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| Sujet: Rewind [Vince & Ada] Sam 14 Sep - 19:41 |
| Rewind. Tu rembobines et le verre brisé se reconstitue, les milliers de morceaux reprennent leur place, se recollent comme si rien ne s'était passé ; quelqu'un a appuyé sur le bouton retour arrière de la bijouterie. Y retourner fut comme un retour dans le temps, avant l'incident. Avant qu'ils entrent, cagoulés, avant qu'ils te menacent et emportent les bijoux, avant qu'ils ne brisent les vitrines, bruit ignoble et assourdissant. Les crissements aigus t’irritent les tympans. Avant qu'ils ne t'emmènent pour te larguer n'importe où, quelques heures plus tard. Les plus longues heures de ta vie qui s'éveillait à peine. Avant que tu ne ressentes la peur viscérale de mourir, avant que tu ne perdes ta dignité en te pissant dessus. Avant que cet endroit que tu considérais sûre devienne le lieu de tous tes cauchemars.
Plus. Aucune. Trace. Crime effacé. Sujet tabou. Il n'y a que les bijoux qui ne mentent pas. Ils ont beaux avoir été remplacé, ce ne sont plus les mêmes, ils ne reviendront jamais, fièrement évanouis dans la nature au profit de ces petits cons. Tu te demandes si tes parents ont raison. Dans ce trou de vers qui vous a ramené en arrière, toi, la bijouterie et elle, la gérante, il y a celle qui a repris son état initial : la bijouterie. Celle qui avance : la gérante. Elle avait une bonne assurance, elle n'était pas présente, tout a été réparé, d'autres bijoux ont pris la place des martyrs, la vie continue. Et enfin celle qui stagne, déphasée. Tu reprends ce travail, te persuadant que c'est le seul moyen de faire face à tout ça. La sécurité a été renforcée te dit-on, maintenant ce n'est plus la peine d'en parler, le sujet est clos. Pourtant tu confonds encore la nouvelle collection et l'ancienne, tu ne sais plus ce qui tu as à disposition. Et puis il y a ces petites marques, insignifiantes, les minuscules cicatrices des éclats qui ont creusé ton derme. Les bleus ont disparu. Pas l'angoisse. Ton esprit névrosé ne peut pas avoir inventé tout ça. Ces bruits, ces odeurs, leurs regards et leurs voix. Tu sursautes malgré toi, elle soupire, exaspérée. C'est un peu de ta faute alors que tu as refusé de voir un psy.
Dans ce monde qui te semble devenue étrange, nébuleux et grisâtre, il y a bien quelques sourires qui te changent les idées, qui te font oublier que t'es une sacrée chochotte depuis cette histoire, déjà que t'étais pas la plus hardie. Il y a ton jumeau bien sûre, tes amis proches et puis ce jeune homme que tu viens de rencontrer. Comme s'il avait été envoyé par l'univers tellement il arrivait à point nommé pour t'apporter une nouveauté bienvenue et un peu de réconfort. Ton visage s'était éclairé quand t'avais reçu son message te proposant d'aller boire le soir-même, tu lui avais répondu sans tarder avec l'adresse de la bijouterie et l'heure de ta liberté. Bêtement tu regardais ton téléphone régulièrement, dans l'espoir de quelques messages alors que toi-même tu étais restée ultra concise et direct. L'heure de fermeture vint enfin, après une nouvelle journée de torture à t'inquiéter de chaque personne qui passerait le pas de la porte. Il ne restait qu'à nettoyer les vitrines qui protégeaient les carats et à enlever ton uniforme, et enfin tu pourrais prendre une grande bouffée d'air dans la rue salvatrice, loin de tout cet or. D'ailleurs, tu ne portais plus de bijoux depuis, même si les tiens s'étaient envolé avec les autres, tu avais pris grand soin de ne pas les remplacer.@Vince Barlow |
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] Sam 28 Sep - 12:12 |
| en face de toi, le reflet d’un regard, apeuré, inquiet, mortifié, elle la victime, toi le bourreau.
