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| Sujet: soulmate. (tim) Ven 6 Déc - 18:59 |
| Ils avaient abusé, comme toujours. Une petite soirée, c’est ce qu’avait dit Timothée, avec ses grands yeux bleus et son sourire d’enfant. Juste un verre. Juste une trace. Juste toi et moi. Ils avaient commencé par un verre. Avaient enchaîné avec un rail. De fil en aiguilles tout était allé trop loin. Ils jetaient l’argent par les fenêtres, commandant des bouteilles d’alcool qu’ils ne termineraient jamais. Avaient provoqué une, ou deux, voire trois bagarres au sein d’un club privé que fréquentait leur père pour finalement s’échouer en mauvaise compagnie dans les draps d’une chambre grand luxe d’un des meilleurs hôtels new-yorkais. Quand il ouvrit les yeux, Ismaël fut prit de maux de crâne fulgurants. C’étaient leurs deux téléphones qui chantaient presque à l’unisson qui l’avait sorti des bras de Morphée. Dans le king size qu’il occupait, gisait aussi le corps de son frère. La tête enfoncée dans un oreille, des ronflements sonores s’échappant de sa bouche entrouverte. Il se redressa sur ses coudes l’héritier, regardant le désastre autour d’eux. La télé encore allumée, jactant des publicités dans une langue étrangère, des fringues éparpillés ici et là, des bouteilles d’alcools vides échouées sur le sol, les vases et autres bibelots de la suite renversés pour la plupart. Massant avec hargne l’arrière de son crâne, il fouillait dans ses souvenirs dans la moindre réussite. Puis son portable se remit à geindre. Il l’attrapa, regarda l’écran, le nom de Constance Sartier clignotait en lettres capitales. Quand il s’arrêta, c’est dix-sept appels manqués qui étaient marqués de rouges, une vingtaine de texto de sa sœur et sa mère confondues et cinq messages vocaux. Le nom se remit à clignoter, au même rythme que les vibrations du téléphone. C’est une frappe sur le crâne de son frère qu’il donna, une deuxième, avant de le secouer avec vigueur par l’épaule. Tim, y’a ta mère qui t’appelle putain. il parle fort, beaucoup trop fort, elle me casse les couilles à me réveiller tout le temps, qu’il grognait en posant son propre téléphone sur la joue de son frère, espérant que les vibrations incessantes lui ferait exploser la cervelle. |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Lun 9 Déc - 22:52 |
| c'est plus du sommeil, à ce point là, c'est une mort cérébrale. un coma des plus profonds, qui te rends sourd aux divagations du monde extérieur. concrètement, le building pourrait s'effondrer que tu ne cillerai pas. alors évidemment, le chœur des sonneries de téléphone n'a pas la moindre chance de te réveiller. idem lorsque ton frère t'invectives, ton oreille entend sa voix, mais ton cerveau ne traite pas l'information. ce que ton cerveau traite, en revanche, c'est la menace bien plus imminente que représente la vibration d'un objet non identifié, contre ta joue. la réaction fût presque immédiate, bien que le choix reste discutable. ni une, ni deux, et sans être encore pleinement conscient, t'agrippes l'agaçante machine, avant de la balancer le plus loin possible de toi. sois, directement par la fenêtre négligemment laissée ouverte la veille au soir. un grognement plus tard, tu te retournes sur le ventre, et tu te remet à ronfler. déjà rendormis. |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Lun 9 Déc - 23:00 |
| Des deux, Tim avait toujours été le plus gros dormeur. Quasiment impossible à réveiller depuis son plus jeune âge. Alors quand il prit entre ses doigts le téléphone sans même ouvrir les yeux, c’est de justesse qu’Ismaël évita l’objet qui prit un vol jusqu’à la fenêtre entrouverte. Putain, même les yeux clos, il visait à merveille le con. Mais, mais putain, t’es … Un téléphone à plus de mille balles, voilà ce qui venait de disparaître, éclaté sur le trottoir d’une rue new-yorkaise. C’est le téléphone de son frère qui se m’y à sonner et vibrer par la suite, arrachant les tympans d’Ismaël et lui faisant perdre cette patience qu’il n’avait jamais eu. D’un geste brusque, il souleva la couette, le draps. Puis les oreillers, à la recherche de l’appareil qui ne s’arrêtait plus. C’est le coussin de son frère qu’il arracha de sous sa tête, avant de le jeter sur le sol. Il découvrit complètement Timothée, puis poussa son corps avec force pour qu’il finisse lui aussi sa course sur le sol. Tu l’as mis où, ton putain de téléphone ?! il se pencha au dessus du lit, s’esclaffant en voyant son jumeau étalé sur le sol de la chambre d’hôtel, et merde, pourquoi tu portes un string ?! il savait les vengeances de son frère violente, mais son cerveau encore abruti par l’alcool ne lui donnait pas un bon instinct survi. |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Lun 9 Déc - 23:01 |
