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 ne fuis pas (côme)

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Message Sujet: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Mar 18 Fév - 22:13

la chaleur est grimpée subitement dans le queens, encore bien frais pour l’époque. il est là, l’épicentre de l’agitation. cette majestueuse maison où émane un taux de décibels indécent. musique qui cogne dans les oreilles des occupants, soirée privée des plus endiablées. tu es là, hazel. blonde des blés qui se faufile entre les corps qui s’agitent, une coupe à la main. tu suis une fille que tu connais en gloussant, elle est trop rapide pour ton corps en proie à l’alcool. tu n’es pas une grande amatrice de boissons alcoolisées. seulement, ces derniers temps, tu as perdu les pédales. tu sors davantage, fait flamber ton compte en banque au plus bas. tu es loin d’être au sommet de ta forme, hazel. il y a des mots qui résonnent encore dans ton crâne. t’es presque déjà morte. il y a ce regard qui te hante. parce que j’savais au moins qu’t’étais en vie. si tes derniers instants sont à venir, comme l’avait prédit le monarque, tu te refuses de les passer enfermée. à avoir peur de mettre le pied dehors. alors, ce soir, tu as bu. juste assez pour te sentir légère et n’avoir plus peur de rien. tu continue ta course. tu portes une jupe évasée qui marque ta taille délicatement mais la pièce maîtresse de ta tenue est ce body de dentelle noire. laisse entrevoir ta poitrine en transparence, subtilement. tu es divine, hazel. un délice pour les regards de nombreux masculins dans l’assistance. tu ne tiens plus le rythme et ralenti ta course. tu te tournes doucement, ton verre que tu portes à tes lèvres. soudain, ton regard charbonneux se pose sur les canapés, au loin. tu crois rêver, halluciner même. il est là. assis avec un groupe d’homme. son éternelle casquette vissée sur la tête. une rousse se trémousse sur ses genoux, tu te dis qu’elle ne sait pas bouger ses fesses. tu ne sais pas ce qu’il te prend, tu sens amère. tu refrènes l’envie d’y aller. de longues secondes. qu’est-ce qu’il te fait, hazel. tu descends la fin de ta coupe d’un trait et fait rouler tes hanches sur tes talons. tu te laisses guider à travers la foule avant d’arriver à leur niveau. tu sens chaque regard sur toi, pourtant, tu n’as qu’un unique objectif. « dégage, pétasse. » c’est ma place. elle te considère d’un regard dédaigneux, tu crois bien qu’elle va te faire une réflexion mais s'éclipse loin de la scène. il y a suffisamment à butiner ce soir. le menton haut, tu ne perds pas la face. tu te baisses en avant, écarte ses genoux et viens glisser ton corps galbé entre ces derniers. tu plantes ton regard dans celui du rejeton qui martyrise ton âme. débordante d’assurance, tu commences à te déhancher devant lui et le regard de ses compagnons médusés. tu viens glisser des mains dans tes cheveux dégagés avant qu’une main vienne lisser tes flancs. ta jupe virevolte en douceur, au rythme lascif de tes hanches. léger sourire qui vient étirer la commissure de tes lèvres. tu irradies d’une énergie charnelle, tentatrice. « bonsoir, côme. » que tu lances, appuyant ce prénom qui roule sur ta langue délicieusement. tu te penches sur lui, posant une main sur son torse. « est-ce que tu vois bien que je suis encore en vie, maintenant ? » ton visage lui fait face. tu comptes bien lui faire comprendre que ses mots t’ont blessés plus que de raison. qu’il t’a blessé. « je suis bien là. » un souffle qui se perd contre ses traits. ton visage s’approche doucement du sien, l’arête de ton nez glisse contre la sienne. le temps semble se figer un instant. le cœur qui bat la chamade. métronome qui s’affole au rythme des secondes, ses lippes qui ne sont qu’à quelques centimètres des tiennes. embrase ton âme en un claquement de doigt. tu te redresses subitement en une respiration, comme tu venais de retrouver le souffle. un dernier regard avant que tu ne disparaisses de son champ de vision, en plusieurs enjambées. tu es maintenant à l’étage, une cancéreuse aux lèvres à une fenêtre grande ouverte, à l'écart de la fête. qu’est-ce que tu viens de faire, hazel ? tu es sur une pente scabreuse, que tu voudrais voir se redresser. premier dérapage d’une liste dangereuse.