t’essaie de te convaincre, que c'était pas ton idée, que t'as jamais voulu ça, impliquée des innocents. une innocente. mais bien sur que c’est ta faute, la tienne autant que les autres, t’es tout autant impliqué dans sa vie foutue en l’air, dans son quotidien qui ne ressemble plus à rien, dans les cauchemars qui doivent la hanter. les mêmes images en boucle, celle qui te réveille toi aussi, cet après-midi-là, allongé sur ce qui te sert de canapé, le dos en sueur, le crâne retourné. tu la revois, encore et encore, dans le fourgon, les mains liées, le regard qu’elle pose sur toi, la pitié, la clémence qu’elle demande dans un regard. Ce regard même qui te hante, encore, et encore, qui sera là, toujours, jusqu’à tes derniers jours. qui te rappelle ta culpabilité, tes choix douteux, et ta vie chaotique.
tu te lèves péniblement, traverse le salon pour rejoindre la salle de bain, l’eau fraîche sur ton crâne rasé, un soupire au bord des lèvres quand tu croises ton reflet. un coquard encore frais sous l’oeil droit, conséquence de tes dernières activités nocturnes, d’un coup de poing mal évité, d'une frappe bien placée. tu touches un peu le bleu, le rose, grimace sous la douleur, abandonne l’espoir de pouvoir le cacher. tu fermes l’eau, enfile le tee-shirt encore immaculé, ta veste en jeans, claque la porte de ton appartement sur ton passage. tu ne supportes plus le confinement de ce qui te sert de logis, l’odeur affreuse qui hante les couloirs de l’immeuble, la crasse de tout ce quartier. T’as besoin de prendre l’air, de respirer ailleurs, enfume quand même tes poumons par le tabac qu’accrochent tes doigts, traversent les rues pour quitter le quartier.
tu marches un bon moment, avant de saisir ton téléphone et de lui envoyer quelques mots. rien qu’une invitation, pas grand-chose, un verre pour la voir, pour lui parler, pour te racheter ? si seulement. si seulement elle savait qu’elle a en face d’elle le coupable de toutes ces peurs, de ces semaines d’angoisses, de cette nuit terrible. si seulement elle savait qu’a la base tu n’étais là que pour la surveiller, veiller à ce qu’elle ne parle pas trop, à ce qu’elle ne se rappelle subitement pas de certains détails… est ce que c’est toujours le cas Vince ? est ce que tu’es toujours là pour les mêmes raisons, est ce que ce soir encore tu réclames à la voir pour la contrôler ? bien sur que non, la vérité c’est que tu t’es accroché à elle, ,au joli visage de poupée, aux jolies formes de femme. la réponse ne se fait pas attendre, vous fixer l’heure, l’endroit. tu la rejoins, entre dans cette rue qui te ramène quelques semaines en arrière, une adresse devant laquelle tu viens te planquer. pauvre con qui retourne à l’endroit de ses crimes, comme les tueurs en série.
tu ne l’attends pas longtemps, à peine le temps de cramer une nouvelle cigarette, de la voir s’avancer vers toi, accueillie par l’un de ses sourires. une bise polie, tu lui montres le coin de la rue, “je crois que y'as des bars ouvert là-bas”, tu le crois pas, t’en est sur. tu connais bien le quartier, pour y avoir vendu il y a quelques années, pour avoir repéré chacune des rues, pour avoir préparé ce putain de braquage raté. tu la laisses choisir l’endroit, t’installe autour d’une bière, les sourcils qui se froncent, la question qui taraude l’esprit. “T’as repris ton boulot depuis quand ?”, parce que'au fond tu’es étonné de la voir encore là, dans cette même bijouterie, tu l’imagines vivre et revivre encore les mêmes scènes, le verre qui se brise, les cris, et la nuit. |
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] Mer 2 Oct - 22:38 |
| Il est là Vince, à t'attendre à la sortie, pile à l'heure, tu te sens comme une princesse. Tu lui souris, vous vous faites la bise, tu sens son haleine de fumeur, tu t'en fous, tu fumes aussi à l'occasion. Il a un joli coquard, tu ne fais pas l'erreur de poser la question con. " Tu t'es fait ça comment ? Un trouble-fête mécontent ?"
