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 casual sabotage (bowie)

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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) - Page 2 Empty Ven 1 Nov - 20:56

@bowie diamond

roscoe laisse tomber que bowie s'aime bien, sans dire qu'il admire ce côté de sa personnalité. cette force impossible à décrire qui le pousse à toujours avoir la tête haute, à se donner en spectacle, à accueillir les regards, à jamais s'excuser. roscoe aimerait être comme ça, pas osciller entre calme de surface et rage contre soi-même. cette impression de ne jamais dire ou faire ce qu'il faut, de tout briser même avec les meilleures intentions, de pas pouvoir contrôler sa vie, ses sentiments, ses actions. « possible, ouais. » confirme le chanteur. possible, quelle blague. roscoe en est certain, mais c'est loin d'être une mauvaise chose. faut avoir l'armure épaisse pour être le visage du groupe, pour être le centre de l'attention, pour se mettre sous le microscope des projecteurs. plus bowie absorbe d'attention, plus les effets de la célébrité naissante sont supportables aux yeux de mercury.

le bassiste a l'impression d'en avoir trop dit, de s'être dévoilé plus que de raison. il ne s'est pas senti si vulnérable depuis bien longtemps, depuis les débuts avec mo, où tout était nouveau. il ne peut pas imaginer une conversation plus mortifiante. c'était moins gênant d'être complètement nu avec bowie que de lui ouvrir une fenêtre sur son coeur. jamais il en aurait dit autant s'il avait été sobre. les pires vérités sont toujours les mieux cachées. « je comprends. » répond bowie. roscoe sait qu'il essaie, de son mieux, d'assimiler les nouvelles informations offertes, même si c'est pas évident, même si c'est ardu de comprendre quelque chose qu'il ne vivra jamais. c'est une chose qu'il a jamais eu à discuter avec mo, elle savait, pareille sur ce point. attachés dès leur rencontre, s'étant reconnus avant même de se connaître. mercury hoche la tête, parce qu'il sait pas quoi répondre à ça, si ce n'est que c'est apprécié, entendu.

changer de sujet, pour pas le regarder dans les yeux, pour pas lui ouvrir les bras et les draps. la musique comme point de rencontre. croisée de tous les chemins. lieu de leur entente. connexion qui fait mal, qui foudroie, qui empêche de penser. bowie et sa jolie gueule arrogante qui donne envie de refaire le monde. jouer jusqu'à en avoir les doigts craqués, carmin, cassés. jouer et batte au même rythme, tous les quatre. saleté de belle symphonie. roscoe voudrait lui faire entendre, là, maintenant, contre sa peau. mauvaise idée. s'enfermer entre quatre murs insonorisés et se charmer d'accords en paroles. encore pire. « quand ce sera safe, ouais. » entente vocale. comme si roscoe était doué à garder sa parole. c'était la dernière fois, qu'il a si souvent grondé. combien de dernières fois est-ce qu'ils ont eues, mais c'était jamais assez. mercury se retient de gratter la plaie, de proposer une dernière fois, une vraie, sans retenue, sans prétentions. juste eux, comme s'ils étaient seuls au monde. puis le profil de mo lui revient en tête comme une vague de culpabilité, sa force en format miniature, sa beauté féroce lorsqu'elle joue, ses failles qui menacent de la gober mais qui ont fait d'elle la merveille fragile qu'elle est devenue. « je pense que j’aurai des bouts de paroles prêtes. » continue bowie, les phalanges dans son carnet. mercury se demande ce qui peut bien l'inspirer, certainement pas le chaos de leur relation instable. « au moins, on a encore de la musique à partager. » commente le bassiste. il veut pas être nostalgique de ses erreurs, de ses faiblesses. mais ça voulait dire quelque chose, ces conneries à répétition dans le même lit que bowie. il veut juste pas s'avouer quoi.