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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Mer 19 Fév - 21:49


@Hazel Fletcher et Côme
I can't imagine a world with you gone. The joy and the chaos, the demons we're made of. I'd be so lost if you left me alone. You locked yourself in the bathroom. Lying on the floor when I break through. I pull you in to feel your heartbeat. Can you hear me screaming "Please don't leave me"


De la chair crépitante autour de lui, balancement des reins au rythme battant de la musique ; il est roi dans une savane calcinée, le sol vibrant à deux doigts de se fissurer aux pulsations des basses et à celle de son envie. Dans le désert où le sable chaud lui à maintes fois brûlé les talons, sa traque trouve sa fin sur quelques feuillages, entouré des siens. Une meute d’affables, de misérables complices de l’incendie qui embrase chaque chose qu’ils touchent. L’enfer n’a pas fini de lui balancer ses appâts ; cette fille qui tranche la lumière au-dessus de lui, les lèvres entrouvertes, gonflées par un baiser qu’elle attend depuis trop longtemps. Des rétines extasiées par la voltige de ses fesses serrées dans une jupe, les contours de ses seins dont il perçoit la naissance. Côme lorgne sur la pauvre âme qui se démène, la bouche qui se fixe par instant sur le bord de son verre, rempli d’une gnaule amère. Les serpents autour ont aussi la queue levée devant le bourgeon qui se déploie à chaque seconde qui se meurt sur le cadran, le goulot marquant l’arc de cupidon, l’air de gamins qui découvrent leur première peau.
Les traits de la rousse bientôt se meuvent, une succube blonde, dont la foudre déclenche quelques railleries auprès de ses frères, lui succède en un juron. « La ferme » grognement éructé aux jacasseurs, les traits tendus par les retrouvailles et l’acidité qui irradie de ses sphères. L’autorité despotique ; poupée n’est pas à prendre, pas même les morceaux qu’elle laisse trainer à travers son body, et la valse qui égare un pans de ses fesses. Elle danse à fendre l’armure indissoluble de son faciès. Petite muse, pour lui, devient divine, gourmande. Et l’animal n’a pas fini d’être rassasié de cette rencontre ; peau contre la sienne, Hazel ne manque pas de rappeler leur dernier échange, soufflant que dans tout son sublime, elle vit. Que les dieux le préserve de s’être délecté de sa splendeur vacillante, éperdue, son visage aussitôt s’éteint alors qu’elle, encore, disparaît.
Côme regarde sa tourmente prendre la fuite, son verre qu’il claque contre la table se redressant, décidé à suivre les marques qu’elle laisse dans la foule. Il perd l’ombre suave en grimpant l’escalier, bascule ses saillants de gauche à droite, l’iris sévère. Elle se dessine enfin dans le chambranle d’une fenêtre, où bascule les volutes de sa meurtrière. D’une langueur effarante, il avance à pattes de fauve dans ce couloir où déferle l’obscurité. « J’peux savoir à quoi tu joues? » il porte encore ce souvenir dévergondé dans le crâne au moment où il s’avance vers la pensive. « J’croyais qu’toi et moi c’était terminé » une main qu’il hisse hors de sa poche. Comme s’il y avait jamais eu son prénom dans le sien. Ils seront terminés quand l’un d’eux aura rendu son souffle à la mort. Des yeux vagues cernés de noir qu’elle relève vers lui, l’image fugace de son corps au-dessus du sien. Il intercepte la cigarette, frôlant ses doigts, porte le pactole à ses lèvres pour en tirer la saveur des siennes et du tabac. « Fallait l’dire s’tu voulais que j’te saute » comme ses putes qui roulent sur ses draps, et les déchirent à tour de rôle. Parce qu’à leur dernier face à face, sa remarque ne lui avait guère échappé, et encore moins les manoeuvres qu’elle avait employé plus tôt. Il crache sa brume sur la môme désoeuvrée, « quoi c’pas c’que tu veux? » il penche son visage, suivant le mouvement de la fumée, il apparaît juste derrière elle, à quelques centimètres de ses lèvres. « On peut attendre, ou en finir tout d’suite » l’alcool le grise, en même temps que la verte qu’il a fumé plus tôt, déferlent alors ses débordements.

