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| wisdom of rage ((ft cahal)) | |
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| Sujet: wisdom of rage ((ft cahal)) Jeu 14 Nov - 20:58 |
| adossé contre le mur, l’flic il attend. attend que celle qu’il veut suivre sorte d’chez elle. ça fait d’jà quelques minutes qu’il patiente. qu’il se fait discret au coin d’une rue. sa montre qu’il a regardé deux trois fois déjà. y s’demande si la blonde s’est pas décidée à rester chez elle. à pas vouloir mettre le nez dehors par c’temps pourri. l’froid ça dissuade d’sortir. ça nous donne envie d’rester au chaud là où s’sent plus confortable. l’max serait bien rester au chaud dans sa caisse. aurait préféré faire une ronde dans les rues sans foutre le museau dehors. mais sa curiosité --ou sa détermination-- l’pousse à vouloir fouiner. à en savoir plus sur nina. d’puis qu’il l’a vue avec l’corbeau, y trouve ça louche qu’elle s’retrouve lié à c’type. y s’pose des questions. veut en savoir plus. mener l’enquête comme il sait l’faire. tout ça d’façon officieuse. pour sa vengeance personnelle. toujours dans l’but d’faire courbé l’charognard. parce qu’il est certain qu’tout ceci cache quelque chose. qu’les deux sont liés par un lien qui s’veut plus intime. peut-être bien qu’l’irlandais s’est amouraché d’la douce. une bénédiction pour max. une malédiction pour cahal.
le cygne s’envole, et le loup sort d’sa tanière, se met en chasse, suit sa proie. espère qu’elle le mènera à plus gros gibier.
sa carcasse difforme s’déplace dans les rues. perd pas d’vue la douce. veut pas la voir lui filer entre les griffes. joue d’son expérience pour se faire discret. l’but c’est qu’elle s’doute de rien. qu’elle s’pense pas suivi par un type qu’elle connaît. par moment, il ralentit. fait mine d’rentrer dans un bar puis reprend sa route. ça dur quelques minutes, peut-être un peu plus. la belle le mène quelques part dans l’queens huppé où elle y retrouve l’bandit. tiens tiens, les intuitions du flic trompent pas. le cygne est prit au piège par les serres d’la charogne. ou plutôt elle s’est laissé séduir par la noirceur d’ses plumes. ‘fin ça c’est c’qu’il déduit en les observant. les deux oiseaux semblent presque roucouler. la chasse reprend. et les deux l’balade pendant quelques longs mètres. l’flic fait gaffe. reste à l’affût. l’irlandais est plus vigilant qu’la danseuse. et l’visage d’max passe pas inaperçu dans la foule. pourtant ni l’un ni l’autre ne prête attention aux autres. à aucun moment un regard n’est lancé par dessus l’épaule. tant mieux pour l’flic. les deux marchent jusqu’à l’école de danse et puis se séparent. la danseuse s’engouffre dans les lieux et l’corbeaux reste là. moment rêvé pour l’poulet d’venir parler en tête à tête avec l’enflure. mais avant d’y aller. avant d’régler ses comptes. il attend. on est jamais trop prudent. la belle pourrait sortir d’là pile au moment où l’max aurait l’gun pointé devant la gueule d’l’irlandais. ça la fouterait mal pour lui. les minutes qui passent et nina s’pointe pas. y réfléchit pas plus longtemps, il fonce droit sur lui. des occasions comme celles-ci, il en aura plu. max reste discret. y veut garder l’effet d’surprise. prendre l’animal d’court. d’son étui il sort l’flingue, l’cache pour pas foutre la frousse à la populasse. et pis y vient planter l’canon dans l’dos d’la corneille. « salut cahal. » qu’il lui dit, la voix enjouée. oubliant presque que les choses peuvent déraper. « t’m’as pas vu v'nir, hein? » l’max a bien dû mal à cacher sa joie. l’impression d’avoir chopé l’gros gibier. et d’avoir l’contrôle sur lui. douce illusion qui pourrait bien s’retourner contre lui au moindre faux pas. « j’te pensais pas si imprudent. c’est quand même pas ta poulette qui t’ramollit? » pas besoin d’préciser. tous les deux savent bien qui il parle. max s’en veut d’parler comme ça d’elle. s’en veut d’l’utiliser pour jouer avec ses nerfs. mais sa vendetta personnelle. la rage qui bouillonne en lui l’pousse à devenir un enfoiré d’première, à l’image d’ceux qu’il traque. « allez ! avance jusqu’à la ruelle si t’veux pas qu’j’retapisse l’bitune d’tes sales tripes d’irlandais. » qu’il lui souffle en enfonçant l’calibre contre sa colonne. l’sourire fier à disparu d’son visage. la rage reprend l’dessus. avec lui il a des comptes à régler. besoin d’laisser l’animosité s’exprimer. |
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Lun 18 Nov - 18:05 |
| creeping around like no one knows think u're criminal.
