malgré ta laideur, ton apparence monstrueuse, cette peau décolorée qui t’a toujours fait si honte. mais même sans comprendre, elle laissa sa tête se poser contre l’épaule de meg, alors qu’elle souriait doucement c’est toi le trésor, tu sais… comme un souffle. Comme un souffle, contre son cœur, pour lui montrer à quel point elle pouvait l’aimer, à quel point elle pouvait l’admirer, à quel point elle pouvait lui donner son cœur. parce que pour toujours, et même alors que tu te pensais abandonnée, il y aurait ce lien. Même quand tu pleurais cet abandon, tu aurais été capable de lui donner ta vie. parce que ce monde n’existait plus, sans meg. Parce que cette vie n’avait plus de sens, sans meg. Parce que les mots n’avaient plus la même couleur, sans meg.
Parce qu’elle était son tout. Pour toujours.
ça m’a manquée aussi… plus que tu ne peux bien le croire… et pourtant, elle t’avait vue. Mal, traces de piqûres dans les bras, traces de lames dans la peau. sans toi, je n’ai plus… cette impression de compter… de vivre… elle laissa ses pupilles se coller à sa belle, alors qu’elle lui avouait et pourtant… tu sais… même quand tu n’étais pas là… et que j’avais envie de te haïr pour m’avoir laissée… et bien… j’en étais incapable… parce que… parce que tu es ma meg… elle sourit, doucement, avant de venir poser ses lèvres contre la joue de sa belle. et t’avais tant envie de décaler tes lippes, juste un tout petit peu. De venir coller tes lèvres aux siennes. mais tu venais à peine de la retrouver, et tu ne voulais pas la faire fuir. Tu avais trop peur de la faire fuir.
Et alors que ce baiser se terminait, sur une peau qu’elle avait maintes fois voulu caresser, elle laissa sa main libre passer contre la joue de sa belle. et elle lui souffla doucement mais tu sais… je te pardonne… parce que… je ne peux pas t’en vouloir… parce que je ne peux pas te détester… parce que si je suis ton trésor, tu es ma lumière… elle sourit, doucement, avant de caresser tendrement la tête de sa belle.
C’était comme un monde à part.
Un monde appelé…
Meg.

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

La douceur qui parsème ce moment lui offre une seconde, peut-être deux, de répit. Quelques instants durant lesquels elle ne se sent pas mal à en crever. Durant lesquels elle n’a pas la sensation de n’être plus qu’une carcasse vide, sans âme, sans vie, sans amour. Parce que son petit cœur brisé bat toujours, quand il est question d’Aquila. Quand il est question de sa petite chérie. C’est ce qu’elle est, ce qu’elle a toujours été, aux yeux de la brune. Il y a des personnes qu’elle connait depuis bien plus d’années qu’elle, depuis bien plus longtemps qu’elle, mais Aquila, elle est son coup de foudre. Elle est son coup de cœur. Elle est sa petite femme. Tu te souviens de ça, Meg, lorsque ton propre petit-ami lui parlait d’Aquila en l’appelant « ta femme ». Ce qu’elle était, ce qu’elle est, la femme la plus importe dans ta vie et dans ton cœur. Et sa petite tête brune se pose contre son cou, son souffle venant l’apaiser immédiatement, son baiser lui procurant un sourire plus lumineux que tous ceux qu’elle a pu faire depuis des mois. Ses paroles, elles sont pures, elles sont sincères, elles sont plus belles que tout. Plus belles que le monde. Que ce monde de merde, de souffrance, de noirceur. - Oh Aquila… Pardon… Pardon… Je ne voulais pas te faire de mal… S’il y a bien une personne à qui je ne veux pas en faire, c’est toi… Parce qu’elle ne le supporterait pas. Parce qu’elle ne supporterait pas de la blesser. Pas elle. Pas encore. - Je te promets de ne plus t’en faire… D’essayer de ne plus jamais t’en faire… Sa main qui glisse sur le visage parfait d’Aquila, glissant un son tour un baiser contre sa joue avant de reprendre. - Mais il faut que tu puisses voir ta propre lumière, parce que tu es éclatante… Si seulement elle parvenait à se voir telle que Meg la voit, comme une merveille. Comme sa merveille.
Et c’est ce qu’elle tente de faire, depuis toujours, lui prouver combien elle est une femme exceptionnelle. Une femme géniale. Une femme incroyable. C’est ce qu’elle tente de faire, lui donner confiance en elle à travers le regard qu’elle peut lui offrir, elle. A travers l’amour qu’elle éprouve à son égard. Son regard se perd dans le sien, interrompu par le bruit de la sonnette, certainement le livreur enfin là. Naturellement, elle se lève pour récupérer la pizza, qu’elle apporte sur la table avec des sodas en tout genre. - On se fait une soirée calories à fond ! Le rire qui perce dans la pièce. T’as jamais été trop le genre à faire attention à ça, Meg. Simplement le minimum pour préserver ton corps de danseuse. - Je te laisse couper la pizza, je reviens. Se dirigeant vers la cuisine ouverte, elle cherche son fameux cachet, celui qui l’aidera à tenir le coup toute la soirée. Il ne faut qu’une seconde, et le voilà déjà avalé.

