take my hand, i’ll follow you (sally)

Take my hand, i’ll follow you.

Sally Wisteria

Addison s’installe au salon, un old fashion entre les mains. Il soupire. Laisse la pression retomber. Il est essoufflé. Épuisé. Après s’être battu durant deux longues heures avec son fils adolescent qui refuse de respecter les droits d’accès accordés à la mère. Et la petite dernière qu’Addison soupçonne s’être objectée, simplement pour imiter son grand-frère. Ce petit monstre qui s’amusait à resortir chaque vêtements rangés préalablement, et soigneusement par son papa dans sa petite valise, dès qu’il avait le dos tourné.

Il passe une main dans ses cheveux, puis laisse sa tête retombée vers l’arrière, contre le canapé de cuir. Prend une gorgée de sa boisson. Apprécie le silence. Une musique rarissime, dans cette demeure animée en permanence. Et s’ennuie, déjà un peu. Ses yeux se ferment. Et il sombre finalement dans les bras de Morphée.

La sonnette de la résidence l’en sort. Et lorsqu’il ouvre les yeux, le soleil n’est plus. Il s’étire, jette un coup d’oeil à sa montre. L’endormi est lent. Il ne se lève pas encore. Alors, on frappe à la porte. On lui rappelle qu’il a un visiteur. Addison attrape son verre en se relevant. Et se dirige vers le hall. Il reconnaît la silhouette. Un large sourire étire ses lèvres. « Sally. Qu’est-ce que t’fais là ? Tout va bien ? » qu’il s’inquiète tout d’abord, tel un papa poule, en la découvrant sur le seuil de sa porte d’entrée. « Allez, viens. Entre, vite. » Pas question de la laisser prendre froid. Les soirées sont plus fraiches, plus humides, ces derniers temps. « T’as envie d’un verre ? » Sa main libre dans ses cheveux bruns, puis contre son visage. « Tu veux manger un truc ? »

(c) DΛNDELION

TAKE MY HAND, I'LL FOLLOW YOU

le soleil brûlant entame sa descente vertigineuse, laissant sa place aux astres qui ont toujours eu le don de rendre sally pensive. trop pensive, du genre à se noyer dans des liqueurs alcoolisées qu'elle ne supporte plus. ses doigts fins s'amusent à courir le long de la bouteille flambant neuve de rhum, ce plaisir coupable qu'elle s'autorise malgré les sermons des médecins. les hommes en blouse blanche n'ont rien à dire, ce n'est pas un ou deux verres qui vont raccourcir son échéance déjà fébrile. le temps passe, sally est la simple spectatrice d'un monde qui la dépasse trop vite. un soupir, ses pupilles bleues sont masquées par ses paupières closes. quelques instants de moins qui défilent et la bouteille est lâchée. ce soir elle ne sera pas seule avec son ivresse. ce soir, encore une fois elle va s'oublier pour consacrer toute sa belle énergie aux autres. c'est tout naturellement qu'elle attrape une veste pour entamer un itinéraire qu'elle connait sur le bout des doigts. sa destination mène à une âme un peu trop solitaire, un peu trop rangée à son goût. les minutes sont englouties, autant de chiffres qui se retirent de son compte à rebours, celui qui la pousse bien trop souvent à regarder derrière elle. elle appuie sur le bouton de la sonnette, mais il n'y a pas de réponses, le silence total alors que le froid vient mordre doucement son échine. les yeux roulent dans leurs orbites d'un air amusé, il y a de grandes chances pour qu'elle tire addison de son sommeil de père épuisé par des enfants au caractère de feu. nouvelle tentative quand la malade toque sur le bois de la porte d'entrée. victoire, elle s'ouvre enfin sur le visage souriant du brun et immédiatement, elle affiche le même sourire sur ses lippes. comme toujours il s'inquiète alors qu'elle pénètre dans la maison qu'elle connait bien. comme toujours, elle répond d'un ton rieur. « tes enfants ne te suffisent pas, il faut que tu me rajoutes dans le lot ? » elle observe la mine fatiguée du romancier, bien décidée à le sortir de son antre d'ours sans lui laisser le choix. un baiser furtif sur sa joue lui permet de reprendre la parole. « j'suis désolé pour le réveil, mais tu es réquisitionné pour le reste de la soirée. » dans ses yeux brillent une lueur d'éternelle enfant malicieuse qui compte bien parvenir à ses fins. la blonde s'installe en tailleur sur le canapé pour lui laisser le temps de se préparer à son programme qui vient d'être bousculé en quelques secondes à peine. « je te laisse le choix, tu préfères aller sur la plage, dans un bar ou.. ailleurs, mais hors de cette maison. » ce n'est pas une question, il doit suffisamment connaitre sally pour savoir que ses propositions ne sont pas négociables.