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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Jeu 20 Fév - 0:26

jeux de nuit des plus extatiques. quatres murs bondés dans le queens où l’éthanol et substances illicites se mêlent, font s’envoler les âmes et les corps. tu passais une belle soirée, hazel. légère, à oublier les tourments qui embrument l’esprit. jusqu’à ce que tes pupilles se posent sur ce canapé de cuir. le loup, en chef de meute, avec une prétendante sur les genoux. il ne t’en a pas fallu plus pour partir au quart de tour, la bile acide qui te ronge l’estomac. tu ne veux pas te l’avouer mais la jalousie te dévore, hazel. tu joues avec le feu. incandescent. menaçant. tu vires la chétive créature, fait s’exprimer ton déhanché devant les yeux du roi. tu te sens reine, domine de toute ta lumière le fils bennett. orbes dont tu sens l’aura te caresser, presque à vouloir te déshabiller. les épidermes se rencontrent alors que le temps semble se figer, instant unique de volupté. tu crois bon d’éclater la bulle dans laquelle vous étiez pour t’éclipser, laisser le mâle macérer dans ses pensées. tu ressens le besoin de t’éloigner quelques précieuses minutes de l’ambiance, trouve refuge à l’étage. face à cette fenêtre donnant sur le dehors, une cigarette entre tes lèvres. tu sais pertinemment qu’il viendra. tu commences à voir clair en lui, un peu plus à chaque entrevue. curiosité que tu sais piquée à vif, il n’est qu’une question de minute. tu n’as pas besoin de tourner le regard, tu sais qu’il est à plusieurs mètres de toi, un sourire se dessine sur tes lèvres. rare occasion qu’il a eu de voir la taquinerie te réchauffer les traits, tu irradies dans la pénombre de ce long couloir. à quoi tu joues ? tu ne le sais pas toi-même, hazel. « je voulais te montrer que je suis bel et bien en vie, contrairement à ce que tu avais prédis. » confronter ses erreurs, peut-être ses souhaits envolés. tu tournes ton regard vers lui. « parce qu’il y a déjà eu un “toi et moi” quelque part ? » ton sourire perd de son éclat alors qu’un coin de ta lèvre se loge entre des dents, mordille doucement la peau. cette idée t’électrise bien plus que tu ne le voudrais. le lion arrive à ta hauteur, attrape le tube qui consume entre ses doigts. subitement, tu te renfrognes. paroles qui te fait serrer la mâchoire brusquement alors que tu captes son regard. « je ne suis pas de celles qu’on saute. » affront que tu ne tolère pas malgré ce que ton corps peut bien désirer. tu regardes au loin, yeux qui se perdent dans la rue, plus bas. « je ne suis pas une de tes putes, côme. » le ton est rude, sans appel. tu détestes qu’on te traite ainsi, peu importe ton taux d’alcool dans le sang. succube que tu es, sort les griffes pour garder sa dignité. s’il savait. il ignore jusqu’à même ta pathologie, ce qui changerait sans doute bien des faits. tu allais répliquer mais il se glisse derrière toi. la sensation de pression qu’il exerce sur tes courbes. l’effluve masculine dont il rayonne. ses lippes. ensemble qui te coupe le souffle, de longues secondes. flammes du désir qui viennent lécher tes reins, te nouent les entrailles en une pelote douloureuse tant l’envie est pressante. touche-moi sans attendre. « ça te fait bander rien que d’y penser, pas vrai ? » tu joues la détachée, bien que tu ne penses pas tenir indéfiniment. tu tournes la tête vers lui, rapprochant furtivement vos lèvres avant que tu ne récupères la cigarette. jeu de mains tendancieux, fit se frôler les peaux délicatement. tu t’éloignes de lui, allant t’asseoir sur la rebord de la fenêtre. dos contre le garde-corps, tu croises tes jambes dans le vide. tissu qui remonte sur tes cuisses nues. tu tires sur le tube, prunelles qui croisent les siennes. « à quoi on joue, côme ? » un fin sourire étire la commissure de tes lèvres. qu’est-ce que tu aimes ce jeu. nager en eaux troubles. se perdre dans les limbes du danger. jamais sans lui.