(c) calaveras.

✧ ✧ ✧
{ someone out there will find me }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

être avec elle… il n’y avait rien de mieux, rien de plus confortable, de plus agréable, dans sa vie, dans son existence. Meg, c’était la seule qui comptait, seule personne de son entourage, seule personne de son cœur qui avait le droit à son amour, qui avait le droit à son regard, celui qui la chérissait. Celui qui l’admirait. Meg, elle était son pilier. et sans elle, la vie n’avait plus se sens, aquila. Sans elle, tu finissais au fond d’un trou, le regard vitreux, le sang empoisonné, le venin d’un serpent nommé héroïne, et la poudre qui parvenait à t’enfumer. Les cachets, la fumée, tout était bon, pour oublier qu’elle n’était plus là. quand elle disparaissait, il n’y avait plus rien, tout ton monde qui s’éclipsait, toute ton âme qui la pleurait, tout ton corps qui la désirait, et cette tristesse indémontable qui parvenait à te saccager… quand elle n’était plus là, c’était le chaos. Les ténèbres n’existaient pourtant plus dès que son regard se posait sur elle. sur celle qui l’avait sortie des tréfonds, des abysses qui la parsemaient. Sur celle qui avait su l’aimer, dès le premier jour. qui avait su lui tendre la main, oublier les coupures qui parsemaient son corps, oublier les pleurs qui saccageaient son esprit. et l’abandon avait été si rude… mais en la voyant continuer de s’excuser, il y avait ce cœur qui se serrait. Ce cœur qui refusait de se voir comme meg la voyait, mais refusait tout autant de la voir se perdre, sa douce, son amour. Et, mains délicatement posées dans les siennes, elle s’aventura dans son espace, le cœur à nu, des mots qui ne voulaient dire qu’une seule chose. meg… meg… je te l’ai dit… je te pardonne. D’accord ? je te pardonne… parce que… je suis incapable de penser qu’il ne s’agit que de toi… j’ai toujours cette impression, tu sais… celle que je fais fuir… mais toi, tu es là. toi, tu es revenue. Toi, tu… tu m’aimes comme je suis… et si je ne peux pas le comprendre, je peux le voir. S’il te plait, ne t’excuses plus… d’accord ? je te pardonne. Promis. Je te pardonne. et sa tête qui se colla, et son front, qui se pressa contre le sien. Son regard qui se perdait dans le sien, et une main qui ne voulait pas la voir triste, passant sur sa joue. je sais… je te crois… soupira-t-elle tendrement, lorsque la femme de sa vie avoua qu’elle voulait essayer de ne plus jamais la blesser. tu le savais, tu le sentais, tu le croyais. Ta belle n’était pas mauvaise, et même si tu avais voulu la détester quand elle t’avait abandonnée, tu n’avais jamais pu. Parce que tu savais qu’elle t’aimait. Parce que tu l’aimais. Parce que votre relation allait plus loin que tout. et d’un petit sourire, elle savoura le compliment tout en le rejetant. je ne vois pas de lumière… sauf dans tes yeux… et le cœur qui battait venait rompre son équilibre. Son regard accroché à celui de sa belle venait la rendre hésitante, l’impression qu’elle se retrouvait happée par le sourire de son ange. Et la sonnette qui gâcha un moment qu’elle rêvait déjà de revivre… bien sûr, c’est bien pour cela qu’on est là. un sourire, et l’impression que ce n’était pas une simple soirée… le courage qui s’accumulait, elle voulait tant lui dire, tant tenter… mais comment le faire, alors qu’en la voyant revenir, sereine, elle se perdait à nouveau dans son regard. une part pour toi ! dit-elle avec un sourire, avant de lui demander sauf si madame a une plus grosse faim ? je dirais bien « tu te resserviras », mais j’ai envie de te servir. un sourire, et elle donna une part de plus, avant de rire doucement en voyant la belle avec les deux mains prises. Sa part attrapée, elle la croqua avec un sourire avant de dire hmm, ça manque de sauce piquante. Je vais en chercher. un aller. Simple aller. Et une recherche. Les portes qui s’ouvraient, elle cherchait. Elle ne savait pourtant pas qu’elle ne trouverait pas le piquant voulu, mais le piment d’une discorde prochaine…