| tandis qu'Ismaël te dépouille de toute forme de confort, en t'arrachant sauvagement couette, drap et oreiller - histoire de couper court à ta grasse matinée. toi, fidèle à ta réputation d'ours en hibernation chronique, tu ne ressens d'abord qu'une simple gêne. sans que ton esprit embrumé ne parvienne à en déterminer la cause. c'est ton corps qui comprend le premier. alors qu'un désagréable frisson te parcours tout entier. froid. la deuxième pensée que formule ton cerveau se réduit à un simple mot. problème. mais t'as pas le temps de comprendre le pourquoi du comment, tu te retrouves éjecté du king-seize. la sensation de chute, bien réelle, te réveilles une fraction de seconde avant que tu ne rejoignes le foutoir de literie qui jonche désormais le sol. le choc te fais instantanément basculer en mode rage. les yeux collés, la gueule qui crache la foudre. PUTAIN ! rugis-tu avec la voix enrouée de celui qui a trop fumé. je t'ai fais quoi pour que tu me détestes à ce point là ? t'éructes, toujours à plat ventre par-terre, tes cheveux blonds en bataille et des dagues dans les yeux. dans la vie de timothée sartier, il y a vraiment des choses avec lesquelles on ne plaisante pas : a) le sommeil est sacré b) le matin n'existe pas, et c) les réveils matins, objets ou humains, sont à proscrire. c'est pourtant simple bordel. mais pas assez pour ton frère qui n'a jamais appris le sens du mot respect, c'est pas faute d'avoir essayé pourtant. mais le concepte semble avoir du mal à se frayer une place de choix dans l'esprit des sartier. tu l'as mis où ton putain de téléphone ? dans ton cul ! que tu rétorques en brandissant ton majeur. et merde, pourquoi tu portes un string ?! pardon ? tu ne peux qu'avoir mal compris, c'est certain. stupeur sur tes traits d'apollon, lorsque tes doigts entre en contact avec la fine dentelle que tu sens se promener le long de ta hanche. tu te fout de moi là ? d'où elle sort cette saloperie ? aussitôt détecté, aussitôt répudié, le sous-vêtement d'origine douteuse vient s'échouer sur le sol. saches que ma vengeance sera terrible, et éteins ton putain de téléphone j'ai la tête qui va exploser ! brailles-tu en enveloppant le peu de dignité qu'il te reste dans la couette xxl qui a amortis ta chute. tu grimaces, t'aurais pas du crier comme ça, pas par égard , juste pour le putain de mal de crâne que tu sens arriver, poindre comme autant d'aiguilles tranchantes derrière tes yeux. source supplémentaire d'agacement. tu maudis cette journée par avance. merde, mais pourquoi t'as pas attendu demain pour me réveiller ? |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Lun 9 Déc - 23:04 |
| La douceur n’existe pas entre les deux frères. Depuis leurs plus jeunes âges, ils ne sont que des buffles, seulement capable de se rentrer dedans pour un oui ou non. Alors c’est sans vergogne qu’Ismaël envoya Timothée rejoindre le sol de la chambre dans un fracas assourdissant. Il n’écoutait pas les remontrances du blond, trop occupé à retourner ce qu’il restait du lit pour mettre la main sur ce foutu téléphone qui n’avait de cesse d’hurler à plein régime. Vingt-sept ans et ils agissaient comme des adolescent d’à peine quinze. Il riait presque aux larmes Ismaël, en découvrant l’accoutrement de son frère, qui se débattait déjà avec le sous-vêtement non identifié pour l’envoyer valser plus loin dans la pièce. qu’est ce que j’en sais moi, d’où il vient ce string, tu crois que tu m’as fais un défilé de mode hier soir avant de pioncer. j’connais pas tout tes sous-vêtements j’te signale. qu’il continuait, sans pouvoir empêcher son corps de se tordre de douleur sous le fou rire qu’il ne parvenait pas à stopper. Il était à présent enveloppait dans la couette Tim, braillant comme un putois. Ismaël lui, fronçait les sourcils, pointant du doigts son frère puis la fenêtre avant de s’exprimer au même niveau sonore que ce dernier, tu viens d’le foutre par la fenêtre mon putain de téléphone ! alors