Il te propose ensuite de rejoindre un des bars du quartier, tu acquiesces, tu n’es pas regardante sur le lieu, au plus proche ça te va bien, ça évite ces curieux malaises qui peuvent apparaitre lors des translations lorsqu'on se connait peu. Il y a plusieurs bars au coin de la rue et tu arrives même à hésiter sur ça. Tu n’es pas décidée en ce moment Ada, rien n’est assez certain dans ta tête. Heureusement que c’est juste un bar qu’il faut choisir, pas un restaurant, parce que là t’aurais surement regardé tous les menus de tous les restos de la rue avant de faire ton choix. Et puis t’aurais hésité sur la carte aussi, en finissant par choisir quelque chose de décevant. Pourtant t’es une fille qui sait ce qu’elle veut en temps normal, du moins quand il s’agit de faire des choix simples tel que celui d'un plat parce que tu es loin d'être certaine de ta vocation, tu tergiverses encore sur ton avenir, des questions essentielles tu en as milles, ce qui se comprend à ton âge. Ces derniers temps tout semble se bouleverser, t'as frôlé la mort même si tu l'amenuises - tu n'arrives pas à le dramatiser comme si c'était de la vantardise - et il faut bien admettre que cela remet ta vie en perspective. T'en as marre de ta vie de privilégiée minable, de ces études qui ne t'intéresse pas et en même temps, t'as jamais été aussi paralysé d'avancer. Tu te diriges vers un bar, avant de repérer in-extremis les jolies fleurs du suivant, alors tu changes de cible. Première marque de faiblesse.
Vince commande une bière, tu hésites. Décidément. " Je vais prendre la même chose... heu, non, ce sera un chocolat chaud en fait." Et tu regrettes déjà parce que tu sens qu'il ne sera pas bon. Une envie de chocolat, ça ne se commande pas, au pire tu prendras une bière après. T’as le regard qui se perd dans le vide, sur les véhicules qui passent trop vite, tu te demandes dans quel genre de voiture ou de fourgon ils t’avaient forcé à rentrer. Puis tu le regardes quand tu réalises que t’étais partie un instant, un petit sourire revient se pendre à tes lèvres en guise d'excuse. Le téléphone qui remplace celui qu'on t'a volé est posé sur la table, jamais bien loin ; dernier modèle de pomme, superficiel et stupide mais t'es accroc à cette vie que t'aimes te créer et tu ne sais pas t'empêcher de surveiller les notifications. Tu penses déjà à la photo que tu pourrais faire pour ton fil. Lui, il a l'air soucieux alors que t’appose tes mains sur la tasse chaude, comme s'il faisait froid. La question tombe, avec les sous-entendus qui te questionnent autant qu'à lui.
- Ouais... Ça fait une semaine qu'elle a rouverte. Tu cherches la réponse à la question sous-jacente en marquant une pause. Je ne sais pas... Tu soupires, laissant tomber ta joue sur ta paume. Je me suis dit que ça serait le meilleur moyen de passer à autre chose ou je ne sais quoi... Et puis c'est facile tu vois, j'ai besoin d'argent, j'ai pas à chercher autre chose. De toute façon, j'sais pas si ça changerait grand chose que ce soit une autre boutique... Tu te frottes l’œil puis la tempe. La sécurité a été renforcée... Tu te mordilles la joue, t'es pleine de toc quand tu te sens vulnérable.
C'est vrai, est-ce que tu n'aurais pas autant peur dans une autre boutique ? Est-ce que le lien a vraiment une importance ? Ça te fait sourire aussi quand tu dis que t'as besoin d'argent, tu devrais préciser que t'en as besoin pour faire la fête sans être limitée, parce que l'argent que tu gagnes ne sert qu'à des choses futiles. C'est drôle comme t’arrive à te confier facilement à lui que tu connais à peine, tu lui as déjà tout raconté du drame, ou presque. Tu te demandes si c'est parce qu'il n'est pas de ton monde que tu te sens si libre à ses côtés. Néanmoins tu ne sais pas grand chose de lui, vous aviez tellement parlé de toi la première fois. Tu goutes enfin ta boisson qui a la bonne température, elle laisse un nuage sur tes lèvres.