alors que le chanteur semble en tête à tête avec le papier sous ses doigts, mercury en profite pour se lever dans l'intention d'aller aux toilettes, certain que quelques minutes de solitudes feront du bien à son âme. s'en produit une débâcle monumentale. le précaire équilibre de ses fesses contre le tabouret maintenant débalancé par la vague d'alcool qui vient de lui monter à la tête. roscoe se rattrape au bar, doutant franchement de sa capacité à rentrer chez lui avant le matin. ça tourne un peu, beaucoup, énormément. « rappelle-moi ce moment la prochaine fois que je décide de boire autant sur estomac vide. merci. » commente le bassiste, se redressant avec difficulté, détestant ses propres choix. jamais foutu de faire le bon. roscoe tente de retrouver le chemin de son tabouret mais fini par s'échouer au sol. « ça va, pas de mal. au moins maintenant je peux pas tomber plus bas. » qu'il lance, se trouvant comique, étant probablement le sol. un peu d'auto-dérision n'aura jamais fait de mal à personne. cette soirée ne cesse de changer de direction, de l'emmener dans des coins improbables. une rencontre avec cobain qui devient un coeur à coeur avec bowie puis une pathétique démonstration de sa tolérance à l'alcool. il est temps d'aller s'allonger avant de s'humilier un peu plus. roscoe peut prédire la gueule de bois. il redoute le lendemain.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) - Page 2 Empty Sam 2 Nov - 18:08

@Roscoe Bones

T’es indéniablement toi-même, extraverti à n’en plus pouvoir, à prendre toute la place quand tu pénètres dans une pièce, à en attraper tous les regards comme un putain d’aimant. Tout ça, c’est parce que tu le veux bien, parce que tu le cherches. Tu te nourris de cette attention qui ne fait que te rendre d’autant plus fort, d’autant plus sûr de toi. Et c’est le cercle vicieux - parce que l’on sent ta confiance, parce qu’elle attire les regards à son tour, parce qu’ils finissent par la nourrir de nouveau. Elle est une belle façade, cette indifférence que tu laisses croire quand tu bouffes cette attention, quand tu prétends qu’elle est la seule chose qui importe. Parce que tu peux te planquer derrière, prétendre que Mercury et toi c’est rien, que t’avais juste envie de son attention comme t’as envie de celles de tout le monde. Ça rendra les choses sans doute moins dures pour lui, de se dire que ce qui le pousse à céder dans tes bras, à céder dans tes draps n’est pas réciproque.

Le crayon court sur le papier sans que tu puisses vraiment t’arrêter. Ya plus aucune rime à ce stade et t’es même plus certain d’avoir des phrases complètes mais tu sèmes des mots sur le papier, des sentiments, des impressions, des trucs qui te semblent intéressants pour la suite et qui te bouffent dans le présent. Ça t’arrange de pouvoir faire genre que t’es plongé dans ton écriture plutôt que d’avoir à le regarder à nouveau dans les yeux, à lui faire face. Parce que l’atmosphère a changé et qu’elle pèse, gênante, au dessus de vos têtes.

T’aurais sa bite entre les lèvres que la situation serait bien moins gênante.

Vos ressentis, vos sentiments, vous avez bien trop l’habitude de vous les crier en chansons, en accords de guitares, en notes de musique - les verbaliser simplement sans les accords pour les accompagner est sans doute l’une des pires choses que t’ais jamais eu à faire, à entendre. Et tu connais assez Roscoe pour savoir qu’il est aussi mal à l’aise que toi. « au moins, on a encore de la musique à partager. » qu’il finit par commenter quand tu lui parles de ce que t’es en train d’écrire. Ça te fait sourire immédiatement, bien trop facilement. C’est organique entre vous, la musique, de toute manière. C’est le langage universel de vos corps, de vos coeurs. Quand il en parle, t’en oublies le reste et ya que ce sourire niais, compréhensif qui se dessine sur ton visage d’attention whore. « on en aura toujours, mercury. » tu relèves les yeux vers lui sans perdre ce sourire. « j’pense pas qu’on sera à sec un jour, tant qu’on créera ensemble. » tu le penses pas seulement - t’en es persuadé. Il nourrit tes idées tout comme tu nourris les siennes ; puits infini de créativité.