j’crois pas que ce soit lui qui nous casse les oreilles depuis dix minutes ! ... c’est que si les correspondants s’acharnaient, ce que cela devait être important n’est-ce pas ? j’avais j’sais pas, genre, trente appels manqués de Constance, et sans doute moitié moins d’Andrea. toi comme moi, on sait que si elles s’acharnent comme ça, c’est qu’il y a une bonne raison. sinon elles auraient lâché l’affaire au bout du cinquième coup de fil. il sorti du lit, soulevant les habits qui jonchaient le sol un à un, pour les laisser retomber sur son chemin, une migraine atroce s’installer entre ses tempes, le genre à lui faire perdre les pédales en moins d’une demie seconde. p’tain et c’est quoi cette sonnerie de merde que tu nous a mise ?! et c’est quoi ce putain de chantier, on était combien dans cette piaule, quarante pour foutre autant de bordel ?! plus il avançait dans l’espace, plus il perdait patience. C’est sur un paquet de clope où il n’en restait qu’une qu’il jeta son dévolu, relevant son regard azur vers Timothée, n’y penses même pas, qu’il prévenait avec raideur, avant de glisser l’unique cigarette entre ses lèvres pour l’allumer. |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Lun 9 Déc - 23:07 |
| tu viens d’le foutre par la fenêtre mon putain de téléphone ! alors j’crois pas que ce soit lui qui nous casse les oreilles depuis dix minutes ! ... haussement de sourcils, incompréhension sur ta face. c'est pas le fait qui t'étonnes, bourré t'aurais tout aussi bien pu essayer de jeter la chambre entière par la fenêtre. c'est plutôt le moment qui t'interroge. j'sais que t'as l'habitude de tout me foutre sur le dos, mais la je dormais, donc arrête la drogue : c'est pas moi ! que tu lui balances en lui souriant avec l'insolence que confère la certitude. mais il réagit pas tellement à la provocation, ton frère. et rien que ça, ça suffit à te faire prendre conscience qu'il y a un problème. un truc qui semble presque l'angoisser, et qui t'atteins un peu malgré toi. tu décides d'écouter la suite de sa complainte sans l'interrompre. même s'il te perfore les tympans et que tu commences à avoir envie de le frapper. j’avais j’sais pas, genre, trente appels manqués de Constance, et sans doute moitié moins d’Andrea. toi comme moi, on sait que si elles s’acharnent comme ça, c’est qu’il y a une bonne raison. sinon elles auraient lâché l’affaire au bout du cinquième coup de fil. ohla. rien qu'en entendant "appels manqués" couplé avec le prénom de votre mère, tu commences à tirer la gueule. quand ton cerveau termine de mettre les informations dans l'ordre de lecture et que tu captes que ça dois faire plus d'une heure que leur manège dure, tu soupires franchement. t'as beau avoir dépassé l'âge des gamineries et des caprices depuis très longtemps, la tout de suite t'as qu'une envie, c'est retourner te coucher. pas que ça ait beaucoup changé depuis que t'es réveillé, mais là t'es encore plus convaincu que cette journée va être moisie. tu coules un regard en direction du matelas, vision de rêve au milieu du chaos. p’tain, et c’est quoi cette sonnerie de merde que tu nous a mise ?! et c’est quoi ce putain de chantier, on était combien dans cette piaule, quarante pour foutre autant de bordel ?! des cris toujours des cris, de quoi te faire dresser les cheveux sur la tête. ah parce que c'est pas ta sonnerie ça ? j'en ai pas moi, j'aime pas qu'on me sonne, j'ai pas envie d'être à disposition. que t'assènes avec une franchise à désarmer un militaire. et... j'ai aucun souvenir d'hier soir. mais c'était sympa. je crois. que t'ajoutes en jetant un regard périphérique autour de toi. regard qui se fige à l'instant où t'entends le froissement d'un paquet de clope. le voyant nicotine s'allume rouge dans ton cerveau, et tes yeux ont déjà verrouillés leur cible. n’y penses même pas qu'il assène, Ismaël, comme pour te mettre en garde, comme si ça allait suffire à te tenir à distance alors que ton sourire de chat ne fait que s'élargir. un ange passe entre vous, le temps qu'il termine d'allumer le précieux sésame. t'as même la gentillesse de lui laisser en tirer une bouffée, deux. le temps qu'il pense avoir gagné, quelques dixième de secondes où vos yeux ne se quittent pas. puis tu les baissent, haussant les épaules sous ta couette, en signe de reddition. l'instant d'après, ton bras surgit en traître pour lui voler le bâton fumant, dans le même temps tu lui assènes un coup d'épaule pour l'écarter de ta route, lui faire perdre l'équilibre. t'accordant par ce biais, un temps précieux qui te permet de creuser l'écart entre vous alors que tu déguerpis dans le couloir, rejetant ta fumée vers le plafond haut, riant à gorge déployée de ta propre connerie. gamin. quand t'es à côté de lui, t'es plus qu'un gamin. |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Mar 10 Déc - 20:04 |
