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 XII the hanged man ± joelia (hot)

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Message Sujet: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Dim 29 Déc - 17:31

xii - the hanged man
joshua&amelia


«Le Pendu dans le tirage du tarot peut être aussi une sorte d’alarme pour vous avertir que vous devez changer d’attitude et de direction et que vos choix ne sont pas forcément les bons. Cette lame  peut vous faire prendre conscience avec force que vous naviguez dans votre vie à contre-courant et que vous refusez d’accepter les changements qui attendent. Vous devez accueillir et accepter ces changements pour débloquer la situation et prendre la bonne direction.

Ne refusez pas, acceptez: tel est le message du Pendu.
»

Tu sais pas vraiment ce qui t'as pris, ni pourquoi. C'est long sept ans. T'en as fais un tas de choses pendant ce temps. Lorsque t'es partie de new-york, t'es tombée sur ces forains sillonnant état après état pour gagner leur croûte grâce à leurs arts divers et variés. Tu pensais pas qu'ils accepteraient quelqu'un comme toi, combien même ton côté foutrement atypique collait parfaitement à la gueule de l'emploi. T'as été rapidement adoptée par la troupe, t'intégrant du mieux que tu le pouvais. Tu donnais un coup de main sur tous les fronts. Que ce soit pour monter les chapiteaux, nourrir les animaux ou t'occuper de la popote pour tous le monde une fois la nuit venue. Tu t'es accrochée à cette ambiance chaleureuse, tu t'es sentie à ta place comme jamais tu n'aurais pensé pouvoir le faire un jour. T'étais la petite sorcière de la troupe, voyante à ses heures perdues. Cartomancienne confirmée, diseuse de bonne aventure chevronnée. Tu t'es liée d'amitié avec tous le monde, tu t'es rendue indispensable à la vie de la foire comme si cela faisait une dizaine d'années que tu les accompagnais. Comme si c'était écrit quelque part que ce chemin serait fait pour toi. Que ce mode de vie t'irait parfaitement. Constamment en mouvement, sans réelles attaches ni aucun foyer auquel retourner. La liberté pour unique compagne, les étoiles pour te tenir compagnie lors des nuits les plus sombres.

Puis tu t'es réveillée. Comme si les années étaient passées à une vitesse ahurissante sans que tu n'aies le temps de t'en rendre compte. Faut croire que tes vingt-huit ans approchant ont été comme un rappel à la réalité. Tu t'es mise à ressentir des regrets, d'la culpabilité. T'es partie comme une voleuse de New-York, effrayée et totalement secouée. T'as agis bêtement, plutôt que d'essayer de réfléchir. D'agir correctement. T'as pris tes jambes à ton cou sans même te retourner. Sans même laisser un mot, une note quoi que ce soit. C'était la colère de trop, les mots blessants envoyés au visage comme des couteaux. C'était trop pour toi, ça te consumait. Petit à petit, la colère devenait ton pain quotidien. Te grignotant de l'intérieur, te déstabilisant. Il y a certaines émotions que tu ne savais gérer à l'époque. L'empathie c'est autant cadeau qu'une tare. Tu te nourris des émotions des autres, elles n'ont que trop tendance à devenir les tiennes. A l'époque tu n'arrivais pas à faire la différence entre tes propres sentiments et ceux des autres. Il n'y avait que ce flot changeant et aléatoire de sensations parfois agréables, d'autres pénibles. Y'a eu comme une alarme en toi, beuglant à t'en assourdir totalement. Il fallait que tu t'en ailles, que tu te préserve. T'aurais fini par sombrer, te laisser aller à la facilité. Tu pouvais pas laisser une telle chose arriver, tu pouvais pas te sentir opprimée à nouveau. C'était dur, mais ton choix était fait. Rien ni personne n'aurait pu te faire changer d'avis. Te pousser à rester. C'était ton instinct de préservation avant tout, cette voix dans ta tête te soufflant de t'évanouir dans la nature comme tu savais si bien le faire.

Quitter les tiens n'a pas été une chose facile. Cependant, tous le monde s'y attendait plus ou moins. Tu semblais absorbée par tes pensées, encore plus distraite qu'à ton habitude. Tu pensais à lui, à ce qu'il pouvait bien faire. Est-ce que Joe a oublié ton existence? Est-ce qu'il te déteste pour ne pas avoir été assez forte pour rester à ses côtés? L'accepter tel qu'il était sans vouloir le changer. Tu t'es interrogée, alors tu t'en es remise au carte. Un seul et unique tirage pour te décider. Il n'en a pas fallu plus pour que tu te mettes à préparer tes affaires dans le plus grand secret et c'est à l'aube de ton anniversaire que tu as pris la route comme un peu plus jeune lorsque tu as quitté Salem. T'as pris le temps de laisser quelques mots sur un bout de papier cette fois. Des remerciements sincères, une promesse de se retrouver un jour. La foire est devenue ta famille, les kilomètres vous séparant ne sauront jamais vous enlever cela. Le lien vous unissant est plus fort que celui du sang et pour ça tu leur en es extrêmement reconnaissante. De t'avoir donné la chance de faire partie de quelque chose de plus grand que ta simple existence. Tu as pris le temps sur la route du retour, pour te retrouver un peu seule. Faire le point sur ta vie, te rapprocher toujours plus de tes croyances et principes. Ne dépendant de personne, vivant par toi même. T'as mis de longues semaines avant de pouvoir rejoindre la grosse pomme. T'as fais pas mal de stop, t'as pas mal marché également en caressant machinalement cette chevalière ornant ta poitrine retenue par un long sautoir.


Depuis plusieurs jours à présent, le fond de l'air est froid. Mais pour dire vrai t'en as que faire, ton épiderme est habitué à frissonner. Les fêtes de noël viennent de se terminer, plus que quelques heures avant la nouvelle année. Que t'apporteras cette dernière? Dans les rues, les foules se bousculent. Familles joyeuses et touristes survoltés se baladent dans les rues éclairées par les nombreuses guirlandes lumineuses entourant les réverbères. Un bonnet fièrement vissé contre ta chevelure de blé, ton espèce de large blouson couvrant tes épaules tu souris à chaque passant de façon polie en leur souhaitant la bonne soirée. Tu jettes un coup d’œil à ton maigre butin. C'est pas la meilleure manche que t'aies faite, il n'y a qu'à voir les quelques dollars trônant au fond de ton gobelet donc ceux placés par tes soins pour éveiller la bonté de ces bonnes gens. Tu bats tes cartes d'un air distrait, alors qu'une gamine aux couettes blondes s'arrête devant toi pour te regarder avec attention en te dégainant son plus beau sourire. Ta mine s'éclaircit, rayonnant subitement. T'adores les gamins, faut dire que malgré l'approche de la trentaine t'as pas vraiment grandi toi non plus. Ta capacité à t'émerveiller devant sûrement être au même niveau que la demoiselle face à toi. Syndrome de peter-pan bien présent, femme-enfant plus qu'assumée que t'es devenue en te rendant compte que tu ne pourrais jamais rentrer dans le moindre moule qu'il soit. Bien trop détonante et unique en ton genre pour un jour pouvoir rentrer dans une case. Tu te mets à dévoiler quelques cartes à la môme, toujours penchée au dessus de toi quand sa guindée de daronne vient la tirer par le bras en la défendant de parler à des gens comme toi.

Tu souffles, abattant la dernière carte de ton tirage. Le pendu. Ta moue semble devenir un peu plus profonde alors que tes opales flattent la lame en sens inverse. Tes prunelles se relèvent dans la rue, tombent contre la gamine te faisant un geste de bras discret. Comme si elle se sentait désolée du comportement des adultes. L'idiotie des gens n'aura de cesses que de te crever le cœur. Tu te relèves difficilement, les muscles engourdis par l'air frais que tu te prends en plein visage depuis des heures et des heures passées au même endroit sans vraiment bouger. Tu te mets à attirer quelques personnes, à hausser ton soprano éraillé pour tenter de couvrir la musique festive gorgeant les rues. T'essuies de nombreux refus, regards noirs contre ta petite silhouette fluette flottant dans des vêtements bien larges. Mais tu perds pas le sourire, jamais. Tu finis par jeter ton dévolu contre un mec assez grand que t'aperçois de loin. "Mon bon m'sieur, une petite minute? J'suis persuadée qu'ça..." Tu finis par te planter toutes quenottes dehors devant l'grand gaillard lorsque ton myocarde s'éveille brutalement. Se met à cogner dans ta poitrine frénétiquement. "Joshua?" Qu'ta voix lance, interrogative, sans même que tu lui en aies donné l'autorisation. Ton regard se pose tout contre l'homme à l'épiderme encré. Tes pupilles glaciales se perdant dans l'orage de ces yeux que tu pourrais reconnaître entre mille et ce sans la moindre hésitation. C'est lui. Bien lui. Bien là où tu ne l'attendais pas.  

"C'est bien toi?!"



(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Dim 29 Déc - 20:54




xii the hanged man.



T'es dans la merde jusqu'au cou. C'est une évidence qui n'a de cesse de te heurter depuis quelques temps. Depuis que la miss Pearl a eut raison de toi. Depuis qu'elle est parvenue à faire entendre raison à sa soeur en lui prouvant par a+b que tu n'étais qu'un enfoiré et que tu n'étais certainement pas amoureux d'elle. Elle est parvenue à lui prouver que tu n'étais intéressé que par son argent. Ce qui t'emmerde le plus dans cette histoire, n'est pas d'avoir perdu la nana et le luxe qu'elle avait à t'offrir. Mais bien la perte de ton boulot. Soit, tu as eus droit à une jolie prime de licenciement.  Mais il va bientôt te falloir expliquer à ton agent de probation la raison pour laquelle tu n'as plus de boulot. Et surtout, en trouver un autre dans les plus brefs délais. Ton but n'étant certainement pas de retrouver ta place en prison. Tu n'as pas fait tout ça pour finalement retourner à la case départ.  Alors tu cherches un boulot. T'es prêt à prendre le premier truc qui passera. Tu ne peux décemment pas te permettre de refuser quoi que ce soit. Si ta belle gueule t'ouvre quelques portes, ton casier judiciaire a vite fait de les refermer. Tu t'en prends pas mal en plein visage à chaque fois que tu dois mentionner le fait que tu sors de prison. Tu as de plus en plus de mal à prendre sur toi et à garder ton sang froid. Un jour tu perdras le contrôle et t'iras flanquer ton poing dans une tronche à laquelle tu ne devras surtout pas toucher pourtant. Tu peux te permettre de dériver en soirée avec les ivrognes du coin. Beaucoup moins dans un cadre plus sérieux alors que tu te dois de bien te tenir.

Tu n'es pas même parvenu à trouver un boulot en cette période de fêtes de fin d'année où, pourtant, la plupart des entreprises cherchent activement de la main d'oeuvre. Ce n'est pourtant pas faute de t'être proposé dans tout un tas d'endroits divers et variés. Tu sors d'un énième garage en fulminant. Un coup d'oeil à ta montre te fait rager plus fort encore. Il est trop tard pour que tu tentes un autre endroit avant l'heure de la fermeture.  Tu vas donc simplement récupérer à bouffer chez un traiteur et rentrer chez toi. Si l'on peut vraiment appeler ça un "chez soi". Tu n'as toujours pas pris la peine de vraiment meubler ton studio. N'y traînent que tous les trucs que tu as pu récupérer dans le garde meuble loué depuis une éternité par ta mère. Il t'aura fallut un moment avant de reprendre contact avec elle. Mais tu l'as finalement fait. Et tu as même pris la peine de passer noël chez elle, avec sa nouvelle famille.  Soit, tu es parti au milieu de la nuit sans prendre la peine de dire au revoir. Mais ce qui compte, c'est l'effort que tu as fait et qu'elle a fait également de son côté. Il ne fallait pas trop t'en demander. C'est le bonnet vissé sur le crâne et la clope au bec, que tu te faufiles dans la foule de piétons qui traînent dans le coin. Certains se hâtent certainement de rentrer chez eux pour s'abriter du froid mordant de cette fin décembre. D'autres sont encore plongés dans leurs emplettes. Tu n'es pas d'humeur à râler et grogner sur ceux qui te bousculent dans leur hâte.  T'es bien trop occupé à ruminer sur cet énième entretien inutile et vain qui vient de s'achever, pour les remarquer tout à fait tous ces gens.