- Et toi, ça te plait ton boulot ? C'est marrant, en te voyant je n'aurais pas pu deviné que tu es vigile... Enfin maintenant que t'as une belle trace de châtaigne, peut-être que si... Ça c'est déjà plus la vraie Ada, taquine, franche, enjouée. Enfin c'est juste que les vigiles que je croise en boîte de nuit ils sont plus... trois fois moi en largeur et en hauteur tu vois... Tu ris en mimant l'armoire à glace. Même si j'suis pas bien grande, ok, certes...@Vince Barlow |
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] Dim 13 Oct - 12:43 |
| des risques inconscients parce que t’écoute jamais ta raison, parce que tu agis toujours avec bien trop d’impulsivité,
tu devais juste garder un œil sur elle Vince, pas t’approcher d’aussi près, ne pas prendre le risque que les idées lui revienne, que la mémoire resurgisse et qu’elle te reconnaisse là, au milieu de la foule. tu sais pas, elle pourrait se souvenir de quelque chose, de ta voix, d’un mot que tu prononces différemment, d’un regard que tu poses sur elle. d’un autre détail, qu’importe. tu devais juste la surveiller, pas la rejoindre ici, meurtrier sur son lieu de crime, t’observes l’endroit avec précaution, repère ce qui a été changer. tu te rappelles bien des vitres explosées, des bijoux que vous avez dérobés, à tel, et tel endroit. c’est vraiment une mauvaise idée Vince, t’aurais pu la rejoindre ailleurs, plus loin, ou jamais, ne jamais la revoir. pourtant t’es bel et bien là, accueilli par son sourire quand elle apparaît devant toi, remarque le coquard sous ton œil. tu ricanes, un haussement d’épaules, “ouais, j’ai baisser ma garde”.
tu reste volontairement évasif, prends le chemin des néons lumineux au coin de la rue, du brouhaha ambiant des bars qui se remplissent et se vident tour à tour. vous vous installez, toi autour d’une bière, elle autour d’un chocolat et son choix te tire un fin sourire. elle est différente cette fille, tu ne saurais expliquer pourquoi, tu ne saurais mettre un mot sur cette impression. tu l’écoutes attentivement quand elle te parle de la bijouterie, de sa réouverture, du sentiment qu’elle exprime. elle a besoin d’argent, besoin de ce travail, elle conclue sur le fait que la sécurité est été renforcée. Comme si elle craignait une nouvelle attaque, comme si elle craignait de vous revoir apparaître dans l’encadrement de la porte, arme au poing, cagoule au visage. tu l’observes, silencieux, remarque chacun de ses tocs, la peur au fond de son regard, les expressions de son visage. tu détailles chacun de ses gestes, quand elle goûte à sa boisson, quand elle dépose involontairement une moustache de lait sur ses lèvres. Ça te fait sourire.
tu ricanes un peu à sa remarque, les sourcils froncés. “Attends-t’es en train de dire que j'suis pas assez costaud ?”, tu joues l’offusqué, pourtant pas vraiment étonné de sa remarque. c’est vrai que t'es pas taillé comme une armoire à glace, mais tu sais te battre, et c’est ce qui compte. tu lève le bras, la plie pour contracter ton biceps. “regarde ça ! c’est du muscle je t’assure”, tu te penches un peu, lui fait mine de toucher tout en ricanant encore un peu. tu te relaisses tomber dans ton siège, retrouve ton sérieux, “je fais pas ça depuis longtemps, c’est juste pour dépanner”, tu restes évasif, encore une fois, en dit le moins possible sur toi. c’est vrai qu’elle ne sait rien. de toi, de ta vie, de ton métier, de ce que tu fais à côté, d'où tu vis. et c’est bien mieux ainsi, les risques sont déjà bien trop grand, trop important.
