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| Sujet: Better late than never (arthur) Lun 28 Oct - 11:27 |
| Better late than never Arthur & Susan ◊ ◊ ◊ Arthur… son nom résonne dans ma tête encore et encore. Mon fils. Rien que ce mot, cette pensée me fait chavirer. Après toutes ces années de recherche, les détectives de l’agence Hide & Sick l’ont enfin retrouvé. C’était il y a un mois. Je me rappelle encore ce que j’ai ressenti ce jour-là quand ils me l’ont annoncé. J’ai eu envie de danser dans la rue, de le crier, de le chanter. C’est comme si j’avais perdu un bout de moi-même voilà des années. Aujourd’hui je me sens enfin… au complet. Jamais je ne pourrais réparer l’erreur de jeunesse qui m’a poussée à l’abandonner. Mais au moins maintenant, je sais. Il est en vie, il va bien et il s’en est sorti dans la vie. Après quelques semaines à hésiter sur la manière de l’aborder, j’ai finalement décidé de lui donner un petit coup de pouce professionnel. Son label de production de musique n’est pas très florissant d’après les comptes que j’ai pu consulter sur Internet. Peut-être que l’aide d’une entreprise reconnue comme Hart-Jewels redonnera un nouvel essor à son affaire. Mon assistante a pris contact avec lui pour un premier rendez-vous informel. J’aurais pu appeler moi-même mais je ne voulais pas éveiller ses soupçons. Je ne m’attends pas à ce qu’il m’accueille à bras ouverts le jour où il saura la vérité. Veiller sur lui dans l’ombre, c’est sûrement lâche, mais comment lui annoncer ça sans le connaitre avant ? De toute façon, j’allais avoir besoin d’un producteur musical pour nos publicités, c’était l’occasion parfaite. Notre nouvelle campagne a besoin d’une identité un peu différente, plus jeune, plus dynamique. Le bon choix de musique pourrait tout changer. J’ai hâte de le voir à l’œuvre pour me vanter les mérites de son travail. Mon téléphone sonne et l’air devient électrique autour de moi. — Madame Hartford. Monsieur Simons à l’accueil pour vous. Le combiné à la main, je dois mettre quelques secondes à réaliser. Il est là. Ici. Dans quelques minutes il sera en face de moi. Vais-je pouvoir me maitriser pour l’affronter ? A-t-il mes yeux ? Mes expressions ? Les détectives m’ont fourni des photos mais je suis persuadée que la confrontation sera un choc émotionnel difficile à masquer. — Oui Marianne. Faites le monter directement dans mon bureau s’il vous plait. Les mots sont sortis de ma bouche de façon mécanique, surement très sèche alors que mon assistante est une perle. Une jolie blonde qui vient d’Anvers comme moi. Je crois que le jour où j’ai reçu son cv sur mon bureau rien qu’à lire cette information, je savais qu’elle serait embauchée dans l’heure suivante. Ces détails m’occupent l’esprit, pourtant j’attends fébrilement que la porte résonne en faisant les cent pas perchée sur mes hauts talons.