Tu n'entends pas même la voix féminine qui tente d'interpeller les âmes qui passent en quatrième vitesse. Tu ne réalises pas non plus que c'est à toi qu'elle finit par s'adresser. Il faut qu'elle se pointe dans ton  champ de vision et te bloque le passage, pour que tu daignes enfin revenir sur terre et planter ton regard océan dans le sien. Un océan qui se fait bien tourmenté quand il rencontre le ciel sans nuage. La douceur et l'innocence tout bonnement indécentes à ce niveau là. Tu ne réponds rien. Tu te contentes de pincer les lèvres et de l'observer. Attendant la suite. Parce qu'il y en aura forcément une. A moins qu'elle ne se foute ouvertement de toi en prétendant ne pas te reconnaître.  Pour sûr que tu le prendrais mal. Sans doute plus encore que le fait qu'elle soit partie du jour au lendemain sans prendre la peine d'expliquer quoi que ce soit. Ni même de te prévenir. Elle aurait pu pourtant, après trois ans à vous fréquenter comme vous avez pu le faire. Tu regrettes de t'être autant attaché à une femme. Ce n'est pas dans tes habitudes. Tu n'aurais pas du le faire. Tu n'as pas réitéré depuis, d'ailleurs. Et on ne t'y reprendra plus, surtout. Depuis, tu préfères nettement te concentrer sur les gosses de riche un peu naïves qui n'hésitent pas à t'ouvrir l'accès à leur appartement à volonté. Quand bien même tu te retrouves un peu dans la merde depuis l'épisode Campbell. C'est bien la première fois qu'on te fout à la porte de cette façon. Et tu n'as même pas eus le temps de récupérer le numéro de quelques unes de ses amies plus ou moins proches, pour pouvoir rebondir. Sans ça, tu ne te retrouverais pas à dormir dans un studio que tu chauffes à peine pour faire des économies.

T'as toujours le regard vissé dans celui de la décolorée, quand tu tires une énième latte sur ta clope. Tu prends sur toi pour ne rien montrer de ton trouble. Elle ne doit pas voir que tu n'es pas insensible à cette soudaine apparition. Toi qui as eus tout le temps de te faire à l'idée que jamais plus tu ne la verrais. Amy c'est une foutue étoile filante. Elle n'a éclairé ta vie aussi sombre que le ciel en pleine nuit, qu'un bref instant. Pour mieux disparaître. Très vite. Tu ne devrais d'ailleurs pas lui en vouloir autant alors que vous ne vous êtes jamais rien promis tous les deux. Alors que vous n'étiez même rien du tout l'un pour l'autre.  Finalement, elle souffle ton prénom. Pas de quoi te faire réagir davantage pour autant. Tu te contentes de l'observer, toujours aussi silencieux. Et elle en rajoute une couche d'elle même. Cette fois tu réagis. Un peu. Tu lèves les yeux au ciel, souffles la fumée de ta dernière latte et balance ton mégot dans le caniveau. J'crois pas qu'on s'connaisse ma bonne dame. Ou alors dans une autre vie. Que tu finis par répondre dans un semblant de grognement rauque, en reprenant une partie de ses termes. Et sans demander ton reste, tu la contournes déjà pour t'éloigner d'elle. Sans précipitation aucune.

Tu doutes qu'elle ait vraiment envie de te rattraper.  Tu ne vois pas pourquoi elle aurait réellement envie de te parler alors que c'est elle qui a fait le choix de s'en aller il y a de ça sept ans maintenant. Non, tu ne comptes pas du tout les années qui passent. Tu fais du "à peu près" bien entendu. A part ça, tu n'es pas du tout hanté par les grands yeux bleus de la sorcière. Ni par sa voix douce. Ni par son toucher délicat. Ni par sa peau de lait qui n'a que trop souvent reposé contre la tienne. T'es encore capable de te faire croire à toi même que tu as oublié tout ça ou que t'es sur le point de le faire. Tu n'as, en tout cas, aucun mal à t'éloigner d'elle. Et à tout faire pour la chasser déjà de ton esprit. Parce qu'elle ne mérite même pas que tu t'attardes sur elle. Que tu te tracasses pour sa petite personne, d'une quelconque façon que ce soit. Elle n'est pas méchante pour un sou Amy. Elle n'est pas comme toi sur ce point là -et sur tous les autres à vrai dire-. Mais elle s'est quand même tirée du jour au lendemain. Elle a fait disparaître le peu de douceur et le peu de couleurs qu'il y avait dans ta vie. Il faut dire que tu n'as jamais été très honnête avec elle. Jamais tu ne lui as avoué que t'aimais bien son contact réconfortant la nuit. Que t'aimais bien l'idée de pouvoir aller la retrouver pour qu'elle soigne tes plaies quand tu t'étais bien fait esquinter. Qu'elle était presque devenue l'élément central de ta vie.

CODAGE PAR AMATIS



@Amy Mikkelsen XII the hanged man ± joelia (hot) 3794924939 XII the hanged man ± joelia (hot) 3794924939
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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Lun 30 Déc - 5:58

xii - the hanged man
joshua&amelia


«Le Pendu dans le tirage du tarot peut être aussi une sorte d’alarme pour vous avertir que vous devez changer d’attitude et de direction et que vos choix ne sont pas forcément les bons. Cette lame  peut vous faire prendre conscience avec force que vous naviguez dans votre vie à contre-courant et que vous refusez d’accepter les changements qui attendent. Vous devez accueillir et accepter ces changements pour débloquer la situation et prendre la bonne direction.

Ne refusez pas, acceptez: tel est le message du Pendu.»

T'es pas une sainte Amelia, loin de là. Tu le sais que t'es humaine, que tu fais des erreurs et que t'en feras tout au long de ta vie. Mais celle que tu regrettes le plus, c'est d'être partie de New-York il y a de ça sept ans. T'as eu peur, tout bêtement. Tu t'es laissée consumer par un trop plein d'émotions négatives que tu ne savais pas gérer à l'époque et tu t'es retrouvée paralysée. La seule solution que tes pauvres petites matières grises ont trouvées pour pouvoir te sortir de là étant la fuite. Tu ne pouvais pas rester, tu ne pouvais pas continuer. T'étais trop faible pour autant de noirceur, t'étais trop faible pour accepter que tu avais fait erreur. Pendant près de trois ans t'as essayé pourtant. De comprendre d'où pouvait venir ce trop plein de colère chez Joshua, pourquoi il avait besoin de ses poings pour être capable de se sentir vivant. De ressentir quelque chose tout court. T'as essayé pourtant, tu t'es faite violence pour essayer de ne pas lui en porter rigueur. Pour ne pas le blâmer. Mais il y a eu cette bagarre de trop. Celle où t'as pas réussi à le rappeler du bon côté, cette bagarre où t'étais impuissante. Tout juste bonne à écouter les os craquer et les plaintes de l'homme à terre s'amenuiser au fur et à mesure qu'il tombait dans l'inconscience. C'était trop pour toi, trop de haine. Trop de sang. C'est comme si l'ombre avait gagné, qu'il ne restait plus rien de lumineux en lui. Qu'en une simple fraction de seconde, il avait abaissé l'interrupteur de son humanité pour devenir cette montagne de muscles tout juste bonne à déverser sa rage gratuitement.

T'étais paniquée, lorsque t'as quitté Joe cette nuit là pour fuir. Tu t'es mise à courir si vite, jusqu'à en perdre haleine. Jusqu'à ce que tu te mettes à voir des étoiles, que tes jambes ne supportent plus ton poids et que tu t'effondres contre le pavé froid new-yorkais. Tu t'es relevée difficilement, t'as pas écouté tes genoux esquintés et sanguinolents. Tu t'es contentée de reprendre ta course jusqu'à ton studio miteux où t'as préparé ton sac en quatrième vitesse. Tes idées n'étaient plus claires, tout ce à quoi tu pouvais penser c'était la noirceur de son regard. La façon dont ses pupilles s'étaient dilatées. La façon qu'il a eu de te grogner dessus alors que tu as tenté de t'interposer pour arrêter un coup de poing et tenter de le résonner. Cette fois-ci, t'étais pas assez forte Amy. Alors plutôt que de faire face au poids de ton incapacité, t'as pris la poudre d'escampette. Sans même dire au revoir à l'homme qui t'avais donné envie de te sortir de la rue. Celui pour qui tu ressentais des sentiments fort, des choses que tu n'aurais osé nommer de peur de perdre ta liberté. La vérité est telle que t'es amoureuse depuis bien longtemps de ce barbu mal léché. Tu t'es attachée bien trop fort, bien trop vite à lui. Tu t'es imposée dans sa vie pour finalement le délaisser au moment où il avait sûrement le plus besoin de toi à ses côtés. T'étais faible Amelia. Égoïstement, c'est toi qui avait besoin d'être sauvée. T'étais pas assez équilibrée, assez forte pour te donner pleinement corps, cœur et âme à Joshua combien même t'aimais votre relation plus que tout ce que tu possédais. Combien même tu l'aimais lui sans avoir été capable de t'en rendre compte assez vite. Parce que t'étais déjà bien loin lorsque ton myocarde s'est mit à s’ankyloser. Lorsque tu t'es doucement mais sûrement faite grignotée par la culpabilité. Les regrets.

Les années sont passées et pas un jour s'est écoulé sans que tu penses à lui ne serait-ce qu'une fois dans ta journée. Tu t'es longtemps demandée ce qu'il faisait. Comment il se portait, si il avait su se tenir loin des ennuis mais pour ça tu ne te faisais pas beaucoup d'idées. T'étais la seule capable de le ramener à la raison lors de ses colères noires, la seule qu'il laissait panser ses plaies avec tendresse et un soin tout particulier. Tu l'as abandonné. Tu l'as laissé derrière toi parce que t'as pas eu le cran de lui tenir tête. T'étais qu'une gamine à l'époque, pas bien épaisse et encore moins imposante. Il ne manquait pas de te le rappeler le tatoué, lorsque tu le menaçais de tes petits poings en riant. T'as eu peur de lui alors que t'étais la seule personne à qui il s'était ne serait-ce qu'un peu ouvert. T'as honte de toi, sept ans après Amelia. T'as honte de ta réaction cette nuit là, t'as honte de ne pas avoir été à la hauteur. T'as même pas pris le temps de lui laisser un mot d'adieu, même pas un texto pour le prévenir. T'as tourné les talons et tu n'es jamais revenue. Jamais avant maintenant. Parce que la curiosité est trop grande, que les questions ne cessent de te tarauder pour te rendre folle. T'as besoin de savoir comment il va. T'as besoin d'agir égoïstement encore une fois. Tu le connais assez bien pour savoir que si par chance t'arrives à tomber sur lui la rancune sera plus forte que ces trois années passées ensemble. Ta trahison ne peut-être pardonnée si facilement. Elle ne peut être oubliée. T'es prête à affronter les mots durs, son ressentiment juste pour revoir ses traits. Rien qu'une fois.