“C'est pas très palpitant”, que tu conclut finalement, un haussement d’épaules, une nouvelle gorgée de ta bière. tu l’observes un instant, voudrais lui demander l’avancement de l’affaire, savoir ce qu’ils savent, s’ils ont des suspects, si elle leur à parler, encore. mais tu te retiens, freine ton envie de la questionner. tu ne veux pas attirer son soupçon, reprend ton sourire. “je suis sur que ta vie l’est bien plus”, tu ricanes un peu, toujours sans la lâcher des yeux. |
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] Mar 15 Oct - 23:39 |
| Tu souries et tu rigoles franchement, lui offrant tes expressions généreuses, qui ne cachent rien. Ton faciès s’illumine, la journée est finie et tu te sens en sécurité avec lui, en fait. Peut-être parce qu'il est vigile justement. Peut-être parce qu'il te semble simple par rapport à toutes les personnes que tu fréquentes dans ton école. Tu passes déjà un bon moment tout simplement, une fois la gêne d’en être encore à se découvrir dissipée. Vos rires se font échos et vos yeux se croisent, joueurs eux aussi. Tu ne te fais pas prier pour tâter son biceps, et même si tu fais genre que c’est passable d'un petit geste de la main et d'une moue à la fois gamine et charmante, toujours en rigolant, tu dois bien admettre que s’il n’est pas épais, il est tout de même costaud. De toute façon, t’aimes bien ce genre de physique sec, musclor c’est pas ton style. Si t'as accepté de te laisser approcher comme ça puis de le revoir, c'est pas parce qu'il te laisse complètement indifférente. Après ces quelques plaisanteries échangées, du genre futiles si ce n'est pour ces choses essentielles qu'elles apportent : la bonne humeur et la complicité, tu reprends de ton chocolat chaud. Cette fois tu réalises qu’il t’en reste sur les lèvres et tu t’essuies, l'air de rien, comme si rien de gênant ne s'était produit. Tu ne vas pas faire ta mijaurée à rougir pour si peu, l’ignorance est la meilleure arme, à ce qu’on dit. Ça t’étonnes ce qu’il te dit ensuite sur sa vie, tu n’as pas vraiment envie d’y croire. « Ah bon ? » Que tu sors spontanément. La tienne de vie n’a rien d’extraordinaire, t’es une privilégiée qui se laisse guider, tu ne la considères pas comme facile pour autant mais tu t’interdis de penser le contraire parce que tu es une privilégiée justement. Et cette remarque fait ressortir le fait que tu ne sais absolument rien sur lui, sauf qu'au fond, tu n'as pas besoin de tout savoir de sa vie pour apprendre à le connaître ou pour l'apprécier. Finalement avec lui tu pourrais être juste Ada, sans tout ton bagage familiale et lui Vince, juste Vince. Cette perspective te fait sourire, comme un genre de rêve qui prend vie. Facile à dire cependant, les habitudes sont tenaces. Ta vie c’est celle d’une fille qui n’a pas le droit de se plaindre. Une jolie fille avec une famille qui tient à peu près la route, un toit payé par tes parents, toujours de quoi manger, et même de quoi bien manger. Tu suis des cours dans une des universités les plus prestigieuses, même si tu ne les aimes pas. Tu as le meilleur frère du monde, des amis au top (et pas du tout envahissante), un genre de relation totalement libre. Et la nuit, tu enchaînes les shooter pour oublier que tout ce que tu fais, ce n’est pas pour toi mais que malgré tout t’es quand même ultra égoïste. Du moins c’est ainsi que tu le ressens. Le matin tu te réveilles de temps en temps dans le lit d’un mec que t’as choppé pendant la nuit, avec une belle gueule de bois, en te demandant toujours si vous avez utilisé un préservatif parce que tu ne te souviens pas de tous les détails. Ce qui craint pas mal. C’est ça ta vie, tu ne la détestes pas, mais elle ne te fait pas palpiter, à part pour ces soirées folles, ce qui est plutôt une façon de rendre le reste supportable. Sinon t'imploserais. Ta vie intrépide, c’est celle que tu vends sur instagram parce que t’as un léger complexe d’infériorité par rapport à tous ces snobs bourgeois qui sont riches depuis plusieurs générations et qui te laissent bien entendre que tu n’es pas des leurs. Sur instagram t'enjolives, tu en rajoutes, tu fais croire que t'es des leurs.