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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Ven 21 Fév - 23:14


@Hazel Fletcher et Côme
I can't imagine a world with you gone. The joy and the chaos, the demons we're made of. I'd be so lost if you left me alone. You locked yourself in the bathroom. Lying on the floor when I break through. I pull you in to feel your heartbeat. Can you hear me screaming "Please don't leave me"


Dans la dentelle qu’elle arbore, tétons dressés en appuie contre le tulle fleuri, Côme ne perçoit pas un brin de la vie qu’elle lui évoque. Il n’y voit que le pittoresque désespoir, celui d’une vanité absurde. Hazel n’est rien d’autre qu’un écorchée sur le qui-vive, en déséquilibre latent. Haussement d’épaules pour cette gamine qui se leurre. « J’commence à croire que si t’es pas encore crevée c’parce qu’les jolis poupons comme toi sont jetés en pâture aux cabots » chiens de la casse qui abusent de ces minois constellés de pureté, trop facile de flinguer leur beauté en quelques gémissements saturés. « T’préfèrerais être morte que d’savoir c’qui t’attend » parce que ça fait longtemps que les putes ont la gueule cassée, que la sienne est trop belle pour ne pas s’émousser.
« Non, pas d’toi et moi sur l’tableau » cavalier esseulé. « Jamais » le rauque de sa voix flagelle la fluette. Jamais ; quand ces cris s’arracheront à l’ombre roupillante, enlisés dans une menace mortifère qu’il sait certaine. Jamais ; quand une main chevauchera sa bouche pour la conduire au silence. Jamais, enfin ; quand son corps sera marqué des charognes affamées. Au-dessus des marmots, le plafond du château a recouvert les couleurs de la naphte qui les ronge. Un sourire fissure sa carne tendue « ah ouais? J’peux t’arracher quelques roses si ça t’chante » mais j’te sauterai quand même, parce que c’est ce qu’il fait Côme, il dévore, violente la tignasse et cingle la chair. Pas de fantasmes édulcorés, que de l’animosité. « Non, c’est certain. Parce qu’les putes savent s’la fermer. Mais toi même pour d’l’oseille tu saurais pas la fermer hein ». Elle jacte trop, la princesse dorée ; il ne suffit pas de voler le diadème pour se retrouver reine, Hazel.
Le musc jeté sur sa peau fait tressaillir l’organe, empeste sa cervelle. Il bourdonne dans son oreille « essaie pas d’me rouler, toi aussi t’as la dalle », par-dessus ses lèvres subitement, rejeton darde le danger, fauché de son mégot en retour. Puis elle rallonge l’espace, entre leur deux corps, meurtris par le désir. « On joue les derniers instants d’notre vie » il est pendu aux barrières infranchissables de ses lèvres qui s’hérissent, sourire bordeaux, sourire mutin. Il ricane à son tour « alors c’est ça Hazel? T’es d’ces pauvres gamines qui allument et qui s’échappent d’vant les flammes? », c’est toujours les mêmes morsures qu’on lui laisse sur la peau. Il feint une langueur déconcertante pour ramener une cancéreuse sur le fossé de ses lèvres, d’en allumer l’extrémité. « Et ça t’fait quoi hum? D’croire qu’tu peux t’faire désirer, alors qu’y’a rien qui pourrait m’empêcher d’te prendre maintenant si j’voulais » parce qu’t’as d’jà montré qu’t’étais faiblarde Hazel, qu’tu pouvais pas supporter grand chose, qu’y’a plus fort qu’toi à chaque coin d’rue. L’espace qu’il anéantit finalement, bloquant la poupée en interposant sa stature. Les soucoupes ancrées dans les siennes, il sévit « r’garde-toi, la première à dire qu’c’est fini, et la première à ramper pour rev’nir » dis-moi, qu'est-ce tu fous encore là?