Tu regardes la gamine s'évanouir à travers la foule dense. Tes cartes rabattues en deck et fièrement rangées dans la poche logée contre tes fesses, tu sautes sur tes deux jambes prête à t'activer. Tu te mets à démarcher les gens, te faisant snober par la plus part des passants. Mais t'abandonnes pas, il te les faut ces billets si tu comptes te mettre quelque chose sous la dent ce soir. Tu jettes tout ton dévolu sur une armoire à glace devant laquelle tu te plantes comme un piquet, un large sourire s'étirant sur ton visage. Parfaite gosse de la rue à la politesse mâchée, t'allais proposer l'un de tes tours au barbu devant lequel tu te présentes fièrement. Tu t'apprêtais à terminer ta phrase tout aussi joyeusement que tu ne l'avais commencée jusqu'à ce que ton cœur ne rate douloureusement un battement avant de s'exciter frénétiquement dans ta cage thoracique. Comme si tu venais de te faire foudroyer sur place par la foudre, que le sol se dérobait sous tes pieds. Ta mâchoire se met à trembler alors que t'articules difficilement la suite de tes mots n'étant pas sensés traverser tes lippes. C'est lui, bien lui. Là devant toi en chaire et en os. Ta réaction première serait d'lui bondir dans les bras, mais t'es plus que rapidement jaugée par sa froideur et son indifférence. Quoi t'as si changé en sept ans? Soudainement, sa voix s'élève et surplombe le brouaha général de la foule pour te cogner durement. Nope, pas de doutes il se souvient bien de toi. La cancéreuse entre ses lèvres rejoint le caniveau presque trop furieusement et sans plus de politesses le voilà qu'il s'éloigne. La tête haute et le regard droit. Fier et imposant. Du grand lui.

T'en as la mâchoire qui s'décroche, t'es presque sur le cul le temps d'un instant. Mais t'as pas le temps de rêvasser alors ni une ni deux tu récupères tes affaires, ton maigre butin et te voilà qui te met à courir à travers les passants. T’essoufflant, tu finis par t'arrêter et poser ton sac à dos par terre. "Joshua Beckford tu vas finir par t'arrêter et m'écouter oui?!" Que tu te mets à crier en pleine rue de ton soprano chantant se voulant presque dur et faussement menaçant. Tu tapes même du pied, tes deux petits poings serrés et les paupières fermement closes comme si cela allait t'aider à te donner du courage. Tu ne cries jamais, hausser le ton n'est pas quelque chose qui fait partie de ton comportement et à vrai dire la dernière fois que l'on a pu assister à une telle scène doit bien remonter avant ton départ lors de l'une de vos disputes. T'aimais vos disputes, car elles finissaient toutes sur l'oreiller. Tu finissais toujours par l'adoucir un peu, réussir à l'attendrir assez pour qu'il te permettes de te lover dans ses bras pour y noyer tes larmes. Ton myocarde semble sur le point de rendre l'âme, ta respiration est saccadée et tu peux presque prendre ton pouls sur tes tempes tant ces dernières vibrent à cause de l'adrénaline. Lorsque tu rouvres les yeux, tu récupères ton sac et fonce comme une vraie petite teigne en tirant fermement sur le sautoir ornant ton cou. "Tu vas prétendre que c'est pas à toi ça peut-être?" Tu continues toujours aussi fortement comme pour le forcer à s'arrêter pour te faire taire. Qu'est-ce que tu ferais pas pour réussir à l'énerver juste assez pour qu'il te laisse parler calmement. Il sait que t'es têtue, que tu lâcheras pas. Que t'hésiteras pas le moindre instant à te donner en spectacle pour attirer son attention ne serait-ce qu'une poignée de secondes. Quelques minutes. Sa chevalière serrée entre tes doigts, t'arrives enfin à quelques pas de lui. Cruel châtiment, cette distance s'étant instaurée entre vous. C'est long sept ans.

(c) DΛNDELION


@Joe Beckford XII the hanged man ± joelia (hot) 2781936883 XII the hanged man ± joelia (hot) 3227196488
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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Mar 31 Déc - 0:21




xii the hanged man.



Elle a été brève et longue à la fois votre relation. Courte à l'échelle de toute une vie. Longue pour deux personnes comme vous. Tu n'as pas la moindre envie de te poser de façon sérieuse avec une femme et c'est justement pour ça que tu n'as jamais mis de nom et de mot sur cette relation que vous entreteniez tous les deux. Un truc atypique mais ô combien apaisant et bon. Même si, ça on plus, tu n'as jamais eus le courage de le lui dire. T'as toujours préféré faire mine de ne t'intéresser qu'à son cul. Même quand ton corps se moulait tout contre le sien alors que tu cherchais le sommeil en pleine nuit. Même si t'aimais quand c'était elle qui se perdait contre toi à la recherche d'un peu de chaleur humaine en plein coeur de l'hiver. Elle a été là pour toi pendant trois ans. T'as été là pour elle en retour. A votre façon très maladroite et très incertaine. Mais vous l'avez fait malgré tout et coûte que coûte. Pour finalement un mauvais résultat puisqu'elle a disparu du jour au lendemain. Sans prendre la peine de te prévenir. Une part de toi est relativement consciente de la raison pour laquelle c'est arrivé. Tu sais qu'elle est partie le soir où tu as manqué ôter une vie et qu'elle n'est pas parvenue à te calmer. Elle a tenté pourtant, de te faire revenir à toi. T'étais pourtant loin de là. T'étais à mille lieux du moment présent. Incapable d'entendre sa voix alors que dans ton esprit, ce n'était qu'un brouhaha des plus assourdissants. Tu ne pensais qu'à ton besoin de déverser toute ta haine sur la tronche de ce type. Quand bien même ça t'a fait énormément de mal, ça ne valait pas le coup.

Si tu avais su, sans doute que tu aurais arrêté avant. Si ça avait pu t'éviter de perdre celle qui est parvenue à atteindre ton coeur plus qu'aucune autre personne avant elle. Et depuis elle les choses restent en l'état. Le myocarde s'est de nouveau figé. Pour de bon cette fois, t'en es certain. Il est de pierre désormais. Il ne bat plus la même mélodie qu'à cette autre époque. Il ne bat plus que pour te maintenir en vie en vérité. Comme il le faisait bien avant que tu ne la rencontres. Tu n'aurais pas du te sentir si démunis quand elle a finalement quitté ta vie. Pas alors que c'était finalement tout à fait logique. Vous êtes beaucoup trop différents tous les deux. Mais pas pour autant complémentaires. Elle est lumière, tu es obscurité. Elle est parvenue à t'apaiser parfois, tout au plus. Elle est douceur, tu es brutalité. Elle est amour, tu es haine. Elle croit en bien des choses, tu ne crois plus à rien. Tu te réjouis du chaos et ne vis que par et pour ça. Et sans surprise, elle n'a jamais été en mesure de le comprendre ça. Comment l'aurait-elle pu, elle qui n'est véritablement que tendresse et amour pour autrui ? Et qui l'est certainement toujours à l'heure actuelle. Tu peux la lire toute la douceur qui est sienne, dans son regard qui croise le tien. Tu ne cherches pas à le fuir. Mais tu n'as pas particulièrement envie de t'attarder pour autant. Parce que tu ne penses pas que vous ayez grand chose à vous raconter tous les deux. Surtout pas après sept années passées loin l'un de l'autre. Et après un départ précipité de sa part. Elle pourrait même tenter des excuses, que tu n'aurais pas tellement envie de l'entendre. Tu ne les penserais pas sincères.

Alors tu ne cherches pas à tourner autour du pot ni à lui demander ce qu'elle fout là. Sans plus attendre, tu la contournes et t'éloignes déjà. Sans précipitation aucune, parce que tu doutes qu'elle ait quoi que ce soit à te dire et à te raconter. Tu t'en vas parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Tu disparais dans la foule. Discret à ta façon. Noyé dans la masse de gens. Tu te fais croire à toi même que tu l'as déjà oublié, la gamine qui se trouve maintenant dans ton dos. Certainement déjà loin alors que tu continues de t'éloigner. Tu ne te précipites pas mais tu as pour habitude de marcher relativement vite. Problème de jambes longues, sans doute. Tu n'entends pas que la sorcière se met à courir pour tenter de te rattraper malgré la foule toujours plus compacte. En revanche, sa voix tu l'entends parfaitement. Quand bien même il te faut plusieurs secondes pour réellement comprendre que c'est la sienne. Ça n'a jamais été dans ses habitudes de hausser le ton de la sorte. Tu ralentis le pas en réalisant que certaines personnes ont le regard posé sur toi. Des curieux un brin amusés pour certains. de quoi te faire grincer les dents. Tu n'apprécies pas du tout te faire remarquer de cette façon là. Tu n'es pas tellement à ton aise. Alors que Amy, de son côté, se fout toujours autant de ce que les gens peuvent penser d'elle. C'était le cas à l'époque. Elle avançait et vivait sa petite vie sans s'inquiéter des qu'en-dira-t-on. Elle vit sa vie comme bon lui semble. Et c'est sans doute pour ça qu'elle a toujours l'air d'être heureuse la brune, désormais blonde décolorée. Parce qu'elle ne s’inquiète pas de ce que l'on peut penser d'elle. Elle avance et évolue comme bon lui semble, simplement.

Toi, t'es déjà en train de t'agacer. A grincer des dents et à offrir des regards sombres aux passants qui ont encore le culot de te lancer quelques coups d'oeil curieux. Et cette fois, tu les entends les bruits de pas précipités. Tu l'entends qui reprend sa course pour tenter de te rattraper coûte que coûte. Et sa voix encore à un volume élevé. T'es maintenant bien forcé de t'arrêter. Si ça peut l'inciter à arrêter de gueuler comme ça en pleine rue ... Et si elle a vraiment un truc à te dire, qu'elle le crache maintenant une bonne fois pour toutes. Avant de se tirer et de te laisser tout à fait tranquille. Parce que ça tu sais, elle maîtrise. Elle a déjà eut l'occasion de bien te le prouver comme il faut. Et la chose t'est clairement restée en travers de la gorge. Tu grinces des dents quand elle apparaît de nouveau dans ton champ de vision. Une chaîne entre ses doigts. Une chevalière y pend mollement. T'as besoin de froncer les sourcils pour te remémorer. Et la reconnaître comme étant effectivement l'une des tiennes. Que tu n'as, évidemment, pas revu depuis sept ans. Ouais c'est vrai qu'c'est à moi ça ... Que tu te contentes de lui répondre, le regard rivé sur le bijou. Plutôt que planté dans le sien comme elle l'espérerait certainement. Elle tente de capter toute ton attention depuis qu'elle t'a accosté par erreur et reconnu. Tu ne vois pas de raison à ça. Tu n'as pas envie de savoir s'il y en a une non plus il faut dire. Tu espères plutôt pouvoir rentrer te mettre un peu au chaud dans ton appartement, avec des sacs de bouffe encore fumant.

D'ailleurs, tu m'en veux pas hein ? Mais j'vais la récupérer. Tu n'attends pas vraiment de réponse de sa part. Tu refermes déjà tes doigts autour de la chaîne sur laquelle tu tires d'un coup sec pour qu'elle lâche. Sans te soucier franchement du risque que tu prends à lui faire mal dans la foulée. Tu fais tomber l'anneau au creux de ta paume et le protège de suite de tes doigts qui se referment autour. Quant à la chaîne délicate, tu la lui balances sur la poitrine. Dédaigneux jusqu'au regard que tu poses enfin sur son minois qui n'a pas franchement changé en sept ans. Pour ne pas dire pas du tout. C'bon ? Maintenant qu'tu m'as rendu ça j'peux m'tirer ? Tu vas arrêter d'gueuler ? Que tu pestes, rageur. Tu n'as la patience d'attendre plus longtemps pour connaître la véritable raison pour laquelle elle a tenté de capter ton attention en pleine rue. Parce que t'as bien compris que ce n'était pas du tout pour te rendre ce bijou avec lequel elle s'est apparemment tirée il y a sept ans. Elle ne te l'a d'ailleurs pas rendu. C'est toi qui viens de te charger de le récupérer directement à son cou. Sans la moindre douceur. Sans lui demander son avis. Tu ne vois pas bien pour quelle raison elle a pu le garder d'ailleurs. Après toutes ces années. Elle s'est sans doute juste habituée à sa présence contre sa poitrine. Surprenant qu'elle n'ait pas cherché à le vendre pour tenter de se faire un peu d'argent. Elle qui passe son temps à faire la manche et qui ne mange pas tous les jours à sa faim. Elle aurait pu. Elle aurait du. Tu n'es pas à une chevalière prêt, toi. Tu ne l'as même récupéré que pour l'emmerder.

