retour aux sources (peyton)

( retour aux sources )
ft. peyton

Le Mexique. Ce n’est pas si loin que ça, il la pensait un peu plus aventureuse, Peyton. Prête à traverser le monde, sortir de sa zone de confort jusqu’au bout. Et en même temps, il comprend. Car le Mexique, ça attire. Qu’y a toute une culture là-bas, tellement enrichissante, et qu’en plus les paysages y sont beaux, et la population latine chaleureuse. Et puis, la proximité n’exclue pas de belles destinations. Loin de là.

- En effet, c’est dépaysant ! Je m’y suis rendu cet été au début de mon périple, c’est un pays qui vaut réellement le coup ! Mais c’est aussi tellement vaste, je suis loin d’en avoir tout vu… Je me ferais une joie de le redécouvrir avec toi.

Et le sourire qui se dessine, car ces mots sont sincères. Que voyager c’est bien, voyager à deux, c’est généralement mieux. Puis le Mexique demeure encore si mystérieux à ses yeux ; il a eu beau courir d’un bout à l’autre du pays, bouger quotidiennement au cours de la poignée de jours qu’il a passé là-bas, cela n’a pas suffi. Une activité représentative de son été, le brun qui n’aura cessé de vaquer d’un bout à l’autre du monde, presque sans même prendre le temps, comme un drogué en manque qui goûte de nouveau à sa came et craint de la voir déjà lui filer entre les doigts. Et puis Solal, il lui parle d’éventuelles tournées de livres. Lui confère un statut de cible exclusive lorsqu’il lui promet de tout en partager avec elle, sourit lorsqu’elle confirme vouloir cette exclusivité. Sans même voir que la gamine, elle s’effondre à l’intérieur.

- Promis ! Par contre attention, hein, je compte sur toi pour pas révéler tout ça à la presse maintenant que je vais devenir un auteur à succès, au sujet duquel le monde entier va s’arracher des informations…

Éclat de rire, car il fabule, Solal, sait bien qu’on s’intéresse jamais à ce point aux écrivains. C’est pas des stars de la télé-réalité ou des chanteurs pour midinettes, s’ils ont droit à quelques interviews par an ils ont de la chance. Et c’est tant mieux, il n’aurait pas voulu d’une notoriété exubérante, le jeune homme ; très peu pour lui, les paparazzis et les rapaces avides de scoop, il tient trop à sa liberté d’aller et venir pour cela. Puis le Norvégien, il aime parler de lui, mais il aime aussi entendre les gens qu’il aime parler d’eux. De leur vie, de leurs passions. Alors il lui demande ce qu’il en est de la boutique de bijoux, si elle marche comme elles le souhaiteraient, comble leurs espérances. Réponse positive qui le fait sourire, sincérité lisible sur ses traits.

- C’est fantastique, Peyton, je suis tellement content pour vous deux ! Bon, entre nous, je t’avoue ne pas être très surpris…

Regard complice qu’ils échangent, il dit vrai Solal, depuis qu’elle lui a parlé de ce projet, montré les premiers croquis, il n’a pas une seule fois songé à douter d’elle. Sous ses apparences, ce petit bout de femme est capable de grandes choses, et cela il l’a toujours su. Solal heureux de la voir réussir comme s’il s’agissait d’un membre de sa famille, il se rapproche sensiblement d’elle pour mieux voir en l’apercevant s’emparer d’un carnet. Carnet qui le ramène immanquablement à Riley, car elle aussi avait coutume de griffonner des créations sur les pages immaculées. Il se demande si elle le fait encore, laisse encore la mine de graphite s’égarer sur le grain du papier, chasse déjà ces pensées car il a pas envie de retomber là-dedans. Dans les limbes de sa mémoire douloureuse. Pas maintenant, pas ici. Alors son regard intrigué il le porte plutôt sur la première page qu’elle lui montre, le croquis qu’il détaille avec attention, n’ose pas y toucher de peur d’abimer quelque chose.

- Est-ce que je peux jeter un œil aux pages suivantes ?

Confirmation accordée, alors les pages il les tourne, précautionneusement, impressionné par les bijoux esquissés qui se dévoilent à ses yeux. Et ça se lit dans le regard qu’il relève vers elle.

- Peyton, c’est magnifique ! Tu as raison, on sent bien que l’inspiration n’est pas d’ici, et je pense que c’est ce qui fera leur force tant ça se démarque de ce que l’on peut voir habituellement. Je suis heureux pour toi de te voir t’épanouir dans ce qui te plaît !