max & cahal ☽ novembre deux mille dix neuf.
on aurait dit un putain d'film aux allures dramatiques et à l'issue forcément tragique. parce c'est dans la brume qu'elle s'est pointée. ses talons qui s'sont mis à chanter dans l'silence d'cette calme matinée. ses boucles bien formées qui sont passées lentement du gris vaporeux au blond sulfureux. un putain d'film, ouais. son élégante silhouette qui s'est dégagé avec force d'cette épaisse fumée qui semblait vouloir enlacer ses bas aux couleurs d'son foutu oiseau irlandais. pas grand monde dans les rues. encore trop tôt pour s'sentir espionnés, les volatiles se sont embrassés furtivement, juste le temps d'se saluer. même mcgrath semble oublier, qu'ses ébats peuvent intéresser. qu'depuis l'angle de la rue il est observé. et ils ont marché d'longues minutes. dans la coure du manoir la bentley est restée ; demande de la blonde qui souhaitait visiblement changer les habitudes de celui qu'elle tente de dompter. lui faire visiter la ville et surtout sa vie qu'elle s'apprête à lui confier. oh, oui, ils ont marché. leurs pas synchronisés sur l'macadam d'un queens à peine éveillé. à peine considéré par l'autre oiseau qui les suit dans l'ombre des murs endormis. nina s'est engouffrée dans la grande porte en verre d'cette école qu'elle compte sûrement, un jour, fréquenter. dans une ferveur motivée par une amitié que mcgrath peine à accepter. il est resté à l'extérieur. profite de l'instant pour griller entre ses dents une garrot sortie tout droit d'son long manteau. profiter d'cet air frais qui lui rentre dans les naseaux. et d'ce canon froid qui lui embrasse le dos. il reconnaît la voix. la voix et l'geste tremblant d'bonheur de c'vieux flic qui doit sûrement s'branler sur l'utopique arrestation qu'il rêve de jouer. ce héro qu'il rêve d'interpréter. et ce maestro qu'il rêve de coffrer. l'brun il bronche pas. cahal garde le filtre entre les lippes et recrache calmement les volutes bleutées d'ces poumons nécrosés. ses rétines qui s'égarent un instant sur l'trottoir d'à côté. sur les gamins qui marchent plus, sans se soucier. je me disais bien qu'il y avait tout à coup comme une odeur de merde. l'étreinte se fait un peu plus pressante dans sur son échine. l'bourreau s'en rend à peine compte. qu'son bonheur est perceptible. qu'on entend dans l'grincement d'ses dents, le chant des envies qui l'animent. mcgrath ne relève pas. ni la menace qu'il tient entre ses doigts, ni les mots qu'il emploie pour désigner nina. il s'contente de balancer dans la flaque à côté, le mégot qu'il tient entre ses pulpes avant d'prendre la direction indiquée. si tu voulais me montrer ton jouet franchement, je t'assure que j'en ai un plus gros, le sarcasme tranchant et les doubles sens ironiques, mcgrath fait claquer les talons jusqu'au mur sombre. et comme un putain d'condamné, il lève les paumes et s'tourne sans un geste brusque. targue le transi d'ses rétines azurées pour finir par s'adresser à lui, un sourcil arqué d'une hypocrite docilité, tu permets ? et sans attendre réponse, l'irlandais dégaine le cancer entubé qu'il coince entre ses dents. l'allumette qu'il fait craquer. pas un sourire qu'ils se sont adressés et surtout cette foutue haine que s'amuse à faire battre leurs poitrines cuirassées. putain pourvu qu'elle sorte pas. pourvu qu'elle revienne pas. pourvu qu'soudain elle n'souhaite pas rejoindre la chaleur de ses bras. (c) calaveras. |
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Ven 29 Nov - 2:31 |