Mercury se lève et manque de tomber, se rattrapant maladroitement au bar. Tu lèves bien vite les yeux, bien que tout réflexe ait choisi ce moment pour te quitter, et t’empresses de vérifier qu’il va bien d’un simple regard. « rappelle-moi ce moment la prochaine fois que je décide de boire autant sur estomac vide. merci. » ça te fait pouffer un peu d’amusement, même si tu te doutes un peu de son état, même si tu piges qu’il ne doit pas tellement kiffer sa vie, sur le moment.

Et c’est le moment où il manque son tabouret et tombe sur le sol.

« ça va, pas de mal. au moins maintenant je peux pas tomber plus bas. » mais toi, t’as déjà réagi avec le réveil de tes réflexes de merde, alors que tu te lèves d’un coup pour tenter de le rattraper. Tu le manques, de peu… avant de piger que toi non plus - toi non plus t’as pas bouffé avant de venir. Et ça te frappe de plein fouet quand ta tête se met à tourner à son tour et quand tu prends la décision de rejoindre le sol avec lui plutôt que de tenter de rester debout. Tu te connais. Tu finiras par terre de toute manière, alors autant ne pas l’y laisser seul.

Tu t’asseois, fermes les yeux quelques secondes jusqu’à ce que le monde n’arrête de tourner aussi rapidement autour de toi et, quand tu peux enfin les ré-ouvrir, tu tournes ton regard vers lui. « Moi j’trouve qu’on est bien, là. » que tu lâches sur un ton parfaitement franc, parfaitement égal, avant d’accompagner ta déclaration d’un haussement d’épaule. Le comique de la situation ne te frappe que quelques secondes plus tard et tu te mets à rire comme un con. « Promis. Si tu rebois l’estomac vide, j’te rappelerai ce moment là, ouais. » que t’ajoutes, hilare.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) - Page 2 Empty Jeu 7 Nov - 18:17

@bowie diamond

bowie est entrée dans sa vie comme une tempête, battant la mesure à coup d’exubérance, attachant ses mots au quotidien de roscoe, sans qu'il sache vraiment comment ils se sont rendus où ils en sont. le chanteurs a lentement inséré ses paroles dans tous les recoins de sa tête, posant des évidences sur des musiques composées seul, autrefois incomplètes. c'est là que ça a commencé, cette impression de tomber, de se compléter. avec mo, ils se ressemblent, se comprennent, se déchirent en connaissance de cause. tragédie en ascension, meurtre quotidien des sentiments. mais quand on enlève tout le superflu, il reste que ça, la musique. du début jusqu'à la fin, peu importe leurs faiblesses humaines, ça surpasse le mal qu'ils pourraient se faire, eux quatre. « on en aura toujours, mercury. » confirme bowie, un sourire énigmatique qui plane sur ses lèvres, joli monstre de tentation. « j’pense pas qu’on sera à sec un jour, tant qu’on créera ensemble. » et mercury, il espère sincèrement que ça soit possible, de créer ensemble jusqu'à la fin des temps. que toutes les conneries qu'il accumule ne mènent pas le groupe à sa fin. « je sais pas si c'est rassurant ou effrayant. » commente le bassiste trempé d'un honnêteté temporaire. c'est l'alcool, dans ses veines, dans sa tête, qui fout le bordel, mer déchaînée qui le ballote, déjà à moitié noyé.

tomber de haut, tomber bas.

