Sujet: hidden surprise gift. (azela) Dim 22 Déc - 20:15
Elle est éreintée, Cami. Fatiguée de n’être qu’une boule de nerfs constamment en colère. Elle se morfond dans ses travers, se meurt à petit feu dans cette rage qui lui bouffe les os. La gosse se remémore les échanges sur son téléphone, elle a envie de tout foutre en l’air pour se sentir mieux. Elle est effrayée, Cami. Au fond des tréfonds. Laminée à l’idée qu’on puisse toucher l’épiderme d’sa soeur. De cette conne de soeur qui sait pas se foutre ailleurs que dans des problèmes plus grands qu’elle. Elle use des noms d’oiseaux, s’imagine son discours désaccordé qu’elle lui balancera quand elle la tirera par la peau d’son cul pour la faire rentrer. L’bâton meurtrier qui roule entre ses doigts prend feu. Putain. Elle doit monter un plan comme si sa vie en dépendait, la manipulatrice se retrouve comme prise au piège dans son jeu de dame. Ses pieds crissent sur le sol, elle les traine comme des fardeaux. Cami elle y connait bien qu’une maison dans c’quartier de gens que l’argent a engouffré. Qu’un seul loft qu’elle connait mieux que sa propre piaule. Ses opales se tournent vers la porte d’entrée. Elle y tremble presque, la gorge qu’elle s’racle avant de cracher ses plus mauvais mensonges. Oui, bonjour, je suis votre nouvelle voisine. Elle cause au proprio, sort ses charmes jusqu’à se faire invitée. Elle dupe avec aisance, hypocrite affirmée depuis des années. Est-ce que je peux passer un appel? Cami s’extirpe avec délicatesse, le masque de voisine s’effrite pour laisser celui de soeur enragée. Elle s’enferme dans la chambre et ouvre le placard pour y découvrir la frangine planquée comme une dératée. Le chuchotement est dur, l’doigt pointé vers elle en guise de menace. Toi, t’es morte, t’as compris ? Quand t’auras passé le pas de cette porte, je vais te tuer. Alors profite de tes derniers instants encore en vie et enlève moi ces poils de bête, ça m’dégoute. Putain on t'a jamais appris à pas t'incruster chez les gens sans qu'ils soient au courant? elle laisse un blanc pour respirer, se rappelle que le tour de passe-passe n’est pas gagné. On fait comment pour que tu dégages d'ici?
T’aurais jamais pensé à devoir expliquer à l’une de tes sœurs que tu n’étais pas toujours capable de rentrer chez vous, d’aller foutre ton cul dans la merde c’était toujours plus doux pour toi. t’en pouvais plus de voir la carcasse de la seule femme qui devrait être un model être si anesthésié par la boisson. Le voleur pourrait passer et tout faire sans même qu’un sourcil ne s’élève, tu n’en peux plus de voir tant de désarroi sous tes opales. T’espère plus qu’elle retrouve une vie, la vie qu’elle aurait pu mériter, car tu t’en fiches en vrai, t’en peux plus de te prendre la tête à l’imaginer le sourire accroché au visage. Lali, Cami. La pulpe de tes doigts qui a hésité une seconde, voire deux. T’as choisi Cami, plus survolté que l’autre, plus acerbe aussi. T’as peut-être besoin d’un coup de fouet, comme Izoen. Te voilà coincé entre deux fourrures, quelle idée de vérifier la provenance, une idée à la con. Tu peines à respirer entre ces êtres dénués de vie, t’as qu’une envie c’est aller lui dire quelques mots à la mégère et peut être bien lui faire avaler les manteaux qu’elle possède, pour qu’elle regrette de les avoir achetés. Il est grand le dressing, mais bel et bien ouvert sur un lit king size où ne t’aimerais même pas imaginer ce qu’il peut s’y produire, peut être bien qu’y a plus rien qui s’y passe, alors tu t’es enfermé un peu plus , dans le placard. t’attends. Car tu n’as rien d’autre à faire qu’à attendre qu’elle n’arrive, qu’elle te donne le droit de bouger ton squelette vers la sortie. Ou ton corps vide de vie à ton tour, t’es bien conscience qu’elle a des désires criminelles à cet instant même ta frangine, c’est même une chose sûre pour toi. Un sourire quand tu la vois débarquer la blonde. Il va vite prendre la porte le sourire. « Ouai donc autant rester là ? » les opales qui jouent testant les limites de Cami, tu finiras plus vite que ta génitrice dans un sac mortuaire, c’est même très sûr. « Non, tes parents t’ont déjà appris un truc à toi, à part fuir et picoler ? » sourire assassin, tu cherches à te faire tuer, mais tu ne soulèves que la vérité, personne à part la fratrie n’a été là, tout en ayant chacun l’univers qui les faisaient virevolter ailleurs, loin les uns des autres en étant pourtant là pour les autres. Complexe, comme chacun d’entre vous. « En fait pourquoi t’es rentrée ? Tu pouvais juste leur parler, je serais sortie par la porte de derrière … » Tu pensais qu’elle avait comprit toi, mais bon, c’est peut-être bien toi la plus intelligente malgré les apparences de l’instant. « Mademoiselle … Mademoiselle ? » Tu regardes ta sœur, avec ce regard de petite fille innocente et naïve, tu ne l’es pas totalement, t’es juste une petite poupée cherchant sa place dans ce monde mal fichue, monde achevé par des parents absents. « Il te cherche. »
Sujet: Re: hidden surprise gift. (azela) Dim 12 Jan - 22:55
Elle maudit avec fureur. La déteste pour mieux l’aimer. Le yoyo est accoutumé et indéfectible, rien n’peut contenir la sauvagerie maladive qui lui anime chaque membre de son corps de poupée. Elle use de stratagèmes, se confond dans les sourires comme si le portrait avait été trop révisé. C’est une blague mélodramatique, un trop plein d’allégresse bordé d’une absurdité déconcertante. Mythomane de bas quartier, assez entraînée pour donner l’illusion d’une voisine compatissante et si agréable. Les bouffons de la reine participent à cette mascarade sans même y penser être acteurs. Cami, elle grogne presque, grince des dents silencieusement. Bien sûr qu’elle n’avait rien appris d’autres, picoler est sa meilleure disciple. C’qu’elle est agaçante Ela, à baffer avec hargne et à embrasser avec délicatesse. Pourquoi j’suis rentrée ? J’avais pas le plan de la baraque en tête Ela, j’fais ce que je peux pour te tirer de là putain. La corde menace de casser, elle a jamais eu la réputation d’être la plus patiente, Cami. L’souffle est court, la fermeté de ses poings rejoint ses hanches pendant que ses billes crèvent les siennes. La beauté de ses opales azurées n’arrêtera pas la furie en plein vol. Elle s’rait sûrement déjà morte dans une autre réalité. Tu m’rendras des comptes quand tu seras sortie, j’vais pas te lâcher et crois-moi que tu regretteras presque ta peau d’bête du placard. La colérique s’éloigne, retrouve le sourire mutin mal joué pendant quelques minutes pour laisser sa soeur se faufiler. Et quand elle quitte la demeure luxuriante et affriolante, elle rejoint par derrière la blondeur d’la benjamine. Alors. C’était quoi le projet ? Terminer chez les flics ? C’est quoi ton problème, hein ? Elle vocifère, les bras dansent dans d’grands gestes mal ficelés. Cami, l’incarnation d’une souveraineté raillée. Elle ne sera jamais autorité, encore moins mesurée. Un pantin désarticulé par la candeur maladive de la dernière lueur de la fratrie.