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 glass full until morning light (lilith)

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Message Sujet: glass full until morning light (lilith)   glass full until morning light (lilith) Empty Dim 27 Oct - 3:02

@lilith calavera

le chandelier au plafond du penthouse qu'elle habite scintille contre les murs, des ombres échouées dans les coins, le cristal comme un soleil de minuit. fate se prélasse, enroulée d'un peignoir, ses cheveux épinglés pour dénuder sa nuque. les monstres qui vivent sous les prunelles de daddy furent la plus douce des horreurs. quelques jours depuis qu'il lui a dévoilé la phase suivante de son plan. détruire par la séduction, manipuler par le coeur, réduire à néant les accomplissements de toute une vie. fate a repéré sa cible. ça sera une longue partie, une chasse où le vautour est la proie. fate plonge les doigts dans son coffre à bijoux pour en extirper des boucles d'oreilles en diamants. un long collier étincelant qui glisse entre ses seins, aimant à regards. invitée, comme si son statut n'avait pas changé. on attend avec impatience le moment où elle portera la honte de la condamnation octroyée par son paternel. fate crèvera en diamants plutôt que d'être vue en strass. une robe moule maintenant sa voluptueuse silhouette, longue à en caresser ses chevilles mais échancrée à en faire rougir les plus conservateurs.

déposée dans une voiture à chauffeur, ses talons hauts de marque qui claquent contre le plancher, arrivée remarquée. son manteau glisse jusqu'à ses coudes, dévoilant ses atouts. une coupe est glissée entre ses doigts. ces gens qui hantent son cercle social depuis la naissance. fils de multimillionnaires, filles de stars de cinémas, toute une génération cassée par les idéaux des plus vieux, par leurs industries insoutenables, erreur historique, victoire personnelle. fate rit à gorge déployée quand le second du père de daddy est dans les parages. elle se doit d'être remarquée, mais il devra faire le premier pas, certain d'avoir l'avantage, loin de soupçonner que ce rapprochement pourrait être prémédité. planter du charbon et espérer qu'il se transforme en diamants.

lorsque fate s'excuse pour toucher un second verre, une présence indésirable se trouve sur son chemin. cherry, gravier dans son escarpin, impossible de la secouer pour s'en débarrasser. il semblerait qu'elle ait une certaine utilité aux yeux de daddy. fate en doute. « tiens, ils laissent entrer la vermine. quelqu'un devrait appeler l'exterminateur. » raconte la blonde, charmante alors que ses propos le sont si peu. elle pourrait mordre cherry de ses lèvres carmin, la bouffer toute crue pour la recracher. un jour, candy sera la seule perle du diamond club, elle le sait. fate se laisse aller à critiquer, c'est ce qu'on attend de sa personne. « ça n'est plus comme avant, les standards laissent maintenant à désirer. » dit-elle, levant le nez sur la brune qui n'a visiblement pas sa place ici. fate pourrait découdre l'apparence de cherry, montrer toutes les coutures qui prouvent qu'elle n'a pas le pedigree. ça lui procurerait un immense plaisir, il ne manque plus qu'une audience, si ce n'était que ça pourrait se rendre aux oreilles de daddy, fate n'aurait aucun scrupule. les fruits sont prompts à moisir rapidement, meilleurs consommés avant la date prescrite. cherry aussi, et sa date était hier.
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Message Sujet: Re: glass full until morning light (lilith)   glass full until morning light (lilith) Empty Dim 27 Oct - 14:25

Cherry. Pseudo derrière lequel Lilith étendait sa personnalité excessive, ce fruit juteux et sucré qu'on se prenait trop souvent à vouloir dévorer, sans s'attendre à ce qu'il ne soit en réalité empoisonné, délétère, comme du cyanure qu'on viendrait directement goûter du bout des lèvres. Lilith, la carcasse habillée d'une belle robe pour satisfaire ses courbes voluptueuses, elle souriait devant son reflet, déjà amusée par ce tout nouveau plan qui mettrait à bien son instinct malsain, l'envie de tout et de rien, la faim pour l'anarchie quand le souvenir de son visage lui revenait à l'esprit. Elle n'avait pas foulé ses premiers pas sur du marbre, et pourtant, elle aimait faire comme si ça avait toujours été le cas, comme si le temps d'un soir, elle était elle aussi éclairée d'un halo dorée pour dissimuler la crasse dans laquelle elle avait évolué, loin du luxe, dans la pénombre obscure d'un appartement qui tombait en ruine, comme un écho à son coeur qui battait dans la faillite, qui s'écroulait dans le manque de répit, lui qui avait trop pris.