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

La culpabilité qui ronge. Qui ronge encore et toujours. Le sentiment d’être responsable de tous les maux, et surtout de ceux d’Aquila. Quelle tristesse, de ne pas être capable de protéger la seule personne au monde qu’elle voudrait pouvoir emmener loin, très loin. Envoler haut, très haut. Dans un monde plus beau. Dans un monde plus grand que cette misère qu’elles connaissent, toutes les deux, chacune à leur manière. C’était une promesse que tu t’étais faites, Meg. Devenir une grande danseuse et offrir le meilleur à ton Aquila. C’était une promesse, celle de la protéger, celle de la chérir, toujours. Celle de lui donner le meilleur de toi et de lui apporter le meilleur du monde. Mais t’as échoué, lamentablement. Et il n’y a plus que les regrets. Plus que les remords. Plus que les remontrances infligées à elle-même. Pourtant, Aquila, elle, semble lui pardonner. Aquila, avec son incroyable bonté est prête à balayer le mal déjà infligé. Elle mérite mieux, tellement mieux qu’elle. Si seulement elle était capable de le voir. Si seulement elle était capable de l’entendre. Elle te place sur un piédestal, Meg, mais t’es beaucoup trop loin d’être la perfection qu’elle s’imagine. T’es même tout le contraire, depuis l’accident. T’as plus rien de vivant. Plus rien, sauf ton amour pour elle. Elle aurait sûrement dû tenir ses engagements. Ne pas la retrouver. Ne pas accepter de passer du temps avec elle à nouveau. Ce n’est qu’une question de temps, avant qu’elle ne finisse par tout foirer. Ce n’est qu’une question de temps, avant qu’elle ne s’effondre et claque entre les doigts d’Aquila. - Tu es un amour, tu sais… Merci… Merci de me pardonner lorsque j’en suis incapable. Merci de m’aimer lorsque j’en suis incapable. Merci de m’accepter, brisée et bonne à jeter. Ne plus penser. Ne plus laisser les mauvais esprits l’attirer dans les abysses. Ne plus laisser les mauvais esprits dérégler le sien. Et pour oublier, elle rejoint le coin cuisine. Et pour oublier, elle avale encore l’un de ces foutus cachets. - Il me faudrait plus d’une part oui ! Qu’elle lâche en riant, sans prévoir l’arrivée d’Aquila, juste à côté d’elle. Tout ce qu’elle souhaitait éviter. Tout ce qu’elle redoutait. La main qui lâche, quelques cachets qui tombent au sol, juste devant son trésor. La peur qu’elle le découvre beaucoup trop présente. La peur accélérant la chute. - Merde. Et immédiatement, elle se baisse pour attraper les pilules, pour les récupérer. Mais c’est déjà trop tard, Meg. T’as tout foiré, comme tu le pensais. C’est déjà trop tard, Meg, elle va s’inquiéter, à cause de toi. Et tu vas être obligée de mentir, comme à chaque fois. Comme tu le sais, bien trop souvent. Mais avec elle, ton cœur palpite. Avec elle, t’as pas envie de faire semblent. Bien que tu sois incapable de faire autrement.