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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Sam 22 Fév - 1:20

brasier qui se consume dans la pénombre. de hautes flammes, comme l’émotion brute qui vous traverse. l’un comme l’autre. il réplique, croyant pouvoir jouer sur l’intimidation. ses paroles ne te font même pas frissonner. tu as bu quelques verres, hazel. tu ne joues pas à la plus puissante. tu es la plus puissante. la peur, elle s’est dégagée bien loin de toi. tu glousses légèrement. « est-ce que j’t’ai demandé ton avis ? » question rhétorique des plus acerbe. tu oscille la tête, un sourire hypocrite sur les lèvres. « ton opinion, tu peux te le garder. » excès d’assurance sans faux semblants. il peut toujours essayer de te faire vaciller. ce soir, il n’y arrivera pas. bien ancré dans le sol, fière et droite. tout comme lui, qui te cingle que vos deux âmes réunies sont une hérésie. « pourtant, c’est toi qui vient de poser ces mots. » arguments qui pleuvent comme un nuage de munitions. « l’abus d’alcool, ça en fait tourner des têtes. pas vrai ? » dont la tienne, oiseau d’malheur. sourire moqueur qui n’en finit pas de le narguer. tu assènes les coups, hazel. un par un, sans faire attention aux conséquences qui pourraient te retomber dessus. peu importe à présent, tu es loin d’y penser. tes pupilles croisent à nouveau celles du loup, un rictus déformant ses lèvres qui te font tant envie. « non, ne te donne pas ce mal. » les roses, il peut les garder. les épines, en revanche, sont pour lui. piquent sans s’arrêter, celui qui se croit en possession des atouts. tu es bien plus fine stratège. tu te défroisses quelques instants, joli rire cristallin qui s’échappe par l’ouverture vers le dehors. « venant d’toi, je le prends comme un compliment. » tu passes une main dans ta chevelure indomptée en te mordillant légèrement la lèvre inférieure, hilare. « fais attention, je pourrais m’habituer à un tel élan de gentillesse de ta part. » la taquinerie n’a qu’un temps. l’instant suivant, c’est le désir qui vous dévore patiemment. comme l’acide sur un os, ronge lentement la matière. vos corps en ébullition, il finit par l’admettre par ce chuchotement subtil à ton oreille. prends-moi jusqu’à ce que l’on s’épuise. « peut-être bien. » tu hausses les épaules, préférant prendre de l’espace. l’aura du malfrat est étouffante mais virile. de celles qui savent te mettre les sens en émois. de celles qui savent, malgré la maladie, te mettre l’eau à la bouche. perchée sur la fenêtre, toujours qu’il laisse s’évaporer entre vous. seulement, ceux-là résonnent particulièrement en toi. tu prends le temps de tirer sur la cigarette pour essayer de gagner du temps. oui, tu es cette gamine qu’il décrit. du moins, tu ne le seras plus. le visage de sitael t’apparaît, furtivement. il est celui qui façonne doucement, à sa manière, la sexualité que tu as toujours voulu avoir. une sexualité dont tu aurais voulu être maître, sans que la peur de la douleur et du jugement ne vienne s'emmêler. libérée de tout, sans le moindre complexe. tu ne préfères pas répondre, la brume filant dans ce couloir obscur. il ne pourrait comprendre, bête froide et sans vergogne. il continue de parler alors qu’il réduit la distance entre vous, une nouvelle fois. tu croises son regard sombre et ne le lâche plus. ton mégot vole au dehors tandis que tu descends face à lui, sourire carnassier qui illumine tes traits. « ah oui ? » ta main se pose contre son torse, que tu pousses vers l’arrière. « pourquoi tu ne le fais pas, hein ? » pression que tu exerces encore plus, le fait reculer alors que tu irradies d’une lubricité méconnue. « je serai curieuse d’savoir. » tu le pousses brutalement, le corps du malfrat passe par une porte entrouverte. tu le suis, talons qui claquent alors tes hanches roulent délicieusement vers lui. pupilles qui brillent d’une lueur sensuelle. fais-moi tienne, que je devienne ta plus belle chimère. porte que tu fais claquer derrière toi, tu fais glisser tes vertèbres contre le bois. tu as le myocarde qui va te crever la poitrine, la respiration qui s’élève sous l’effet du venin qui file dans tes veines. azur sur obscur, tu finis par laisser ta jupe fouler le sol. le temps s’arrête. les rayons de la lune éclairent ta silhouette. la beauté de ce body qui scie tes formes, ce corps que tu sais désirer. là. juste en face de toi. « alors, côme ? » tu remues légèrement contre la porte, poussée d’adrénaline qui te donne des ailes. vos corps s'appellent, une attraction palpable, incroyable et qui te ravage. un peu plus à chaque seconde.
