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| Sujet: Reset ft. Cassey Mer 25 Déc - 4:34 |
| Une soirée caratitative... Toute cette mauvaise foi te répugne, ce panel d'entrepreneurs, décideurs ou encore politiciens qui finissent toujours par tout corrompre porte le masque mieux que personne. Las, tu poses lourdement tes pieds l'un après l'autre pour te diriger machinalement vers le bar, seul endroit capable de te proposer le remontant adéquat. Après ta commande, tu t'allumes l'une de tes cigarettes roulées négligemment pour en tirer une grosse taffe. Elle t'apparait abruptement, tu captes ces lèvres de poupées, celles qui autrefois t'avaient scellées des promesses d'éternité. - Cassey ! Le prénom sort de tes entrailles, tu élèves même un petit peu la voix, mais pas assez pour qu'elle t'entende, comme pour faire passer ce trop long moment loin d'elle. Ses prunelles t'évoquent cette nuit hors du temps, tu t'y accroches, retrouve le plaisir de t'y perdre, de buter devant cette lueur si particulière qu'elles te projettent. Chaque parcelle de corps re-découverte te renvoie aux sensations tressaillantes d'autrefois, tu peux ressentir tes poils s'hérisser en te souvenant du contact de ses ongles contre ta peau, sentir le sucré-acidulé de son parfum, retrouver ce confort qui te gagnait une fois blottit contre elle. Ce tourbillon d'émotions contradictoire te détruit de l'intérieur. Tu te maudis encore pour cette énorme bêtise, ce départ précipité sans explication. La raison de ton silence soudain; tu ne la connais pas. Il demeure l'un des plus grands mystères de ton existence, endurer les souvenirs de ce fameux soir, les panser comme des plaies...
Comment réagir quand aimer te fait si peur ? Quand chaque moment auprès d'elle demeure comme un incendie qui touche la totalité de ton être ? L'inertie de ton corps ressemblait bien plus à un moyen d'auto défense plutôt qu'à un réel choix de ta part. Pourtant, tu aimes tellement l'amour. C'est ton moteur, ton oxygène, ta raison de vivre dans ce monde où rien n'a de sens pour toi. Mais avec Cassey, c'est différent. Elle appelle à des sentiments, des émotions, que tu ne comprends pas. Tu butes à les identifier, incapable de mettre de l'ordre dans tes idées. Cette fois, la fuite n'est pas une option... Indécis, tu te rapproches d'elle, ton verre à la main et ta cigarette au bec, attiré comme deux aimants qui trouvent enfin leur pair. - Tu crois toujours au destin ? Cette question, il se souvient très bien l'avoir posé ce soir là, et la réponse à elle seule faisait encore aujourd'hui battre ton coeur pour elle. |
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| Sujet: Re: Reset ft. Cassey Mer 25 Déc - 12:54 |
| ☆ ☆ ☆ { Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late. You found me. } crédit/ tumblr ☆ w/@Sora Kingsley Ses deux océans qu’elle s’efforce de garder sur son interlocuteur, elle l’écoute d’un air faussement attentif en hochant de temps en temps la tête. Cet homme adore s’entendre parler, ce n’est pas possible autrement. Et, pendant qu’elle fait mine d’être captivée, tout son esprit se perd dans des milliers de pensées. Les réceptions mondaines sont loin d’être des soirées qu’elle peut affectionner. Si calmes, trop tranquilles, elle a l’impression que le temps s’y est arrêté. C’est pour son père qu’elle est venue à ce gala de charité. Son père qui lui a demandé de représenter leur famille auprès des fortunés et autres privilégiés. Elle a grandi dans ce monde, Cassey. L’on peut vite réaliser quand on l’entend parler de littérature ou d’art, de musique ou bien des plus grands cinéastes. Elle possède la culture exacerbée de ceux qui ont dû apprendre à manier tous les sujets. On le voit beaucoup moins lorsqu’on la découvre dans son quotidien. Le cœur enflammé, l’âme enchantée, elle ne vit pas au même rythme que tous ces gens. Elle ne vit pas sous le même credo que la plupart des gens.
T’es ce papillon qui virevolte incessamment, À la recherche de cette flamme inlassablement, Tu suis pas le chemin du commun des mortels, À la recherche des étoiles de l’univers,
Et elle en a trouvé, des étoiles. Les aventures qu’elle vit à mille à l’heure. Même si tout n’est qu’éphémère, même si tout finit par devenir poussières. Comme les étoiles qu’elle cherche tant, déjà morte quand elle les contemple. Elle a cette sensation en elle de courir après le temps, Cassey. Vouloir vivre à tout prix. Une soirée mondaine, entourée de ces personnes dans lesquelles elle ne se reconnaît pas, ce n’est pas ce qu’elle appelle la vie. Auprès de cet homme, elle est à deux doigts de mourir d’ennui. Prétextant une excuse déjà oubliée, elle tourne les talons, pour s’éloigner. Lui échapper. C’est là qu’elle se retrouve devant un autre homme, pas n’importe quel homme. Il y a ton cœur qui s’arrête. Une vague qui te submerge et envahit tout ton être. Ses lèvres s’entrouvrent de surprise quand elle entend cette voix. Sa voix. – Sora… C’est comme si tout son corps le réagissait, comme si tout son corps reconnaissait le sien. Comme si son âme reconnaissait la sienne. Mais son esprit, lui, ne veut pas réaliser. Sa raison ne peut pas l’envisager.
Sora, Sora, lui qui a su lire ton âme, Sora, lui qui a su éveiller cette flamme,
Il y a tous les souvenirs qui reviennent devant cette lueur qu’elle reconnaît dans ses opales. Devant ce visage mutin, aux sourires ravageurs. Au sourire qui l’a ravagée, elle. De ces rencontres qui bouleversent une vie, Sora, elle ne l’a jamais oublié. Elle a passé des jours magiques avec lui. Elle l’a suivi, comme ça, sans savoir où, après une seule nuit. Une seule nuit à ses côtés qui a suffi pour la chambouler. Il l’a complètement retournée, il lui a fait entrevoir l’amour comme elle ne connaissait pas, jusqu’au moment où il s’est enfui. Avant qu’il rejette tout ce qu’ils s’étaient dit, tout ce qu’ils s’étaient promis. Elle se souvient, ce qu’elle lui avait dit, au sujet du destin. Elle n’y croyait pas, avant de le rencontrer. Que leurs âmes se lient pour l’éternité. Mais cela, c’était avant d’être abandonnée. – Je suis contente de voir que tu es toujours vivant. lance-t-elle, la voix amère, triste en fait. Elle est bouleversée, émue aussi. Elle a pensé si souvent à lui. Mais il est parti, il l’a laissée, avec les autres, avec une vie sans lui.
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