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 Crossover (Njáll)

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Message Sujet: Crossover (Njáll)   Crossover (Njáll) Empty Ven 27 Déc - 11:15


Les cheveux flottant aux quatre vents, le sourire fané et les strass envolés, voilà ce qu’il reste d’Aisling. Invitée, même forcée, d’assister à la réception pour Noël de l’hôpital où elle officie désormais, c’est les veines exemptes de toute substance illusoire et le cœur léger qu’elle prend la route pour rentrer chez elle. Depuis qu’elle s’est installée à New York, les jours se mêlent et ne se ressemblent pas. Si elle pensait fortement que l’adrénaline des voyages lui manquerait, que les cultures multiples rencontrées au sein de ses aventures seraient comme un déchirement, il n’en fut rien. Au contraire, cette ville cosmopolite comble certaines de ses attentes, sans s’en rendre compte. N’ayant presque pas touchée à la nourriture américaine, sourires polis et échanges courtois au cœur de ses préoccupations, c’est d’un pas las qu’elle laissa sa voiture non loin de son appartement. Le pas rapide, l’œil aux aguets quant aux rôdeurs anonymes, la blonde se hâtait. Non pas pour braver le froid, ni pour être plus vite chez elle mais bel et bien par peur. Son cœur tambourinait aux portes de sa poitrine et ses doigts étaient crispés contre son sac où tout un arsenal de gadgets pourrait probablement l’aider. Poivre, tazer, déodorant ou encore canif de fortune, on n’est jamais trop prudent. Les rues pavées de ce secteur du Queens sont d’ordinaire tranquille mais on n’est jamais à l’abri. Cette phrase ne cesse de défiler dans son esprit et elle étouffe un cri lorsque ses escarpins butent contre quelque chose, quelque chose qui bouge sous le coup attribué. Ses yeux détaillent la silhouette masculine qui trône à l’arrière de la maison qu’elle loue actuellement. Tapi contre la clôture, à peine illuminée par les lampadaires du bout de la rue. Son téléphone portable en main, elle se risque pour composer le 911 mais se ravise. L’homme n’a pas l’air conscient. Aisling s’approche, le flash de son téléphone en plein dans la rétine du sombre individu. Il semble inoffensif.

Son tazer dans l’autre main, elle pose deux doigts sur sa gorge pour vérifier qu’il respire. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle marche dans une flaque de sang. Etouffant un second cri, elle recule un instant, ses neurones en action. Le temps qu’elle réfléchisse concrètement, sa décision est déjà prise. Le temps qu’une ambulance arrive, il ne serait peut-être plus de ce monde. De plus, sa déontologie ne pouvait permettre à un individu de perdre la vie, innocent ou non. Il l’était probablement puisqu’à première vue, c’est d’une balle perdue qu’il avait été la victime. Retirant ses escarpins qu’elle fourra dans son sac, plaçant celui-ci en bandoulière sur son épaule, elle pose ses genoux au sol pour hisser le bras de l’homme sur ses propres épaules. Etait-il conscient ? Elle n’en avait pas la notion, trop occupée à parcourir les derniers mètres qui la séparaient de l’entrée, non sans peine. Elle désactiva l’alarme, tourna la clef dans la serrure et l’intérieur aux accents chaleureux se dessina à leurs yeux. Elle laissa tomber ses affaires à même le sol pour aider son patient de la soirée à s’installer sur le canapé, au fond de la pièce. Là, Aisling s’approche de la cuisine où elle récupère une paire de ciseaux et du désinfectant. « Vous m’excuserez pour votre haut, je n’ai pas le choix. Vous pourrez toujours le remplacer, mais je ne suis pas certaine que ce soit pareil pour votre poumon. » Enfilant des gants, elle imbiba un chiffon de désinfectant, défit méticuleusement le vêtement de contre la peau de l’homme et tailla net dans le tissu pour libérer son torse. Là, la plaie était béante et le sang affluait. Elle comprima l’hémorragie mais le stress la gagnait. « Il va falloir retirer la balle et je n’ai pas de quoi vous endormir. Est-ce que vous m’entendez. Attendez. » Les américains sont très procéduriers et, fouillant dans son sac, elle en sortit sa carte de l’ordre des médecins pour la plaquer devant le visage de l’individu. « Je suis médecin. Est-ce que vous m’autorisez à ôter cette balle, ce qui réduirait grandement vos chances de trépasser ? » Fébrile, elle n’avança aucun autre mot, les bras croisés le long du corps, la lèvre tressautant face à l’anxiété. Sa robe noire aux accents pailletés et épaules dénudées était déjà tachée. Elle savait agir en cas extrême et c’est bien cela qui risquait d’augmenter les chances de survie de ce patient improvisé. Les formalités, au diable ! Ils étaient dans la jungle new-yorkaise, investie d’une mission plus grande que ce que demande la bienséance. Et si Aisling Campbell, rebaptisée, Aisling Weaver pour la couverture devait choisir entre manière et vie, il n’y avait plus de place au doute.