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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Sam 4 Jan - 4:31

xii - the hanged man
joshua&amelia


«Le Pendu dans le tirage du tarot peut être aussi une sorte d’alarme pour vous avertir que vous devez changer d’attitude et de direction et que vos choix ne sont pas forcément les bons. Cette lame  peut vous faire prendre conscience avec force que vous naviguez dans votre vie à contre-courant et que vous refusez d’accepter les changements qui attendent. Vous devez accueillir et accepter ces changements pour débloquer la situation et prendre la bonne direction.

Ne refusez pas, acceptez: tel est le message du Pendu.»

"T'as vu sa gueule? tu veux t'faire quoi comme argent avec une gonzesse pareille?" Ça t'as heurté d'plein fouet à l'époque. Comme si tu t'étais bouffée un train lancé à grande vitesse. T'avais l'habitude de l'indifférence des gens, tu t'y étais faite. T'aimais plutôt ça être invisible aux yeux de la plupart. Mais la méchanceté gratuite c'est quelque chose que tu n'as jamais pu comprendre. Ce jour là tu faisais la manche et t'étais pas bien vieille. Tu devais avoir quoi dix huit ans? Pas plus pas moins? T'étais pas bien haute sur tes deux jambes, tu t'contentais de sourire aux passants en espérant pouvoir leur grappiller une petite pièce ou ne serait-ce qu'un sourire pour réchauffer ton petit cœur de beurre. Y'a eu ce mec très con et qui puait l'alcool qui est venu te voler dans les plumes alors qu'tu tentais d'faire ta vie sans l'moindre bruit possible. Il a shooté dans ton gobelet à monnaie, est venu t'empoigner pour t'proposer de faire le trottoir pour lui. Trois quart pour lui, un pour toi. A l'écouter, c'était l'deal en or. Tu pouvais pas lui r'fuser. Il s'est montré menaçant, a commencé à te chahuter lorsque tu lui as demandé le plus poliment possible de te laisser t'en aller. C'est là que Joshua est apparu dans ta vie pour la première fois. Balançant qu'tu méritais même pas dix dollars pour les finitions ou un truc du genre. T'as pas compris à l'époque puis faut dire qu't'étais sonnée.

Ils sont partis aussi vite qu'ils n'étaient arrivés. Les jours ont passés. T'as continué ta vie, t'as continué à faire la manche au même endroit sans te soucier de cette légère altercation. Tu pouvais t'estimer heureuse que cette fois-ci ait été ta première et qu'elle ne se soit pas plus mal passée que ça. T'as même été jusqu'à être surprise par le plus tatoué des deux, celui à la raillerie blessante. Il s'est pointé devant toi l'air un peu con, un sachet d'bouffe encore fumant entre les doigts. Forcément que ton bide s'est mit à grogner comme un malotru. T'as pas eu le temps de lui dire bonjour qu'tu t'es retrouvée avec la bouffe entre tes doigts gelés, le barbu s'éloignant au loin. C'est un jeu de patience qui s'est installé, vous vous êtes apprivoisés petit à petit. Le surlendemain, lorsqu'il s'est pointé avec un peu d'chinois pour toi tu t'es contentée d'lui dire que sa remarque de l'autre jour avait pas été très sympa. Qu'tu savais que t'étais un vilain petit canard mais que c'était pas la peine d'en rajouter d'abord. Il t'as regardé, sidéré. Puis il a grogné, t'as de nouveau balancé la bouffe et a tourné les talons. A chaque visite, t'as réussi à le faire rester un peu plus. Jusqu'à ce que vous vous rapprochiez réellement. Jusqu'à ce que vous ayez ce besoin quotidien de vous voir. De passer du temps en compagnie de l'autre. Jusqu'à vos nuits. Il a été ta première fois, bien que tu ne lui aies jamais vraiment avoué. Il s'en doute sûrement, vu comment t'étais pas bien assurée. T'avais besoin de sa force combien même tu t'es vite mise à la haïr. Sa hargne, colère ardente rongeant ses entrailles. Se mettant entre vous comme un mur hautement érigé dans le but de vous séparer.

Jusqu'à la fois de trop. Jusqu'à ce que tu n'arrives pas à le rappeler à toi. Cette fois où t'as clairement paniqué. Où t'as imaginé le pire. Tes jambes se sont mises à trembler, tout ton être t'as hurlé de prendre la fuite. De partir, loin très loin sans te retourner. Alors t'es partie. Aussi simplement que ça. Sans un au revoir, sans un dernier baiser. Sans laisser de mot, ni vider ton appartement. T'as pris ton sac, tes biens les plus précieux et t'as mis les voiles le plus loin possible et ce pendant sept ans. Sept longues années à te faire bouffer par la culpabilité que d'avoir failli à ces trois ans passés aux côtés de Joshua. A rire, parfois pleurer. A vous lover l'un contre l'autre, à ronfler avec un coup de le nez. Tu n'as jamais eu la prétention de te dire que tu pouvais être importante pour lui. Du moins pas plus qu'une autre. Mais tu savais que t'avais ce truc pour le ramener à lui lorsque ses sens s'emballaient. Lorsque l'adrénaline venait le faire vriller du mauvais côté, celui que tu redoutais le plus. Lorsque tu t'es rendue compte de ton impuissance, c'est comme si ce que vous aviez construit s'était envolé. Comme si tu n'étais rien, définitivement rien. Pas même celle capable de lui faire entendre raison. T'as eu le temps de te bouffer les ongles en repensant à cette histoire Amy. Combien de fois t'aurais aimé que les choses aient tournées différemment? Cela n'appartient qu'à toi de remettre les choses dans leur ordre naturel et ça tu n'as pas manqué de te le répéter pour te donner du courage. Revenant pour la première fois sur tes pas, décidée à le retrouver.

Tu t'élances à travers la foule, les battements de cœur frénétiques dans ta cage thoracique au fur et à mesure que tu regagnes du terrain sur les pas d'un Joe bien décidé à te fuir et à prétendre qu'il ne te connait aucunement. Blablabla. Il pourra la faire à d'autres, mais pas à toi. Non tu te trompes pas là dessus Amelia, t'es persuadée qu'il t'as reconnu. Il est juste bien trop fier et grognon pour pouvoir s'arrêter et ravaler sa fierté qu'tu lui as gentiment remit en plein visage en te faisant la malle. Tu finis par te planter sur place, le souffle court et la voix étonnement forte ce qui n'est pas dans tes habitudes. Tu t'insurges, appelant le barbu par son nom complet ce qu'il déteste au plus haut point et ça tu le sais. T'es une sale gosse, c'est pas nouveau. Tu tapes du pied, jointures de tes phalanges blanchies tant tu serres tes petits poings de façon presque colérique. Tu ne manques pas de réussir ta petite entreprise et de stopper net les pas d'un Joe sûrement tout colère alors que tu te tapes clairement l'affiche sous les regards des passants à moitié curieux et médusés. Quelques enjambées énervées plus tard t'arrives finalement dans le dos de ton ancien ange gardien sur lequel tu laisses subtilement laisser traîner tes mains. Discrètement mais sûrement c'est à son porte-feuille te faisant de l’œil que tu t'en prends, bien décidée à t'offrir un gage de sécurité pour ne pas le laisser filer trop loin. T'es prête à le semer dans le métro juste pour le faire tourner bourrique et attirer un peu son attention. Le cuir roule de tes doigts jusqu'à l'intérieur de ta manche et c'est moins d'un quart de seconde plus tard que tu te pointes essoufflée et ronchon devant le regard orageux et impitoyable se plantant contre une chevalière que tu désignes autour de ton cou. "Non t'me l'as donné donc techniquement maintenant c'est à moi. Mais j'suppose tu t'en souviens pas non plus." Que tu fais mine d'argumenter pour noyer le poisson en ronchonnant.

T'es pas franchement étonnée lorsque la paluche encrée se referme contre la chaîne autour de ton cou pour tirer fermement dessus et la faire sauter. "Eh mais tu sais que ça coûte cher ça?" Là tu râles pour de bon, on abîme pas les affaires des autres. Toi t'as pris soin de sa chevalière! La chaîne en argent ne manque pas d'atterrir contre ta poitrine accompagnée de railleries de la part de ton ex-amant. Tes doigts fins se referment contre les maillons argentés que tu viens ranger contre l'une des poches de ton jean troué et rafistolé. Tu trouveras bien quelqu'un pour te la réparer à pas cher. Enfin bien que t'en aies plus vraiment besoin vu que la garde de la chevalière t'es retirée injustement. T'es bien décidée à l'emmerder autant qu'il ne semble décidé à t'en faire chier alors ton petit plan pour le faire voir rouge et céder se met à exécution. "T'es franchement prévisible Joshua... Après tout ce temps je pensais que tu m'aurais au moins réservé quelques surprises!" Tu roules des yeux, toute chantante et sifflotante. Tu tournes autour de lui tel un chat de gouttière éprit d'une envie fulgurante de jouer. Tu lui tournes autour comme un fauve, l'oeil amusé et vif. "Du coup tu m'en voudras pas si j'ai voulu procéder à un échange comme qui dirait... Équitable?" Que tu lui demandes en t'éloignant de quelques pas, marchant à reculons au sens de la foule. Tu ne manques pas de faire glisser l'étui en cuir caché dans ta manche depuis quelques minutes dans le plat de ta main tel une prestidigitatrice de talent. Tu accompagnes même ton geste d'un "tadaaaam!", faut dire que tu t'es un poil trop faite à la vie de la foire. Tu ajoutes que le meilleur gagne, agitant de façon goguenarde le portefeuille sous les yeux de son propriétaire. Tu lui envoies un baiser en sa direction puis tu te mets à courir en slalomant entre les passants. Ces rues sont ton foyer depuis une décennie, tu les connais comme ta poche. Tu ne te feras attraper que si tu le souhaites. Fini d'être la petite souris.


(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Dim 5 Jan - 0:14




xii the hanged man.



Tu te rappelleras toujours de la première fois que tes yeux se sont posés sur le joli minois de Amy. Comme t'as pu être fasciné de façon immédiate, par ses grands yeux clairs en contraste parfait avec ses cheveux noirs qui lui tombaient de part et d'autre du visage. Elle était belle Amy. Un peu déchirée par la vie et pourtant, la candeur bien installée sur ses traits parfaits. T'as été secoué par cette rencontre. Par la douceur délicate qui se dégageait d'elle alors même qu'elle était forcée de faire la manche pour tenter de survivre. T'as bien été incapable de comprendre la raison de sa présence sur le trottoir ce jour là. Et les jours d'après aussi d'ailleurs. Il aura fallut que tu apprennes à la connaître au fil du temps, et sans en avoir l'air surtout, pour comprendre un peu le genre de personne qu'elle pouvait être. Sans pour autant connaître son histoire, son passé, son parcours. Et elle n'a jamais pu en savoir beaucoup plus à ton sujet d'ailleurs. Vous ne vous êtes pas franchement confié l'un à l'autre en trois ans que vous vous êtes fréquentés.  C'était votre façon à vous d'appuyer sur le fait que, non, vous n'étiez pas un couple. Et que, non, vous n'en seriez jamais un pour tout un tas de raisons toutes plus logiques les unes que les autres. A commencer par le fait que vous soyez tellement différents l'un de l'autre. Elle est rêveuse, lunaire, douce comme la soie, souriante et positive. Là où toi tu es constamment renfrogné, tu ne vis que pour libérer toujours plus violemment la rage qui sommeille en toi et tu vois le négatif dans chaque situation que tu vis et dans chaque personne que tu rencontres.  T'es pas sympa, tu souris peu, t'es pas sociable pour un sou et tout simplement tu n'aimes pas la race humaine.

