I'm only steady on my knees, one day I'll stand on my own two feet | arya

Des murs qu'elle avait vu trop de fois, la même teinte blanche qui lui donnait froid dans le dos. Elle donnerait tout pour ne plus jamais devoir y retourner, courir dans l'autre sens sans regarder en arrière. Ce rêve qui grandissait en elle un peu plus chaque jour. Pourtant, elle savait que c'était impossible, que pendant plusieurs années, elle était collée à cette chaise, regardant toujours la même porte blanche chaque semaine. C'était étouffant, beaucoup trop étouffant. C'était pourtant la seule solution à la maladie qui l'a hantait depuis des années, bien que parfois, Aimée avait l'impression de courir dans un mur, l'impression de n'avoir fait aucun progrès depuis ces trois longues année. Sa bouche toujours cousue, seule sa famille avait encore la chance d'entre le son mélodieux de sa voix. C'était un cauchemar dont elle semblait être incapable de se réveiller, le même cauchemar qui se répétait à chaque fois que ses yeux s'ouvraient. Ses rêves étaient le seul endroit où elle était libre, libre d'être ce qu'elle souhaitait être, libre d'utiliser les mots qu'elle avait toujours voulu dire. Cette prison, qui était sa maladie, s'envolait enfin dans ses rêves. Son cheminement de penser fut coupé net lorsqu'une silhouette familière apparu dans le couloir. Le cœur d'Aimée semblait s'arrêter pendant quelques instant, tournant la tête vers le côté opposé d'où se trouvait la jeune femme. Aimée aurait été incapable d'exprimer ce qu'il se passait dans sa tête lorsqu'Arya apparaissait, l'impression de soudainement faire un saut dans le passé. La petite blonde avait peur de l'autre blonde, là était la vérité. Sans savoir pourquoi, Arya lui rappelait quelqu'un de son passé, quelqu'un qui l'avait tourmenté. Elle ne pouvait pas s’empêcher de faire constamment le rapprochement, d'avoir peur de voir le passé revivre à chaque fois qu'elle est à ses côtés. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de constater que la jeune femme était déterminée à arriver à ses côtés.

@Arya Warren I'm only steady on my knees, one day I'll stand on my own two feet | arya 3227196488

do i wanna know, if this feeling flows both ways, sad to see you go, i hoped that you’d stay. -- @aimée riley

Cachée derrière les mûrs de l’hôpital, elle se sent différente, Arya. Elle n’est plus la même. Elle n’est plus cette jeune femme, brisée par l’amour, brisée par son premier amour, rabaissée et humiliée des mois durant. Elle n’est plus la petite fille, trop souvent abandonnée, avec la peur atroce que cela se produise à nouveau. Elle n’est plus non plus l’esprit malade, boulimie qui ronge son être, ce dégoût qu’elle voit, chaque fois qu’elle se regarde dans le miroir. Cachée derrière les mûrs de l’hôpital, elle n’est plus rien de tout cela, Arya. Elle n’est que cette étudiante qui fait bien son travail, qui tente d’aider les personnes, d’apaiser les maux. T’es plus que cette belle âme, Arya, loin de la souffrance, qui ne cherche qu’à aider. Simplement aider. T’as cette douceur, qui transparait bien plus que tu ne le voudrais. Bien trop, même, parce qu’elle a du mal à garder cette limite entre patient et soignant. Peut-être parce qu’elle est trop jeune. Peut-être parce qu’au fond, derrière cette image de reine des glaces, elle est bien trop sensible. La façon dont elle se comporte avec ses patients n’en est qu’une indéniable preuve. Tu le vois avec Silver, Arya. Silver, la patiente en fauteuil roulant, de qui tu prends toujours grand soin, malgré le fait qu’elle soit particulièrement odieuse. Mais elle n’est pas la seule patiente qui attire son attention. Il y a aussi cette bouille blonde, à l’autre bout du couloir. Aimée Riley, la silencieuse. Celle qui doit avoir le même âge qu’elle, potentiellement. Et même si la blonde ne dit rien, elle se sent étrangement connectée à elle. Peut-être parce que tu sens qu’elle a bien trop souffert, tout comme toi, Arya. Peut-être parce que tu sens que tu aurais pu être à sa place, dans un sens. Alors elle veille, toujours, à ce qu’elle aille bien. A ce qu’elle n’attende pas trop. Et aujourd’hui n’échappe pas à la règle. S’approchant d’elle avec douceur, elle prend la parole d’une voix qui l’est toujours plus. - Bonjour. Est-ce que tout va bien ? Tu n’as besoin de rien ? Et pourtant, elle a cette sensation, celle qu’Aimée la craint. Mais elle ignore s’il s’agit d’elle, ou du monde entier. Tu fais pourtant tout ton possible pour qu’elle soit bien, Arya. Tout ton possible pour la mettre à l’aise, toujours.

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