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Message Sujet: Re: Crossover (Njáll)   Crossover (Njáll) Empty Jeu 2 Jan - 2:34

Crossover × ft. Njáll O'Néill & Aisling Campbell
Une soirée ordinaire, enfin elle devait l'être en principe, une information est parvenue aux oreilles de Njáll comme quoi un groupe d'irlandais protestants sont arrivé en ville pour enquêter sur Njáll, oui les Protestants et le gouvernement anglais cherchait désespérément le fils du chef de la mafia irlandaise pour les mettre en prison mais aussi à abattre la résistance qu'opposent les catholiques au pouvoir anglais sur l'Irlande du Nord. Il n'a pas mis longtemps avant de faire décoller sa voiture et partir avec trois hommes à lui, en temps normal le chef ne doit pas être impliqué directement et envoyer un petit groupe pour aller vérifier l'information avant de décider quoi faire. Mais c'est mal connaître Njáll qui est plutôt un homme de terrain, l'un de ses hommes lui a même dit avant de partir s'il était sûr d'y aller, il a répondu: << S'ils veulent savoir où je suis, pourquoi ne pas leur rendre une petite visite pour les saluer comme il se doit ! >> En réalité il voulait éliminer ses espions avant qu'il n'aille fouiner là où il fallait pas, couper le mal à la racine quitte à prendre quelques risques.

Mais la situation se complique quand ils arrivaient sur zone, le quartier était contrôlé par la mafia italienne ce qui surprend l'irlandais, mais plus tard il apprendra que les Italiens avaient autorisé les espions protestants à résider dans l'un de leur quartier pour opéré prêt des quartiers irlandais de New York que contrôlé la famille O'Néill, c'était de bonne guerre, chacun essayer de faire tomber l'autre. Mais ça n'a pas empêché Njáll d'entrée dans le quartier avec ses trois hommes discrètement et d'entrée dans l'immeuble qu'on leur avait indiquée. L'un de ses hommes reste en bas de l'immeuble pour faire le guet et le reste du groupe progressa jusqu'à atteindre l'appartement 52, il sort son beretta et vérifie qu'il soit bien armé avant de donner le feu vert pour défoncer la porte et entrer dans l'appartement où il trouve trois personnes, deux hommes et une femme. L'un des deux hommes se lève aussitôt pour prendre le pistolet sur la table à côté de lui mais l'un des hommes de Njáll lui tire aussitôt dessus sans lui laisser la moindre chance. Les autres se couchent aussitôt part terré, depuis le coup de feu il devait se dépêcher avant que les Italiens rappliquent. Njáll entame l'interrogatoire pour savoir qui les envoie, mais aucun d'eux ne répondit pas, pas étonnant étant donner la haine que se porte les deux camps, aucun vrai patriote catholique divulguerait des informations aux Protestants et c'était pareil dans l'autre camp comme le prouvaient ces espions ce soir. L'héritier des O'Néill ordonne qu'on les relève et ressort son beretta, l'un des Protestants réplique aussitôt: << Que cela se règle vite est bien, parce qu'aucun de nous te suppliera pour que tu épargne nos vie traître. Vive l'Irlande du Nord et sa Majesté ! >> Njáll écouta sont ennemis avec attention en se tenant devant lui. << Je respect votre loyauté et détermination, toi et moi savons qu'elles sont les conséquences si l'ennemi nous capture. J'espère que Dieu vous pardonnera d'avoir trahi votre pays qui est et restera depuis toujours l'Irlande ! >> Le canon du beretta se lève aussitôt après que la phrase de l'Irlandais se fini, un coup de feu rapide et précis se fit entendre. Il se décale de quelques mètres pour se mettre devant la femme qui était avec les deux hommes, Njáll lui fait un léger signe de tête comme pour lui demander si elle voulait changer d'avis, mais le visage de la femme ne montrait aucun signe d'hésitation et pour preuve elle lui crache au visage avant de lâcher un bref instant "traître" avant qu'un autre coup de feu se fit entendre, Njáll s'essuie le visage après avoir tiré. Un homme sans cœur et barbare diriez-vous ? Quand il est question de la cause, oui, après tout il savait qu'il allait rien révéler et les laisser partir aurait encore plus aggravé sa situation et les autorités anglaises auraient été mises au courant, deux camps qui pourtant partagent le même territoire paraissent irréconciliable depuis maintenant des décennies, seule la victoire de l'un des deux camps pourra ramener la paix sur la péninsule Irlandaise apparemment.