bowie le rejoint au sol. par vague de solidarité, possiblement. par la tempête qui doit s'abattre sur son crâne, certainement. roscoe se tient les tempes, pas assez stable pour en rire. ce qui devait être une conversation avec cobain s'est transformé en débâcle de mots avec bowie. bowie et sa jolie gueule. bowie à la peau électrique et aux lèvres poison. jamais assez pour le tuer, non. juste assez pour en être mal durant des semaines, pour se désintoxiquer lentement, douloureusement. faut plus plonger, dans ses bras, dans son lit, dans ses yeux sans fond. regard franc, le plancher aux fesses, la mer au cerveau. « moi j’trouve qu’on est bien, là. » commente bowie, jamais désarçonné, planant avec le moment, trouvant des opportunités dans des situations sans issues. comme eux. se parler pour se débarrasser du poids des non-dits, ça exposes les rouages de leurs incartades, mais ça ne règle pas sa source. mercury se demande s'il a pas imaginé des mots sortis de la bouche de bowie. il a du mal à croire qu'il puisse aller le chercher dans d'autres bras quand c'est pas possible entre eux. pourquoi est-ce qu'il ferait ça, si c'était que du sexe, si n'importe quel autre corps pourrait prendre sa place. ça ne fait pas beaucoup de sens, mais c'est probablement le naufrage, la chute, le navire qui chavire, s'échouer sur le plancher. bowie semble amusé de tout ça, un rire qui passe sous le bruit de la musique et des conversations, juste pour ses oreilles. aimer le son de son rire, vouloir le mordre contre ses lèvres, le capturer. « promis. si tu rebois l’estomac vide, j’te rappellerai ce moment là, ouais. » promesse de catastrophe. se rappeler de quoi, de cette envie de lui, maintenant, tout de suite, alors qu'il vient de se jurer que c'était terminé. il faut pas lui rappeler. la vision de bowie sur font de pattes de tabourets, sa bouche entrouverte qui laisse échapper une rire sonore, sa proximité envoûtante, les mots secrets qu'il a couchés sur papier, petites traces de cette soirée damnée. « c'est pas ma pire idée, mais c'est pas la meilleure. » ajoute roscoe, plus vraiment certain de quoi il parle. c'est la faute de bowie, juste là, beau comme la nuit, dans chaque froissement de son visage, dans chaque serrement de sa mâchoire, dans toutes les ombres qui dansent dans ses yeux, dans ces éclipses que personne d'autre de voit, alors qu'il se crucifie devant la foule. martyr de leurs angoisses, divinité de leurs ambitions. bowie devant tous les regards, croisant celui de mercury, fil invisible, sentiment intangible. « impossible de me tenir droit dans cet état. » commente mercury. « c'est décidé, je vis maintenant ici, sous le bar. » déclare le bassiste, brûlant des mots offerts plus tôt, de l'alcool qui l'enflamme. mercury s'extirpe de sa veste de cuir pour la rouler en boule sous sa tête. réalisant seulement que le t-shirt noir qu'il porte est beaucoup trop serré. il doit appartenir à mo, un de ces morceaux qu'elle porte pour dormir, lui tombant à la mi-cuisse, petite merveille d'or blanc et de vices qui rôdent. « qu'est-ce que tu penses de mon nouveau chez-moi ? c'est un peu bruyant, un peu collant, et je risque de me faire mettre dehors d'ici la fin de la nuit, mais c'est pas si mal. » raconte le bassiste, cherchant à chasser l'impression de tomber dans le vide, s'accrocher à la réalité. « ça va, t'es là. » qu'il raconte, pour lui-même que pour bowie. l'envie de fermer les yeux, juste là. de rêver à l'interdit, même si c'est que pour se tromper. désastre des sentiments, désastre humain.  
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) - Page 2 Empty Dim 10 Nov - 11:45

@Roscoe Bones

« je sais pas si c'est rassurant ou effrayant. » t’es prêt à répliquer que c’est rassurant, de savoir que yaura toujours quelqu’un à tes côtés pour composer avec toi, pour te compléter, te comprendre ; quelqu’un avec qui t’as une putain d’osmose parfaite, une énergie créative digne du surnaturel. Sauf qu’avec du recul, tu vois aussi le côté effrayant - le côté inéluctable de votre attachement, de votre attraction. Le fait que ça ne s’arrêtera jamais, que ça va sans doute vous consumer totalement jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de vos vies à part cette putain de passion qui aura tout détruit.