La marque et les projets de la jeune femme dont ils discutent encore un petit moment, la nuit qui a eu le temps de bien tomber sur New York, au final. Et y a la faim qui commence à se faire ressentir, tenailler le ventre, impitoyablement, alors il finit par sortir son téléphone Solal, demander à son amie :

- Bon, et si on commandait quelque chose à manger ? C’est toujours plus agréable de discuter autour d’un bon repas ! Non pas que je ne passe pas déjà un très bon moment avec toi.

Rictus amusé, Solal qui se montre franc, car bien évidemment qu’il est heureux de la voir, Peyton. Bien évidemment qu’il est heureux de la retrouver la gamine, elle lui avait un peu trop manqué, dans la noirceur de ces derniers temps. Et il se réjouit, car heureusement, bien heureusement, il leur reste encore la soirée entière devant eux.

- light in the dark -

— @solal pettersen

C’est presque magique, de pouvoir partager cette âme vagabonde avec quelqu’un. Cette soif de découvrir le monde, de s’aventurer à travers les plus beaux paysages. C’est presque magique, parce qu’elle a la sensation d’avoir trouvé son double, à travers lui. Son alter égo. Seulement, Solal, il a encore la vie entière devant lui, il a encore le monde à ses pieds, alors que ses jours à elle, sont comptés. Et ce serait parfaitement égoïste de ta part, de venir briser son bonheur avec tes problèmes. De le rappeler à la réalité avec quelque chose d’aussi dure qu’une maladie, lorsque toi-même, tu en étais encore bien loin quelques mois plus tôt. Elle ne dit rien, Peyton. Autant pour lui que pour elle. Autant par volonté de le protéger que de se protéger elle-même. Elle qui souffre bien trop, en sentant qu’elle n’a plus la même force. Elle qui souffre bien trop, à la simple idée de voir le regard de ceux qu’elle aime changer. - Le Mexique. Je n’ai encore jamais eu l’occasion d’y aller, c’est une destination qui me donne envie. Et puis, je pense que pour le coup, on ne peut pas faire plus dépaysant. Un rire qui s’échappe de ses lèvres, rêveuse, alors même qu’elle sait qu’elle en serait parfaitement incapable. Incapable d’effectuer les mêmes road trip, de profiter de longues marches à travers le monde, de dormir à la belle étoile comme si elle ne risquait rien. Incapable. Et pourtant elle ne dit rien, parce que rêver est bien trop beau. Rêver à travers lui, d’une certaine manière, parce que lorsqu’il lui raconte ses voyages, lorsqu’il lui montre ce qu’il a eu la chance de voir, elle se sent un peu plus en vie. Un peu plus proche de cette vie qui était la sienne, qu’elle aurait certainement continué bien des années encore, si son cœur n’avait pas décidé de faire des siennes. - Mais j’y compte bien ! Je veux l’exclusivité sur absolument tout ! Sourire complice en direction de son meilleur ami, elle parvient parfaitement à cacher ce qu’elle ressent. Peut-être parce qu’au fond, t’es dans le déni, Peyton. T’as pas envie de réaliser. Pas envie de t’effondrer. Elle n’est pas le genre de femme qui s’apitoie sur son sort, elle n’est pas de celles qui baissent les bras. - Ecoute, elle décolle plutôt bien. On est vraiment contentes, je ne pensais pas que mes modèles plairaient autant. D’un geste assez rapide de la main, elle attrape le carnet à dessin, posé un peu plus loin sur la table, avant de l’ouvrir et de montrer une page à Solal. - C’est ce genre de bijoux. Je crois que je suis très inspirée par tout ce que j’ai pu voir à l’étranger. Et son avis est évidemment très important. Parce qu’ils sont toujours sur la même longueur d’ondes, tous les deux.

( retour aux sources )
ft. peyton

Le Mexique. Ce n’est pas si loin que ça, il la pensait un peu plus aventureuse, Peyton. Prête à traverser le monde, sortir de sa zone de confort jusqu’au bout. Et en même temps, il comprend. Car le Mexique, ça attire. Qu’y a toute une culture là-bas, tellement enrichissante, et qu’en plus les paysages y sont beaux, et la population latine chaleureuse. Et puis, la proximité n’exclue pas de belles destinations. Loin de là.

- En effet, c’est dépaysant ! Je m’y suis rendu cet été au début de mon périple, c’est un pays qui vaut réellement le coup ! Mais c’est aussi tellement vaste, je suis loin d’en avoir tout vu… Je me ferais une joie de le redécouvrir avec toi.