| c’est qu’il s’en frotterait les mains, s’il le pouvait. du gros gibier qu’il a choppé entre ses griffes. l’genre de bestiole qu’on doit surveiller pendant des heures avant d’pouvoir l’apercevoir. c’est comme s’il avait accompli ça, l’max. des heures d’traque pour enfin pouvoir avoir l’cordeau à bout portant. à sa mercie qu’il est. un faux pas et bam, tout c’qui resterait d’lui c’est une flaque d’sang et ses entrailles qui décors l’bitume. ça l’ferait presque bander si la situation était si sérieuse pour lui. ça l’ferait presque flippé d’ressentir autant d’excitation s’il aimait pas autant c’genre de moment. des semaines qu’il attend qu’ça. face à face qu’il s’est imaginé bien trop d’fois. vengeance qu’il a l’impression d’accomplir. mais tout ça lui fait pas oublier l’danger d’la proie qu’il a entre les griffes. si l’flingue et la foule l’empêche d’se prendre une bastos, il oublie pas qu’ça pourrait très bien s’produir s’il s’laisse déborder par l’excitation. l’professionnalisme qu’il l’quitte pas. l’expérience qui parle. alors quand l’charognard l’ouvre pour cracher son venin, l’max y s’contente d’lui planter l’canon contre la colonne. façon pour lui d’appuyer l’emprise --même éphémère-- qu’il a sur lui. manière d’lui faire comprendre qu’pour l’moment il a qu’son sarcasme comme arme. les deux ennemies s’dirigent vers une ruelle plus calme, à l’abris des regards. faudrait pas effrayer les gosses si la situation en venait à déraper. l’corbeau fait c’qu’il lui demande non sans jouer d’son arrogance. ça titille déjà les nerfs du flicard. l’envie d’lui refaire l’portrait l’démange. casser sa sale gueule d’irlandais lui ferait pas d’mal quand il y pense. ça l’soulagerait qu’ses poings lui fracassent la chair, l’fasse saigner. « bien sur mais là c’est au mien qu’t’obéis. » qu’il lui répond sur l’même ton qu’le sien. la valse des mots commence doucement. c’est doux pour l’instant. les vacheries viendront bien assez vite. la tension est déjà palpable entre eux. tout devient plus tendu quand un flingue s'immisce dans la conversation. l’irlandais s’tourne dos au mur, presque prêt à s’faire descendre. c’est pas l’envie qui manque. l’max il y pense bien des fois. lui éclaté l’caisson, il aimerait bien mais d’sang froid, là, au milieu d’une ruelle en plein jour, non. « profite, p’t’être bien qu’c’est ta dernière. » qu’il lui lâche avec un léger sourire proche du sadisme alors qu’tous les deux savent bien qu’personne va mourir aujourd’hui. ni lui, ni max. trop dangereux pour tous les deux d’s’entretués. enfin surtout pour max qui y perdrait plus à buter un avocat qu’cahal à descendre un flic déjà trop proche d’la mort. « un p’tain d’trou entre les deux yeux qu’il te faudrait pour rendre ta gueule potable. » qu’il lui lâche après une observation d’son faciès. voilà qu’le max s’prend pour une artiste peintre sur l’point d’lancer son dernier jet d’peinture pour rendre l’tout sublime. « pis quelques doigts en moins, t’as pas b’soin des dix. mais rassure toi, je t’en laisserai un pour pouvoir encore la toucher. » y s’surprend à aimer c’qu’il fait comme un putain d’psychopathe. l’voilà qui rentre dans son jeu, devient comme lui, à jouer des doubles sens, à utiliser l'innocente pour l’secouer. la vengeance qui grignote l’peu dignité qui lui reste. la noirceur qui consume la lumière. si sa haine l’aveuglait pas autant, il s’rendrait compte qu’il est plus l’même. qu’tout s’mélange dans sa caboche. qu’il sait plus différencier l’bon du mauvais. qu’il devient tout c’qu’il méprise. mais là, à cet instant, il y pense pas. il s’oublie même, comme s’il avait laissé place au monstre prisonnier d’sa chair. le sadisme qui prend l’dessus sur tout, quitte à effacer l’reste.
