(Riley) all i ever wanted was the world

traits de caractère / (colérique) poupée au sang chaud mais tu tentes petit à petit de canaliser ton impulsivité. ; (drôle) naturellement car tu fais beaucoup trop de connerie, t'as toujours une anecdote à raconter pour amuser la galerie. ; (têtue) comme une mule. C'est terrible de savoir ses torts et pourtant d'être incapable de les assumer et de les avouer. Tu préfères continuer dans ta lancée, dans ta connerie, l'affirmer plutôt que d'avouer que t'as torts et que tu t'en es rendu comptes. ; (fêtarde) t'adores ça et c'est sûrement pour ça que tu te sens bien de travailler dans ce monde-là. Les événements, défilés de mode qui t'attirent comme des aimants. ; (narcissique) tu l'es. T'as un peu trop confiance en toi Riley, tu sais tes atouts et tu sais les utiliser comme il se doit. ; (honnête) la langue trop rarement dans la poche. T'es pas du genre à tourner autour du pot. Si y'a un truc à dire, tu le fais et sans prendre de pincette ce qui ne plait pas à tout le monde mais bon... Plaire à tout le monde ça reviendrait à plaire à n'importe qui, après tout non ? ; (séductrice) tu ne l'étais pas à la base, mais plus tu prends de l'âge et plus t'en joue. Les battements de tes cils, les mains que tu passes dans tes cheveux dorés, t'aime les faire craquer. ; (jalouse) en amour en amitié ... C'est terrible. Dès que t'aimes, t'en devient possessive et t'arrive pas à gérer cette jalousie qui crée bien trop de dispute, complique les choses avec les gens que tu aimes.  ; (joueuse) le feu ça t'attire, t'as trop de fois brûler tes ailes et pourtant, tu continues encore. L'amour du risque qui coule dans tes veines. ; (hautaine) alors que t'es clairement celle qui devrait plutôt avoir les yeux rivés vers le sol après toutes les conneries que t'as pu faire plus jeune. T'as pas honte, t'as trop de toupet et t'arrive avec aisance à te placer au-dessus des lois et des gens comme si tout t'étais due. Heureusement, y'a encore des gens et des choses qui te font redescendre sur terre, sans quoi t'aurais la tête comme une montgolfière.

informations en vracs / 01/ La bouche naturellement trop pulpeuse, tout le monde dit qu'elle est refaite et pourtant, elle n'y a jamais touché. Elle doit tenir ça de son père, puisque sa mère a une bouche des plus normales et lambda. Ça fait parler dans les tabloids, ça fait parler les maquilleuses. Ça te fait sourire, tu t'en fou un peu - beaucoup - qu'on dise que t'es refaite. 02/ Des tatouages minimalistes éparpillés sur le corps. Un cœur sur la clavicule, un tatouage en commun avec sa meilleure amie à la nuque, une très légère écriture à la cheville, un mot que personne n'arrive à clairement lire éveillant la curiosité pour pas grand-chose.. 03/ une longue cicatrice qui débute de la hanche jusqu'au début de la cuisse. Vestige d'un accident en voiture avec un ami datant d'il y a trois ans. T'as failli y passer ce jour-là Riley, c'est ta bonne étoile qui t'as sauvée. 04/ Tu marches au karma, t'y crois dur comme fer à cette connerie. à peine une merde t'arrives que tu cries à tout va que c'est la faute à ta malchance, que dans une autre vie tu devais être quelqu'un d'horrible pour que le sort s’abatte su toi de la sorte. 05/ Chez toi est encadré le certificat d'annulation de ton mariage avec Solal, mariage d'amour ? Surement pas. A cette époque-là vous étiez chien et chat tous les deux. Juste les frasques d'une soirée bien trop arrosée après le boulot à Las Vegas, vous avez déconné, t'as beaucoup pleuré à cette période de ta vie mais maintenant qu'il est parti Solal, t'es nostalgique, tu souris en revoyant ce bout de papier que t'espérais tant recevoir avant que vous ne sortiez ensemble. 06/ Les mains et le cou toujours sertie de bijoux. T'es folle d'accessoire, folle de bagues et assortiment de la sorte. T'es un brin bling-bling Riley, ça se remarque au premier regard. 07/ Passion dessin, le bout des doigts qui finissent gris la faute à la mine de crayon. Ton rêve de gamine c'était d'être styliste, t'as toujours voulu travailler dans la mode. T'imaginais pas une seule seconde que tu serais celle qui porte des créations, toi tu voulais être la tête pensante des jolies robes, la reine de l'innovation et de la révolution dans le monde de la mode.