D'une démarche fière, elle entra dans le taxi qui l’amena jusqu'à la destination d'un somptueux lieux de réception, là où elle pourrait ancrer son charme tout autour d'elle pour attirer l'attention. Lilith, trop vide, trop creuse pour espérer sans sortir sans l’acquisition d'un regard sur son visage, l'apparence d'une femme solide cachant une âme malade, malhabile dans sa vie. Elle avança entre les murs du palace, retrouvant les faux sourires de ces jeunes riches qui s'usaient dans l'ennui, tuant le temps dans le n'importe quoi pour se sentir vivre. Finalement, leurs mondes n'étaient pas si différents, les apparences n'étant qu'illusions. Un serveur lui offrit une coupe de champagne, et la brune sulfureuse lui envoya un sourire avant d'avaler le liquide alcoolique pour se détendre. Elle n'était jamais à sa place dans la richesse, et pourtant, elle y traînait trop souvent par le biais de Daddy. Son regard s'arrêta sur sa Némésis alors que sa voix arriva jusqu'à ses tympans. Elle lâcha un léger rire sarcastique, Lilith, jamais décontenancée face à ses critiques.

- On t'as jamais dit que la vermine à force de l'exterminer, elle devient plus résistante ?


Parce qu'elle était ce poison duquel on ne pouvait se défaire, ce vice qui s'ancrait facilement dans les vies pour y apporter la défaite.

- Sois pas trop jalouse Candy... Ca pourrait ternir ton teint déjà blafard. Tu dors assez en ce moment ? Ou t'es trop occupée à faire de la lèche à Daddy ?


Elle voyait clair dans son jeu, cet attachement, ce dévouement qu'elle possédait pour lui quand Lilith, elle, elle faisait comme s'il n'y avait qu'elle qui existait, l'égoïsme pour seul remède à ses plaies.

- Tu me présentes pas à tes amis ? Je suis sûre qu'ils adoreraient me connaître.


Elle la chercha dans un clin d'oeil avant de boire une nouvelle gorgée, sachant qu'avec ou sans son aide, elle plongerait la tête la première dans son monde batti par des orfèvres pour y faire entrer l'Enfer.
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Message Sujet: Re: glass full until morning light (lilith)   glass full until morning light (lilith) Empty Ven 1 Nov - 20:58

@lilith calavera

l'opulence qui coule sur les murs. la luxure de ceux qui n'ont pas à compter leurs sous, seulement accumuler les zéros dans leur compte en banque, avares du pouvoir acheté par l'argent. fate offre une moue étudiée. feindre l'innocence, la déchéance. toujours une étincelle de malice au fond des yeux. une expression feinte, travaillée. rien de vrai, pas même son physique entretenu, son allure achetée. fate n'est affranchie de ses manières sociales que lorsque la porte de sa demeure se referme sur ses talons. des pieds nus sur le parquet de bois franc, qu'un peignoir de soie pour caresser ses formes. ses diamants troquée pour la morsure froide de la montre de daddy contre son fin poignet. fate se départira des joyaux de sa défunte mère avant de se défaire de sa plus précieuse possession. une rolex d'homme qui marque le début de sa nouvelle vie. la brune qui lui fait face ne comprendra jamais les enjeux qui se déroulent sous son nez. c'est à fate que daddy a confié la plus périlleuse des missions, la plus personnelle aux yeux du fils bentley. les phalanges de la blonde repoussent ses cheveux pour les coincer derrière son oreille droite. dévoilant un diamant plus dispendieux que tout ce qu'a pu posséder cherry depuis sa naissance. fate hausse un sourcil, à la fois agacée et amusée par la présence d'une autre poupée du diamond club. « On t'as jamais dit que la vermine à force de l'exterminer, elle devient plus résistante ? » réplique lilith, langue de venim, défense de pacotille. fate porte sa coupe à ses lèvres, croisant le regard de sa proie, jouant l'intérêt timide. les hommes aiment faire le premier pas, croire qu'ils sont en contrôle. quelle blague. fate retourne son attention vers la brune. « je ne me vanterais pas d'avoir les mêmes qualités qu'un cafard. » lance fate, sans vraiment porter attention. lilith est peut-être une pièce du plan de daddy, mais ça ne signifie pas qu'elle a sa place dans l'univers qu'ils tentent de démonter, fragile haute société.