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Mer 11 Déc - 0:25 |
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max & cahal ☽ novembre deux mille dix neuf.
et ce n'est pas la peur qui fait trembler l'poignet du flic. cahal le sent, c'est une grimpante excitation lubrique. il le sent dans l'métal qui s'immisce, dans la poudre qui s'glisse. il le sent dans l'froid qui le prend aux tripes, dans la mort qui s'agrippe. y'a ses vertèbres qui s'pleignent de la force que l'insensé met. et craven, toutes griffes dévoilées, qui s'met à gratter dans la moelle de l'irlandais. quelques bribes cellulaires qui viennent s'entasser sous les ongles abîmés d'un vieux charognard aveuglé. et dans sa nuque le souffle assoiffé du type qui voudrait d'sa vie s'abreuver. mcgrath n'a pas bronché lorsque l'autre a appuyé son autorité dans la courbe d'son dos. y'a qu'le mégot qui s'est mis à danser au bord de l'eau et l'macadam piétiné pour en accueillir l'echo. ses semelles se sont mises à murmurer et sa silhouette s'est évaporée avant que celle de flic ne bouffe c'qu'il reste de fumée. et il a enfin pu se retourner. planter ses rétines dans celle du possédé. contempler les dégâts de son insanité. voir à quel point l'envie d'exister pouvait l'ronger. il a l'sourire aux lèvres craven. pas le grand, pas le conscient. pas celui qu'on sert aux autres gens. il a l'sourire qui s'contredit ; celui qui fait peur aux p'tites filles et qui rend les mères paralysie. il a les canines jubilatoires et la folie qui danse dans l'regard. je suis certain que celle de demain sera encore meilleure, il ignore la menace, l'irlandais. parce qu'il sait que demain viendra encore l'envelopper. que la mort n'a pas encore frappé et que craven n'est encore tout à fait aliéné. il ne laisse pas son corps souffler, rajoute dès maintenant à ses poumons une couverture goudronnée. il écoute silencieusement, l'irlandais. n'rate pas un mot d'la tirade du rêveur acharné. d'celui qui balance la poudre avant d'avoir écrasé dans sa paume les billets. un rire s'échappe des lippes de mcgrath. ça sonne faux. l'hypocrisie comme plus grands maux. une coude se lève et subtilise le cancer à sa bouche. il sent sur ses côtes le holster qui trébuche et le glock qui s'endort dans la chaleur de sa veste cintrée. oh tu sais, je me sers surtout des siens, une bouffée de nicotine pour brouiller les pistes. parler de la fleurs ainsi, pour renier les sentiments. faire fuir le danger imminent. que jamais craven ne s'intéresse à son parfum entêtant. tu comptes te servir de ton jouet, les rétines qui tombent sur le canon et les mâchoires qui le désignent brièvement, ou préférer les menaces comme le jour où tu as regardé ta gosse crever ? ça tranche comme un foutu couperet et c'est l'sourire du flic qui s'défait. il a l'bras levé, la mort au bout d'son index à la détente accroché. pourtant ils savent, tous les deux, qu'personne ne va tirer. qu'aucun corps ne va tomber. qu'y'a trop d'témoins à les regarder. qu'y'a trop d'oreilles à les écouter. j'ai pas que ça à foutre craven, être le spectateur de ton autorité piétinée. la garrot entre les dents et les mains dans les poches, plus près du glock. plus près de la riposte si la mort frappe à sa porte. (c) calaveras. |
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Sam 14 Déc - 17:21 |