(c) élissan.

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Sally Wisteria

Addison ouvre finalement, sur ce rayon de soleil, dans le crépuscule. La douce Sally. Un large sourire au visage de l’endormi, qui pourtant, s’inquiète d’abord de sa présence, puis du froid qui l’entoure. « Tu m’connais... » qu’il réplique, alors qu’elle pénètre dans la demeure. « Avec Romy, ça va encore. Mais, les deux grands m’laissent plus trop jouer au papa poule. Du coup, c’est toi qui en écope ! » C’est en partie vraie. Seulement, il y a plus. Elle. Cette maladie qui lui reprendra cet ange, trop tôt. Alors, qu’on l’a mise, elle, sur son chemin, bien trop tard. Tout ce temps perdu, sans la connaître. Sans profiter de la vie, comme elle, elle sait le faire. Comme elle le lui apprend, maintenant.

Belle enfant. Elle embrasse sa joue tendrement, l’enveloppe de sa douceur. De sa joie de vivre. De cette urgence de vivre, aussi, alors qu’elle lui annonce qu’il est réquisitionné. Le terme utilisé l’amuse. Elle le prend en charge, pour le reste de la soirée. Refuse de rester là, à rien faire. L’invite plutôt à partir à l’aventure. Addison secoue la tête. Il lui sourit. Et sait d’avance que quoi qu’il en pense, quoi qu’il puisse en dire, la petite blonde finira par le mener là où elle le veut. Elle a ce pouvoir, alors qu’il n’a pas encore appris à lui dire non. Ni à qui que ce soit, d’ailleurs. Elle en profite bien, embellissant la vie du quadragénaire en devenir, au passage. Elle est sa muse, sa bouée d’air frais. Sa fontaine de jouvence. Elle lui fait oublier la peine, le vide que lui a imposé Gillian, en le quittant. Auprès d’elle, Addi oublie tout. Ou presque.

Sally s’est déjà installée sur le canapé. Et le silence qui règne dans la demeure, lui indique qu’il est seul. Les enfants à l’extérieur, il n’a aucune raison valable de refuser. Et même s’ils étaient là, la fée du bonheur aurait la solution. Elle sortirait une gardienne d’enfant de son chapeau, ou parviendrait à convaincre son fils adolescent de surveiller sa cadette, en battant simplement des cils. « Je te laisse le choix, tu préfères aller sur la plage, dans un bar ou... ailleurs, mais hors de cette maison. » Addison passe une main dans ses cheveux. Silencieux. Se réveille doucement. Il réfléchit. Analyse trop. Et porte son verre tiédi à ses lèvres. Il le cale. « J’vais d’abord allé m’en servir un autre, pour m’donner un peu de courage » qu’il lance, en disparaissant dans la pièce voisine.