Mercury se retrouve au sol et tu le rejoins, autant par solidarité que par stabilité. T’es soufflé toi aussi par l’alcool que t’as bu, la tête tournante et le cerveau comme entouré d’une touche de coton qui l’empêche de fonctionner convenablement. « c'est pas ma pire idée, mais c'est pas la meilleure. » tu te marres. C’était pas une bonne idée de ta part non plus. T’as fait la même, après tout. Comme une andouille qui n’a pas réfléchi, qu’a essayé de se noyer dans un peu de substance pour rendre la conversation plus supportable sans penser aux conséquences une seule seconde. Parce que t’es là, sous ce putain de bar, à tourner la tête, à poser ton regard sur lui et ça te nique, ça te frappe - putain de claque en pleine figure. T’as envie de tirer sur son putain de haut pour l’attirer à toi. T’as envie de glisser tes lèvres sur les siennes, sur sa peau, sur son cou, de t’imprégner de son odeur enivrante, de la chaleur de son corps. T’es frappé de plein fouet par ces pensées qui apparaissent aussi violemment dans ton esprit, qui vont jusqu’à faire bouger ta main comme si elle allait les rendre réelles, les mettre à exécution. Tu t’arrêtes bien vite, poing soudainement fermé pour ne pas commettre une nouvelle atrocité. « impossible de me tenir droit dans cet état. » que mercury continue, adorablement inconscient des pensées, des envies qu’il fait naître en toi. « c'est décidé, je vis maintenant ici, sous le bar. » tu l’écoutes parler alors que tu poses ton dos contre le bar, que tu prends place ainsi dans le désir d’y rester. « J’avoue qu’on est bien. » ça t’arrache même un sourire parce que ouais. T’as l’impression d’être coupé du monde là dessus. T’as l’impression de te retrouver dans l’une des cabanes que tu adorais construire étant gosse et que t’as emmené roscoe dans ton jardin secret pour l’y protéger à jamais. « faudra juste faire gaffe quand on se relèvera. » tu t’imagines déjà, maladroit comme pas deux, t’assommer sur le rebord du bar quand tu auras décidé de bouger. « qu'est-ce que tu penses de mon nouveau chez-moi ? c'est un peu bruyant, un peu collant, et je risque de me faire mettre dehors d'ici la fin de la nuit, mais c'est pas si mal. » ya ce sourire que t’arrives pas à retenir, ce machin rêveur qui te donne envie de te coller une putain de claque en pleine face. Niais. Putain de niais. « ça va, t'es là. » encore plus niais quand ton sourire s’agrandit, quand ta main cherche à nouveau la sienne et qu’elle se change à nouveau en poing pour l’éviter. « et j’compte aller nulle part. » que t’ajoutes alors que tu le regardes à nouveau, alors que les pensées nées plus tôt te reviennent en rafales dans l’esprit.

You two are so fucked.

« Putain. T’es beau. » ça sort tout seul, bombe lâchée dans la nature sans que ton cerveau puisse t’empêcher de laisser échapper la connerie. Pis tes souvenirs décident de se lâcher, de te rappeler son visage quand vous êtes ensemble, quand tes mains caressent son corps, quand ton bassin rencontre le sien et que c’est la putain d’extase. Parce qu’il est beau comme ça aussi, quand il est à toi.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) - Page 2 Empty Mer 13 Nov - 23:48

@bowie diamond

la scène troquée pour un plancher. la faute de cette statique créative qui électrifie l'air dès qu'ils sont dans la même pièce. bowie, à qui il doit déjà trop. quand roscoe s'est brisé la jambe. l'apathie a menacé de l'emporter. déprime de la solitude, indifférence de l'isolement. sa mère, venue de loin, avec du soleil dans ses cheveux de feu, pour lui porter une vieille guitare édentée par le temps. pour lui dire que c'est pas la fin, que c'est juste un différent chemin. il aurait pas survécu, avec elle, dans le midwest, ferme de quelques acres, gamins de lait qui le trouvent trop foncé. devenus adolescents qui lui auraient fait violence pour son maquillage prononcé. maman aurait rien dit, mais elle aurait pleuré quand il serait revenu avec des marques de jointures sur le visage. c'était mieux de partir, de lui manquer, de perdre sa proximité. au moins son vieux a jamais compris, mais il savait qu'il aurait rien pu changer. il voulait juste le meilleur pour son gamin, mais roscoe avait pas le coeur de courir après le succès. et après, il a appris à aimer le vent sans la pression d'être premier. roscoe, il a jamais eu sa place. entre ses parents de couleurs opposées. entre ses attirances de tous les côtés. aucune case ne semble être celle à cocher.