◦ T'es qu'une enfant qui déguise sa peine ◦

Londres, la ville de papa. Un papa qui pourtant n’est pas là et ne l’a jamais été. Papa c’est un mot qui vit dans ton petit crâne d’enfant mais qui n’a jamais eu l’occasion de sortir d’entre tes lippes sauf quand tu te mets à poser des questions. Papa il a foutu le camp avant que tu naisses, papa il a laissé maman dans la galère. T’es jeune encore mais maman t’as déjà tout expliqué. Car t’es une gosse intriguée, une petite fille qu’à l’air de mal vivre le manque de la figure paternelle dans le foyer, donc tu l’interroges, lui demande pourquoi toi tu n’as pas un papa comme tes copines. Alors elle te l’a dit, à sa manière, sans prendre de pincette. Papa c’est un gros con, papa il ne reviendra jamais et tu n’auras pas l’occasion de le rencontrer. Tant pis bébé Riley, tu vas t’y habituer, t’as pas le choix de toute façon. Tu n’as qu’une maman et elle fait le taffe, elle joue les deux rôles, et bien plus encore. Elle joue le rôle des grands-parents, le rôle de ses propres parents qui l’ont laissé dans la galère car elle n’avait pas souhaité avorter il y a maintenant de ça six ans. C’est pour ça qu’elle est restée à Londres, car personne ne voulait d'elle sur les Terres de l'oncle Sam, ni d'elle et encore moins de toi.

T’as grandi comme ça Riley, ta mère jouant le rôle de tout le monde, une seule personne pour combler tous tes manques, combler tes caprices, remplir ton assiette à chaque repas. Finalement maman elle n’était pas trop là non plus, mais ça c’était pour ton bien mais tu ne l’as jamais compris. Du moins, jusqu’à qu’à ton tour, tu deviennes responsable comprennent que la vie c’est pas si facile.

◦ Désir, pulsion, désillusion, qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? ◦

La crise de l’adolescence, les caprices à ne plus en finir. T’es devenue hargneuse Riley, t’as complètement laissé ta haine gérer ton petit monde entier. C’est peut-être à cause des gens que tu fréquentes, ton petit-ami, ton premier amour qui te motive, t’incite à la haine. Et tu laisses faire, tu deviens de plus en plus méchante au point de ne plus vouloir vivre avec ta génitrice. Et tu pars, un simple sac de sport remplie de tes vêtements et tu pars à l’aventure avec lui, et vos amis. Tu pars sans donner de nouvelle à ta mère durant deux ans. T’as que dix-sept ans que tu commences à faire n’importe quoi de ta vie. Les ennuies à ne plus en finir, tu voles pour survivre, tu te drogue avec le peu d’argent que tu fais en vendant toi-même des substances illégales. Mais c’est le grand amour, t’es Bonnie, il est Clyde et vous rigolez de vos malheurs, riez de cette vie chaotique. T’as dix-neuf ans et tu te penses invincible.

◦ Elle a le moral dans les talons et les mains vers le plafond ◦

Tout va mal cette année, Nikola t’a quitté. T’as plus d’école, t’es retourné vivre chez maman et même tes amis t’ont lâché. T’es envahis par le désespoir, la colère et l’envie de tout envoyer valser. Alors quand ta mère te propose de prendre un nouveau départ, une nouvelle vie en Amérique tu lui dis oui. Bêtement, décision faite sur le qui-vive tant tu vis mal ta situation actuelle. En quelques semaines, tout s’enchaine, les jours se succèdent à une allure folle pour ne pas te laisser le temps de trop réfléchir et revenir sur ta décision. Maman a tout vendu, l’appartement qu’elle avait mis tant de temps à s’acheter à Chelsea, les meubles et tout le reste. L’appartement que t’as connue toute ton enfance est maintenant vide, et pendant que toi, tu fais un dernier tour dans la maison qui t'as vue grandir, ta mère elle, est en train de donner les clefs aux nouveaux propriétaires. C’est ici que s’arrête l’épopée Londoniennes, demain vous serez dans un avion en direction de New-York en ayant chacune le droit à une seule valise de 23 kilos. C’est peu, juste quelques vêtements, effets personnel et babioles. Pour que la valise pèse moins lourds, t’as même laissé ton cœur à l’aéroport de Heathrow. Alors au revoir Nikola, au revoir Lucy et Marvin. Pour le moment c’est fini les conneries.