Lorsqu’il revient, il a ces deux verres givrés, dans les mains. Et les pensées un peu plus claires. « J’veux bien sortir. Mais, pas le ventre vide ! » Une invitation à dîner, pour celle qui vit à la course, de peur de manquer de temps. Il lui tend sa boisson, ensuite. Et lorsqu’elle s’en saisie, le père de famille a ce sourire satisfait. Comprend qu’ils ont un compromis. « Tu préfère du saumon, ou une bavette de boeuf ? » qu’il demande, en l’invitant à le suivre à la cuisine. « Tu pourras en profiter pour me parler de ce bar, où tu souhaite m’emmener, et de ce qu’il y a d’organisé à la plage, pendant que je nous prépare ça... » C’est non négociable. Le papa tient à ce qu’elle mange, avant de sortir et s’abreuver. Et surtout, il aime particulièrement ce temps de qualités, où ils peuvent discuter, loin des hauts-parleurs qui leur percent les tympans. Un repas vite fait, qui leur permettra de ne pas s’éterniser chez lui, et ainsi, respecter l’horaire de Mademoiselle.

(c) DΛNDELION

TAKE MY HAND, I'LL FOLLOW YOU

sally elle donnerait son corps, son âme et les miettes de son coeur s'il fallait. son existence dans ce monde est foutue, alors autant faire en sorte que la vie des autres soit un peu plus rayonnante. jusqu'à son dernier, la blonde s'épuisera à cette tâche, comme ce soir où la muse s'introduit dans la demeure du romancier en manque d'inspiration. ses poumons fonctionnent assez bien pour qu'elle se permette une sortie improvisée. son sourire s'élargit quand il lui parle des trois enfants qui rythment son quotidien pour le rendre plus beau, quoi qu'il en dise. la proposition ne tarde pas à être lancée, rajoutant un peu d'éclat au regard de la malade. juste un peu de joie pendant une soirée avant de retourner à son quotidien, c'est tout ce qu'elle demande. elle connait suffisament son hôte d'un soir pour savoir qu'il ne peut pas lui refuser ça, ils sont de toute évidence trop proches pour dire non. il n'est plus qu'une ombre quand il disparait discrètement dans la pièce voisine pour revenir avec un verre tendu dans lequel sally trempe ses lèvres rapidement. elle a toujours refusée de se priver de quoi que ce soit depuis l'annonce de sa condamnation. bientôt les négociations commencent, une soirée en échange d'un repas rapide, ça lui semble correct. c'est d'un pas docile qu'elle rejoint la cuisine pour être aux premières loges du repas qui va vite se préparer. « alors ce sera du saumon pour moi. » ses doigts jouent doucement avec le verre à moitié plein, le fin sourire sur ses lippes quand il accepte à moitié en demandant les programmes des deux soirées. « le bar est classique, c'est juste un endroit de plus où les gens se trainent pour oublier, mais il est cosy. » regard léger en direction du cuistot. elle ignore toujours pourquoi ce foutu palpitant s'emballe quand ses prunelles se pose sur lui. c'est le genre de relation qui n'a pas de nom, rien pour la définir, mais tout de même contrainte par la course contre la montre lancée à vive allure. « la plage c'est.. plus calme. il y aura sûrement quelques stands pour boire, un peu de musique, j'en sais trop rien. » c'est sans aucun gène qu'à l'aide de ses bras elle vient se hisser sur le plan de travail dans le dos d'addison, une nouvelle gorgée lui coupe la parole et la respiration. « ton grand réclame toujours ma présence en tant que nounou ? » son rire éclate avec toute la douceur dont elle fait preuve. elle ne peut pas ignorer le regard de l'adolescent quand il se pose sur elle, mais loin d'elle l'idée d'avoir une quelconque ambiguïté, ça l'amuse surtout. son coeur est de toutes façons trop usé pour battre de façon correcte pour un humain.

