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| Sujet: et la nuit crève, cami Sam 21 Déc - 13:40 |
| La bâtisse, entre les cognements de la dissonance et le déferlement de sentiments, suinte de l’intérieur comme une plaie profonde qui ne fut jamais pansée que par le repos du jour où, en vérité, elle ne faisait que se mourir un peu plus. Car entre ses vitraux et son béton, des choses qui ne disparaîtraient nullement au fil des averses, du temps qui pleut sur ses tuiles. Certaines colères ont moulé ses poutres et ses murs, le Mal a laissé les empreintes indélébiles et quelques fossiles enterrés au sous-sol. Les désamours toujours plus abjects ont maculé ses effluves, embaumant l’atmosphère d’inimitié. Et dans le sillage du bas-monde qui congestionne parmi les briques, l’alpha étend sa loi de misère par des regards-aléas. Pasteur d’aucun commerce, cette nuit est la sienne, et si longue serait-elle il lui faudrait alors quelques appâts pour voir surgir l’aube.
Coude posé sur le comptoir duquel il semble avoir fait son trône, l’héritier scrute ce nouveau royaume de déchéance, le requiem de la naphte qui se glisse dans les hanches qui, elle, se brisent sur la rythmique. Whisky et nicotine ont éraflé sa cervelle, et en despote, il donne un oeil à la plèbe qui s’est agglutinée autour de lui, ne sait plus ce qu’il cherche dans cet acide qui consume l’esprit.
Il la voit elle, poupon grisé par l’éthanol, qui se déchaîne et, du même temps, s’abrite sous la rétine affamée du loup. Côme s’accroche à ces opales damnées et voraces que l’enfant lui tend. Il est là, le Mal qui ne ferait que pleuvoir sur la bâtisse ce soir, entre ses reins, entre ses mains. Et le loup s’en va quérir cette alliée, alliée d’une époque presque trop paumée. Il s’engouffre dans la volute de son parfum, contre elle, puis dans celle de ses yeux, qu’il n’a que trop croisés jadis. Elle a la silhouette des mortelles ascensions, à en toucher le ciel et écraser les étoiles.
On crève de briser toutes convenances pour déchirer les tissus de l’âme et du corps, « t’sais c’que j’fais aux gens qui m’suivent? » murmure qui gronde contre son oreille, s’écrase dans sa cervelle de femme déjà déchue. Le clair de sa voix a sommé les bruits au silence, loin autour de leurs ombres. Cette pauvre paranoïa qu’il assène comme si la brune avait l’étoffe d’une taupe. « Allez gamine, dis-moi c’que tu veux savoir, d’toute façon t’es d’jà foutue pour ce soir », il siffle comme une promesse. La terreur ou bien l’ivresse. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami Lun 23 Déc - 0:07 |
| Elle s’retrouve encore dans la débauche de minuit. L’antre de l’ivresse où les corps se plaisent à s’entrechoquer entre eux. L’odeur y est suave, l’ambiance y est mortellement dépravée et Cami, elle s’y sent foutrement bien. Foutrement belle coincée dans une robe en soie trop courte qui laisse deviner les courbes et attirer les regards scandaleux. Foutrement foutue, déglinguée par les substances et par la musique qui fouettent ses tympans. Elle vibre la gosse, sa danse sulfureuse n’est que ruse pour appâter. Elle y bouffera sa proie sans jamais l’avoir d’mandée. Parce qu’elle vit des autres, existe à travers les opales délurées et les pupilles dilatées. Elle chorégraphie un spectacle où elle y aguiche le pêché, réclame l’audace. Corruptrice des hommes, tentatrices des femmes, Cami elle s’endosse des rôles imputés par elle-même comme une seconde peau. Elle charme l’impossible au loin, l’visage caché et éclairé par les lumières tamisées qui amochent sa vue. Cami s’flingue à le chercher, elle veut ses yeux pour elle, veut ses mains autour d’son corps trop demandeur. Elle veut s’délecter d’un inconnu planté en face.