◦ J'ai pris le temps d'assassiner l'adolescence mama ◦

C’est difficile de débarquer dans une nouvelle ville, de commencer une nouvelle histoire et devoir s’adapter au fonctionnement qu’implique cette nouvelle vie. C’est le cœur lourd que tu l’as fait, un manque d’envie flagrant et pourtant ta mère ne voit rien du tout. T’es pas énervé contre elle, car tu lui dois beaucoup mais … T’es pas à ton aise non plus. Faut dire que t’avais pris ton émancipation Riley, puis Elle t’agace, elle change jamais ta mère. Toujours à la recherche du prince charmant alors qu’on la prend constamment pour une conne. A peine quelques mois passé chez elle que tu décides déjà d’à nouveau t’émanciper. Puis les mois passent, et si ton chagrin d’amour peine à s’arrêter et que t’as souvent le mal du pays. Tu commences malgré tout à mieux aller. Petit à petit tu rencontres du monde durant les années qui suivent ton installation à New York. Des personnes en tout genre, des riches, des pauvres, des camés. Ils sont cool, bien meilleurs que tes amis d’antan. Eux au moins, ils te portent vers le haut, ils ne te laissent pas dévaler la pente en t’encourageant à prendre plus de vitesse encore. Et ainsi, avec cette nouvelle bande d’amie, ces gens qui pourtant ne t’inspirais pas confiance car ils étaient à l’opposé des personnes que tu fréquentais à Londres, t’as grandi Riley. Plus que jamais en quelques années.

◦ Moi sur toi, ou toi sur moi ferait un joli morceau ◦

Nouveau job d’assistante, nouvel appartement en plein Manhattan synonyme de nouvelle vie. Ça rime avec nouveau souci aussi. Y’a cette chef qui te fait courir dans toute la vie pour mille et une raison, les dossiers qui s’empilent sur ton bureau pendant ce même temps. Et pourtant, le principal problème c’est ton collègue de bureau. Insupportable et pourtant si beau. Ça devrait être interdit d’être si charmant et d’avoir une langue pareille. Il t’insupporte, tu le hais. Dès que tu peux lui faire un coup bas, tu le fais. Votre relation reste ainsi durant des mois et des mois. Tu te contentes de passer au-dessus de tout ça pour ne pas perdre ton emploi mais faut se rendre à l’évidence Solal te complique trop la tâche. Une dispute de trop et tu craques, tu lui dis d’aller bien s’faire foutre à ce salopard et tu te casse en claquant la porte. Tant pis pour ce job, tant pis si tu devras aller jouer les barristas à Starbuck, t’en a juste marre de subir. Y’a les semaines qui passe, la déprime qui s’installe. Tu pleures, tu fumes, tu te morfonds sur ton sort et ding dong qui sonne à ta porte ? Le diable Pettersen, avec des conneries à grignoter pour te remonter le moral. Il parait qu’il s’ennuie sans toi là-bas, que la nouvelle assistante qui est censé te remplacer ne fait pas le poids. Il s’excuse aussi, de son comportement, te promet de faire des efforts pour le bien de votre boulot et de l’esprit d’équipe. Toute façon t’as rien trouvé de mieux en attendant alors tu reviens. Supplie votre chef de te reprendre, de te laisser une chance. C’est ok, juste parce que l’assistante actuelle est minable. Alors t’es de retour dans les starting block et pour ça tu ne peux remercier qui celui qui t’as pourtant poussé à la porte.

T’as pas le temps de respirer, de te remettre du fait qu’entre Solal et toi tout commence à bien aller au travail que tu te retrouves à le zieuter, lui lâcher des petites phrases par ci par là pour lui faire comprendre qu’il te plait. C’est indéniable de toute façon, vous avez beau ne pas vous entendre y’a ce truc entre vous physiquement, cette alchimie flagrante depuis le premier jour qui vous oblige à toujours jouer au jeu du chat et de la souris, fuis moi je te suis ; suis moi je te fuis. La fuite qui prend fin sous le soleil de la Californie, premier voyage professionnel et déjà vous vous tombez dans les bras. C’est que du sexe hein, y’a pas d’sentiments que vous vous dites. Puis ça sera que cette fois. Vous vous le jurez et pourtant vous craquez, à peine arrivé de nouveau à New York que vous recommencez. Encore et encore, des mois durant. Jusqu’à l’overdose.

◦ Je veux que tu glisses sur le sol, je veux qu'on s'épuise sur le divan ◦

Et le temps file, à toute allure. A trop jouer avec le feu, tu finis par te bruler Riley. Tu le savais, tu le savais que vous auriez dû arrêter tout ça il y bien des mois. Tu regrettes amèrement les nuits passés avec Solal lorsque t’apprends à Las Vegas le lendemain d’une cuite que vous vous êtes mariés. Devant un maire, avec des bagues qui avant que vous ne retourniez à New York seront déjà rouillé. Le drame, l’angoisse. Tu pleures, tu crises. Tu lui dis que tu le hais et t’arrête de lui parler.  Comme si il était le seul coupable, c’est terrible comme comportement mais t’es comme ça. Quand les choses t’échappent tu te braque.