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Sally Wisteria

Cette douceur. Ce vent de fraicheur. La belle Sally. Le coeur trop grand, trop tendre. Elle a débarquée dans sa vie, sans qu’il ne sache trop comment. Et elle a tout bousculé. Pour le mieux, sans aucun doute. Elle inspire. Elle aime. Embelli la vie de la petite famille toute entière, et de tout ceux qui la côtoie. Et lorsqu’elle demande, Addison s’exécute. Il ne sait pas lui refuser quoi que ce soit. Cette fois ne fait pas l’exception, si ce n’est qu’il insiste pour qu’ils dînent avant d’enchaîner les verres et les pas de danses. La jeune femme suit donc le trentenaire jusqu’à la pièce voisine, alors qu’il lui demande de détaillé leur sortie. « Le bar est classique, c'est juste un endroit de plus où les gens se trainent pour oublier, mais il est cosy » qu’elle débute donc, avant de le tenter avec une seconde option. La plage. La mer. Sally. Et quelques stands en prime, afin de se rafraîchir. C’est ainsi, qu’elle gagne le romancier. « D’accord... Allons voir par nous-même, dans ce cas ! » Un haussement d’épaule. Il n’y a que son sourire, qui démontre l’enthousiasme nouveau d’Addison qui entreprend la préparation du repas.

Il termine la coupe du saumon, puis, le sourire aux lèvres, il se retourne vers sa belle amie. « Ce n’est pas le terme qu’il utilise. Il a sa fierté, tout de même. Et une nounou à son âge... » qu’il lance, en venant saisir les filets badigeonnés dans une poêle bien chaude. « Mais, oui, il est toujours sous le charme. » Et de toute évidence, le coeur du gamin ne bat que pour elle. Il n’a pas l’intention de changer ses habitudes. L’adolescent se plait à abandonner son groupe d’amis régulièrement, et rentrer plus tôt, lorsque la gardienne d’enfant occasionnelle est de garde, afin de profiter de ces instants en tête à tête, dès sa cadette endormie. Et Addison comprend bien son fils. Sally est charmante. Elle illumine une pièce de son sourire, égaie toute une existence de sa présence. Mais, elle est aussi plus fragile, et abimée qu’elle ne le laisse paraitre. « Sinon, tu pense un peu à toi, ces temps-ci ? Tu prend le temps de te reposer entre deux virées ? »

Le trentenaire dépose le tout, dans un plat allant au four, afin de finir la cuisson du plat laqué. Puis, fait quelques pas vers Sally, et le lavabo. Il rince rapidement la planche à découper, la dépose au fond de l’évier. Lave ses mains. Et se retourne enfin vers son invitée, lui adressant un sourire franc. « Ça ne devrait plus être bien long. Le temps de sortir les couverts et de finaliser la cuisson du riz, et ce sera prêt.» Addison se penche ensuite vers la tête blonde pour y déposer un baiser. « J’te ressers ? Ou t’es prête à troquer les cocktails pour une bonne bouteille de vin ? »

(c) DΛNDELION

TAKE MY HAND, I'LL FOLLOW YOU

Elle veut danser Sally, funambule se fichant bien de tomber dans le vide, droguée à l'adrénaline et aux sourires rayonnants. Elle a l'impression de se sentir un peu plus vivante à chaque fois que ses limites sont repoussées. C'est un tango complexe qu'elle mène contre la maladie, une bataille de chaque instant, entre enthousiasme et étouffement continu, de ceux qui la paralysent une fois la nuit tombée, quand la solitude et les douleurs physiques viennent la rappeler à l'ordre. Corps brisé, corps blessé, mais regard qui s'accroche à la moindre lueur. Elle ne laisse jamais les orages obscurcir son ciel, simplement heureuse du bonheur des autres. Comme celui d'Addison. Surtout le sien. Il fait partie de ces lueurs qui viennent raviver son existence avec un simple sourire. Reconnaissance qu'elle n'avoue qu'à demi-mots, pudeur exacerbée ces derniers mois, pour protéger les autres, limiter un attachement destiné à se changer en drame. Elle empêche son esprit de divaguer trop longtemps, préfère se concentrer sur la soirée promise, celle qu'elle a peut-être un peu forcée avec la certitude qu'il la suivra le temps qu'il faudra. Nouveau sourire sur les lèvres de Sally quand l'odeur du repas vient chatouiller ses papilles. « C'est un adolescent, ça lui passera. » Qu'elle s'amuse sans chercher à le dissimuler, le jeune a un côté attendrissant indéniable. Les mots restent bloqués face aux questions de son ami, l'esprit freiné par la réalité, elle a tendance à se brûler les ailes plutôt qu'à penser à un éventuel repos alors elle sourit simplement en guise de réponse, se concentre plutôt sur le baiser déposé sur son front quelques secondes plus tard. « Eh, arrête de t’inquiéter, d'accord ? Je ne suis plus une enfant. » Malice qui transpire à travers les deux iris alors que le repas ne tarde pas à être englouti avant la soirée prévue.