| il a la rage, l’max. dans ses tripes la bête gratte. veut sortir. s’libérer d’sa prison d’chair. de sang qu’elle a soif. d’viande irlandaise qu’elle gouterai bien. max y la sent remuer dans ses boyaux. ça grouille en lui. un virus qui prend d’plus en plus d’place. qui s’étend et qui s’étend dans tout son être. qui l’contrôle par moment. qui l’rend brutal. qui lui fait oublier tout. son identité qui s’perd dans cette noirceur. côté obscur d’un homme qui s’laisse trop facilement dominer par ses démons. des années qu’il vit avec ça. c’est devenu une partie d’lui dont il est incapable d’se débarrasser. sous sa peau qu’elle s’est glissée lui faisant perdre l’bon qui lui reste. petit à petit ça grignote la lumière. plonge l’max dans l’obscurité, lui fait croire qu’il y a plus qu’ça. et l’flic y croit parce qu’il sait plus faire la différence. trop longtemps plongé dans les ténèbres qu’il s’y est perdu. peut-être qu’un jour y retrouvera l’chemin. la lumière au bout du tunnel. une sortie d’cet enfer quand il aura fini d’se complaire à danser avec ses démons.
l’arrogance du bandit l’énerve. rien qu’à voir sa tronche, l’max grogne. et quand il l’voit sourire, il pense qu’à lui refaire l’portrait. pense même à lui faire sauté la cervelle dans cette ruelle mais s’ravise quand il pense aux témoins. trop d’monde. trop peu d’courage pour tuer un homme d’sang froid, aussi. ça empêche pas l’max d’jouer un peu, d’montrer sa satisfaction d’l’avoir entre ses griffes. le chasseur est heureux d’sa prise. mais l’bonheur est éphémère, les lippes ne s’étirent plus en sourire vengeur quand l’corbac croasse son sarcasme. la bête gronde entre ses côtes. l’flingue qui s’enfonce dans la viande. la flicaille voit bien qu’ses menaces servent à rien, qu’la charogne s’cache derrière du faux pour pas montrer sa faiblesse. il lui faudra plus pour l’faire trembler, il le comprend bien. l’poulet garde l’silence alors qu’l’irlandais frappe là où ça fait mal. uppercut verbal qui arrive d’plein fouet. un furieux coup dans les dents qui fait reculer l’ours. son bras s’tend devant sa sale gueule. y suffit d’un geste et lui éclate la cervelle. mais l’max y se surestime. s’voit comme un foutu dur à cuir. comme un d’ces flicard capable d’fumer l’premier gars qui l’emmerde. sauf qu’c’est pas son truc de descendre des types d’sang froid. c’est pas pour ça qu’il est devenu flic. ça l’démange pourtant. entendre l’chargonard causé comme ça d’sa nancy. voir son prénom prononcer entre ses lèvres d’serpent suffirait à lui faire oublier tous ses principes. mais il a la main tremblante. plus question d’excitation, c’est sa rage, sa tristesse, ses regrets qui l’trahissent. l’animal s’écroulerait presque, au lieu d’ça, c’est un coup du gauche qui vient mettre fin à son hésitation. les phalanges qui libèrent sa fureur et son envie d’le voir s’taire. d’un mouvement brusque, il l’attrape par le col, l’plaque fort contre les briques. l’animal blessé qui s’montre. « p’tain, j’devrais t’éclater la cervelle, t’laisser crever sur l’bitume comme t’as laissé l’corps d’mon pote. » les dents serrés, il jappe au visage de l’oiseau. change d’sujet dans l’espoir qu’ses failles disparaissent. il en a déjà trop montrer. au corbeau qu’il s’est trop révélé. « t’rappelle pas d’lui, hein? dommage pour toi, moi j’oublie rien. et un jour c’toi qu’j’enverrai en kit à toute ta p’tain d’famille. » qu’il menace, rappelle indirectement à la charogne les faits. son collègue qu’il a envoyé en morceau. des courriers qu’il a reçu sans rien pouvoir faire pour l’sauver. jeu malsain qu'il avait l'air d'apprécier. sadisme qui n’a fait qu’rendre max plus enragé. maintenant, il n'pense qu'à s'venger quitte à en perdre ses repères. quitte à devenir fou.