Tu l’ignores des semaines et des semaines ce pauvre Solal, mets des vents à celui qui veut pourtant continuer vos corps à corps. Tu veux te reconcentrer sur l’essentiel, vous êtes des collègues de travail et puis c’est tout. Sauf que non, tout a évolué en réalité. Solal et toi ça passe vraiment bien le courant, c’est difficile de l’ignorer. Petit à petit les choses reprennent leur cours et même si y’a toujours un temps pour la moquerie t’es bien contente de le retrouver dans ton lit quelques soirs dans la semaine. Ça fait du bien de sentir des grands bras musclés autour de toi pendant quelques minutes, le temps que les idées se remettent en place dans vos têtes, que vous vous remettiez dans votre contexte permanent de « j’taime pas, j’te tolère à peine ». Après tout redevient à la normal, il te charrie, t’en fais de même avec lui et puis il se barre en catimini. Un basique.  

◦ Le cœur veut rien savoir, alors on le supplie, l'amour on n'le fait pas, l'amour on le subit ◦

Le palpitant qui s’affole, l’envie pressante de l’embrasser qui se fait de plus en plus fréquente au fil des semaines qui passent. Tu comprends rien Riley. Tu comprends pas ton cœur ni ta tête. T’es gênée à chaque fois que ça t’arrive et le seul truc que tu trouves à faire c’est de tourner la tête, chasser ce genre d’idée de ta tête et reconcentrer sur ce que t’étais en train de faire. Il te hante depuis quelques temps Solal, tout est différent. Tu fais bien plus l’amour que ce que tu baises finalement avec lui. T’as envie de l’écouter parler des heures durant alors qu’avant le simple son de sa voix t’agaçait. Tu le retiens lorsqu’il veut s’en aller durant la nuit ; aussi. Tu l’aimes vraiment bien et c’est horrible – presque insoutenable – cette idée. C’était pas censé ce passer comme ça. Vous êtes des plans culs et c’est tout, mais toi comme t’es une idiote tu te mets à l’aimer. Tu rages lorsqu’une fille vient rire avec lui, lui demande si il se sent d’aller en pause clope avec elle. Une fois ça passe, deux fois, trois puis la quatrième fois tu vrille. Sous un axe de colère t’en viens à lui avouer tes sentiments, tant pis si il ne ressent pas la même chose, tant pis si il te prend pour une folle t’es plus à ça près de toute façon, pas grave si il finit par se moquer de toi. Faut que ça sorte tout ça. Et quand t’as fini de lui dire qu’il te plait mais que t’es pas prête à le voir fricoter avec toutes les meufs du monde. Si il ressent la même chose tant mieux, si il ne te suit pas bah merde. Coup de chance Riley le karma de ton coté il semble prêt à sortir avec toi Solal. Il sait pas où mènera cette relation mais il veut tenter. T’es estomaqué, tu penses pendant quelques secondes qu’il blague même mais non. Il ressent lui aussi un truc pour toi, c’est bizarre, il sait pas quoi en penser – un peu comme toi – mais il est sûr de vouloir tenter.

Alors tu viens l’embrasser, pour la toute première fois. Tendrement. Ta main qui se pose doucement contre sa joue, le palpitant qui bat fort dans ta poitrine. Il t’a touché en plein cœur.

◦ La première relation t'a fait souffrir donc t'esquinteras la dernière ◦

C’est beau l’amour, c’est surement le meilleur sentiment qui existe. Mais l’amour ça dure qu’un temps. Certains disent trois ans. Toi tu dirais que ça dure tant qu’aucun malheur ne vous tombe dessus à l’un et l’autre ; qu’aucun des deux ne se montre égoïste. Tout commence à partir à la dérive lorsque Solal se fait renvoyer pour sauver au moins ta place chez votre employeur. T’as pleurée ce jour-là Riley, tu l’as supplié de ne pas faire ça. Tu ne voulais pas qu’il prenne pour vous deux mais il s’en foutait. Il se pensait assez fort pour encaisser tout ça, pour trouver un job et se remettre d’aplomb. Mais les choses ont été plus compliquées que ça bien évidemment. Solal il a jamais trouvé un travail qui lui permette de maintenir un rythme de vie convenable à New York, Solal il s’est mis à rêver de voyage. Le Laos, les Philippines et le Pérou. Tu pourras pas le suivre le norvégien. Tu commences à avoir des contrats par-ci, par là dans le monde de la mode, t’es personne mais tu creuses doucement ton trou dans ce monde-là. Tu ne peux pas tout abandonner pour un mec, t’as déjà fait ça par le passé, pendant l’adolescence et t’en garde des séquelles. Alors c’est non, il aura beau te demander une dizaine de fois avant de partir de venir avec lui, de prendre le strict minimum dans un sac à dos et voir ce que l’avenir vous réservera ailleurs. Tu restes sur ta position, lui promet que vous ferrez le maximum pour vous voir, vous parlez. Pour le moment tu ne peux pas partir, pas comme ça.