(...)

Ils sourient, c'est tout ce qui compte. La main frêle nichée dans celle d'Addison, illusion d'une protection qui rassure la femme-enfant. Elle se sent bien quand leurs pas avancent à l'unisson. Elle se sent vivante. La nuit engloutit les dernières pensées sombres, bientôt Sally devient invisible au milieu de la foule, une humaine comme les autres. Et elle rit sûrement un peu trop fort quand sa silhouette se glisse au milieu des fêtards en tous genre ou quand ses doigts libèrent ceux de son ami pour agripper deux bières. Elle compte bien profiter de la soirée comme il se doit sans se soucier de la redescente abrupte qui l'attend de pied ferme une fois le jour levé. Pourtant elle n'a jamais été du genre à trop forcer sur l'alcool pour se perdre, plus du genre à apporter des verres d'eau ou rassurer les noctambules ivres, inconsciente du danger potentiel qui peut rôder autour d'elle. « Viens ! » Qu'elle lance en tendant la seconde boisson à son ami, son mentor, toujours incapable de trouver un mot approprié pour définir ce qu'il représente. Trop important pour se risquer à cet exercice, aussi. Bientôt les lumières rassurantes des lampadaires s'amenuisent pour ne laisser que le scintillement étoilé sans pour autant s'égarer trop loin du grouillement de la foule, les vibrations de la musique viennent toujours se glisser sous l'épiderme de la blonde. « Raconte-moi quelque chose sur toi que je ne connais pas encore. » Un souhait comme une môme qui a besoin d'être bercée pour ne pas s'égarer. Sally laisse sa boisson alcoolisée couler dans le fond de sa gorge sans pouvoir s'empêcher de perdre son regard en direction du ciel. Juste un peu d'égarement, une faiblesse qu'elle a du mal à camoufler. Quelques confidences avant de trouver la force de se déhancher.

(c) élissan.

@Addison Abrams

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Sally Wisteria

La belle veut danser. Et Addison ne souhaite que la voir heureuse. Il se nourri de ses sourires, Addison. De sa chaleur, de sa joie de vivre. De sa vivacité. Il revit grace à elle. Et c’est tout naturellement, qu’il serre la main féminine et enlace ses doigts aux siens, lorsqu’elle prend sa main. Addison lui sourit. Ne se pose pas de question. Elle a insisté, oui, mais, il est exactement là où il doit être. Là où il a envie d’être. Auprès d’elle. Avec elle. Sally. Et elle rit, la belle. Elle attrape à boire. L’invite à la suivre. Et la fêtarde fait place momentanément à la femme-enfant. « Quelque chose que tu ne sais pas ? » Il répète, songeur. Il réfléchi, Addison. Lui qui n’a jamais vraiment fait de vague. La vie bien rangée. Et bien trop tôt, surtout. « J’ai l’impression qu’tu sais déjà tout... » Malgré leur rencontre récente. Et considérant la place qu’elle s’est taillé, aussi. La musique en arrière plan. Le quadragénaire hausse les épaules. « Je suis vieux. J’connais aucune des chansons qui a jouées depuis qu’on est là... » qu’il admet, découragé. Triste réalité qui ne semble pourtant pas satisfaire la jolie blonde qui s’en amuse. « T’es dure en affaires... » Une minute de réflexion. « Tu m’as inspiré quelques lignes... Quelques pages, de mon nouveau roman. » La pénombre dissimule le pourpre de ses pommettes, alors qu’il continue. « Il est même possible que tu te reconnaissance dans l’un des personnages».

(c) DΛNDELION