(c) oxymort |
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| Sujet: Re: Better late than never (arthur) Ven 29 Nov - 7:26 |
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i've been watching youfor some time. s'il savait, ce que la vie lui réservait. des surprises à n'en plus finir, en passant par la joie puis la peine. le désaccord et la solitude. arthur, il vit constamment sans penser au lendemain. se fit uniquement à son destin. les déconvenues puis la lumière au bout du tunnel, en passant par la noirceur des ténèbres. l'espoir. et les au revoir. ne jamais prédire, ne rien établir. parce qu'au fil des années, le blondinet a comprit que rien n'était écrit mais surtout, qu'il ne pouvait avoir confiance qu'en lui même. comment l'en blâmer ? d'avoir cette attitude si égoïste, celle de parfait connard parfois, quand on connait les prémices de sa venue au monde. abandonné par la seule qui pouvait bien l'aimer. renier alors qu'il n'était qu'un nouveau né. y a pas de justice, pas de bons ou méchants. juste des gens. et ce putain de monde qui continue encore de tourner, sans jamais s'en soucier. on nait seul et on meurt seul. l'unique devise en laquelle il croit. l'unique à faire foi. et dans le miroir parfois, tu peines à te regarder. à t'apprécier. l'heure tourne. l'aiguille s'agite autour du cadran de sa montre tandis que la nicotine a déjà infiltré ses poumons. presque une bonne heure qu'il attend dans sa voiture, la musique résonnant en fond. il ne sait pas pourquoi il reste là, à attendre il ne sait quoi. les iris scrutent l'horizon et l'immense immeuble fasse à lui. un air de rien collé sur le visage et les envies qui se font la malle. arthur, il est à un point de non retour. celui de savoir ce qu'il veut et ce qu'il est capable. les deux n'allant pas souvent ensemble. il veut tout mais n'est capable de rien. ça pourrie dans ses veines comme un sale venin. ce qu'il a construit est en train, de doucement, s'effriter. se désorganiser. comme s'il était né juste pour tout voir s'écrouler. comme à chaque fois. comme tout ce qu'il a entre les doigts. que ce soit professionnel ou bien personnel, ça finit toujours par disparaitre. inévitable. et il a fini par s'y faire. bizarrement. comme une fatalité qu'il ne pouvait pas éviter. comme ça que ça devait se passer. une dernière bouffée de la cancéreuse avant de la lâcher à travers le carreau, sur le bitume humide, d'inspirer profondément pour prendre son courage à deux mains et d'enfin, daigner sortir de sa caisse en vrac. il oscille. referme la portière avec force et remet en place la petite chemise mise pour l'occasion. il se doit de redorer son image de patron. mais la vérité c'est qu'il est bien prêt à tout pour vendre l'or sale de ses doigts, pour récupérer les billets verts qui le foutent toujours en émois. tout n'est qu'une question de fric. quand on en a manqué des années, on finit par ne penser qu'à ça. arthur remet en place son sac à dos et emprunte le chemin de l'entrée. si tu savais, la vérité qui va surement exploser. silencieux. le sourire disparu. comme les jours pluvieux. il a la mine déconfite du mec qui n'a surement pas assez dormi lorsqu'il suit de près la secrétaire dans son tailleur surement trop petit pour ses courbes. il peut pas s'empêcher de la relooker de haut en bas mais est bien vite stopper par les traits strictes qu'elle arbore à son égard. toucher, couler.bien vite, il détourne les yeux et reporte son attention sur la grosse porte devant laquelle, les deux âmes se sont stoppées. elle lui indique l'entrée. frappe une fois avant d'y pénétrer. pas certain de savoir ce qu'il va y trouver. il parait qu'on a besoin de lui. de lui et ses talents. pieu mensonge quand on sait que tout ce qui vend, c'est des chimères. des utopies faites pour du fric, s'en mettre plein les poches. y a que ça compte. un raclement de gorge, il reprend la contenance des grands hommes, se tient droit sur ses pieds, entre après y être convier. bonjour, arthur simons. qu'il balance tout en s'avançant, tendant une main vers la femme derrière le bureau. elle a l'allure des grandes dames. celles de la hautes sociétés. elle est presque encore bonne à bouffer. foutues allusions qu'il se met. mimant un sourire satisfait. il n'a pas encore bien comprit le sujet du rendez vous. s'est contenté, comme souvent, d'écouter d'une oreille alors qu'il était déjà occupé. à simplement marquer sur un bout de papier qui trainait, l'heure et la date. ne s'est pas soucié du reste. le je m'en foutisme cuisant qui le perdra surement. et sans attendre la permission, arthur s'assoie dans le siège qui lui est destiné, posant son sac sur le sol. ça lui revient doucement. lentement. au rythme de ses iris qui la dévisagent de la tête au pied, comme la secrétaire juste avant. vous faites des bijoux, c'est ça ? il l'a juste retenu parce que le nom de la société est équivoque. que ça ne pouvait qu'être ça à ses yeux. essayer de paraitre professionnel à défaut de l'être vraiment. garder le sourire bien haut. |
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