Lilith semble vouloir lui renvoyer la balle, sans savoir qu'elle pourrait jouer toute une vie à ce jeu sans jamais y gagner. « Sois pas trop jalouse Candy... Ca pourrait ternir ton teint déjà blafard. Tu dors assez en ce moment ? Ou t'es trop occupée à faire de la lèche à Daddy ? » remarque cherry, juste dans ses propos. fate pense beaucoup trop à river. leurs plans, leur vision, leur jeu. cherry n'est pas privée à ces premiers moments, à la fondation du diamond club, au regard de daddy qui brille comme de l'or noir. « personne ne s'est plaint de mon teint de perle, certainement pas daddy. » commente fate, adorant lorsque le surnom de river roule contre sa langue. lilith ne peut pas faire le poids, nouvelle dans ce monde de politesse et de violence invisible.

la brune est un parasite, fate en est certaine. ses motifs sont fourbes, son implication dans le club n'est qu'un concours de circonstances. fate tourne sa coupe dans ses phalanges, posant le buvant contre ses lèvres carmin, prête à laisser des traces de rouge à lèvre partout en ville si ça peut causer la perte de toute cette mascarade. autant apprécier la fête avant qu'elle ne parte en fumée. « Tu me présentes pas à tes amis ? Je suis sûre qu'ils adoreraient me connaître. » demande lilith. fate l'observe sans gêne, détaillant tous les détails infimes qui trahissent son appartenance. « je ne vois pas de quoi vous pourriez parler. » fait semblant de réfléchir la blonde. « de vos dernières vacances dans les maldives, des extravagances au récent bal du met, du jet privé de papa dont l'intérieur a été refait à neuf, des weekends passés à martha's vineyard dans une maison victorienne que maman a acheté sur un coup de tête. » candy hausse les épaules, elle pourrait faire une longue tirade de toutes les choses que cherry n'a jamais fait ou vu. tentative vaine de montrer que sa présence ici ne signifie pas grand chose sans le pedigree pour soutenir sa performance. « t'es bonne menteuse, mais pas à ce point. » articule fate.

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Message Sujet: Re: glass full until morning light (lilith)   glass full until morning light (lilith) Empty Mar 5 Nov - 12:22

Lilith, loin du rêve, sa vie avait été le refuge de tous ses cauchemars, ses démons s'endormant contre ses espoirs pour les étouffer, enrayer le moindre de ses sourires un peu trop égayés, jusqu'à ce qu'elle ne vienne rencontrer l'étoile déchue dans son ciel noir, celui qui envoya valser les nuages pour y laisser entrer la lumière dans le carnage de son plexus. Quelque part, les drames de son quotidien n'avait qu'été une force supplémentaire pour s'armer contre ce monde jonché de ténèbres, et à chaque coup, elle se relevait, toujours plus amochée, elle qui dansait au bord du vide, à moitié en vie avec toujours cette ferme attirance pour le vice, comme si la mort apportait sa dose quotidienne d'adrénaline.

Elle pouffa de rire Lilith, le sourire sarcastique sur les lippes, bien à même de lui montrer qu'elle n'allait pas fuir.

- Ah ouais tu trouves ? Moi je leur trouve quelques qualités, dont celles de pouvoir faire d'une vie un véritable Enfer si on cherche à les chasser. J'suis douée pour ça.


Un air de défi dans le creux de ses prunelles, Lilith, elle la testait, s'envenimant dans les métaphores juste pour lui faire comprendre qu'elle ne gagnerait jamais à la faire partir, bien au contraire, elle qui usait facilement de la violence pour panser ses plaies, le paradoxe d'un esprit à l'envers, d'un esprit maladivement prostré dans des émotions instables, trop friables pour être maîtrisées.

