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| Sujet: they don't care about us (ft Sévan) Sam 12 Oct - 17:48 |
| On se retrouve à l'endroit habituel. Traîne pas j'ai une surprise pour toi! Texte qu'il tapote rapidement sur son téléphone, avant d'envoyer le message dans un sourire. Le soleil tape encore un peu en cette fin de journée, si bien qu'il décide de parfaire juste un peu plus son bronzage en se délestant de son t shirt. De toute façon, personne ne vient traîner dans les hauteurs de cet immeuble un peu délabré. Il est moche cet endroit, mais la vue qui traîne devant ses yeux est quand à elle magnifique. Probablement est-ce son endroit préféré du Queens. Probablement pas de New York, puisqu'il adore traîner à Manhattan, mais dans cette partie de la ville, c'est ici qu'il se sent le plus vivant. Plusieurs photos traînent dans l'atelier qu'on lui prête. Toutes les mêmes, prises de cette endroit. La différence résidant dans les saisons et les temps de la journée. Rien ne lui échappe mais aujourd'hui, il n'a pas envie de prendre de photos. Il préfère s'imprégner de l'endroit, traînant dans une semi méditation. Il est souvent beaucoup trop agité pour se concentrer sur lui même. Seulement à l'instant, il reste suffisamment calme pour fermer les yeux et s'interroger sur lui même.
Inconsciemment, c'est en Irlande qu'il retourne alors qu'il essaye de se trouver un endroit bien à lui. Ses falaises lui manquent tellement qu'il laisse échapper une larme sauvage. L'humidité soudaine, il l'arrache d'un coup de main rageur, avant de quitter son calme. Bon sang il déteste ça, quand les sentiments parviennent à le submerger suffisamment pour lui faire perdre le contrôle sur sa placidité. Bonne humeur envolée, pour laisser place à quelques grognements désabusés. Il se perd, retourne dans son esprit embrumé, sans parvenir à s'empêcher de se relever, pour faire les cent pas et tenter de calmer ces sentiments détestables qui le prennent. C'est dans ces instants qu'il ne supporte pas sa solitude. Lorsqu'il est avec des gens, lorsqu'il est avec l'un de ses appareils photos, il peut oublier, il peut se concentrer sur d'autres choses et oublier. Là, seuls ses démons lui répondent et il en oublie presque l'arrivée imminente de son amie. Pour l'instant il se déteste, déteste ce qu'il est et ce qu'il a été. Alors il s'insulte en son for intérieur, il se détruit de ces mots que personne d'autres ne prononce. Pas un individu dans le monde n'est aussi cruel que lui envers lui. Bien sûr, certains ont essayé mais rien ne l'atteint plus que ses propres insultes.
Chemin dangereux qu'il emprunte trop souvent dernièrement. Certains alimentent ses nuits, empêchent ses cauchemars et taisent ses angoisses, mais le plus souvent il se retrouve à s'invectiver, sans vraie raison derrière. Probablement se déteste t'il autant qu'il le déteste lui... Celui qui l'a fait quitter l'Irlande. Celui qui l'a tué sans faire cesser sa vie. Celui qu'il veut oublier mais qu'il ne parvient qu'à flouter partiellement de temps en temps. Celui qui le hante et qu'il voudrait tuer, sans jamais avoir le courage de retourner là bas, dans son pays natal. Bon sang de bonsoir Rory arrête de partir en couille merde! Il se parle à lui même et cesse de marcher soudain pour s'assoir en tailleur à l'endroit même où il se trouve. Boudeur, il reste dans cette position plusieurs minutes, avant de remarquer qu'il n'est plus tout seul. Alors il quitte cette position et ce sentiments cruel de n'être qu'un inutile sur Terre, pour offrir son plus beau sourire à l'arrivante. T'étais à Los Angeles pour avoir mis autant de temps à arriver? J'aurais eu l'temps de sauter trois fois au moins! Humour décalé, déplacé, même s'il se demande une seconde s'il aurait le courage de sauter pour mettre fin à ses angoisses. Juste une seconde!
@Sévan Moran |
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