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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 (wp #06) / india rosenbach.

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Message Sujet: (wp #06) / india rosenbach.   (wp #06) / india rosenbach. Empty Dim 22 Sep - 13:25

Spoiler:

ça fait un bail. les notes de la voix sont brèves. le rythme s'éteint presque aussitôt après s'être lancé. elle reconnaît chaque intonation, chaque manière de prononcer les syllabes. tant qu'elle aurait pu disserter des heures sur la façon de placer ces mots, d'enjoliver les termes qui s'échappaient de cette bouche. les années n'avaient eu aucune influence sur ce qui était autrefois. n'avait pas même fait taire une mélodie dont elle s'était trop vite amourachée, dans une autre vie. parce qu'elle lui semble si loin, à mille lieux de celle qu'elle était devenue aujourd'hui. à mille lieux de celle qui avait été touchée, puis finalement guérie. celle avec qui le destin avait été clément, après avoir essayé de la détruire. la phrase prononcée en est à peine une. un vague constat, qui ne se poursuit pas. qui reste là, flottant au-dessus d'elle, au-dessus d'eux. au-dessus d'un 'nous' qu'ils avaient pourtant été. d'eux deux aujourd'hui, il ne restait plus que ça. et des souvenirs intouchables que jamais personne n'avait su égaler, encore moins remplacer. y'a comme un vent de chaleur qui l'enveloppe toute entière. qui enlace son corps, lui donnant la sensation d'être enfin complète. lui qui était comme la seconde moitié de son âme, la pièce manquante du tableau idéal auquel elle voulait faire ressembler son présent, autant que son futur. l'impression de voir défiler devant ses yeux tous leurs instants, la prend. comme la pellicule d'un film qui se déroulerait face à elle, lui rappelant ce qui n'était plus, mais ce qui ne l'avait jamais quitté. c'est précisément dans la seconde qu'elle prend conscience des faits. seulement refoulé dans un coin reculé de sa mémoire, elle n'avait pas su effacer. ça lui aurait bien trop manqué, autant qu'il lui avait manqué. ça percute avec douceur, avec ferveur, quand elle s'aperçoit que les grains de sable lui chatouillent les pieds. quand elle réalise que la plage se fait encore le théâtre de leur rencontre. ou de leurs retrouvailles. dans un présent où le passé leur avait échappé. t'aimerais te rassurer. te retourner pour confirmer des prières intérieures qui ne cessaient plus de se répéter. voir de tes yeux que c'était bien lui, qu'il était bien là. près de toi, face à toi. mais t'as si peur qu'il se transforme en mirage que tu doutes. encore et toujours. incapable même de souffler son prénom alors que son palpitant s'emballe déjà rien qu'à y penser. l'approche avait été d'une rapidité brûlante. ne lui laissant qu'à peine le loisir d'apprécier la douceur d'une époque qui lui avait tant de fois manqué. la vérité était que peu importe le nombre d'années qui auraient pu les séparer, elle aurait su le reconnaître. ici ou là-bas. à la maison ou ailleurs. puisque son coeur lui, était partout où il était. kéziah ou le refrain de ton bonheur. le chant rassurant qui résonne à chaque fois que tu te sens perdre pied. les délices d'un amour que tu pensais perdu mais qui te revient enfin. pour enchanter tes jours, réparer tes peines et panser tes plaies. les bleus de l'âme, tout ce qu'il te restait après son départ. alors que c'était elle qui n'avait pas répondu. elle encore, qui s'était entaillé le coeur de la pire des manières. pour le protéger lui, plus que pour se protéger elle. les saignements intérieurs étaient transparents aux yeux du monde. pourtant, elle ne savait pas les occulter. les oublier pour qu'ils finissent par s'oublier eux aussi. pour qu'elle puisse avancer. loin de lui, sans lui. bien qu'elle en avait tout sauf envie. son absence résonnait encore plus fort que sa présence. son absence aurait pu tant de fois expliquer une forme de décadence. t'as pris sur toi india. en te jurant que plus vite tu guérirais, plus vite t'aurais des chances de le retrouver. et c'est ce qui t'a tenu en vie. c'est ce qui t'a poussé à prendre soin de ta santé, avant d'espérer recoller les pièces détachées d'un organe vital à l'abandon. parce que kéziah, il était ton tout. et que dans aucune vie, tu ne pouvais imaginer de toi sans lui. un parfum d'hier, qui pourrait guérir un coeur latent. une goutte d'éternité, dans un univers bien trop grand.
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