(+18) Reira & Anton (1) - poison

es mots sont contradictoires car je suis perdu. Je ne sais plus ce que je veux. En fait, si. Je ne veux plus Reira comme régulière, je ne veux plus de relation "sentimentale, sérieuse" avec elle. Mais, je veux pouvoir garder Reira à mes côtés. C'est possible ça ? Franchement j'sais pas, avec les femmes j'ai dû mal à garder des relations platoniques.

Si j'ai quitté Reira, c'est parce que je m'étais lassé. Entre nous, c'était mort, on faisait semblant et ce jeu m'a ennuyé. Je me doutais qu'elle devait souffrir de cette situation, alors, j'ai pris les devants. Je dois dire que j'aurai été aussi blessé qu'elle dans mon orgueil si j'avais été celui largué. –  Tu réfléchis trop, Reira. J'ai la tête en feu avec toutes ses questions. C'est légitime, je n'ai pas été correct avec elle. Pourtant, elle pique ma curiosité instantanément. –  Des nouvelles règles ? Comme ... ? Je la regarde s'approcher de moi, mais j'ai remis mon masque de glace. C'est fini les révélations, les sentiments. On fait un pas en avant, puis deux en arrière. Une fois c'est chaud, puis après c'est glacial. Je suis un putain de lunatique qui n'en a rien à foutre d'en pâtir sur son entourage.

Elle se qualifie de jouet, je ne nie pas. Elle l'était. Et je ressemble à un enfant qui est puni de son jouet et qui fait sa crise. Mais putain, je suis censé être tellement loin de ça. Si ça n'avait pas été Reira je suis sûr que je n'aurais jamais eu autant de difficulté à lâcher prise. Je la suis des yeux reprendre ses affaires sans l'en empêcher. –  Dans une semaine.

e l'ignore lorsqu'elle s'en va. J'attends la porte claquée, ce ne sera jamais le cas. À la place, le verrou s'enclenche. Je me retourne instinctivement vers mon ancienne régulière. – Tu as oublié quelque chose ? Je ricane intérieurement. Putain de sale gosse que je suis. Mais pourtant, je le sens. Elle est à la fois déterminée, mais perdue. Un combat fait rage dans sa tête. Son coeur, sa tête, son corps ? Lequel va-t-elle choisir ? Je comprends rapidement son choix. Même si ça la répugne, même si je la dégoute, elle me désire toujours. Sa main se pose sur mon cou, un frisson parcourt ma peau, puis je sens ses lèvres s'approchaient des miennes pour finalement s'y écraser. J'y réponds sans délicatesse. Je l'embrasse brutalement, sauvagement. Je l'attrape par les cuisses et la soulève contre moi. Peau contre peau. Il n'y a aucune douceur dans mes gestes. Je la désire, mais putain qu'est-ce que j'ai pas envie de lui faire pour l'irrespect qu'elle m'a témoigné ! Je quitte ses lèvres, à quelques centimètres de moi, et je la regarde dans les yeux. – T'es sûr que c'est pas à toi que ça manque ? Je suis vraiment un gros con. Je ne peux m'empêcher de rire franchement tant la situation est incongrue.

l n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Non, pas du tout. Reira est autant corrompue que moi. Elle a la même folie. Elle n'écoute que ses propres envies, et qu'importe la raison. Je pense tellement qu'à ma gueule que j'en ai rien à foutre des conséquences. Les questions, les ruminations ne viendront jamais. J'emmerde la conscience, j'emmerde les regrets. À cet instant, j'ai l'impression d'avoir Reira pour moi. Ce n'est pas ce que j'ai demandé ?
Je la pose contre le coin du bureau, mais je me tiens entre ses cuisses. Je la surplombe. Je ne peux pas m'empêcher de la piquer, gentiment, mais comme il faut. Elle réplique aussitôt et m'arrache un doux rire. Moi ? Un mijaurée ? Sérieusement, Reira ? Je n'en peux plus de toi... – Alors, ferme là, sauf si c'est pour gémir. Que je lui réplique avec un sourire amusé. Mamamia, mes chevilles ont explosées, les gars. Je ne me fais pas prier, je tire légèrement sur ses longs cheveux pour lui faire pencher la tête en arrière et je plonge dans son cou ; je dévore, je mors, j'embrasse. J'hume son parfum, je le connais par coeur. Je suis embrasé, sa peau laiteuse réagit à mon passage. Je tire sur son espèce de haut qui ne couvre absolument rien et le balance par dessus elle. Ma bouche retrouve sa mâchoire, je l'embrasse puis je descends, progressivement jusqu'à ses seins. Je titille son aréole avec ma langue, je la fais languir avec un sourire narquois.