Une énième fois – cette année – tu pleures à l’aéroport, t’as envie de faire ton égoïste et de lui dire de ne pas partir, qu’ici vous êtes ensemble, que vous aurez toute la vie pour voyager. Mais t’as pas à faire ça, tu peux pas le forcer Solal. Un dernier baiser échangé avant qu’il n’ait à partir, l’un des derniers de votre relation. D’ici quelques temps vous vous quitterez, car vivre une relation à distance c’est pas fait pour vous. C’est trop difficile. Ça te fait trop de mal, ça te ronge de l’intérieur. Solal continuera de voyager et toi tu continueras à bosser ; pleurer et te lamenter sur ton cœur brisé.


◦ Petite fraîcheur, t'es p't'être mannequin mais t'es loin d'être une fille modèle ◦

Clic. Une pose. Clic. Une deuxième pose. Un sourire. Une main dans les cheveux. Cinq minutes de pause suggérée par le photographe pour que t’enfile une nouvelle robe et qu’on ajuste ton maquillage en fonction de ces nouveaux vêtements. Rythme de vie totalement différent à l’ancien, celui qui t’appartenais encore il y a cinq mois à peine. T’es heureuse Riley, tu fais la une de certains magazine de mode. Tu voyages, t’es invité à des show de grande marque de luxe pour défilés. On te suggère des tonnes de partenariats mais pourtant t’as toujours cette petite pensée rivé vers le passé. Tu te demandes si t’aurais pas été plus heureuse si les choses n’avaient pas bougé dans ta vie. Si Solal n’aurait pas fini viré et que toi, tu te serais pas lancé dans la mode pour de bon. Tu te le demande tout le temps, chaque jour. Tu te demandes aussi où il est, ce qu’il fait. Tu suis un peu ses déplacements au grès de ses post instagram mais rien de plus. Tu ne sais même pas si les photos sont postées en temps réel ou bien si c’est des photos prises depuis des mois et des mois et qu’il poste petit à petit. Tu penses trop à lui, t’es complètement perdue dans les méandres de ton esprit lorsqu’une voix masculine se fait entendre à tes côtés, puis un bras qui passe autour de ta taille, un baiser déposer contre ton front comme il le fait si souvent. Adrian qui vient de rejoindre le set du shooting. Enfin une tête que tu connais, un sourire que tu lui adresse alors qu’il vient glisser à ton oreille :

- Tout ce passe bien pour ma it-girl préféré ?
- Ouais ça va, ça va… Je pense d’ici une trentaine de minute j’ai fini, on pourra partir manger un bout si ça te dit.

Tu ricanes, roules des yeux et pousse son bras car tu sais très bien à quoi il joue, tu sais très bien qu’il cherche plus qu’une amitié avec toi. Mais t’es pas prête à ça, clairement pas. T’as Solal dans la peau, Solal dans la tête. Solal dans tes rêves. Il est de partout et tu cherches même pas à le chasser de là. T’es complétement ravagé du cerveau … Tu fais presque pitié mais bref. Tu lui souris aimablement. Car il est sympa Adrian, un gentil garçon qui partage le même rythme que toi professionnellement parlant, il sait ce que tu vis depuis que t’es devenu « un personnage public » mais y’a pas le feeling pour plus. Y’a pas l’étincelle qui fait que tu passerais aux choses sérieuses avec lui. Dans tous les cas c’est un bon ami. Ensemble vous faites pas mal de shooting, pas mal de promotions sur les réseaux sociaux. Mais ça s’en tient là, tout bonnement car il n’est pas lui. Mais tu devrais peut-être avancé Riley, passé à autre chose car il ne reviendra surement jamais Solal. Sa passion c’est les voyages, toi t’es déjà passé aux oubliettes dans sa vie. Alors fait en de même, profite, vie.