| Tim n’était qu’un enfant, à l’instar d’Ismaël. Des hommes adultes trop longtemps choyés. Des gosses de riches comme dans les magasines. Des insouciants aux cœurs et aux âmes noircis. Rien ne comptait dans leur vie, si ce n’est leurs petites personnes. Tout ce qui était matériels se rachetaient, d’une manière ou d’une autre. Les sentiments aussi, pouvaient s’acheter. Ils l’avaient appris à leur dépends, en observant leur père et leur mère. Des entités n’ayant rien avoir l’une avec l’autre, juste douée à faire bonnes figures devant une communauté hypocrite. Evidemment qu’il ne se rappelait pas son frère d’avoir jeté un téléphone par une fenêtre, évidemment, qu’ils ne se souvenaient pas tout les deux de la soirée qu’ils avaient passé. Seules des bribes persistaient dans leurs cerveaux. Et Ismaël avait beau se retourner le cerveau, rien n’en sortait. Seules persistaient les indices sur la scène de crimes. Il écartait chacune des paroles de son jumeau de gestes de main, ou de soupirs mal placés. Jusqu’au saint graal. La cigarette, l’unique. n’y pense même pas, Qu’il osait. Il se renfrogne Tim, d’office. Hausse les épaules et Ismaël tire sur la clope libératrice. C’est tout ce don il avait besoin, un shoot de nicotine pour oublier les vibrations incessantes du téléphone introuvable. Deux taffes avant que la hyène ne la lui subtilise, coup d’épaule bien placé et voilà qu’il perd l’équilibre le blond, peine à se rattraper tout en hurlant, putain, j’vais te la faire bouffer sale enfoiré, il s’était déjà enfui son petit frère, presque en courant sous sa couette, jusqu’au couloir où Ismaël le rattrapait déjà. Un saut en avant, les bras en étau, c’est au sol que les deux corps s’effondrèrent. Ismaël, il était à califourchon sur son frère, écrasant le plat de sa main contre son visage. La clope avait disparu, la fraise trouant déjà la couette qui enveloppait le deuxième blondinet. t’avais qu’à t’en trouver une de clope, putain, qu’il chouinait tout malmenant les cheveux de son frère, ils se battaient comme des gamins. Ismaël encaissait les coups d’ongles, pourquoi tu m’griffes comme une fillette, pédé, très vite ils étaient en boule tout les deux sur le sol, se donnant des coups de pieds, Ismaël finit par pincer avec force le téton de Timothée, vous faites quoi là ? une voix inconnue, Ismaël redressa la tête, une fille. Une blonde, à poil. c’est qui elle ? |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Mer 11 Déc - 16:14 |
| t'as pas même le temps de savourer ta victoire, t'es fauché en plein rire. et si tu sembles t'envoler quelques instants sous l'impulsion d'ismaël, ce n'est que pour t'écraser plus lourdement encore sur le sol. en une seconde, la course-poursuite tourne à l'affrontement, et c'est à ton tours de brailler, à ton tours de t'agiter comme un poisson hors de l'eau. ta couette qui te servait jusque là de protection, se transforme en prison de textile. Ismaël se retrouve à califourchon sur toi, et tu ne peux l'empêcher de prendre le dessus. t'avais qu'à t'en trouver une de clope putain ! qu'il gueule en tirant sur tes cheveux comme s'il avait l'intention de s'en faire une perruque. c'était mon paquet !elle était à moi de base, cette clope ! tu réussis tant bien que mal à dégager un de tes bras, et tu le griffes avec l'énergie du désespoir. pourquoi tu m'griffes comme une fillette, pédé ! PARCE QUE T'ES TROP LOIN POUR QUE J'T'ARRACHE LE VISAGE ! que tu rétorques en essayant par tous les moyens d'effacer son rictus de tes ongles. la douleur que tu ressens au moment où il pince ton téton n'est pas descriptible. AIE ! putain de Sartier stupide ! tu vois rouge et ta main se referme sur son oreille gauche, que tu perfores de tes ongles avec suffisamment de force qu'il n'ai d'autre choix que de se recroqueviller à côté de toi sur la moquette. mais t'en as pas finis avec lui et tu commences aussitôt