'attends quoi ?" Je relève la tête et j'arque un sourcils. J'arrête mes prémices de préliminaire aussi sec. Mon visage remonte vers le sien, croise son regard. Ah oui, Reira ? Pour une fois que je n'agis pas comme un bourrin, elle me demande de la brutalité et me coupe dans mes intentions.
Je ne me fais pas prier, mes mains descendent vers sa jupe transparente, je la fais glisser le long de ses jambes tandis que mes yeux fixent les siens, la défiant presque. Sa culotte fini au même endroit. Nous sommes presque à égalité. Ma chemise est par terre, je suis torse nu, le jean déboutonné. Ses caresses sur mon membre dressé me font tressauter. Je ferme les yeux un court instant, apprécie cette caresse du moment, sachant qu'elle sera probablement l'une des dernières. Je sors mon sexe de mon boxer sans pour autant me déshabiller. J'enfile un préservatif à la va-vite. Qui sait si elle s'est protégée avec Ben, si elle a couché avec lui. Je ne veux surtout pas attraper des merdes de ce chien que je vais juste après tabasser.
Je me fraie un passage entre ses jambes, et je la pénètre d'un coup sec. Ahhh, que c'est bon. Je ne lui laisse pas le temps de s'habituer à mon intrusion que je commence mes vas-et-viens lentement et longuement. Je l'attrape par les fesses, la maintient contre moi. Nous ne faisons plus qu'un. J'augmente la cadence, puis la diminue, faisant monter la température puis descendre, voulant autant la punir pour fricoter devant mes yeux, que lui donner du plaisir. Ma langue se retrouve dans sa bouche, je l'embrasse férocement, sans aucune délicatesse, mes coups de hanche continue de se percuter, et malgré moi j'émets un râle grave de plaisir.

es râles graves se perdent dans ma bouche.  J'accélère la cadence, la toise du regard, l'embrasse férocement. Putain. J'ai ce que je désirais. La posséder une énième fois. À cet instant, je ne pense qu'à mon propre plaisir et à mon égoïsme. Ma possessivité que je ne contrôle pas. Je sens sa chair se resserrer, ses gémissements s'intensifiaient. Reira est tellement belle. Je la désire autant que je la déteste parfois.
Je finis dans un dernier coup de rein, un dernier râle tandis que le plaisir me submerge. C'était bien trop sauvage et intense. Ma tête se retrouve  posée contre son épaule, ma bouche contre son cou. Je reprends ma respiration, puis je me retire d'elle. Il me faut plus de distance. Je jette le préservatif usagé dans la poubelle, me rhabille correctement et m'allume une cigarette. Je suis silencieux, savourant cette clope post baise. Je m'apprête à retourner vers Reira, trouver les mots justes quand ça toque à la porte. Je suis bien trop détendu pour être agacé. Un de mes hommes apparait pour me signaler que tout est prêt. Je sais de quoi il parle ; de Ben.
Je coule un regard vers Reira, dépose un chaste baiser sur son front et quitte le pièce.
Ce n'était qu'une pause avec Reira. Un court instant où la violence n'en faisait pas partie Et malgré notre ébat, je ressens toujours cette colère et mon besoin de me défouler sur Ben. C'est ce que je fais dans une des salles inconnus du public du club. Je me défoule sur son autre amant. Mes poings s'abattent sur son visage que je me fais un plaisir malsain à déformé. Je lui rappelle que je n'accepte pas son irrespect et que c'est mon dernier avertissement.

Reira ne me le pardonnera pas.


Sujet terminé