Chasser ou être chassé Tu ne t’es jamais vraiment décidé Ce soir pas de quoi parlementer Car les dés sont pipés
Les coups pleuvent sans discontinuer. La foule ne cesse de les acclamer et les encourager, ces fiers combattants chevronnés. Sur le visage de Lonàn, le sang coule suite à un mauvais coup reçu de plein fouet. L’arcade sourcilière est fragile et saigne avec une facilité déconcertante. Qu’importe, il a l’habitude, l’irlandais. Les combats clandestins font partie intégrante de son train de vie. Au même rythme que la drogue et les sorties. La boxe comme exutoire. Les combats illégaux comme défouloir. La hargne de la victoire le consume. Elle brûle en lui de ce feu ardent et vivifiant. L’adrénaline pulse sous chaque parcelle de peau. L’impression de vivre et d’exister. De briller enfin en société. Un peu de reconnaissance. De fierté qui l’encense. N’est-ce pas un peu mérité ? C’est si rare de se sentir soulevé. Acclamé. D’entendre son nom scandé.
Profite, avant qu’il ne soit trop tard Parce que l’orage se prépare L’entends-tu au loin ? Alors vite, prends tes gains Et fuis A tout prix
Victoire éclatante. Un crochet du gauche et l’adversaire se retrouve allongé par terre. KO indéniable. Il exulte, Lonàn. Lève les bras en l’air et hurle sa satisfaction. Un combat habilement mené et remporté. Quelques coups lui ont été assénés, laissant quelques marques et plaies sur son corps. La plus visible, au visage, une arcade malmenée. Pas de quoi fouetter un chat. Combat à mains nues oblige, les phalanges sont aussi quelque peu abîmées. Rien de dramatique. L’entourage McGrath a l’habitude de le voir amoché. Le contraire pousserait plutôt à se questionner. La mise empochée, il prend le temps de discuter. Un prochain combat est prévu la semaine prochaine. Largement le temps de se préparer. Si ça ne tenait qu’à lui, il se jetterait de nouveau dans l’arène sans hésiter. Même si, maintenant que la pression est retombée, la fatigue commence à pointer le bout de son nez. D’autant qu’il reste encore cette vilaine plaie à nettoyer avant de se coucher.
Saluant les autres participants, il s’éloigne et prend congés. Range son argent durement gagné dans la poche intérieure de sa veste. Sa démarche nonchalante le guide frénétiquement à travers les rues de la ville. Il connait chaque coin et recoin par cœur depuis le temps qu’il y traine les pieds, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Sort une cigarette de ses poches pour la glisser entre ses lèvres et l’allumer. Seule véritable drogue qu’il détient sur lui ce soir. Le tabac comme seule substance nocive dans ses poches. Le reste l’attend bien sagement chez lui et il compte bien siffler un rail de poudre avant de se mettre au lit. Mains dans les poches, il remonte les différentes rues et le silence de la nuit est appréciable. Loin de la cohue d’il y a quelques minutes. Le calme avant la tempête ? Sans doute. N’est-ce pas une silhouette connue qu’il aperçoit arrivant dans sa direction. Plisse les yeux pour mieux voir et pose ses prunelles sur son pire cauchemar. Max Craven, ce foutu flic qui prend un malin plaisir à le faire chier et à le coffrer chaque fois que l’occasion se présente à lui. Karma de merde, pour ne pas changer. Qu’est-ce qu’il fout dans la rue en pleine nuit cet abruti ? Retenant à peine le soupir qui lui vrille la gorge, Lonàn attrape la capuche de son sweat pour la mettre sur sa tête. Avec un peu de chance, le poulet ne l’aura pas remarqué. Baisse la tête pour tenter de se cacher. Presse le pas pour essayer de passer. Tel un délinquant qui cherche à ne pas se faire cramer. Et pourtant. Il est l’heure de passer à la caisse et de payer. Aboule la monnaie, mauvaise graine. Paye l’addition pour chacun de tes frères. Comme à l'accoutumée.