Son inconnu. La môme s’octroie les droits, veut marquer ses terres qui ne sont même pas siennes. Alors l’inquisitrice quémande silencieusement sa venue avec son sourire mutin dessiné sur l’visage séraphin, elle négocie dessine le chemin jusqu’à elle avec ses courbes malhonnêtes. Ce soir, il s’ra pour elle l’inconnu. Elle jouera et s’en débarrassera comme à l’accoutumée. L’âme pseudo-innocente s’contente de rire, comprend à peine les phrases entrecoupées par la nuit. Elle sait pas, croit à un jeu et rentre dedans. J’te suis? C’est toi qui m’suis du regard depuis tout à l’heure, j’me sens déjà presque nue. ondule contre lui, sa main s’pose avec délicatesse sur la joue d’un prétendant qu’elle s’invente. J’suis née foutue, tu m’apprends rien. le sarcasme l’étrange, elle rit Cami. Elle rit pour éclater la musique et passer au dessus. Dis-moi c’que toi tu me veux, je sais pas si t’as remarqué que t’avais traversé tout le bar pour venir me parler. s’rapproche de lui avec audace, les lippes claquent contre ses oreilles. Le coup du stalker c’est has-been à mort, mais t’as l’droit à une seconde chance pour m’aborder autrement. arrogance sucrée d’ivresse. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami Mer 25 Déc - 19:35 |
| Le verbe cru de la môme s’immisce contre ses tympans, à l’écart des basses qui claironnent entre les corps. La naïveté frivole qu’elle déblatère, le rejeton comprend que soit son jeu est mauvais, soit la poupée n’a de vice que l’effronterie. Et sans en émettre le souhait, il s’enlise comme un vulgaire pion dans ce jeu d’enfant où l’on se rencontre pleinement dans les paumes et les regards. Il arque un sourcil dans le noir quand la condamnée s’annonce, et crève les sons entre sois de ce rire curieux qu’elle lui éclate au visage.
Mais elle a l’attitude qui ne lui évoque rien d’autre qu’un sourire affamé. Encore, Côme s’approche sadique contre le creux de son oreille « tu n’te sens nue qu’parce que c’te robe te rend vulnérable » déjà ses doigts ont glissé le long de sa clavicule jusqu’à ses épaules où ils titillent le fil qui retient la soie qui habille la sirène « et si j’tirais là, il n’y a pas qu’pour moi qu’tu t’mettrais nue ». Au moment où il déblatère, il tend légèrement ce fil, menace criarde, et l’abandonne, toujours maintenu dans son noeud. « Et pour une p’tite poupée dans ton genre, c’est ça qui te rendrait foutue, d’être nue d’vant trop d’monde, d’être nue d’vant quelqu’un » le rictus qu’il décoche près de son faciès.
De quelques centimètres il se recule, un univers qui frappe contre un autre, et là, pourtant, le sentiment de partager les mêmes particules de souffle. « Il m’semble pourtant t’avoir vue balancer tout c’que tu pouvais en ma direction, tes r’gards, tes hanches, t’as manqué d’déchirer ta robe », il claque sur ses traits un sourire empli de flegme. Cette minuscule désinvolture qui s’élève pour atteindre son ouïe, le culot qu’elle dégueule « m’fais pas croire que t’es l’genre de nana qu’a la dalle de romantisme. T’as rien d’une princesse, t’as l’air d’une Lolita qui vient d’fuguer d’chez papa ». Les foudres qui se déchaînent en même temps que le désir de la saveur de ses lèvres. Les digues qui se dévorent, mendient la distance de s’effacer. Rien à promettre, ni même à espérer. Envolé aux premières lueurs du lendemain, jamais plus entre ses mains. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami Mer 1 Jan - 21:07 |