Et le sourire qui se dessine, car ces mots sont sincères. Que voyager c’est bien, voyager à deux, c’est généralement mieux. Puis le Mexique demeure encore si mystérieux à ses yeux ; il a eu beau courir d’un bout à l’autre du pays, bouger quotidiennement au cours de la poignée de jours qu’il a passé là-bas, cela n’a pas suffi. Une activité représentative de son été, le brun qui n’aura cessé de vaquer d’un bout à l’autre du monde, presque sans même prendre le temps, comme un drogué en manque qui goûte de nouveau à sa came et craint de la voir déjà lui filer entre les doigts. Et puis Solal, il lui parle d’éventuelles tournées de livres. Lui confère un statut de cible exclusive lorsqu’il lui promet de tout en partager avec elle, sourit lorsqu’elle confirme vouloir cette exclusivité. Sans même voir que la gamine, elle s’effondre à l’intérieur.

- Promis ! Par contre attention, hein, je compte sur toi pour pas révéler tout ça à la presse maintenant que je vais devenir un auteur à succès, au sujet duquel le monde entier va s’arracher des informations…

Éclat de rire, car il fabule, Solal, sait bien qu’on s’intéresse jamais à ce point aux écrivains. C’est pas des stars de la télé-réalité ou des chanteurs pour midinettes, s’ils ont droit à quelques interviews par an ils ont de la chance. Et c’est tant mieux, il n’aurait pas voulu d’une notoriété exubérante, le jeune homme ; très peu pour lui, les paparazzis et les rapaces avides de scoop, il tient trop à sa liberté d’aller et venir pour cela. Puis le Norvégien, il aime parler de lui, mais il aime aussi entendre les gens qu’il aime parler d’eux. De leur vie, de leurs passions. Alors il lui demande ce qu’il en est de la boutique de bijoux, si elle marche comme elles le souhaiteraient, comble leurs espérances. Réponse positive qui le fait sourire, sincérité lisible sur ses traits.

- C’est fantastique, Peyton, je suis tellement content pour vous deux ! Bon, entre nous, je t’avoue ne pas être très surpris…

Regard complice qu’ils échangent, il dit vrai Solal, depuis qu’elle lui a parlé de ce projet, montré les premiers croquis, il n’a pas une seule fois songé à douter d’elle. Sous ses apparences, ce petit bout de femme est capable de grandes choses, et cela il l’a toujours su. Solal heureux de la voir réussir comme s’il s’agissait d’un membre de sa famille, il se rapproche sensiblement d’elle pour mieux voir en l’apercevant s’emparer d’un carnet. Carnet qui le ramène immanquablement à Riley, car elle aussi avait coutume de griffonner des créations sur les pages immaculées. Il se demande si elle le fait encore, laisse encore la mine de graphite s’égarer sur le grain du papier, chasse déjà ces pensées car il a pas envie de retomber là-dedans. Dans les limbes de sa mémoire douloureuse. Pas maintenant, pas ici. Alors son regard intrigué il le porte plutôt sur la première page qu’elle lui montre, le croquis qu’il détaille avec attention, n’ose pas y toucher de peur d’abimer quelque chose.

- Est-ce que je peux jeter un œil aux pages suivantes ?

Confirmation accordée, alors les pages il les tourne, précautionneusement, impressionné par les bijoux esquissés qui se dévoilent à ses yeux. Et ça se lit dans le regard qu’il relève vers elle.

- Peyton, c’est magnifique ! Tu as raison, on sent bien que l’inspiration n’est pas d’ici, et je pense que c’est ce qui fera leur force tant ça se démarque de ce que l’on peut voir habituellement. Je suis heureux pour toi de te voir t’épanouir dans ce qui te plaît !

La marque et les projets de la jeune femme dont ils discutent encore un petit moment, la nuit qui a eu le temps de bien tomber sur New York, au final. Et y a la faim qui commence à se faire ressentir, tenailler le ventre, impitoyablement, alors il finit par sortir son téléphone Solal, demander à son amie :

- Bon, et si on commandait quelque chose à manger ? C’est toujours plus agréable de discuter autour d’un bon repas ! Non pas que je ne passe pas déjà un très bon moment avec toi.

Rictus amusé, Solal qui se montre franc, car bien évidemment qu’il est heureux de la voir, Peyton. Bien évidemment qu’il est heureux de la retrouver la gamine, elle lui avait un peu trop manqué, dans la noirceur de ces derniers temps. Et il se réjouit, car heureusement, bien heureusement, il leur reste encore la soirée entière devant eux.

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