T'as pourtant été touché par la délicatesse de cette fille là. Que tu as découvert diseuse de bonne aventure et un tas de trucs dont tu t'es moqué bien assez vite. T'as ricané dans ta barbe, sans doute pour la première fois depuis votre rencontre et tu lui as demandé c'était quoi encore que cette connerie. T'y croyais pas pour un sou. Pourtant quand elle a voulu te tirer les cartes pour te prouver la véracité de son art, t'as refusé. Tu t'es fait presque menaçant et tu lui as offert un regard qui s'est voulu menaçant. Qui s'est pourtant adoucit dans la seconde, quand elle t'a retourné un regard presque larmoyant dans sa surprise. Tu ne voulais pas être brute avec elle. Tu ne l'as jamais voulu. Et tu ne l'as jamais vraiment été par la suite. A peine dans vos disputes.  Quand, de peur de l'effrayer pour de bon en allant flanquer un poing dans un mur, tu préférais quitter l'appartement pour aller prendre un peu l'air, souffler un coup et revenir un brin plus calme. Suffisamment pour t'apaiser pour de bon quand tu croisais ses yeux bleus qui avaient encore le don de te faire succomber. Elle sait faire ça comme personne Amy. Du moins, elle savait le faire. Tu refuses de croire qu'après toutes ces années, elle puisse encore avoir ce genre de pouvoir sur toi. Parce que ça ne t'arrange pas du tout et parce que ça a plutôt le don de te frustrer.  D'autant plus que jamais aucune autre femme n'est parvenue à te retourner le cerveau comme elle a pu le faire elle. Ce qui ne t'a pas trop mal arrangé dans le genre. Toi qui te vois comme un être insensible et froid au possible, depuis toujours. Incapable du moindre sentiment pour qui que ce soit.

Tu regrettes de l'avoir croisé dans cette rue. Tu te demandes d'ailleurs depuis combien de temps elle s'y trouve. Tu te demandes surtout depuis quand elle est de retour à New-York. Parce que tu le sais que quand elle s'est barrée, elle a quitté la ville. Tu n'as aucun doute à ce sujet pour la simple et bonne raison que tu as remué ciel et terre pour la retrouver. A l'époque t'en avais les moyens. Tu fréquentais les bonnes personnes pour ce genre de mission là. Tu aurais pu la retrouver planquée dans l'appart de n'importe qui si elle s'y était trouvée. Mais elle a quitté la ville en te quittant toi. Preuve supplémentaire de sa ferme intention de te quitter. De quitter ta vie toute entière. De ne surtout plus prendre le risque de te croiser dans les rues de la grosse pomme. T'as été terrassé ce jour là. Quand bien même tu as fait bonne figure. Tu t'es surtout pas mal détesté quand tu as pris conscience de ta connerie. T'étais fou de cette nana là et tu te détestais pour ça. Tu n'avais pas le droit de tomber pour une femme de cette façon. Tu n'avais pas le droit de t'attacher. Ce n'était pas toi. Et ça ne l'est toujours pas. Alors tu n'as aucune intention de retomber là dedans. De toute façon, tu doutes qu'elle en ait la moindre envie elle même. Cette rencontre en pleine rue n'est que le fruit du hasard. Un putain de hasard qui te veut du mal apparemment. Tu aurais préféré ne pas la savoir de retour dans cette ville qui a été la témoin de votre rencontre déjà bien hasardeuse et des mois puis des années que vous avez passé dans les bras l'un de l'autre.

Elle te rejoint finalement après t'avoir arrêté en pleine course. Tu fulmines, rages dans ta barbe, grondes, t'impatientes.  Et quand tu vois la chevalière accrochée à une fine chaîne autour de son cou, tu grondes plus fort encore. Nan, j'pense plutôt que tu me l'as piqué. Que tu grognes. Mauvaise foi, pour sûr. Parce que tu ne t'en rappelles que trop bien que tu la lui as donné celle ci. Juste une façon comme une autre de marquer ton territoire. Une façon pas mal maladroite, t'en es bien conscient. Mais une façon quand même. T'as tenté, mine de rien. D'étaler ta présence sur elle, à ta façon. A votre façon un peu stupide et même puérile. Bah t'iras sucer l'premier bijoutier qu'tu croiseras pour qu'il t'répare ça hein. Que tu réponds sans tourner autour du pot. Crûment. Sans le moindre sentiment. Sans la moindre émotion apparente. Votre histoire remonte à plus de sept ans maintenant. Tu n'as aucune raison d'être choqué par l'idée qu'elle se soit tapé tout un tas d'autres hommes ces dernières années. Ce n'est pas comme si de ton côté t'étais resté parfaitement sage au cours de ces sept années. Bien au contraire à vrai dire. T'es en train de renfiler le bijou à ton doigt, quand elle reprend la parole pour te faire remarquer combien elle te trouve prévisible. Tu lèves les yeux au ciel. Pas touché pour un sou, là non plus. J't'emmerde Amelia ok ? Et j'm'en tape un peu de c'que tu penses de moi putain. Et t'espères que ça suffira à la convaincre qu'il est maintenant grand temps de te laisser tranquille. Que tu n'as aucune envie de faire durer plus longtemps ces retrouvailles que tu ne considères pas vraiment comme telle à vrai dire.

Mais elle se fait bien trop joueuse à ton goût quand elle commence à te tourner autour. Féline qui s'amuse à tes dépends, tu peux le sentir. Et pourtant, tu ne vois pas du tout le truc arriver. Quand elle s'éloigne à reculons, tu la suis tout naturellement du regard. Conscient qu'elle est sur le point de te manger à une sauce que tu ne connais pas encore. Tu pinces les lèvres et fronces les sourcils. De plus en plus tendu alors qu'elle continue de s'éloigner. Pour finalement lever une main. Au creux de laquelle repose ton portefeuille. Tout naturellement, tu portes tes doigts à la poche arrière de ton jean. Soudainement bien vide. Tu n'as rien senti. Rien vu venir. Tu n'as pas le temps de réagir qu'elle est déjà en train de s'éloigner. Slalomant entre les passants de façon agile. Tu grognes un juron et files tout de suite à sa poursuite. Ce qui est précisément ce qu'elle attend de toi, tu n'en doutes pas le moins du monde. Et forcément que tu ne te fais pas prier alors que tu ne peux la laisser disparaître avec ton portefeuille et tous les papiers qu'il contient. C'est toi qui hausses le ton en pleine rue cette fois. Qui gueules son prénom entre deux jurons et deux ordres pour qu'elle obéisse et s'arrête. Elle n'en fait évidemment rien. Jusqu'à ce que tu parviennes à la rattraper par tu ne sais trop quel miracle. Mais c'est sans la moindre délicatesse que tu l'attrapes par un bras et la pousses dans une ruelle. Tu jures plus fort quand tu la plaques durement contre le mur froid et crade d'un immeuble. A quoi tu joues, putain ? Que tu gueules en posant tes mains de part et d'autre de son visage. A plat. Le regard planté dans le sien. Le souffle court qui percute le sien qui l'est tout autant. Tu tentes de ne pas te troubler devant la soudaine proximité de vos deux corps, de vos deux visages.  Tu tentes de rester froid alors même qu'un tas de souvenirs te reviennent en tête. S'imposent à ton esprit, que tu le veuilles ou non. T'aimerais être insensible.  Mais elle a réveillé des choses en toi Amy, il y a dix ans. Des choses dont tu ne te pensais pas capable. Elle t'a fait ressentir des trucs aussi magiques qu'elle peut l'être elle, toute entière. Et tu la détestes pour ça. Pourtant, comme il y a dix ans, tu réalises qu'elle n'aurait aucun mal à t'attraper de nouveau dans ses filets si elle le voulait vraiment. Si elle le voulait. Qu'est-ce que tu me veux Amy ? Qu'est-ce que tu me veux, putain ? Que tu demandes/grognes/soupires, soudainement perdu comme tu ne l'as pas été depuis des années.

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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Lun 6 Jan - 5:27

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«Le Pendu dans le tirage du tarot peut être aussi une sorte d’alarme pour vous avertir que vous devez changer d’attitude et de direction et que vos choix ne sont pas forcément les bons. Cette lame  peut vous faire prendre conscience avec force que vous naviguez dans votre vie à contre-courant et que vous refusez d’accepter les changements qui attendent. Vous devez accueillir et accepter ces changements pour débloquer la situation et prendre la bonne direction.

Ne refusez pas, acceptez: tel est le message du Pendu.»

La vérité, c'est que quand t'as commencé à sentir que cela te faisait mal, t'as voulu t'en aller. Drapetomania, c'est con comme nom pas vrai? Il paraît que c'est un besoin surpuissant de s'en aller. Comme ça, sur un coup de tête. Sans réfléchir, sans rien emmener. Le fait est que tes pieds ont prit la fuite. Aucun soucis là dessus. Mais ton cœur lui il est resté. Pile là où tu l'avais laissé. Il a pas cessé d'battre, il s'est juste un peu refroidit loin de sa place. En sept ans, t'as pas été capable de ressentir grand choses. Tu t'es sentie à ta place, certes. Foutrement incomplète surtout. Ce trou béant dans ta poitrine t'as essayé de l'oublier. De faire comme si il n'était pas là, comme si ta peine n'existait pas. T'as été stupide de prendre la poudre d'escampette de la sorte. Sans un au revoir, sans laisser de note. Sans payer le loyer ni prendre la peine de vendre le peu de meubles que tu pouvais posséder. T'as fais ton sac et tu t'es barrée. Loin, très loin. Aussi loin que t'as pu en espérant que t'arriverais à te défaire de son étreinte. Il s'est longtemps foutu de ta gueule Joshua, en t'insultant de sorcière à deux balles. Pourtant c'est toi qui semble bel et bien sous son charme, victime de sa magie. L'enfant chérissant sa liberté revenant au bercail pour y retrouver ce qu'elle y a laissé. Incapable de tourner la page, d'un jour pouvoir évoluer. Pas faute d'avoir essayé. Sans succès.

T'étais flippée lorsque t'as quitté New-York. La dispute de trop, ta totale incapacité à lui faire entendre raison. Tu sais mieux que quiconque ce qui peut bien se cacher en Joe. T'as eu du mal à te faire une petite place dans sa vie, à t'immiscer assez pour qu'il puisse t'accorder sa confiance. S'ouvrir pour la première fois à quelqu'un. Le truc, c'est que t'es rapidement devenue accro à ces petits moments passés ensemble. D'abord étranges, lorsqu'il se pointait pour te déposer de la bouffe puis repartir. Puis nettement plus agréables lorsqu'il s'est arrêté pour tailler le bout de gras avec toi. Tu te souviens de cette première nuit passée ensemble, alors que tu tentais de faire la grande sous tes grands airs de gamine pas farouche. T'as aimé pouvoir t'endormir dans ses bras et tu ne les as pas quitté pendant près de trois ans. Vous reveniez inlassablement vers l'autre, comme deux aimants. Attirés par cette force invisible l'un à l'autre sans que vous puissiez émettre la moindre résistance. Malgré vos différences, malgré tout ce qui vous séparait vous arriviez à trouver un terrain neutre. Un terrain d'entente entre les murs de ton ancien appartement. Quand le fauve se voulait chat, quand le frêle petit oiseau que tu étais se voulait sûr de lui et de son fidèle plumage. Au fur et à mesure tu as cessé d'être faiblarde, pas assez à croire. Sinon t'aurais été en mesure de supporter entièrement ce qu'il était. Un homme abîmé, blessé. Peu désireux de se faire sauver.