Subitement un groupe de dix hommes habiller en noire de la tête aux pieds arrivent fit irruption dans l'appartement en formation militaire, il tira en premier contre l'homme de Njáll qui était poster à l'entrée du salon qui se fait tué en premier, le second réplique en tirant sur les assaillants. Pendant ce temps Njáll ordonna à son collègue de se replier mais il refuse en déclarant qu'il allait les occuper pour lui permettre de fuir, mais le O'Néill refuse, les deux hommes reculent au fond de la pièce planquée derrière une table. L'homme de Njáll repère une petite fenêtre qui donne accès à un escalier si typique des immeubles new-yorkais, déterminer à sauver Njáll il le prend par l'épaule et le jette brutalement à travers la fenêtre avant de tirer à nouveau sur les assaillants pour gagner du temps et se sacrifier. Après avoir traversé la fenêtre et dévaler quelques marches plus bas, Njáll voulait remonter pour porter secours à compatriote mais les coups de feu s'arrêtèrent brusquement, résigner au sacrifice de son homme il décide de partir en descendant les escaliers. Le groupe d'hommes vêtus en noire se met à la poursuite de Njáll en descendant les escaliers aussi, l'Irlandais arrive enfin dans la ruelle et aperçoit l'homme qu'il avait laissé en bas de l'immeuble pour surveiller à terre, il se met à courir à toute vitesse il se dirigea vers le parc du quartier à deux ruelles plus loin où il pourrait se cachait. Mais il reçut une balle dans la jambe droite qui le fait trébucher violemment par terre, il réussit tout de même à se mettre rapidement derrière un conteneur de poubelle. Il fait un rapide garrot maladroitement puis répliqua en tirant avec son beretta pour ralentir ses assaillants, il se relève péniblement pour essayer de courir même si en réalité il se traînait plus qu'autre chose. Il réussit tout de même à arriver aux abords du parc et se planque dans un buisson, il profite pour se reposer quelques instants mais très vite des bruits de pas se fit entendre, un groupe de deux hommes passe à côté de son buisson et s'arrêta brutalement, l'un des deux hommes déclare qu'il a plus de munitions son collègue lui en donne. C'est à ce moment-là que Njáll profite du moment pour sortir du buisson et tirer sur l'homme qui avait des munitions pour le tuer en premier mais c'était la dernière balle de l'Irlandais. Pendant un bref instant Njáll et sont assaillants se regarde avant de se battre à mains nues, son adversaire avait clairement le dessus profitant la blessure de Njáll, mais ce dernier sort sont couteaux de combat qu'il avait toujours sur lui pour trancher la gorge de son adversaire part surprise.