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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Ven 6 Mar - 14:20


@Hazel Fletcher et Côme
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La vipère abandonne son venin dans des déclarées sirupeuses et arrogantes, et le renégat, grisé par l’alcool et la fumette, a un sourire affamé, conquis, qui gravit ses pulpeuses en même temps qu’elle balance sa tête blonde. Hazel a le crâne ébréché par un pouvoir écrasant qu’elle a volé aux premières âmes qui l’ont langui, et de cette langueur qu’elle fait subir au malheureux face à elle, elle règne grâce à la tourmente infligée. Ne lui reste de porcelaine que les apparences, et à lui, le spectacle ne pourrait être plus beau. Elle a la langue qui claque et flagelle, le marmot ne l’a jamais vue aussi belle ; oui, l’alcool lui a déflagré la cervelle « t’es v’nue m’chercher, il n’y a pas qu’ma tête qui tourne on dirait ». Sous ses yeux, elle a le corps en armure d’or, le sourire ruisselle l’éclat du métal, il en a suffisamment dans le sang pour briser le précieux. Les rétines qui s’égratignent sur le tissus de peau, les pleurs du désir grésillent entre ces intouchables, avec ou sans bosquet de roseaux, il la prendrait. Un rictus de plus qui pleut sur ses lèvres, maquille l’orgueil heurté trop de fois pour en avoir cure encore. Côme a l’impression que ses psaumes les plus viles se fracassent contre les songes de l’enfant, qu’il court après la brume sans pouvoir la saisir. Elle a l’air si loin qu’il ne la veut que pour lui, se montre prêt à battre le vide extatique qui l’accapare ; le serpent n’aime pas la savoir ondoyer ailleurs, qu’elle fuit sans qu’il ne l’ait sommé de le faire. Il érige alors lui-même les barrières pour retenir sa proie, qui se piège dans son regard avant de se piéger contre son corps. Hazel, petit sujet des mascarades dangereuses, il s’abreuve des sentiments retords qu’elle lui fait subir, rétines suspendues au khôl de ses muqueuses. En même temps que celle qu’elle exerce sur son torse, la pression s’intensifie entre ses reins. Côme élève sur la môme un regard impitoyable, muré dans un mutisme neuf pour faire taire l’arrogance frénétique du rejeton. C’est ainsi sur quelques mètres qu’elle malmène, demoiselle déverse son fiel. Elle fait claquer la porte de l’antre, s’épanche, souveraine, contre le bois, la jupe battant subitement le sol. L’animal mesure, de longues minutes dans un silence apostolique ; il mesure le couperet sous lequel va tomber l’audace du poupon. Elle a craché sur la couronne du roi et s’en trouvera inexorablement punie. Il lorgne de son visage à son bassin, des courbes qui trempent dans le délice de la dentelle, culmine la faim, le caprice des voluptés. « Alors, côme? » son prénom entre ses lèvres sonne profane, et pour lui s’en est assez. Le lion se jette contre l’indigente, claque la frêle carcasse contre la porte, on frappe de baisers farouches, de baisers vifs qui brûlent à chaque fois que les langues se touchent. Une de ses mains soulèvent l’insolente, l’autre s’est enroulée autour de son cou. On hurle la haine dans ce baiser. Il dévore cette bouche blasphème, marque sa nuque où quelques cheveux lui tombent sauvagement sur le nez, remonte à ses lèvres pour être certain de les sceller. De son cou, la main glisse sur ses fesses pour agripper sa deuxième cuisse. Le souffle criard, il porte la blonde jusqu’au lit. Les deux corps enflammés s’y allongent, brûlent les éléments dans leur sillage. Il a les mains qui glissent le long de ses hanches, les lèvres engourdies par le tumulte tombent à nouveau le long de sa nuque, à la naissance de sa poitrine. Le serpent surplombe encore l’ourlet de ses pulpeuses, s’arrête juste au-dessus pour trouver les prunelles de la nymphe. « T’es pas d’celle qu’on saute hein? » il ricane, murmure enfin au creux de son oreille « j’te dirai bien qu’tu m’dégoûtes, mais tu dois être la première à t’donner envie d’gerber ». Dans sa splendeur, le serpent renaît, se redresse hors du lit et tourne le dos à celle qu’il laisse déchue pour reprendre contenance.  