T'as pris tes jambes à ton cou, t'as essayé de vivre sans lui dans ta vie. T'as bien été incapable de ne pas penser à lui. Chaque aube voyant le jour était un jour nouveau où il te fallait porter le poids des regrets. T'aurais préféré avoir des remords tiens. Parce que tu regrettes pas ce que tu fais en général, que même tes actions les plus spontanées tu les assumes jusqu'au bout. Mais pas celle-ci. T'as agis sous le coup de la peur, alors que jamais il ne t'aurais fait de mal Joshua. Jamais il n'a levé la main sur toi peu importe les disputes. Peu importe que tu poussais le bouchon un peu parfois en tentant de t'affirmer. Pourtant cette nuit là y'avait une lueur dans ses yeux que tu ne reconnaissais pas. La même teintant son regard assombrit par les années alors que tu te tiens à quelques centimètres de lui, abasourdie par sa mauvaise fois lorsqu'il te grogne presque le fait que tu sois une voleuse. S'il savait. Le bijou quitte cependant ton cou, non sans te faire légèrement mal au passage et grimacer. "Tu t'fous de moi? Toi et ta mémoire d'éléphant c'est impossible que vous ayez oublié." Toi aussi tu sais ronchonner et tu ne manques pas de le faire alors que tu te mets presque à taper du pied au sol pour montrer ton mécontentement. T'as pas franchement grandis depuis tout ce temps, tu restes la même gosse qu'à l'époque faut croire. Tu ne manques pas de bouder sur le fait qu'il ait cassé ta chaîne en argent, sa réponse ne manque pas de siffler dans l'air. "Venant d'un mec qui voulait pas m'voir faire le trottoir j'te trouve sacrément gonflé." Que tu finis par souffler, faussement excédée par ses conneries alors que tu te mets à tourner autour de lui aussi féline que possible. Tes yeux plus clairs que les siens ne manquent pas de le détailler. Observer l'oeuvre du temps sur ce corps que tu n'as connu que trop bien.

Forcément qu'il est pas ravi de voir ta ganache le barbu. C'était obligé qu'il t'en veuille. Qu'il soit incapable de se montrer agréable. T'as eu le temps de réfléchir aux retrouvailles, de rêver de ce moment. T'as hésité à revenir plus tôt. Mais il te fallait assumer tes erreurs. Faire ton propre bout de chemin. Évoluer de ton côté pour revenir plus sereine. Apte à faire table rase du passé. Mais Joshua lui semble être toujours fait du même bois qu'à l'époque. Inébranlable, impénétrable. Tu peux le voir à son regard mauvais contre ta couenne, à ses grognements tous plus rauques les uns que les autres lorsqu'il s'adresse à toi. Tu l'énerves, tu le pousses à bout. Ton épiderme ne manque pas de se dresser contre tes os, chaire de poule violente et passagère lorsque ton prénom complet traverses ses lèvres aussi désirables qu'à l'époque. Si ce n'est plus. Foutu manque. "Tu m'emmerdes? T'es sûr?" La question se pose là. T'es bien plus rapide que lui, tu connais ces rues comme ta poche pour y avoir crécher pendant longtemps. Son porte-feuille tombe de ta manche en cuir jusqu'à ta paume et tu ne manques pas d'agiter le bout de cuir sous le nez de son propriétaire, goguenarde. T'es déjà entrain de t'éloigner à reculons, te baignant dans la foule lorsque quelques mots finissent par mourir dans le coin d'un sourire. "Attrapes moi si tu le peux!" Tu te retournes et commence un slalom d'enfer parmi les passants pressés de rentrer chez eux pour le nouvel an. Ton rire ne manque pas de résonner alors que tes pas foulent rapidement le sol, ton souffle devenant de plus en plus court à chaque rue traversée. L'encré gronde, à son tour de s'impatienter de façon sonore jusqu'à attirer tous les regards sur vous deux. Tu n'en as que faire, tu te contentes de le narguer toujours plus en tirant la langue comme la plus insolente des enfants qu'il soit.

La course dure de longues minutes, jusqu'à ce que tu décides de ralentir le pas. Sa large paluche finit par te rattraper, étreignant ton poignet fin sans la moindre douceur pour t'attirer dans l'ombre d'une ruelle. Ton dos heurte sans la moindre douceur un mur de briques t'arrachant une plainte de passage. Ton visage quant à lui se retrouve fermement bloqué par un Joe des plus excédés, grondant son mécontentement. Sa voix claque une première fois dans un juron dur et froid. Ton regard se perd dans l'orage violent du sien, le soutenant avec assurance. Tu ne te détourneras plus, t'as pas peur de lui. "Si t'avais été un peu plus aimable, t'aurais pas eu besoin de me courir après." Tu fais mine d'argumenter. Faut dire que s'il s'était arrêté le temps d'un café, les choses auraient été plus agréables pour tous le monde. Mais il te rappelle à l'ordre. Durement. Vos prunelles reluisent les unes dans les autres, ton cœur bat la chamade dans ta frêle poitrine. Vos visages sont foutrement trop proches pour vos propres bien. Son corps pressé contre le tien pour te maintenir ne manque pas de te faire déposer les armes peu à peu. Montrant patte blanche. "J'suis revenue pour ça." T'en as du courage maintenant Amelia. T'es plus ce petit moineau aux ailes fragiles. Tu te hisses difficilement sur la pointe de tes petits pieds, tes mains se posant contre les phalanges tatouées de ton barbu aux opales sévères. Ton souffle laisse apparaître un maigre nuage de fumée blanchâtre due aux basses températures. Tu romps enfin le bras de fer entre le bleu de vos yeux pour laisser le tien lorgner contre cette bouche sacrément pulpeuse t'ayant manquée. Tu ne penses à rien, ni à l'éventualité d'une femme dans sa vie, ni au chaos de votre relation. C'est avec toute ta douceur que tu te presses toujours plus à lui, ton visage se lovant contre le sien pour céder à la plus folle de tes obsessions. Tout ce qui compte c'est ce contact. Le retour de cette magie ayant fait défaut à ta vie sept années durant.


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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Lun 6 Jan - 18:36




xii the hanged man.



Tu n'as jamais eus droit à la moindre petite explication de sa part quant à la raison pour laquelle elle a disparu aussi subitement. Et dans le fond, tu n'es pas certain que cela aurait pu changer grand chose. Le résultat serait resté le même et t'en es bien conscient. Et dans le fond, tu aurais du t'en douter qu'elle finirait par te fuir. Elle est bien trop douce Amy, pour fréquenter un type comme toi. Et tout comme toi, elle est bien trop libre aussi. Que tu sois resté fidèle à une seule femme, trois années durant, ça relève de l'exploit le plus incroyable qui soit. Et ça n'a pourtant rien eut d'une épreuve. Parce qu'elle te comblait par bien des aspects. Quand bien même tu n'as jamais trouvé le courage de le lui dire de façon très claire. Et que tu n'as jamais réellement eus l'envie de le faire non plus. En retour, elle n'a pas fait plus non plus il faut dire. Vous vous êtes donc contentés de vivre l'un à côté de l'autre, de façon fragile et maladroite, sans jamais vraiment aller plus loin. Parce qu'à ce niveau là, vous semblez tous les deux manquer d'une sacré dose de courage. Un manque de courage que tu refuseras toujours d'assumer. Tu préfères affirmer haut et fort que tu ne ressens absolument rien. Que t'es un véritable glaçon et que ça te convient comme ça. Dans les faits, Amy est parvenue à te faire prendre conscience que tu te plantais sur toute la ligne. Que comme tout être humain normal, t'étais capable de ressentir des trucs. Des émotions furtives et passagères. Des trucs à rendre fou. Des trucs à faire palpiter ce putain de coeur qui n'a que trop souvent eut l'occasion de te trahir en sa présence.

T'en as laissé s'échapper des sourires un peu bêtes. Trop souvent à ton goût. Parce que son côté rêveur te fascine. Parce que sa maladresse t'amuse. Parce que son humour te désarçonne. Elle n'est pas comme les autres femmes Amelia. Parce que si ça avait été le cas, ça ne fait aucun doute que tu ne te serais pas tant intéressé à elle. Et que tu ne serais pas resté aussi longtemps à ses côtés. Certes, de façon pour le moins incertaine, hésitante et maladroite. A toujours penser que la fin était là. Que ce n'était que temporaire entre vous et qu'il n'y avait rien à construire. Parce que tu ne construis pas toi. Tu détruis. Tout. Les corps, les âmes, les bars dans lesquels tu provoques des bagarres sans fin. Tu sèmes le chaos partout où tu passes. C'est un besoin presque vital que t'as au creux du ventre. Toi qui vis la haine au bide. T'es incapable de te contenir bien longtemps. Il faut que tu la craches à un moment ou à un autre. Il faut que tu le libères. Que tu la laisses aller. Quitte à causer quelques dommages irréversibles. Amy a été un dommage collatéral. Tu n'as jamais levé la main sur elle. Pas même sans le faire exprès alors que t'étais en train de démolir un visage. Mais elle ne pouvait plus supporter toute cette haine chez toi Amy. Elle a eut peur. Et tu ne peux pas vraiment lui en vouloir pour ça. Ou plutôt, tu ne devrais pas lui en vouloir. Dans les faits, il en va autrement. Tu la détestes d'être partie comme si tu ne méritais pas la moindre petite explication. Tu la détestes d'avoir eut si peu de mal à le faire surtout. Tu n'étais rien. Vous n'étiez rien. Ca a juste été bon pour te confirmer que ces conneries, ce n'était pas fait pour toi.

Mémoire sélective. Que tu corriges, toujours aussi froid dans le regard et le ton qui crache toujours autant les mots. Tu n'as pas envie de faire durer ces échanges plus longtemps. Tu n'iras pas jusqu'à dire que t'as bêtement le coeur qui se serre de la retrouver de la sorte. Tu n'iras pas jusqu'à prétendre que tu vas être dévasté de l'avoir si brièvement recroisé en pleine rue new-yorkaise. Mais tu n'as quand même pas envie de faire durer ce qui s'apparente pas mal à une petite torture pour toi. Et surtout, tu pars de l'idée qu'elle ne mérite pas que tu t'attardes comme tu es soudainement en train de le faire. Toutefois, tu te permets un petit ricanement des plus ironiques quand elle crache quelques mots en retour. Peut-être touchée par la pique que tu viens de te permettre. Avec ta gueule d'éberluée t'aurais rien rapporté. C'est en tout cas le genre de chose que tu as fais remarquer à ton collègue de l'époque, pour lui couper l'envie de lui forcer la main à Amy. Une autre nana, tu aurais laissé faire. Mais elle, elle dégageait déjà un truc qui faisait se tordre ton ventre. Elle a réveillé un instinct protecteur que tu ne pensais pas exister chez toi. Ouais j't'emmerde putain. Lâche moi ! Que tu lui craches à la gueule, le ton vibrant d'une haine qui te colle à la peau. T'es haineux par nature et elle le sait mieux que personne. Pour la simple et bonne raison qu'elle te connait mieux que personne, tout simplement. Et forcément que ça t'emmerde de l'admettre. Mais c'est un fait contre lequel tu ne peux finalement pas grand chose. Plus.