Lui qui pensait pouvoir se planquer dans le parc il fallait croire que non, c'est pourquoi il décide de quitter le parc en espèrent que ses poursuivants le cherchaient toute la nuit. Il quitte discrètement et difficilement les lieux, mais subitement alors qu'il venait tout juste de quitter le parc, une balle le touche en plein dans le torse et le fait tomber immédiatement au sol. C'était un sniper qui était planqué en haut d'un immeuble qui venait de lui tiré dessus, mais malgré cette blessure mortelle l'Irlandais n'abandonne pas et se met désespérément à ramper par terre pour se mettre à l'abri. Ce qu'il le sauve c'était le trafic sur la route qui empêcher ses assaillants de sortir du parc pour finir le travail, loin des ruelles désertiques il était sur une rue bien plus fréquenter. Il réunit ses dernière force pour se mettre debout et entrer dans le tramway qui c'était arrêter à quelques mètres, malheureusement pour lui la ligne du tramway s'arrêta quelques rues plus loin mais assez loin pour le sortir du collimateur de ses assaillants. Durant le trajet il commença à faiblir mais réussit à tenir bon jusqu'au terminus et descendre du tramway en étant l'air le plus normal possible malgré qu'il ait une main poser sur son torse pour faire pression sur sa blessure et sa démarche quelque peut bancale. Il continue en longeant les murs pour se tenir debout mais il n'a pas mis longtemps à s'écrouler contre la clôture d'une petite maison de quartier. << Fait chier.... >> Lâche t-il subitement avec une faible voix qui faiblit de minute en minute. << S'est enfoiré d'anglais ont fini part m'avoir... qu'est-ce que j'aurais aimé avoir eu plus de temps pour tous les tués ! >> Dit-il en ruminant plein de regret de ne pas disposer plus de temps pour la cause, mais il finit par se calmer et finit par hausser la tête et regarder le ciel étoile l'air pensif. << Ont dirait bien que mon heure est arrivée... Qu'est-ce que j'aurais aimait revoir l'Irlande une dernière fois... >> Il baisse la tête ses forces commence peu à peu à le quitter. << Pour l'Irlande >> Murmure t-il avant que ses yeux se ferme.

C'est à ce moment précis qu'une femme arriva près de lui alors qu'il était presque inconscient, il sentit seulement la jeune femme qui essayait tant bien que mal à lever péniblement sait 1m94 pour le traîner vers la maison qui était juste derrière lui ou il c'était écrouler quelques minutes plus tôt. De nouvelle sensation lui parcourra le corps, il sentit les mains froides de la jeune femme lui parcourir toute la poitrine et sur sa blessure, il réussit à ouvrir légèrement ses yeux pour voir enfin l'apparence bien que louche de cette jeune femme, à vrai dire il pouvait seulement s'apercevoir quel été blonde avec des vêtements noirs, le reste était flou mais il réussit tout de même à entendre quelques mots et fit un léger hochement de tête pour donner son accord pour qu'elle puisse lui retirer la balle malgré que ses forces faiblissent de plus en plus. Alors que ses assaillants étaient en réalité des militaires anglais sous couverture avec pour mission de le tué le voilà maintenant entre les mains de cette jeune femme qui est en réalité un ennemi aussi, mais cela ils ne le savent pas sinon le soignerait-elle vraiment en sachant sa véritable identité ? Se laisserait-il soigner part une Protestante s'il savait réellement qui était cette femme devant lui ? Arriveront-ils à trouvait une autre réponse à ce conflit que celle que leurs pères respectifs ont apportée jusqu'à présent ? Ou est-ce la dure réalité va s'appliquer à eux aussi ?