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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Jeu 12 Mar - 22:55

des mots couteaux. sabres balancés à l’aveugle dans l’ombre. la provocation qui fait enfler la succube, pousse le bandit dans son dos jusqu’à vous retrouvez à l’abri de tout regard. l’arène close, vertèbres contre la porte. le silence alors que l’étoffe foule le sol, dénude la chair tant convoitée. jolie poupée qui semble scintiller dans l’obscurité. tu es d’une beauté sauvage, hazel. sous les orbes affamées du roi, tu te sens libre. divine. précieuse. tu laisses parler ce désir qui vous anime. tu as mis le feu aux poudres, n’a fait qu’éveiller ce qui ne faisait que dormir. là. tapis dans vos entrailles. les yeux mi-clos, tu l’observes. non. tu dévores chaque ligne de ses traits tendus. le portrait du démon figé sur la toile, comme en proie à un conflit intérieur. lutter contre ce qu’il n’ont jamais été, deux âmes que tout devrait écarter mais inexorablement, s’appellent d’un cri déchirant dans les ténèbres de la haine. ce soir, tu n’as pas envie de combattre l'inéluctable. fais-moi tienne sans tarder. son prénom rompant le silence le pousse à agir. il aurait pu mille fois te repousser, te dégager bien loin de son chemin. seulement, il n’a pas fait ce choix. il a fallut d’une poignée de secondes, sursaut de son corps puissant vers l’avant. palpitant qui manque de crever ta poitrine quand vos lèvres s’unissent, dans un baiser fébrile. chaque cellule de ton corps s’enflamme, hurle de l’avoir tant attendu. léger gémissement qui se meurt entre ses lippes alors que tes mains viennent faire mordre la poussière au tissu, qui est resté trop longtemps sur sa tête. tu promènes tes doigts dans ses cheveux, tirent durant quelques instants d’audaces. vos lèvres s'escriment, voraces. deux qui ne deviendront qu’un, illusion qui te fait tomber dans les limbes d’un désir que vous ne soupçonniez pas. instants que tu dévores, aussi violemment que vos peaux s'échauffent. l’une sous l’autre. toujours contre le bois, il fait perdre son souffle erratique dans ton cou, laisse sa bouche s’exprimer contre ton cuir malmené. ta tête tombe contre la porte, les yeux clos. tu lui donnes tout le pouvoir qu’il peut bien réclamer, hazel. happée, comme prise au piège d’une torture bien trop délicieuse. une de tes mains plonge sous son t-shirt, entre ses omoplates, à même la peau. tu déglutis difficilement, submergée. tu lâches un soupir avant qu’il ne vienne récupérer tes lèvres, tes ongles s’enfonçant dans sa chair. tu n’as le temps de comprendre que tu te retrouve dans ses bras, tes cuisses solidement agrippées entre ses doigts. tu te plais à les sentir rougir sous la friction de vos épidermes. la haine n’a jamais eu si belle saveur, vous êtes beaux. si magnétique, lorsqu’il te surplombe, lorsque son souffle te caresse le visage. tes jambes se resserrent contre sa taille, tu épouses ses courbes masculines. il fait courir ses lèvres contre toi avant que tu ne croises enfin son regard. ta main libre lisse sa peau, vient choir contre sa joue. tu croises ses orbes assombri et l’instant d’après, fait tout voler en éclat. tu restes stoïque, estomaquée. n’a-t-il rien senti ? ton coeur rate un battement alors que sa peau ne s’échappe, bien trop douloureusement, sous tes doigts. comment peut-il encore être aveuglé après ce qu’il vient d’arriver ? tu tentes de récupérer ton souffle, ta cage thoracique s’élève sous la lumière de l’astre céleste alors qu’il te tourne le dos. tu t’assois sur le lit, ne te laisse pas déborder par la colère qui te prend trop souvent aux tripes. « toi comme moi, on sait qu’c’est faux. » reviens vers moi. un calme désarmant, qu’on ne te connaît pas. « si tu as envie de te voiler la face, côme, c’est ton problème. » que tu lances alors que tu te lèves. tu effleures du bout des doigts la main du bandit en allant récupérer ta jupe, à plusieurs mètres de lui. tu tires un paquet de cigarette de cette dernière, ne prend pas la peine de l’enfiler sur l’instant. « tu t’dis pas que c’est parce qu’on avait envie d’se… » donner l’un à l’autre ? paroles qui se meurt dans un sombre craquement, là. juste derrière la porte. l’instant d’après, s’ouvre à la volée sur un sous-fifre du loup. « côme, putain, il y a un type qui t’cherches pour affaire, il est... » votre bulle éclate, la réalité qui revient comme un tourbillon. « la ferme, toi, l’ingénu. je parle. » la rage te revient subitement, trop longtemps étouffer. tu souffles la fumée, s’éloigne de toi en un panache de fumée. tu te tournes vers le brun, un sourire faux sur le visage. « en attendant, je ne vais pas te le garder bien longtemps. ce n’est pas à mon tour de partir, cette fois. » le ton revêche, sarcastique à souhait. « vous pouvez vous éclipser, votre altesse. » tu te penches légèrement en avant, mimant une révérence. amère que tu es, hazel. tu sais que ce soir, tu ne sors pas indemne. il repart avec un fragment de toi, quelque chose qu’il t’a dérobé. reste à savoir si tu es suffisamment courageuse pour t’avouer quelle est cette partie. je te déteste aussi fort que tu vas me manquer, côme.