Et Amelia, elle te connait tant, qu'elle sait que tu ne lui feras jamais aucun mal. Pas physiquement tout du moins. Et c'est pour ça qu'elle se permet tant de trucs à ton égare. Là où personne n'ose jamais vraiment te chercher de peur des représailles, elle elle fonce tête baissée. Avec l'innocence et la candeur d'une enfant qui ne connait pas les risques. Qui ne les voit pas. Qui ne s'en soucie pas plus que ça. Alors elle se permet ce genre qui te fait un peu plus vriller encore. Tu rages, pestes et jures quand t'es forcé de te lancer dans cette folle course poursuite à travers les rues du Queens. T'es surpris de la facilité avec laquelle elle a pu te dérober ton portefeuille. Tu ne la pensais pas pickpocket. Il faut croire qu'elle en a apprit des choses ces sept dernières années. Et que tu ne la connais plus aussi bien que tu pouvais le faire à cette autre époque. Elle a changé Amelia. Bien plus que toi qui est resté le même. Fidèle à toi même. La gamine se joue ouvertement de toi. Allant jusqu'à te tirer la langue comme la plus immature des femmes enfants qui soit. Il faut plusieurs longues minutes de courses éperdues, pour qu'elle semble daigner ralentir le pas. Avec son corps frêle, elle a eut bien plus de facilité à se faufiler dans la foule de gens de plus en plus compacte à cette heure ci. Et finalement elle se laisse attraper. Te permet, d'une certaine façon, de l'embarquer dans une ruelle pour être tranquille. Et la bloquer contre un mur pour exprimer oralement la colère qui te fait gronder et vibrer. Et si t'avais été un peu plus respectueuse y'a sept ans, j'aurais été un peu plus aimable.

Mais tu n'as pas tellement envie de jouer avec elle là. Contrairement à elle, tu n'es pas du tout en train de t'amuser. Plutôt en train de t'impatienter. T'as besoin qu'elle te libère dans les plus brefs délais. Avant que tu ne te prennes dans ses filets. C'est qu'elle sait se faire araignée qui tisse sa toile tout autour de toi pour te faire pleinement captif. Pour faire de toi sa proie, purement et simplement. T'es déjà bien en peine alors qu'il s'agit de faire abstraction de son souffle chaud qui percute inlassablement le tien et de son regard profond dans lequel tu te fais toi même prisonnier. Regard qui se rapproche quand elle se hisse sur la pointe des pieds. Tu te tends à l'idée de la suite qui n'arrive pourtant pas. Pas encore. Tu te tends de plus en plus. Vos visages se rapprochent, à l'image de vos corps alors qu'elle semble chercher toujours plus de contact et de chaleur auprès de toi. Elle se fait chaton qui vient se lover contre ton corps bien plus haut et plus large que le sien. Adorable chaton que tu t'es souvent surpris à câliner par le passé. Et que t'es incapable de fuir maintenant. Incapable de la frustrer. de te frustrer toi au passage. Tu la laisses venir. Refusant de faire le premier pas. Ou l'ultime. Tu patientes. Tu peux presque entendre la mécanique de ton coeur se remettre en marche. C'est la première fois depuis bien longtemps. Putain de mélodie un peu rouillée, un peu bancale, un peu incertaine encore. Tu ne sais pas si elle t'embrasse vraiment ou si ses lèvres ne font que frôler les tiennes dans un premier temps. Tout ce que tu sais, c'est qu'il ne te faut pas une seconde entière pour lui offrir un baiser des plus tendres. Ta bouche se pressant contre la sienne de façon presque innocente. Comme si tu craignais de la faire tomber et s'éclater en milliers de petits morceaux si tu venais à réellement l'embrasser. Un baiser suivit d'une légère grimace. Parce que t'avais oublié toi, comme c'était beau, comme c'était bon, comme c'était addictif tout ça. Tu te retiens de souffler le moindre mot, la moindre plainte. Alors que tes lèvres retrouvent plus ouvertement les siennes. Un baiser. Ta langue qui vient frôler. Qui vient taquiner. Un autre baiser. Ta langue qui se faufile. Sensuelle, à la conquête de sa bouche. Soupir parfaitement audible que tu laisses échapper et qui file se fracasser contre le joli minois de la blonde décolorée. Tes mains toujours à plat sur le mur, qui s'y appuient plus fort. Que tu refuses de retirer de là, de peur de tomber pour de bon si tu venais à les poser sur elle.

CODAGE PAR AMATIS



@Amy Mikkelsen XII the hanged man ± joelia (hot) 3794924939  XII the hanged man ± joelia (hot) 4011222921
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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Mar 7 Jan - 4:35

xii - the hanged man
joshua&amelia


«Le Pendu dans le tirage du tarot peut être aussi une sorte d’alarme pour vous avertir que vous devez changer d’attitude et de direction et que vos choix ne sont pas forcément les bons. Cette lame  peut vous faire prendre conscience avec force que vous naviguez dans votre vie à contre-courant et que vous refusez d’accepter les changements qui attendent. Vous devez accueillir et accepter ces changements pour débloquer la situation et prendre la bonne direction.

Ne refusez pas, acceptez: tel est le message du Pendu.»

Il est l'unique raison de ton retour. Tu n'as rien ici si ce n'est lui. Personne ne compte plus dans ton monde que Joshua. T'as eu une étrange manière de lui montrer, lorsque tu as pris tes jambes à ton cou pour fuir le plus loin possible. T'étais pas assez forte à l'époque. Tu n'étais pas bonne à grand choses pour dire vrai. Tu te contentais de suivre le mouvement, de te laisser par la suite des événements. Tu n'avais aucun projet d'avenir, aucune envie concernant demain si ce n'est être à ses côtés. Te réveiller et tomber sur son sourire dès lorsque tu ouvrais les yeux était la seule chose qui t'importais. Vous n'étiez pas un couple, vous n'étiez pas des amis non plus. Vous n'avez jamais collé d'étiquette à votre relation, vous aviez trop peur que d'être défini par quelque chose. Perdre cette douce liberté pour laquelle vous viviez. Rien ne pouvait vous enchaîner à quoi que ce soit et pourtant vos destins n'ont même pas prit la peine de vous demander vos avis pour s'amouracher. T'étais trop jeune à l'époque pour réellement comprendre ce que tu ressentais. Ton cœur battait trop fort, t'étais incapable d'avoir un quelconque contrôle. Tu pardonnais inlassablement lorsqu'il te revenait la gueule cassée, à la recherche de tes doigts de fée. Jusqu'à ce que tu ne puisses plus l'accepter. Jusqu'à ce que sa colère, sa haine soit trop puissante pour que tu puisses le ramener à toi. Loin de ses démons. Plus proche de la réalité.

Il est tout ce que tu n'es pas. Le bruit assourdissant des éclairs lorsqu'ils fendent le ciel. Le courant puissant, inondant rivières et fleuves. Le vent dans les arbres, les faisant plier à son bon vouloir. Toi tu es la brise légère lors d'une fin de soirée d'été. La rosée déposée contre les végétaux lorsque l'aube s'en vient pointer son nez. Tu pensais que vos différences vous rapprochaient, qu'elles faisaient de vous deux un tout unique. Indissociable. Tu le penses toujours. T'étais juste trop faible à l'époque. Tu manquais de bagages, de caractère. Tu n'avais pas vraiment vécu, tu ne t'étais pas réellement frottée à l'adversité et aux mille et un problèmes de la vie. T'étais bien trop naïve et rêveuse. Ce qui n'a pas changé d'ailleurs. Mais t'essaies de ne pas t'emballer, de garder les pieds sur terre. Tu ne prends plus de décisions hâtives, du moins t'évites. Car la dernière qui t'es venue t'as éloigné de la seule personne s'étant réellement intéressée à toi. T'aurais dû rester. Tu n'aurais pas dû lui tourner le dos par facilité. Pour te protéger. T'aurais dû être là pour lui, rester à ses côtés comme vous l'aviez fait pendant près de trois ans. Les plus belles années de ta vie, si on te le demande. Rien de ce que tu as eu la possibilité de vivre n'était aussi agréable que le temps passé en compagnie de ton tatoué au caractère bien trempé. Sept années passées à regretter. Rongée par la culpabilité, un milliard de questions te tournant inlassablement en tête. Il fallait que tu reviennes. Même pour te heurter un mur. Confrontée à un froid glacial.

"Primo t'as une mémoire d'éléphant." Que tu lances en riant, retrouvant de ta bonne humeur. Sélective? Et puis quoi encore. Il est loin d'être couillon le grand méchant barbu. T'es bien placée pour le savoir. "Secundo, c'est pas ce que tu semblais laisser paraître lorsque tous les deux on... Enfin tu sais." Tes lèvres font le reste du travaille alors que tu lui laisse lire le reste sur ces dernières. Tu finis par rouler des yeux, t'éloignant un peu plus de lui encore. Juste ce qu'il faut pour te préparer à commettre une bêtise. Il n'y a pas vraiment de tertio si ce n'est son portefeuille que tu agites sous son regard hébété. Tu t'élances sans vraiment attendre qu'il se rende compte de son imprudence. Le vol, c'est devenu une part de gâteau après autant de temps passé à te débrouiller dans la rue. T'es pas la meilleure des voleuses cela-dit. T'es un poil trop honnête pour dérober les bonnes gens. Tu laisses tes mains traîner près des belles personnes à la rigueur. En ce qui concerne Joe il te fallait seulement de quoi l'énerver assez pour qu'il te pourchasse plutôt que de te fuir. T'agis comme une vraie gamine, tu sautilles sur le pavé froid. Slalomes entre les passants alors que tu t'enfonces dans une foule toujours plus dense au fur et à mesure que tu cours à en perdre haleine. De longues minutes se passent, juste ce qu'il faut pour que tu te lasses de ton propre petit manège et que tu juges l'avoir assez fait tourné bourrique pour que le chat puisse échanger les rôles à nouveau. Sa poigne contre ton poignet, tu t'envoles non pas vers d'autres cieux mais contre un mur de briques à l'abri des regards dans une petite ruelle déserte. Son regard est froid, sa langue claque des mots toujours durs et de façon sévère. Mais tu ne te laisseras pas faire, n'est-ce pas?

Tu te mets à ronchonner quant à ses manières de rustre. Faut dire que tu t'attendais pas vraiment qu'il ait conservé la moindre once de douceur après une si longue absence de ta part. Il aurait fallu un petit miracle pour que ton tatoué se trouve une gentille petite gonzesse à qui il aurait été prêt à s'ouvrir. T'as eu beau passer trois ans en sa compagnie, tu n'as eu que la désagréable sensation de n'avoir effleuré qu'une certaine partie de lui. Il paraît que les femmes sont un océan de secrets, les hommes sont pas franchement mieux si l'on te demande ton avis. Il a toujours eu ce côté secret Joshua. Ces côtés de lui qu'il ne voulait pas te laisser entre-apercevoir jusqu'à ce qu'inévitablement tu tombes sur un spectacle déplaisant te faisant prendre tes jambes à ton cou. Il ne manque pas de te le rappeler, le baraqué. Qu'il aurait pu se montrer plus poli si t'avais pas déconné en le quittant si injustement. Ton myocarde loupe un battement, l'épine de la culpabilité le faisant tressaillir. Toujours bien présente, profondément enfoncée. T'aimerais lui dire que tu es désolée mais tes actions sont toutes autres. Tu prends ton courage à deux mains et tu confesses la réelle raison de ton retour. Fantôme revenant sur les traces d'un passé semblant foutrement lointain. Hissé sur la pointe de tes petits pieds, tu chasses petit à petit l'espace entre vos visages. T'es attirée par ses lippes, cette bouche ne demandant qu'à être embrassée. C'est avec cette douceur infinie te caractérisant parfaitement que tu laisses le bout de ton nez tout froid flatter le sien un peu plus chaud. Vos lèvres s'effleurent, palpitants à l'agonie vous suppliant de cesser vos conneries. Le monde se met à tourner autour de vous, le temps s'arrête. Le bruit s'éteint, tes membres se mettent à trembler. Il te rend ton baiser avec une tendresse déconcertante, de quoi balayer tes doutes de dernière minutes. De quoi apaiser sept ans de tourments.