| Elle est pleine d’audace la gosse. Personne lui a flanqué un manuel de bonne conduite entre les doigts pour en feuilleter les pages. Elle balance la politesse dans les flammes ardentes de son jargon populacier, de son allure de roturière mal éduquée. Bien qu’elle se complaise dans les piques, elle se sent dominée devant les opales marbrées posées sur elle. Cami n’connaît pas l’rang du dessous, n’a jamais goûté à la souveraineté d’un supérieur. Sa confiance s’amoncelle. Décomposée dans les tranchées des paroles qu’on lui balance. Elle s’laisse manipuler comme une poupée en libre-service, c’est la première fois qu’elle cherche et qu’elle y découvre une obédience involontaire. Les sourcils n’sont que froncés, les poumons gonflés par l’air, la môme n’sait pas où se mettre. Tu m’retouches sans en demander l’autorisation et je te castre. Ses doigts remettent en place l’fil qui la retient à travers les mailles du filet de la honte. Elle est tiraillée entre extase de trouver adverse et l’épouvante de trouver meilleur. La joute verbale est bestiale, la tension animale. Deux fauves en cage prêts à se sauter dessus. S’trouver ou s’étrangler. Elle s’rapproche de lui, le courage lui file entre les doigts mais finit par se flanquer sur sa langue. Elle a les pieds trop bien manucurés pour s’faire marcher dessus. J’ai surtout la dalle de liberté et là, tu m’déranges. J’dansais. Sûrement pas pour toi. Toi presque clamsé de solitude qui crois qu’on le suit. Calomnies désabusées, une mystification revisitée de la vérité. Bien sûr qu’elle claquait son corps pour lui. La surprise s’lit dans ses billes l’espace de quelques instants, elle se sent presque insultée d’être si bien cernée. Brune surplombée par sa taille, mais y’a ce rictus qui se pointe lui aussi sur son visage. Ta mère elle a oublié d’éduquer son sale morveux on dirait bien, qu’est-ce que tu viens chercher ? T’es qui pour savoir ce que je suis ou non ? Cami s’use à lutter, elle l’sait très bien que ce soir elle se confond dans les abysses de la géhenne. Tu gagneras pas ce soir, j’te le promets. Annonce la couleur, l’jeu qu’elle entame. Vile vipère vantarde. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami Ven 10 Jan - 15:42 |
| Et sur le bout de sa langue, la brune laisse crépiter quelques réprobations. Mais Côme s’électrise à la vue de ces petits êtres sauvages qui ne se montrent retords que pour mieux fleurir entre ses draps. Lorsque la nymphe a les rétines qui chevauchent ardemment les siennes, l’animal sait que c’est un festin qui se prépare entre ses reins. Car il n’a pas oublié, que celles qui lui résistent ont souvent été les meilleurs mets que ses dents aient tranchés. Et ses airs opiniâtres à elle ne lui sont que plus délectables quand elle vitupère, claque sa langue franche contre le bruit incessant, menace de quelques insolences.
C’était là tout le pouvoir de l’anonymat ; le palais qui ne s’assèche pas du flux lascif que la redoutable profère, la hargne fauve dans des abîmes occultes. Et Côme soutient tout ce que cette petite épée déplore, il soutient d’un oeil scrupuleux cette déraison à laquelle elle s’abandonne ; et comme assoiffé en pleine mer, il s’abreuve du jeu que chacun de ses mots distille. C’est son corps qui s’émousse contre ses chants accusateurs, le sourire orgueilleux qui a laissé éclater cette haine maigrelette. Il l’écoute crier la liberté et le mot de « mère », confesse à lui-même que c’est cette liberté qui lui a volé sa mère. Aucun tressaillement ni du coeur, ni de ce sourire flanqué comme de l’arrogance sur son faciès.
C’est toute sa verve qu’il accueille dans un impitoyable silence. « J’sais c’que t’es » c’est dans les yeux qu’il s’adresse à elle, au bout d’un temps infini, près de son visage. Source de jouvence qui ne tardera pas à flétrir à ses côtés, pauvre gamine qui nargue la tempête avec l’intime prétention de supplanter ses dégâts. « J’voudrais pas d’toi comme trophée dans ma collection, j’fais pas dans les gosses » il raille cette beauté, le souhait insolent de la savoir suffisamment ancienne pour s’en enquérir. Comédie humaine où se joue le grand marché du mensonge, ne s’attirer que la méprise.