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Message Sujet: Re: Crossover (Njáll)   Crossover (Njáll) Empty Ven 3 Jan - 16:13



Soirée festive où elle ne s’est point amusée. Aisling rentre sans se douter du coup du destin qui l’attend. Là, devant son perron, cet homme qui git au sol lui rappelle que la nature n’est pas bonne. Il souffre de cette balle logée en pleine poitrine. D’une force certaine, elle le traine comme elle peut jusqu’à l’intérieur, laissant en plan les choses qu’elle range d’ordinaire méticuleusement. Là, elle l’allonge sur le canapé, laissant le sang perler jusqu’à ce qu’elle récupère de quoi nettoyer les plaies. Les mains gantées, les ciseaux en pleine possession de ses moyens, ses talons balancés à travers la pièce, elle attend de voir si l’individu est conscient. De toute façon, il n’est pas en position de refuser. S’il ne parvient à se réveiller, elle prendra les devants. Guère le temps de savoir s’il est du bon ou du mauvais côté de la barrière. Qu’importe, il n’est pas en état pour s’en prendre concrètement à elle. Au pire, il pourrait la pousser et retomberait aussi rapidement qu’une feuille morte. Etre médecin c’est sauver des vies humaines sans se poser de questions. Ne pas trancher, la justice est là pour faire ce travail. De plus, s’il a été placé sur sa route, c’est bien que dieu a donné un coup de main. Rien n’arrive par hasard. Laisser mourir quelqu’un c’est pêcher, elle ne pouvait s’y résoudre. Se méfier, c’est aussi une forme de protection mais lorsqu’une vie est en jeu, le risque est bien trop gros.

Aisling saisit le hochement de tête au vol. Calant délicatement la tête de l’homme sur un coussin, elle découpe ses vêtements pour libérer la plaie qu’elle maintient de l’autre main pour enrayer l’hémorragie. Usant de la télécommande pour maintenir le garrot provisoire, elle se hâte vers la cuisine à la recherche de sa mallette, de linges propres, d’eau et d’un vol. Sa mallette, ouverte à la hâte, renferme le nécessaire pour pratiquer des opérations en terrain hostile. Habituée à la pratique, elle ne tremble ni n’angoisse mais, comme à chaque fois, l’appréhension la guette un peu et quelques gouttes perlent sur son front. Attachant ses cheveux pour qu’ils ne la gênent point, elle revêt ses lunettes et inspecte la plaie tout en terminant de désinfecter cette dernière. A l’aide d’un scalpel, elle creuse la plaie pour pouvoir plus facilement y pénétrer. Elle a bien évidemment glissé entre les dents de l’homme quelque chose à mordre au cas où la douleur deviendrait trop forte. Ne possédant guère d’anesthésiant chez elle, on fait avec les moyens du bord. Finalement, elle se munit d’une pince pour extraire la balle. Si l’acte semble bénin et facile, il dure une bonne vingtaine de minutes avant qu’elle ne recouse la plaie de quelques points tout en nettoyant le sang sur le torse du bellâtre.

Poussant un profond soupir apaisé, elle ne sait cependant s’il va bien car il semble fiévreux. Elle se pose un instant, assise sur la table basse, avant d’aller retirer ses gants et ranger le bazar qu’elle venait de mettre. Remplissant une bassine d’eau chaude, elle revient ensuite à la charge en épongeant le front et la nuque de l’homme, doucement, l’incitant à reprendre ses esprits. Elle perd la notion du temps. S’est-il écoulé une heure ou plusieurs ? Son regard ne scrute point le temps mais le visage de cet énigmatique personnage qui hante son salon. Doit-elle composer le 911 ? Préférant ne pas s’attirer les foudres de celui allongé sur son canapé qu’il faudrait probablement changer après son passage et les tâches de sang restantes alors qu’elle les avait frottées, elle attend simplement. A genoux à même le sol, elle ramène un plaid sur le corps de l’homme et augmente la température de la pièce. Les cheveux en vrac, sa robe de soirée encore à même la peau, elle ose quelques mots : « Je pense que vous êtes tirés d’affaire. Si vous m’entendez, essayez d’ouvrir les yeux. Si c’est trop difficile, serrez au moins ma main » conclut-elle en prenant celle de l’homme dans la sienne.

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