Sujet: Re: Busted •• Max la menace Sam 15 Fév - 13:38
clic. clic. l'bruit d'son zippo qui s'ouvre, qui s'ferme au rythme des secondes qui passent. contre sa caisse qu'il est appuyé, l'regard fixé sur les astres qui l'jugent. contemplent ces lumières mourantes qui percent les ténèbres. la fumée d'sa clope disparaît dans les airs. clic. clic. c'bruit qui ricoche contre les murs de la rue. un écho dans l'néant. la ruelle est calme. pas un rat qui s'trimballe le long des murs. pas un chat non plus pour chasser la vermine. la tranquillité qu'le flic aime. l'instant d'la soirée où l'poulet oublie qu'il en est un. clic. clic. et l'bruit d'son zippo qui s'retrouve en concurrence avec les talons des gamines qui passent sous son nez. l'max les dévisagent, les observent rire, pas vraiment consciente du danger qui court. pas conscientes des requins affamés de sang qui pourraient les croquer. les biches n'font pas attention à l'ours qui les guette, se soucient peu d'sa présence mais disparaissent bien vite au coin d'la rue. et c'est l'retour du vide. clic. clic. l'flic soupire en baissant la tête. y sait c'qui l'attend : une nuit à chasser l'voyou. à dératiser la vermine qui longe les murs. c'soir, c'est lui l'chat. c'est sur lui qu'on compte pour faire l'ménage. pour rendre les rues plus sûres. cette simple pensée l'fait sourire. comme si c'était possible. les rats on s'en débarrasse jamais vraiment. au mieux on les fait fuir, au pire on les rend plus forts. et l'max sait qu'cette ville a tout pour les rendre plus gros, plus gras. l'endroit est propice à la reproduction d'ces vermines. un jour y s'verra envahit et s'trouvera trop vieux pour les arrêter. c'jour-là, ils auront gagnés et l'chat s'verra dévoré. mais en attendant, l'matou est encore là, encore assez enragé pour bouffé des rongeurs. clic. clic. l'zippo qu'il ferme et enfouit dans sa poche. la cancéreuse qu'il envoie valser sur l'macadame. et la fiole d'whisky qu'il sort d'sa veste pour s'en abreuver. cette fois, il est prêt, la chasse peut commencer.
c'est dans l'obscurité qu'il s'engouffre laissant son engin derrière lui. l'animal est plus efficace à sa pieds. connait les ruelles comme l'fond d'sa poche. l'queens c'est son terrain d'jeu depuis des années. l'bitume n'a plus d'secret pour lui. il en a retenu les moindres recoins comme une carte qu'il aurait apprit par cœur. il ne peut s'passer quelque chose sans qu'il le sache. à cette ville qu'il a jurer fidélité et protection en échange d'pouvoir trainer sa carcasse entre ses sillons. new york est une grande dame et y s'doit d'la traiter comme telle. entre les rues qu'y s'faufile, croise des tardifs, des alcoolisés, des putes. l'gratin nocturne, ceux qui font qu'la ville n'dort jamais. continue sa route entre les briques et empreinte toutes les ruelles les plus sombres. espère tomber sur la première vermine qu'il trouvera. l'flic serait pas contre un peu d'action. ni contre remplir l'arrière d'sa caisse. y s'enfile dans une ruelle à peine plus éclairée mais tout aussi déserte. marche quelques pas avant d'y croiser une silhouette qui lui semble familière. une démarche qu'y pense connaître. l'égaré enfile sa capuche, baisse la tête à peine ils se croisent. c'est la lumière blafarde du lampadaire qui l'éclaire sur son identité. « tu m'fuis, mcgrath ? » qu'il lâche en s'retournant vers l'irlandais qui s'pensait déjà sauvé. « l'courant passe bien entre nous pourtant. » y'a rien qui passe entre les mcgrath et lui à part une rage viscérale et une envie d'tous les voir six pieds sous terre. mais l'max s'réjouie d'tomber sur lui. s'voit déjà l'coffrer. et entend déjà l'ainé hurler de devoir v'nir l'sortir d'taule. y s'en lèche les babines. un plaisir sadique dont il ne s'lasse pas.
Sujet: Re: Busted •• Max la menace Sam 15 Fév - 22:42
Max & Lonàn
Busted
Tu ne t’es jamais demandé Pourquoi le sort sur toi semble s’acharner Qui as-tu ainsi contrarié Pour être autant malmené
Ce flic qu’il croise contre son gré a une dent contre son aîné. Et malheureusement pour Lonàn, c’est sur lui qu’il décide souvent de se déchaîner. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait arrêter par cet empaffé. Et surement pas la dernière, à n’en pas douter. Une habitude que le policier s’amuse à réitérer. Une galère pour le camé qui ne cesse de se répéter. Quand ce cirque va-t-il cesser ? Une fois que l’un des deux sera enterré ? Sinon ce petit jeu risque de durer une éternité. Il a tout fait pour l’éviter. Tête baissée, capuche enfoncée, rapide avancée. Mais il a échoué. La finalité de cette rencontre n’est pas difficile à deviner. Il y a fort à parier que Max mette tout en œuvre pour l’embarquer. Quand bien même aucune preuve ne soit trouvée. Et c’est Lonàn qui risque de payer les pots cassés. Pour ne rien changer.