- Tout ce qu'on voit comme ça avec ton teint, c'est tous les efforts que t'y mets pour cacher ton venin.


Elle haussa les épaules de manière nonchalante, lui rappelant qu'elle n'était pas meilleure qu'elle malgré les billets qui s'amassaient tout autour d'elle, qu'elles étaient tous les deux allier pour la même cause, celle de mettre à mal ces mondanités qui les dépassaient. Le regard qui se plantait dans le sien, elle gardait la tête haute, insouciante vis-à-vis de son appartenance puisque Fate devait maintenant fraterniser avec elle, comme une douce vengeance qui faisait perler son arrogance.

- Je pourrais faire avaler tout ce que je veux, à n'importe qui. Mais t'as raison, cette vie a l'air tellement... Ennuyante que je me passerai bien de parler de ce genre d'anecdotes. C'est surement pour ça que t'en as marre toi aussi, dis moi ?

Parce que Fate, sous ses airs de princesses, elle s'enlisait dans la haine pour ses pairs aux allures parfaites.

- T'as toujours été protégée. T'as rien vécu. Tu t'en serais jamais sortie si "papa" t'aurait pas tout donné. Et là tu cherches à te protéger dans les bras de Daddy.

Elle rigolait, persuadée que derrière sa carapace se cachait bon nombres de faiblesses.
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Message Sujet: Re: glass full until morning light (lilith)   glass full until morning light (lilith) Empty Jeu 12 Déc - 21:41

@lilith calavera

diamants de sang. or damné. soirée lassante. compagnie médiocre.
lilith et sa détestable beauté, cruellement incrustée dans ce monde qui tente de vomir fate. ce n'est qu'une question de temps. le jour où elle sera à sec, les portes se fermeront à son visage de marbre. les joyaux de ses yeux une monnaie d'échange qui aura fait son temps. faire couler la machine dans sa chute, danser sur les morceaux du désastre qu'ils vont causer, que daddy pour comprendre la jouissance de la destruction. lilith semble amoureuse d'un chaos interne. ses prunelles glacées malgré le rire narquois qui s'échappe de ses lèvres. « Ah ouais tu trouves ? Moi je leur trouve quelques qualités, dont celles de pouvoir faire d'une vie un véritable Enfer si on cherche à les chasser. J'suis douée pour ça. » commente cherry, sous le regard dubitatif de fate. « oh, la comparaison est remarquable, je ne dis pas le contraire. un cauchemar répugnant facilement écrasé sous la semelle de mes louboutins, ca te décrit parfaitement. » réplique fate, posant sa coupe vide contre le cabaret d'un serveur ambulant, en accrochant une pleine au passage.

fate peut encore goûter le surnom de river sur ses lèvres. daddy, avec sa mâchoire coupée au couteau, sa silhouette de marbre, ses yeux sombres. fate entretient le fantasme, celui qu'ils s'interdisent. pour le moment. « - Tout ce qu'on voit comme ça avec ton teint, c'est tous les efforts que t'y mets pour cacher ton venin. » attaque lilith. fate remarque sa tête haute, sa détermination. le feu dans les yeux de la brune donne envie à mademoiselle waters de regarder le monde brûler. peut-être que dans une autre vie, elles auraient pu s'amuser de la même destruction, se faire du mal avec plaisir. fate s'applique un sourire carmin aux lèvres avant de répondre. « je n'ai aucun venin à cacher, il est là, à la vue de tous. je suis toxique, mais ça n'empêcher personne de vouloir me goûter. c'est la beauté de ce monde, aveuglés par les apparences. » rigole tendrement la blonde, quelques phalanges sur le collier qui descends jusqu'à son sternum, coupant sa poitrine de deux lignes dorées pour venir se cacher dans son décolleté sans aucune modestie.