Il comprend qu’elle aussi a faim, qu’à ce jeu elle est maîtresse. Sinon elle aurait fui devant ce condensé de vulgarité. Non, elle cherche un égal sans savoir que celui-ci lui est bien supérieur. Qu’à ce jeu elle pourrait s’égratigner, retrouver sur ce coeur pulsé un linceul. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami Mar 21 Jan - 23:52 |
| Elle a l’goût du risque comme elle a l’goût de la gagne. Cami elle se déforme dans l’impétuosité de son arrogance. Elle crie liberté là où où des ficelles enserrent ses poignets. Elle s’croit émancipée alors que le monde, ce cosmos emplis d’âmes déroutées, l’enferme dans cette prison crasseuse imbibée d’alcool. Jamais elle ne s’dégonfle la gosse. Alors que jamais elle n’arrivera à lutter. Et qu’est-ce que j’suis, hein? Une énième pétasse ? Sûrement. D’celles qui se dégonflent quand la nuit prend place. D’celles qui ne sont que lâcheté dans les contrées abruptes des plaisirs charnels. Elle se défile quand l’occasion s’y présente, quand son corps se perd dans entre des doigts qu’elle sait salis par le péché et la violence. Il n’est qu’évidence qu’elle recherche l’gouffre sans fond pour s’y plonger, dans la prunelle des ténèbres elle se perdra avec candeur. Son monstre la malmène. La fait se noyer dans l’jeu ridicule qui la bouffera. La mâchoire se serre avec une frustration inexplicable qui vient pointer l’égo démesuré. Poupée de chiffons brulée dans les flammes de son insensibilité. Elle se sait bousculée, la morveuse n’a jamais toléré n’pas être écoutée. Elle se sent dominée par la frigidité d’en face qui la nargue avec ferveur. Salaud. Elle peste intérieurement, voudrait l’cogner de ses doigts d’enfants. Et si l’torse se bombe de présomption et d’assurance, il cache lamentablement l’aigreur de son verbe entrecoupé de rires décousus. Tu fais pas dans les gosses mais tu restes attiré par elles. T’perds ton temps avec moi, je finirais pas dans tes draps. Mais j’veux savoir ce que tu veux, tu m’colles au talon comme un putain de chewing-gum à la con. Cami reprend son verre pour en boire la liqueur. Faudrait pas qu’la machine se rouille sans son huile. Ses lèvres s’approchent de celles en face, l’audace dégouline avec vulgarité. Arrête d’esquiver mes questions et crache le morceau, tu commences à m’chauffer. elle l’embarque dans ses filets, ses doigts s’emparent des siens pour l’emmener contre un mur. J’sais ce que t’es moi aussi. Un chien d’la casse qui a besoin de son os. T’as perdu ta maitresse dans l’club ce soir?la gosse chambre avec culot, elle n’peut quitter le rictus flanqué sur ses lèvres. Elle s’écrase contre plus fort, elle s’fait du bien dans l’mal. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami Dim 2 Fév - 9:58 |
| elle a des meurtrières qui saccagent son portrait, des yeux d’abord, des lèvres ensuite. le poupon d’haine fait pourrir le regret de se trouver coincé dans les draps de la démence et du danger insoupçonné; elle creuse un gouffre à l’intérieur pour ne pas faire péter la façade. côme scrute son coeur qui s’érafle à chacun des mots qu’il fait pleuvoir sur ses tourments asséchés, inconnus. « c’que t’es? une pourrie d’l’intérieur. comme moi » un sourire malade s’étire, contrastant avec ses mauvaises aumônes. les cervicales pliées sur cette tête aux songes ténébreux. il est gourmand d’elle et de ses colères qui submergent, friandise éphémère. perchée sur son insolence, la lionne aux pattes âprement délicates anéantit l’espace qui tenait les fauves en haleine. des soupirs chauds et humides qu’ils s’échangent et cette langue qu’ils délient et entrelacent, communion fiévreuse. l’envie de briser cette beauté indéfectible de ses doigts malavisés ravivent subitement ses sens au moment où elle plante quelques dagues de la fourche de sa langue. « t’as l’air d’croire que j’t’ai enfermé dans une cage alors qu’t’es celle qu’a jeté la clé. quoi? c’pas c’que tu voulais: que quelqu’un t’réchauffe » il s’épanche vers ses pulpeuses empourprées « vaut mieux qu’ce soit moi qu’un d’ses fils de pute déguisés en prince charmant t’crois pas? » près de lui, le chérubin griffe cette vieille gargouille qui ricane sobrement contre ses tentatives éreintées. « qu’est-ce ça peut t’foutre? j’pense qu’t’es pas du genre à pratiquer l’triolisme, si? » princesse de glace et de grâce n’oserait s’abîmer contre les machinations des corps frénétiques, aux limites bouffées par la brume. « puis entre toi et moi, t’as bien assez d’os pour m’sustenter toute seule » ses empreintes qu’il dépose sur la clavicule saillante, glisse autour de son cou tandis que sa bouche se détourne vers le lobe de son oreille « t’sais déjà que qu’ça arrive ou pas, on s’ra deux à l’regretter » les canines font crisser l’envie contre sa jugulaire. aucun mystère sous les étoiles, il ne lui promet rien d’autre que la tendresse du mal. |
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| Sujet: Re: et la nuit crève, cami |
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