(c) calaveras.

✧ ✧ ✧
{ someone out there will find me }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

Comme un nouveau rêve, à ses côtés. Comme un nouveau rêve, avec elle. c’était une présence qui lui avait tant manqué, l’aigle se retrouvait enfin là où elle le désirait, elle avait son chez elle, à chaque fois qu’elle se retrouvait en la présence de meg. Elle avait son chez elle, elle était enfin heureuse. heureuse, de savoir que son ange pouvait l’aimer. heureuse, de savoir que son amour savait voir ce qu’elle était incapable d’appréhender, sa propre beauté, peau tâchée, malmenée, qui restait belle, aux yeux de la seule qui comptait. cœur calciné, corps amoché, il n’y avait pourtant aucun dégoût dans ses paroles, tu l’entendais, tu le voyais, tu le savais. Il n’y avait que de la tendresse, un amour que tu rêvais de pouvoir toucher du doigt, un sourire que tu rêvais de pouvoir prolonger. Un sourire, qui semblait presque iréel. et elle savourait chaque instant, elle savourait ce moment divin. Ne voulait ni le perdre, ni le gâcher, tandis qu’elle riait doucement en l’entendant ne me remercie pas, c’est normal. puis, c’est toi l’amour, pas moi. mais son cœur battait la chamade. Son cœur ne savait s’arrêter, il y avait cet incessant et magnifique « boum boum » dans sa poitrine, sa cage thoracique se sentait résonner de cet appel à l’amour, celui qu’elle avait peur de dévoiler. Parce que c’était un amour différent qui l’habitait, l’aigle. C’était un amour différent, de celui qui semblait régner dans le palpitant de meg. Un amour qu’elle n’imaginait pas se réaliser, un amour qu’elle voulait pourtant concrétiser. Elle voulait se donner à son ange, corps et âme, cœur et esprit. Elle ne voulait qu’elle, passer la journée dans ses bras, se blottir contre sa belle. une envie qui n’était pas réprimée, même si tu ne parlais pas de tes sentiments. et un rire plus élevé, quand entendit meg lui affirmer qu’il lui faudrait plus d’une part de cette belle pizza. goinfre ! elle explosa de rire. Que c’était bon, de pouvoir à nouveau sentir le goût du plaisir, les éclats de ses rires.
Que c’était bon. Elle ne savait plus quand est-ce qu’elle avait pu ainsi s’amuser, de cette simple présence qui rendait tous les moments merveilleux. Et alors qu’elle se levait et la rejoignait pour aller chercher cette sauce piquante, elle sentit quelque chose d’anormal. le cœur de ta belle semblait pris d’assaut, ses mains tremblantes te faisant presque mal au cœur. tu eus le réflexe de venir prendre ses mains, mais avant que tu ne puisses les toucher, les pilules se dérobèrent, et elle lâcha le fond de sa pensée. meg ? elle se baissa à son tour, la voyant déjà le nez par terre à récupérer ses pilules, et vint en prendre une. tu sus immédiatement ce que c’était. Ou du moins, tu crus le savoir, espérant, priant, même, que ce ne soit pas ça. Parce que tu te droguais, parce que tu t’abîmais, parce que tu ne savais pas t’aimer. tu reconnaissais. Tu avais peur. Tellement. Tu donnerais tellement pour l’entendre te dire que ce n’était pas cela. qu’est-ce que… c’est… c’est ce que je pense ? un regard triste, de la savoir potentiellement prise dans un tel cercle vicieux. Celui qu’elle s’infligeait aussi, celui qu’elle ne voulait pas la voir s’infliger…

» we bleed the same. (aquila)
» agiter mon coeur blessé. (aquila)
» face the sinner inside (aquila)
» je suis la reine des drames. (aquila)
» SUPPR / Quinn, Galatea, Silver, Aquila, Blake, Hope (départ)