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Lun 23 Déc - 11:02 |
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max & cahal ☽ novembre deux mille dix neuf.
l'oiseau pousse son plus grand cri. le charognard se lèche les lippes d'avoir si bien provoqué l'hérésie. à coup de crocs bien placés ; planter son bec là où ça ne peut tuer. juste assez pour blesser. pour remuer la chaire putréfiée, pour faire encore saigner la plaie. qu'elle ne puisse jamais se refermer. mcgrath, il est la lame qu'on a jamais délogée. celle avec laquelle on se meurtri les doigts lorsqu'on tente de l'attraper. il danse lorsqu'on le supplie d'arrêter, ronge jusqu'aux os la moindre forme de liberté. alors il n'est pas surpris, l'irlandais, lorsque l'autre baisse les armes pour venir s'accrocher à son col. lorsqu'il plante ses griffes dans le cou du corbeau juste avant qu'il ne s'envole. craven, il veut voir ses plumes souillées, traîner dans la boue sa gueule de bandit qu'il n'a pas encore pincé. il l'attrape pour qu'il reste à portée, plus près de la tombe où il rêve de l'enterrer. ô craven, maudit cette erreur qui vient de t'aveugler. ce rempart que t'avais érigé, réduit en miette par la rage qui vient t'habiter. les mâchoires hautes et la trachée pressée, mcgrath baisse les rétines sur le clébard qui lui jappe au nez. le roquet qui gueule sa détresse à qui veut bien l'écouter, qui manifeste sa douleur en détournant son bras armé. ô craven, tu t'es planté. le visage de cahal se déforme, ses traits sont difformes lorsqu'ils sont pris de ce foutu rictus amusé. de et air condescendant de supériorité. je m'en souviens comme si c'était hier, il a la paume qui s'extirpe de sa veste et le métal qui roule sur ses côtes, le canon qu'il plante dans celles du désarmé qu'il force à reculer. un pas pour la sécurité, l'autre pour qu'il contemple l'erreur qui pourrait le condamner. il a chialé longtemps tu sais, les rôles inversés, l'irlandais presse les canons sur les os à sa portée, s'avance et fait chanter l'eau à leurs pieds, comment oublier ses longs sanglots lorsqu'il appelait sa mère, il s'avance encore et fait danser le cancer entre ses lippes, son regard noyé lorsqu'il m'a supplié de ne pas l'envoyer sous terre. le corps de craven se heurte à l'autre mur et on entend son échine hurler en symphonie avec la haine qu'il tente de répudier. je n'ai pas non plus oublié l'odeur de pisse dans laquelle il baignait, mcgrath fait résonner dans la ruelle la voix lancinante du corbeau assoiffé, de l'oiseau qui se nourrit du sang qu'il fait couler. dans l'écho de ses maux, la cruauté qui anime ses crimes bestiaux. il ne l'a pas lâché, leurs rétines se sont accrochées comme si plus jamais on n'pouvait les séparer. mcgrath s'alimente de ce dégoût qui naît, de la rage qu'il fait cramer dans ses yeux désarmés. le rictus s'est depuis longtemps envolé et l'autorité sur son visage vient de geler. je n'ai rien oublié craven, pas une miette de la souffrance que je lui ai procuré, les canons qui remontent sur le corps du poulet, qui s'appuient finalement contre ce sternum si facile à briser, mcgrath s'empare de la garrot entre ses dents et lui crache à la gueule son indifférence en relents, et tu sais que je suis privé de cette sentimentalité qui t'a fait m'épargner. soudain l'irlandais sent dans sa nuque le baiser tiède des briques. derrière son oreille un filet carmin qui rejoint sa chemise. les phalanges de craven ont été trop violentes, sa poigne trop présente. et c'est sa proie qu'il a blessée sans l'avoir mesurée, à elle dont il donne l'opportunité de s'envoler. son poing qu'il lève vers le ciel et les canons qui crachent la mort au-dessus de leurs têtes ; ça résonne dans la ruelle et ça fait sursauter les lointains témoins de la fête. je t'avais dis pourtant, que j'en avais un plus gros, l'arme qu'il range avec précaution tandis que ses rétines tombent sur celle que tient toujours l'autre oiseau. la porte du bâtiment qui s'ouvre à la volée et les talons qui claquent sur le sol trempé, cahal passe ses doigts dans le sang frais et écoute nina qui accourt dans leur obscurité. (c) calaveras. |