à le bourrer de coups de pied comme le sauvage que t'es. vous faites quoi là ? vous seriez très certainement toujours en train de vous faire du mal si une voix féminine n'avait pas stoppé ton frère net. c'est qui elle ? tu profites de son inattention pour lui coller un coup de paume dans le nez. sourire de chat sur tes lippes, il était hors de question que tu le laisses gagner. ce n'est qu'après avoir mis un point final à votre affrontement aussi puéril qu'inutile et douloureux, que tu consens à lever les yeux sur la demoiselle - nue - qui se tient devant vous. ben tu sais, c'est ... tu regrettes d'avoir commencé ta phrase comme ça. lorsque tes yeux atteignent les siens, tu t’aperçois que tu n'as aucune idée de son prénom. Natacha, ou Ivanna, Havana, un truc comme ça. tu finis par t'éclaircir la gorge, avant d'ajouter. on règle un différent. rien qui te regardes, qui que tu sois, sauf si c'est toi qui a fumé toutes mes .. t'es coupé par ton propre hurlement : tu viens malencontreusement de poser ta main sur le foyer encore fumant de la dernière cigarette, qui continuait de se consumer dans les plis et les replis de la couette en y creusant gaiement son chemin. brûlure au creux de ta paume, que tu viens immédiatement plaquer sur ton torse bordel mais c'est pas possible ! Ismaël c'est de ta faute ! tu lui balances ton manteau de fortune au visage, exposant ta nudité à tous sans la moindre honte. tout ce que tu veux là c'est prendre, une longue, une très longue douche, dans la suite royale qui vous sers de chambre. c'était sans compter blondie qui semble avoir décidé de jouer les infirmières. tu t'es fais mal ? qu'elle te demande en retournant ta main dans la sienne. écoute t'es mignonne mais la j'ai pas envie de voir ta tronche, est-ce que toi et tes questions débiles pourriez aller vous rhabiller ? s'il vous plait ? |
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| Sujet: Re: soulmate. (tim) Jeu 12 Déc - 17:53 |
| Ils se battaient de la sorte régulièrement les frères Sartier. Pour tout et surtout pour rien. C’est qu’ils savaient se rendre fous l’un comme l’autre. Qu’ils s’enflammaient rapidement, bien qu’Ismaël était le frère le moins doté de patience. En boule sur le sol, ils s’envoyaient des coups de pieds ridicules. Jusqu’à ce qu’une voix ne vienne troubler leurs idioties. Une seconde d’inattention et Ismaël se prit la main de son frère en plein nez. Une douleur aiguë, un cris tout aussi aiguë, putain d’enfoiré de merde, qu’il chouinait à nouveau alors qu’il commençait à pisser le sang. Les sourcils froncés, il regardait vers la jeune femme toujours nue. ouais c’est… tu sais… il répondait en même temps que son frère, cherchant dans sa mémoire trouée par la cocaïne. Indiana, un truc comme ça non ? le cri de son frère couvrit la phrase d’Ismaël qui se remettait à rire en le voyant se battre avec la couette fumante. Très vite, il exposait sa nudité au monde et il détourna les yeux d’un air dégouté. tu fais chier, on pas tous envie d’voir ton attirail, bordel ! qu’il beuglait en se redressant, essuyant de temps en temps son nez qui suintait d’hémoglobine. Il en foutait partout, sur la moquette, sur son torse, sur la couette. Une vraie scène de crime. L’inconnue ne s’intéressait qu’à Timothée et sa pauvre main. Il l’envoyait chier, mais elle ne bougeait pas blondie, c’est Ismaël qui la bouscula sur son passage. Désolé de vous le dire, mais vous avez pas l’temps de vous reproduire, on a des choses à régler, c’est dans le lavabo de la salle de bain qu’il trônait le téléphone, impossible de savoir s’il s’agissait du sien ou de celui de son frère finalement, il répondit enfin au téléphone, ouais, ouais, (…), non je suis sobre, (…), oui, on est sobre tout les deux ça va, c’était sa mère qui piaillait à l’autre bout du fil, il n’écoutait qu’à moitié, observant son reflet dans le miroir. Il ne ressemblait à rien, faisait peine à voir, des cernes d’un kilomètre de long sous les yeux, du sang partout, son cœur fit un bond dans sa poitrine et il passa la tête par la porte pour planter ses yeux dans ceux de son frère, oh oui, maman, JOYEUX ANNIVERSAIRE, sur son visage il y avait l’urgence, il raccrocha, comment t’as fais pour oublier l’anniversaire de ta mère Timothée, tu casses les couilles, putain tu casses les couilles, |
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