Il ne te faut pas longtemps pour laisser ton sac à dos glisser de tes épaules pour chuter au sol. Tes bras viennent se nouer autour de sa nuque à moitié recouverte de sa veste, vos épidermes se réchauffant ici ou là. Un soupir que tu supposes être de contentement s'échappe de Joshua alors que vos embrassades ont prit un degré bien plus intime, vos langues se cherchant. Appréciant leurs retrouvailles comme des désespérées. Tu t'attendais au pire, à ce qu'il ne prenne même pas la peine de te parler. Qu'il te claque la porte à jamais. Qu'il soit tellement en colère contre toi que la moindre vision de ton petit corps suffise à lui foutre la nausée. Tu romps le contact entre vous le temps de quelques secondes. Juste assez pour ne pas t'effondrer après t'être asphyxiée. Juste assez pour lui souffler quelques mots. "Je suis désolée d'être partie Joshua." Tes opales d'un bleu méditerranéen se perdent dans ses prunelles orageuses. Tout ton être semble presque sur le point de s'effondrer sous le poids de toutes ces émotions se bousculant en toi. Tu ne lui laisses pas le temps de te répondre quoi que ce soit, tu n'as pas vraiment envie de parler à vrai dire. T'as besoin de lui. Besoin de ses bras, de sa chaleur, de sa force, de sa présence. Il peut bien te crier dessus, t'envoyer balader, t'en vouloir. Du moment qu'il ne te chasse pas de sa vie. Qu'il te laisse une chance de te faire pardonner, pour de vrai. Pas juste des mots prononcés comme ça, tu veux agir. Lui prouver que t'es pas juste revenue pour le tourmenter. T'es là pour Joe et s'il décide que ta place n'est plus à ses côtés alors tu t'en iras. Mais pour l'instant, tu profites de lui tout entier. De son odeur, la température de son corps bouillant. De ce cœur battant à tout rompre contre le tien. T'aimerais lui dire à quel point il a manqué à ta vie, à quel point t'es pas grand chose sans lui. Mais chaque choses en son temps Amelia. Ta langue se faufile à nouveau entre ses lèvres, retrouve la sienne pour un ballet endiablé. Malgré tes paupières closes, tu peux les sentir. Ces perles salées, ne demandant qu'à dévaler ton visage pour y mourir.


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Message Sujet: Re: XII the hanged man ± joelia (hot)   XII the hanged man ± joelia (hot) Empty Mar 7 Jan - 18:42




xii the hanged man.



Tu ne sais vraiment pas comment elle s'y est pris Amelia, pour te devenir à ce point essentiel. Ce qu'elle a fait pour que tu deviennes, littéralement, accro à elle. Elle n'est pas comme les autres, c'est la seule certitude que tu as en ce qui la concerne. Si tu croyais en ces trucs là, tu penserais presque qu'elle t'a jeté un sortilège ou une connerie du genre. Mais tu n'y crois pas le moins du monde. Tu te contentes de penser que t'as juste particulièrement été attiré par son joli minois et par l'aura de mystère qui l'entoure constamment. Parce qu'il n'est forcément question que de ça. Amy est jolie. Amy est intéressante. Amy est différente. Amy est un peu tarée sur les bords aussi. C'est ce que tu penses quand il est question de ces histoires de cartes et autres merdiers du genre que tu n'as jamais bien saisis et auxquels tu ne crois pas du tout. Et il faut bien l'admettre, tu ne t'y intéresses pas suffisamment pour te poser de vraies questions à ce sujet. Si elle parvient à rouler des gens avec son jeu de tarot, qu'elle se fasse donc plaisir. Toi tu restes en dehors de ça. Tu seras intrigué le jour où elle se fera vraiment beaucoup d'argent. Là, ce sera susceptible de capter un peu de ton attention. Parce que toi, tu ne connais que des méthodes illégales pour te faire un max d'argent en peu de temps. Et que, aux dernières nouvelles, ce qu'elle fait n'est pas illégal. C'est que ça passerait presque pour une forme d'art, à bien y réfléchir. Et ça colle plutôt bien avec le fait que tu n'y connaisses rien en art. T'es pas du genre à être touché par une peinture ou toute autre oeuvre supposément artistique.

Et pourtant, Amy c'est une putain d'oeuvre d'art. T'en as passé du temps à l'observer en silence et à tout apprendre par coeur, de son physique que tu trouves des plus parfaits. T'en as passé du temps à étudier chacun des traits d'encre sur sa peau. Et aujourd'hui d'ailleurs, tu te demandes si elle en affiche d'autres ou non. Si certains ont changé ou pas. T'es curieux mais pas au point de te sentir prêt à lui offrir la possibilité de revenir dans ta vie, d'une quelconque façon que ce soit. Elle ne mérite certainement pas que tu lui rouvres la porte qui donne directement sur ta vie. Elle n'a pas été à la hauteur de ce que t'as pu lui donner par le passé. Certes, elle n'a sans doute jamais réalisé qu'elle avait droit à bien plus que n'importe quelle autre personne sur terre. Ou elle a estimé que ce n'était pas encore assez. Tu ne sais pas. Et tu ne sauras jamais, parce que tu n'as aucune envie de t'attarder. Quand bien même il semble en aller autrement pour elle qui n'a de cesse de rebondir sur tes mots. Un trou est un trou. Que tu rétorques du tac au tac. Ironique et mauvais, sans une once d'hésitation. Tu doutes de pouvoir l'atteindre de cette façon pour le coup. Vous avez passé beaucoup trop de temps à vous jeter l'un sur l'autre, pour que tu puisses aujourd'hui lui faire croire que tu ne la trouvais pas sacrément sexy et qu'elle ne te faisait pas tant d'effet que ça. D'autant plus que t'as été incapable d'avouer tes sentiments et émotions mais parfaitement capable de lui grogner tout le plaisir que tu prenais à te perdre en elle et combien elle pouvait te faire de l'effet.

Tu lui en veux d'ailleurs, d'avoir eut autant d'emprise sur toi. Mais il est bien trop tard de toute façon. Vous en avez vécut des choses, c'est un fait. Et aujourd'hui, tu ne peux que faire avec. Tu ne peux effacer ce qui a été fait. Pas même dans tes souvenirs. Parce que comme elle le dit si bien elle même, tu as une mémoire d'éléphant. Fut un temps où tu t'amusais à lui répondre qu'il n'y avait pas que ta mémoire que tu avais en commun avec l'éléphant. Des remarques qui ne visaient à rien d'autre qu'à la faire réagir toujours plus. Que ce soit pour lui faire plisser le nez, rougir ou rire aux éclats. Parce que tu ne savais jamais de quelle façon elle allait réagir Amy. Tu pouvais lui faire la même blague à quelques jours d'intervalle, qu'elle ne réagissait pas forcément de la même façon. La seule chose, c'est qu'elle n'a jamais été bien susceptible ni du genre à s'énerver pour un rien. C'était la seule chose que tu ne risquais pas de provoquer chez elle. Encore un truc qui a le don de te plaire et de t'attirer chez elle ça. Le fait qu'elle soit tout le contraire de toi, au moins sur ce point là. Qu'elle ne semble pas du tout en mesure de s'emporter et de s'énerver pour une quelconque raison que ce soit. Elle semble encore rester presque zen avec les trucs que t'es de nouveau en train de lui balancer en plein visage. Elle est plus maline que ça Amy. En te volant ton porte feuille pour t'obliger à lui courir après. Elle le sait que tu ne manqueras pas de l'embarquer dans une ruelle un peu à l'écart, pour ronchonner, râler et qu'il te faudra surtout te rapprocher d'elle pour récupérer ton bien.

Parce que c'est précisément ainsi que ça se passe. De cette façon que vos corps se retrouvent bien trop proches l'un de l'autre pour que ça ne te fasse pas un effet certain et immédiat. Tu râles dans ta barbe, pour ne pas changer. Tu grondes un peu, tu pestes et t'aimerais lui envoyer tout un tas d'autres horreurs en plein visage, pour la punir de ce qu'elle est en train de te faire. Tu ne trouves pourtant pas. Parce que t'es déjà captif de son pouvoir certain sur toi. T'es déjà en train de basculer du mauvais côté. De capituler face aux envies qu'elle ne sait que trop bien réveiller chez toi. Parce qu'elle n'a pas besoin de beaucoup plus pour te tenter de façon sérieuse. Il lui suffit de planter ses grands yeux bleus dans les tiens. Qu'elle t'offre son regard de biche presque perdue, pour qu'il te prenne l'envie de refermer tes bras autour d'elle pour ne jamais plus la laisser t'échapper. Tu le sais que c'est con pourtant. Que tu vas encore t'y casser les dents sur le mystère insupportable et insoutenable que peut être la brune devenue blonde. T'as envie de râler à sa confession pourtant. Quand elle affirme être revenue "pour ça" et continuer en venant toujours plus près. Trop près. Tu comprends ce qu'elle entend par là. Mais t'es bien incapable de lui faire une confiance aveugle. Tu ne vois pas de raison de le faire. Tu n'as pas envie de ça. Surtout pas. Tu n'as pas le droit de devenir faible à ce point. Tu ne te supporterais pas toi même si tu venais à capituler aussi rapidement. Même s'il semble évident que tu es déjà en train de le faire, que tu le veuilles ou non. Tes lèvres se trouvent déjà sur les siennes. Ta langue se faufile déjà. Exploratrice, curieuse et gourmande tout à la fois.

Elle se rapproche plus encore de toi. Enroulant ses bras autour de ta nuque pour coller autant que possible son corps frêle contre le tien. Tu refuses encore de retirer tes mains du mur. Si tu les poses sur elle, t'es perdu. C'est aussi simple et idiot que ça. Tu grondes et pestes de nouveau, quand elle s'excuse. T'es trop rancunier pour entendre une connerie pareille. Parce que t'as sérieusement été touché par ce qu'elle t'a fait. Et ça semble de plus en plus évident alors que tu as si vite fondu pour ses lèvres. Nan. Ta gueule. Que tu grognes contre ses lèvres qui sont venues retrouver les tiennes. Cette fois, quand sa langue se glisse dans ta bouche pour retrouver la tienne, tu cherches plus de contact de toi même. Tu la plaques fermement contre le mur dans son dos et laisses finalement tes mains se perdre sur elle. Tu regrettes aussitôt que tu le fais. Mais tu le fais. Et tu vas jusqu'au bout. Tu loges une main dans ses cheveux que tu empoignes presque trop fort. Tu t'accroches à elle comme un putain de désespéré. Le goût de sa bouche ne te rappelle que trop bien la sensation du coeur qui se serre que t'as eus quand t'as compris qu'elle s'était tirée sans un mot. Puis quand t'as compris qu'elle ne reviendrait probablement jamais dans ta vie. Putain de Amy. Dont tu mords fort -trop fort- la lèvre inférieure en guise de punition. Sans même y penser. Ou si. Tu ne sais pas. Tu la punis en tirant un peu plus fort encore sur ses cheveux et en enroulant tes doigts libres autour de sa gorge fragile. Tu dévores sa bouche toute entière, plus que tu ne l'embrasses. Le coeur cognant de façon furieuse et frénétique, jusque dans tes tympans. T'es sans dessus dessous et tu lui en veux pour ça. Entre autres. Tu fais chier p'tain. Qu'est-ce que t'attends d'moi au juste ?

CODAGE PAR AMATIS



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