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Mar 24 Déc - 9:49 |
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We finally fall apartWe break each others heart's
Tout le monde te regarde comme une miraculée. Pourtant, tu restes celle qu’on a laissé crever sur les pavés. Celle que tout le monde a préféré oublier, même ceux qui disaient t’aimer. Ailes déployées, le cygne s’est remis à danser. Sur tes pointes, Ewan te fait à nouveau tournoyer. T’as l’impression de ne rien avoir oublié. Malgré tes blessures, il y a cette force qui guide tes pas. Cette assurance que Cahal a forgée en toi. Alors tu sors presque en courant pour le retrouver. C’est fou comme il peut déjà te manquer. Tu débordes de cette affection que tu as pour deux. Cet amour que tu lis au fond de ses yeux. Tu veux le prendre dans tes bras, mais tu ne le vois pas. Le corbeau s’est-il envolé ? Tu scrutes l’horizon en espérant le trouver. Ton cœur se serre comme s’il voulait te prévenir d’un danger. Et ton corps se met d’un coup à trembler. Ce n’est pas la foudre qui vient de frapper. Ce sont des canons que tu entends gronder. Ton passé devient présent. Ce simple bruit sème en toi la terreur. C’est presque cette même balle que tu ressens. Pourtant tu ne penses qu’à lui à cet instant. Elle court en espérant se tromper. Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé. Son regard se tourne vers les silhouettes qui se dessinent au fond de cette ruelle. Le cygne se fige, alors que le vent se lève. Sa gorge se serre devant cette vision trop cruelle. Aucun mot venant de l’oiseau. Ses yeux sillonnent entre les deux hommes. Elle tente de déchiffrer la scène qui vient de se jouer. Son regard se pose sur le métal et incrimine son ami au visage difformé par la haine libérée. Puis le carmin qui coule finit par l’électriser. Cette fois c’est bien la foudre qui vient de tomber. Elle se remet à marcher, dans un silence que seul ses talons osent briser. Ils claquent avec effrois, on ne la reconnaît pas. L’oiseau blanc se voile de noir. Son océan se givre contre celui qu’elle vient de juger coupable. C’est pourtant Cahal, la charogne qui répand le mal. Tu le sais au fond de toi. Mais tu n’es plus que la reine de ce roi. Coincée dans le marbre de ses sentiments anesthésiés, plus aucune chaleur à insuffler. Elle n’est plus qu’animée par cet amour qui finit par l’aveugler. Cette rage qu’on ait pu le blesser. On entendrait presque le cygne grogner. Elle s’interpose entre eux et glace le chasseur de son bleu. Toute sa fragilité envolée, le regard putréfié par sa dévotion exacerbée. S’il veut à nouveau le toucher, Max devra l’écraser. Piétiner ce qu’il reste de leur amitié. C’est plus d’une jambe qu’elle est prête à y laisser. « Va-t'en. » C'est un ordre que la fleur vient de prononcer, alors que ses yeux viennent le supplier. C'est son cœur qui se met à crier. Oh Craven, c’est bien de l’amour entre ces deux oiseaux. Elle n’est pas l’énième proie du corbeau. T’as plus personne à sauver, si ce n’est ta peau. (c) calaveras. |
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) Lun 30 Déc - 17:56 |