cherry et ses assomptions. belle ribambelle de conneries. fate est blasée par cet univers, c'est vrai. mais la destruction de ces faux sourires est une nouvelle partie, un nouveau jeu contrôlé par daddy. des règles uniques où les pions sont aveugles. agonie d'être jetés aux lions. lilith, noirceur temporaire. la pousser dans les décombres quand viendra le temps de contempler les dégâts. quand elle aura servi son utilité. jolie racaille d'un monde parallèle. fate ne ressens pas le besoin de la démentir, de lui raconter sa vie. ses démons lui appartiennent, à elle et personne d'autre. cette conversation ne l'amuse plus. « c'est mignon ce que t'essaie de faire. peut-être que ça marchera sur quelqu'un d'autre. » commente la blonde, désintéressée. « je n'ai pas besoin des bras de daddy pour me protéger, mais je vais certainement en trouver pour me divertir. c'est lassant, je pourrais avoir n'importe qui dans ces murs ... sauf une personne bien entendu. » lance fate, presque intéressée par le cafard, indécise entre l'envie de l'écraser sous son pied et l'envie de la regarder se débattre au sol, coincée dans une impasse. lilith est probablement la seule personne ici qui lui refuserait un peu de bon temps. ça amuse la blonde. pas qu'elle se laisserait tenter, ce serait une erreur fatale, de fermer les yeux en sa présence. fate avale ce qui reste dans sa coupe. cherchant un fourmillement qui lui échappe, une douce apathie qui glisse entre ses ongles, presque trop sobre pour supporter ces lieux. « tu m'excuseras, je préfères ne pas être vue trop longtemps en ta compagnie. » minaude fate, une main dans ses longs cheveux blonds, avant de se diriger vers la salle de bain.
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Message Sujet: Re: glass full until morning light (lilith)   glass full until morning light (lilith) Empty Lun 16 Déc - 14:31

Lilith, elle savait pas vraiment jouer les hypocrites, c'était sans doute pour ça que son regard trahissait ses gestes qui se devaient de donner le change quand ses opales détaillaient tout le monde avec un air méprisant. Surtout Fate, le fléau de son existence, le sourire un peu trop faux à ses paroles pour ne pas faire voir son arrogance plus qu'abondante.

- Ca, c'est seulement si j'te fais pas tomber par terre avant. Tu me connais pas. Mais tu vas vite comprendre que j'suis pleine de ressources.

C'était ça après tout la survie. Se démener pour sortir la tête de l'eau quand celle-ci se noyait dans les maux, dans les fautes, dans les tourments, le genre qu'on ne connaissait pas dans ce monde arboré de luxe opulents. Lilith, c'était une survivante, une battante qui avait construits ses armes dans l'ombre d'un silence angoissant, le corps balloté entre la peur et la déprime, entre la vie et la mort, les plaies s'ouvrant toujours dans le remord quand elle repensait à ses torts.

- J'veux juste être là le jour où tu t'empoisonneras avec ton propre venin.

Lilith, le sourire cynique sur ses lèvres, la main qui remettait en place sa chevelure de jais, les prunelles détaillant sa beauté presque trop parfaite. Elle avait tout pour elle, Fate, et elle le savait même si elle préférait la détester par pur orgueil, par fierté, parce qu'à deux, elles formaient une équipe de choix même si elle était décriée. Elle roula des yeux à sa remarque, Candy qui n'avait l'aspect d'une gourmandise que de par son enveloppe charnelle divine, le goût en étant surement trop acide.

- Faudrait peut-être que tu me mérites. J'suis pas sûre que t'aies vraiment les talents pour séduire qui tu veux et rapidement mais... Qui sait, tu pourrais peut-être m'impressionner pour une fois.

Le sourire en coin qui fend ses lippes, Lillith, elle la regardait de haut en bas, sondant son apparence plus qu'agréable, jugeant ses aptitudes à être irrésistiblement désirable. Elle termina sa coupe, les sens en ébullition sous l'éthanol qui pulsaient dans ses tempes, pouffant d'un rire mauvais à ce qu'elle vint ajouter Fate.

- Génial, tu m'apporteras plus d'air pour respirer. On étouffe à côté de toi, j'comprends pourquoi Daddy est pas toujours dans les parages quand t'es là.

Elle haussa les épaules en la voyant fuir, dégageant sa poitrine pour s'approcher des autres, tâtant le terrain auprès des connaissances de Candy pour simplement qu'elle puisse la regarder les séduire pour mieux l'occulter, comme une bataille de charme hypocrite.
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