« j’avoue qu’on est bien. » commente bowie, tirant mercury de ses vieilles histoires. l'alcool le rend mélancolique, faut bouger, pour chasser ces mauvaises idées. juste tendre le bras pour toucher bowie, pour poser une paume contre son avant bras et le regarder avoir des frissons. pour se laisser croire que c'était pas la dernière fois. ils sont bien, là, sous le bar, avec le coeur aux lèvres et la tête qui balance. et c'est bien ça l'ennui. « faudra juste faire gaffe quand on se relèvera. » faudra toujours faire gaffe maintenant. tomber sur le plancher, ça va. tomber dans ses bras, c'est à proscrire. fermer les yeux pour tout remettre en ordre. pour trouver comment s'en sortir, comment tenir, debout, à distance, sans lui tomber contre les lèvres pour mordre un peu de chaleur, pour se sentir deux.

roscoe raconte des conneries, la langue déliée, pas envie de rentrer. au moins sous ce bar, il ne verra pas que son lit est vide, que mo est ailleurs. il a pas envie d'être seul avec les derniers mots qu'ils se sont gueulés encore suspendus dans l'air comme de la lessive sur la corde. mais ici, il y a bowie. même s'il faut pas toucher. juste le caresser des yeux, juste goûter sa voix qui fait tout vibrer. « et j’compte aller nulle part. » dit bowie. et roscoe se retient de lui demander de promettre. il se retient de lui demander s'il le pense vraiment, s'il resterait, dans ses draps, le matin, une fois le soleil levé et l'alcool imbibé. s'il resterait entre ses bras, même si ça fait peur, même s'il faut pas. roscoe oublie que c'est impossible, que bowie aime changer de lits comme il change de chemise. sauf qu'il est toujours là, dans les parages, quand les convictions du bassiste vacillent. opportuniste, non, pas que ça, mercury le sait, le sent, se convainc du contraire. c'est plus facile comme ça.

« putain. t’es beau. » dit bowie. comme on dit que le ciel est bleu. mercury ferme les yeux. certain de n'avoir aucune retenue s'il croise les yeux sombres du chanteur. faut pas dire des choses pareilles, pas dans cet état. roscoe s'est jamais senti beau. trop ci, pas assez ça. jamais celui qui attire l'attention. on le passe sans s'attarder. un peu de style accumulé avec les années, une attitude désinfectée, un détachement étudié. il ouvre enfin les paupières, le regard fuyant. ses doigts cherchent le cuir de son blouson, sa volonté cherche un échappatoire. « dis pas de conneries. » gronde mercury, pas doucement, pas tendrement. « ... besoin d'air. » qu'il marmonne, titubant sur ses pieds, s'emmêlant dans ses souliers, se levant en vacillant, toute grâce ayant quitté la pièce quand il a commandé cinq fois à boire. sa veste est enfilée d'un coup d'épaule. il entre en collision avec une poignée de gens qui bloquent la sortie.

putain. t’es beau. a dit bowie. et ça résonne. en boucle. en cacophonie. en contradictions. ça bousille tout. c'est pas vrai. l'air de la nuit. la morsure du froid. le manque de lui. la culpabilité. la fidélité qui coule. les bonnes intentions qui sombrent. bowie, bowie et ses mots, bowie et sa voix, bowie et sa peau à s'en damner, à tout détruire, à risquer de perdre ce qui fait que sa vie en vaut la peine.

inspirer, expirer.
répéter.

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