| comme c’est drôle. l’max pensait avoir l’contrôle. pensait être de taille à affronter l’charognard. s’voyait déjà lui faire payer toute la souffrance qu’il a enduré. voulait lui montrer qu’il savait jouer dans la cour des grands. mais la réalité est tout autre. il s’est frotté à plus fort que lui. l’flic est qu’un putain d’amateur à côté du corbac. l’bandit sait s’y prendre. sait frapper là où ça fait l’plus mal. les faiblesses qu’il a trouvé, a fourré son bec entre ses côtes pour lui piquer l’coeur d’un coup sec. et bam, voilà qu’le max est presque à genoux. déstabiliser par les mots prononcés. incapable d’tenir l’rôle plus longtemps. ses émotions qui surgissent. volcan en éruption. ça déborde trop vite, trop fort. pas foutu d’gérer tout c’qui l’dépasse. y trouve pour la force d’porter son arme sans trembler. alors il attaque. menace à nouveau. et sa rage l’trahit. lui fait commettre l’erreur d’baisser sa garde. oublie trop vite qu’le corbeau à l’canon qui dort dans sa poche. et l’calibre s’est réveillé. contre ses côtes qu’il le sent glisser. la surprise qui s’dessine sur sa trogne. y recule sous la pression d’l’arme qui l’menace. écoute sans broncher tout c’que l’bandit lui dit sur son pote. les détails qu’il aurait préféré n’jamais connaître. son poing qui se sert sur l’arme au fur et à mesure. l’sang qui bouillonne encore et toujours dans ses veines et l’envie d’le fumer toujours présente. l’flic a les images qui défilent devant ses rétines. voit les derniers instants d’son ami. spectacle macabre qui alimente l’impuissance, la frustration et cette foutue rage. les ailes d’la charogne qu’il voudrait arrachées. l’empêcher d’voler plus haut. l’amputer d’sa toute puissance. mais l’max en a pas la force, plus maintenant. là, il est au pieds du mur, littéralement. fait face à l’ombre grandissante du volatile. les ailes qu’il déploient en même temps qu’ses menaces. l’soufflant qui vient appuyer l’tout. « tire, vas-y, t’nous rendra service à tous les deux. » qu’il laisse échapper. le défi d’le faire. pas montrer qu’au fond, il a la trouille d’faire face à la mort. préfère avoir la tête haute. vaut mieux mourir debout qu’à genoux. une détonation qui retentit dans la ruelle. ricoche contre les briques. et fait trembler les paupières du flic. soulagement qu’il ressent. ça aurait pu être sa peau qu’la balle aurait pu percer. le sarcasme de l’oiseau n’fait pas rire l’max. tout ce qu’il reçoit de lui, c’est un regard noir et le silence qui s’en suit. l’arme toujours au poing, il hésite à la ranger. se dit qu’il pourrait l’descendre là et en finir une bonne fois pour toute. venger son pote et s’venger lui-même. mais y s’ravise quand il entend les talons de nina arrivés vers eux. le cygne accourt à la rescousse de son corbeau. vient étendre ses ailes entre eux, faire barrage de son corps. l’flicard quitte sa proie des yeux pour les poser dans ceux d’la blonde. l’océan s’est assombri. toute la douceur qu’il lui connaît s’est évaporée. y comprend qu’elle est prête à tout pour l’oiseau d’malheur. la déception qui s’lit sur ses rétines. quelque chose en lui s’fissure, ça s’déchire. à nouveau, il perd quelqu’un qui lui est cher. et la charogne s’en délecte. pas besoin d’le regarder pour s’en rendre compte. son sourire il le sent, comme il sent son regard satisfait s’poser sur lui. la rose lui ordonne de partir et l’max s’exécute mais avant d’partir, il lâche ces mots en faisant face à celui qu’ça concerne: « on s’reverra mcgrath, quand t’auras plus personne pour t’protéger. » l’ultime menace qui sonne comme la promesse d’une revanche. et puis l’flic s’tire. détale la queue entre les jambes l'plus vite et l'plus loin possible. emmène avec lui son égo piétiner qu’il noiera dans l’whisky. sa tristesse qu’la clope lui fera oublier. et sa rage qu’il offrira au premier venu.
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| Sujet: Re: wisdom of rage ((ft cahal)) |
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