You're the fire and the flood. [ft Cahal]

And freedom.
And falling.
The feeling I thought was set in stone,
It slips through my fingers.
Trying hard to let go.
It comes and goes in waves.
It comes and goes in waves.
And carries us away.

Nouvelle journée dans la peau de cette barman, candide, à l'air assuré. Nouvel habit qui devient de plus en plus difficile à enlever.
En maître du jeu tu t'es imposé, sur toi le piège risque bien de se refermer.
Six mois que tu t'es vêtue de leurs habitudes, six mois que tu côtoies le chaos et la déchéance, six mois qui ont chamboulé toute ta vie.
Un nom à la tête de toute cette confusion : Cahal, le grand patron. Craint de beaucoup, maudit de tous. La haine devrait être ta seule réponse,
c'est pourtant toute une foule de sentiments qui se déchaînent en toi.
Loin du prince charmant des contes de fées, Cahal, il a cette imposante prestance digne des plus grands. Et pourtant, dans son sillage, il répand une traînée de cadavres.
Mais toi, tu la vois, cette lueur d'espoir qui scintille plus fort dans le noir.
Elle te guide à travers sa noirceur et t'aveugle... peut-être un peu trop.
« C'est assez près. »
Ramenée brutalement à la réalité, tu fais volte face, les sourcils froncés.
« Sérieusement ? Et j'fais comment pour faire mon job les gars ? »
Quatre molosses bien domptés entretiennent une distance de sécurité
entre des habitués et ton job emprunté.
« Ce sont les ordres. »
Toujours la même rengaine. Sauf que ce soir, t'es décidée à aller voir de plus près cette fameuse pièce bien souvent éclairée, donnant sur une vue imprenable du Closer et ses accès.
« Mike, j'te laisse seul, je reviens vite. »
Torchon posé, l'opposition repoussée, tes pas te mènent rapidement
vers la source de tes pensées. Plus vive que l'électricité, ils ne te voient pas arriver.
Dans l'antre du loup,tu t'es faufilée en faisant fi de toute intimité. Avec fracas, tu apparais face à l'origine de tes tourments.
« Il faut que vous cessiez ça. »
Tu ne t'embarrasses d'aucune politesse. Droit au but, telle est ta devise.
« Quand vous n'êtes pas là, tout se passe très bien. »
Les mots se font provoquant, se parent d'animosité mal déguisée.
Libre comme l'air, tu ne souffres d'aucune autorité. Tu virevoltes,
légère, débarrassée de toutes tes chaînes. Et tu n'es pas prête d'abandonner ta liberté.
Même pour ses beaux yeux. Surtout pour ses beaux yeux maculés.
Et dans ta tirade, tes mains heurtent la table pour accaparer toute l'attention du charmeur de serpent.
C'est la première fois que tu oses t'aventurer dans sa tanière.
La première fois que tu traverses cette frontière.
La première fois que tu vas à l'encontre de ta raison.
Piquée au vif, c'est aussi la dernière fois que tu le laisseras atteindre
à ton indépendance.
« Ils n'étaient pas dans le contrat il me semble. »
Et tu l'enchaînes, loin d'être apeurée, plutôt grisée de le défier.  Prenant finalement tes aises, tu installes ta gracieuse silhouette sur ses dossiers.
Le jeu est lancé.
Les dés sont jetés.
Icare pourrait tout aussi bien être ton lien de parenté parce que c'est bien tes ailes que tu risques de brûler. Il est tellement difficile d'ignorer cette attraction qui te fait chavirer que tu t'accroches avec force à ton ingéniosité.
Tu ne peux pas perdre cette bataille, tu dois lui montrer que
tu n'es pas une simple poupée.