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Message Sujet: Re: ne fuis pas (côme)   ne fuis pas (côme) Empty Ven 13 Mar - 14:04


@Hazel Fletcher et Côme
I can't imagine a world with you gone. The joy and the chaos, the demons we're made of. I'd be so lost if you left me alone. You locked yourself in the bathroom. Lying on the floor when I break through. I pull you in to feel your heartbeat. Can you hear me screaming "Please don't leave me"


C’est sur les lèvres enflées de la môme que retombe une mèche hirsute, et Côme, sur ce portrait bâclé, s’attarde. On a ralenti le temps, étiré les secondes. Elle lui semble plus belle quand elle est fêlée cette poupée. Bien plus belle enfiévrée, mutilée de baisers. Une main contre sa joue le retient de parachever la disgrâce. Il consomme cette collision une dernière fois, puis adresse la rupture. Et en même temps que son corps se retire, qu’il s’élève dans l’ombre, il y a comme quelque chose qui se déchire. L’animal se détourne et ça se déchire encore, un peu plus fort. Il récupère sa casquette sur le sol, visse cette couronne bon marché sur le haut de son crâne ; il attend qu’une tornade l’emporte, que les coups valsent. Rien, rien qu’un vent d’Olympe. Il n’y a plus qu’Hazel qui fouille si quelque chose bat encore, un coeur en putréfaction ou quelque chose dans le genre. « Qu’est-c’tu peux bien savoir de c’qui est faux ou pas? » il vitupère, enragé de ne pas voir la colère joncher sa carcasse marquée ; un spectacle de faiblesses qu’il n’exécrerait que trop. « C’est toi qui t’voile la face si tu crois qu’tu peux tirer quelqu’chose d‘tout ça » elle l’effleure d’une épine salement dissimulée, sa main se retire instamment à cette promiscuité. La bouche empourprée capitule sur les contours d’un mégot qui ne lui retire pourtant pas l’arme de la parole ; elle s’apprête à marquer le moment de quelques blasphèmes. Mais dans un coin, ses mots se heurtent à ceux d’un quidam, un frère qu’il ne se verrait pas pleurer. Des rétines qui se froissent, sourcils froncés, sur des nouvelles déclarations écourtées par l’indocile, comme une hérétique mâchant les pages du cahier de doléances. Hazel somme le silence du messager, et Côme n’a d’autres désirs que celui de la voir bâillonnée alors qu’elle se plie, cérémonieuse. Le roi hoche la tête et le bouffon disparait. « À quoi tu joues? » il s’approche, féroce, « j’te dois rien, tu t’es barrée la première tu t’rappelles? » parce qu’t’y voyais qu’un monstre au fond d’mes yeux, tu t’rappelles Hazel? C’est la haine qui feule près de la désinvolte, contre son oreille. Il crache sa tirade, des mots comme s’ils incarnaient son dégoût, imbibés de sa révolte. « J’sais pas c’que tu t’imagines, toi et moi on n’est pas faits pour vivre dans l’même monde, c’est p’t-être pour ça qu’tu seras butée la première » ne sait plus vivre, ivre du danger qui menace, parce qu’il n’existe pas de monde où ils puissent vivre à deux sans qu’ils ne s’écorchent. Elle lui bouffe la raison, grignote sa conscience, il veut fuir. Mais il perd la tête, dans ses yeux bordés de noir et d’amer, il perd la tête, sur ses lèvres humides encore brûlantes. La folie a fait son chemin dans les passions dévorantes, et l’animal sent les maillons autour de ses pattes, et pour que jamais l’acier ne se scelle, il s’exhorte le premier, perce la bulle, une deuxième fois. « J’me taille, on m’attend en bas » rester ça veut rien dire. Il s’écarte et disparait en un claquement de porte. Et sous le toit de cette maison où prolifère la masse, s’amoncellent les corps gesticulants, il y a un roi qui se sent plus seul que jamais.   
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