McGrath, tu fuis ? A cet instant, tu sais que c’est cuit Parce qu’il ne te lâchera pas tant qu’il n’aura pas sévi
La voix rocailleuse et détestable de cet abruti lui vrille les tympans. Sonorité désagréable. Son dérangeant. Comme une craie qui crisse sur un tableau noir. Une fourchette qui couine dans une assiette. Des parasites qui déforment sa chanson préférée qui passe à la radio. C’est ce qu’il représente, Max Craven. Cet élément perturbateur qui vient ruiner la fête. Cette tête à claques qu’on frapperait par plaisir. Ce sourire qu’on lui ferait ravaler sans pitié. Le rabat-joie de service qui vient foutre en l’air une soirée. Peut-être même qu’à l’école, il faisait partie de cette bande de lèche-culs qui balançait leurs camarades sans vergogne pour s’attirer les honneurs. Ça ne serait même pas étonnant. Le genre que Lonàn ne pouvait déjà pas supporter, lui le mauvais élève de service qu’il était tentant de balancer. Forcé de s’arrêter dans sa marche, il soupire le camé. Lève les yeux au ciel et daigne enfin se retourner. « Y’a que les criminels qui fuient. Et j’ai tué personne, M’sieur l’agent. » En tout cas, pas dernièrement. L’insolence coule sur sa langue et répand son feu ardent. Ce venin puissant. Quelles sont les options à présent ? Techniquement, le flic n’a rien contre lui, pour le moment. « Dommage pour toi, t’es pas mon genre. T’as pas les seins assez gros et un peu trop de poils à mon goût. » Jouer au plus malin pour tenter de s’en sortir, n’est pas l’idée la plus lumineuse qui soit. Pour autant, il ne peut pas s’en empêcher, l’irlandais. On le provoque, il répond. C’est aussi simple que ça. Comme un délinquant qui tient tête à un prof récalcitrant. « Et même bourré, tu m’intéresserais pas, alors laisse tomber. » Et il continue, parce que ça commence à l’agacer d’être sa cible préférée. « T’as personne d’autre à emmerder ? » Un autre McGrath à faire chier. Un Cahal à énerver. Pourquoi toujours s’en prendre au pauvre petit camé ? « C’est fou cette manie de vouloir casser les couilles à la moindre occasion. C’est un critère de sélection pour entrer chez les flics ? » Ça ne serait pas étonnant. Le problème avec Lonàn, c’est qu’il part au quart de tour quand on le titille un peu trop. La moindre provocation et l’impulsivité dont il fait preuve fait légion. Ce n’est pas très bon quand on veut éviter la prison.
Sujet: Re: Busted •• Max la menace Jeu 5 Mar - 13:39
l’matou jubile. il a mit la patte sur une souris égarée. une proie qui pensait s’échapper en longeant les briques. mais rien n’lui échappe. l’flic a beau vieillir, il en perd pas ses réflexes d’chasseur. il a l’regard affuté quand il s’agit des voyous. les discernent facilement. suffit d’un coup d’oeil pour qu’il les reconnaissent. y peuvent bien s’cacher sous leurs capuches, baisser la tête, frôler les murs qu’le flic saura bien sentir la crasse qui émanent d’leurs corps. l’odeur nauséabonde d’la culpabilité. l’parfum putride des vices commit. et c’corps qui lui fait face transpire la luxure. la sienne et celle de ses frères. en lui il porte toutes les fautes qui enrage l’flic. coupable d’être le frère de celui qu’il n’arrive pas à mettre en cage. de celui qu’il voudrait plumer. derrière c’regard marron tout c’qu’il voit c’est les yeux noirs du corbeau qui l’narguent, comme toujours. il entend même ses croassements à travers l’arrogance d’ses paroles. l’sourire qui grince de rage. cache pas son envie d’lui briser les dents. « pas encore. » qu’il marmonne dans sa barbe quand il l’entend parler d’meurtre. les mcgrath ont tous du sang sur les mains. tous des pourritures qui empilent les cadavres. et l’max doute qu’le blondinet fasse exception à la règle. d’un pas, il s’approche d’sa cible. sort d’sa poche ses cancéreuses. « y’en faudra plus pour m’briser l’coeur. » qu’il lâche tout aussi arrogant alors qu’la clope rougit. l’condé a l’habitude des p’tits malins comme lui. ça l’amuse d’le voir jouer les caïds. des mcgrath, il est celui qui l’effraie l’moins. sûrement qu’il a comprit qu’le blondinet avait pas grand chose d’un psychopathe. qu’il avait pas l’sadisme d’son aîné. mais l’ours s’méfie toujours, c’est un sanguin aux coups d’poings facils. y sourit à nouveau quand il l’entend geindre. sa mission est réussie, il l’emmerde et ça s’ressent dans sa voix. « faut bien occuper ses nuits, pis t’es une proie facile. » sourire sadique à travers la fumée qui s’évapore. rien d’plus simple que d’titiller les nerfs d’un impulsif. lui-même en sait quelque chose. mais pour une fois, c’est lui qui s’amuse. lui qui s’retrouve à la place d’ceux qui l’chauffent. « y’est où l’type qui t’as r’fait l’portrait qu’j’le félicite pour l’chef d’oeuvre. » qu’il lâche en montrant du doigt l’état d’sa figure amochée par les coups bien placés. l’max joue pendant qu’il le peut. profite d’cette supériorité qu’il a l’impression d’avoir sur lui. compense la frustration qu’il ressent de n’pas pouvoir avoir l’dessus sur son aîné en voulant écraser lonàn. puissance éphémère qui s’retourna bien vite contre lui.
@Lonàn McGrath désolé pour mon temps de réponse extrêmement LONG