Alors tu le regardes avec suspicion, tu ne te souviens pas d’avoir eu un nouvel abonné récemment, ce qui n’empêche pas de jeter un œil. « Tu dis ça parce que t’as espionné mon compte instagram ? Sur ce site, je pourrais faire croire que je bois un chocolat chaud en compagnie d’un homme beau et célèbre si je voulais. » Tu hausses les épaules, reprenant une gorgée. C’est plutôt sincère, pas le genre de truc que t’avouerais à n’importe qui, par contre t’aurais pu le dire de milles autres façons, t’as choisi la provocation, comme tu voudrais le faire plus souvent, comme tu tends à le faire de plus en plus. Et la taquinerie, parce que c'est de bonne guerre. « Non, vraiment le truc le plus palpitant qui me soit arrivé c’est ce braquage tu vois. Sinon je suis sûre que tu as essayé et vécu bien plus de truc que moi ! »
Ok, y'a peut-être cette fois où on t'a filmé à ton insu, dans un moment délicat et que la vidéo a tourné dans toute l'université. Et que même ta sœur l'a montré à tes parents, la peste. Ça c'est palpitant d'une certaine façon, mais t'as pas vraiment envie de lui raconter à lui que depuis quelques temps tu passes un peu pour une traînée. Ça va que dans ton monde, ce genre d'histoire se produit tous les jours, en exagérant à peine, et qu'ils t'ont déjà oublié et toi aussi, à peu près. Tu voudrais bien épingler le con qui t'a fait ça quand même. Et ta sœur.
« Alors tu faisais quoi du coup, avant d'être vigile ? » Que tu rengaines, loin de tenir tes résolutions.@Vince Barlow |
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] Mar 5 Nov - 20:42 |
| elle est la flamme, dangereuse, dansante, celle qui pourrais te cramer
t’imagine à peine la scène que Céleste pourrait te faire si elle le savait, t’imagine sa rage, contre cette fille, mais aussi contre toi, pour ton imprudence, pour le danger que tu provoques. pour les risques que tu prends. qu’est-ce qu'elle pourrait dire si tu te retrouvais en taule, enfermé entre quatre murs sans pouvoir la serrer dans tes bras ? et puis tu’as l’air d’oublié, mais vous n’êtes plus ensemble. Il n’y a plus pour l’instant de Céleste et Vince, comme il y avait avant. et c’est probablement pour ça que tu es là ce soir, que tu lui as proposé un verre, que tu as fait le déplacement, jusqu’à la bijouterie, jusqu’à l’attendre de l’autre côté du trottoir. oui te voilà la queue entre les jambes à chercher un peu de compagnie chez celle qui pourrait provoquer ta fin, te plonger dans le néant. T’es qu’un putain d’inconscient Vince, dicter par tes sentiments et ton instinct bancal.
t’oublie vite le danger qu’elle représente, parce qu’elle est différente, inhabituelle pour toi, loin de toutes ces filles que tu as pour habitude de fréquenter, loin de tes amis. elle vient d’un autre monde, bien plus loin que le tien, bien plus important, et tu dois l’avouer, tu passes un bon moment en sa présence. tu ricanes même, quand elle te regarde, suspicieuse, t’accusant même d’avoir trouvé son instagram. t’a jamais été trop sur ces trucs-là toi, les réseaux sociaux, l’informatique, t’en sont bien loin, tu sais pas tellement comment ça marche, et au fond tu t’en fous pas mal. mais ça lui va bien, effectivement tu l’imagines complètement être active sur ce genre de site. tu répliques, faussement vexé. “mais je suis un homme beau et célèbre !”, une main sur le cœur comme pour juré. beau peut-être, célèbre certainement pas. pas encore. et ce n’est pas une chose que tu cherches à obtenir.
elle confesse, n’avoir rien vécu de plus excitant que ce braquage. Ça t’fait un pincement, la juste sous la poitrine, tu t’en veux, d’une certaine façon, d’être responsable de ça. de tout ça. même si là, devant toi, elle a l’air de plutôt bien le vivre tu sais que la vérité est tout autre, que ses nuits sont compliqués depuis, que le traumatisme, lui est bien présent. t’évite, encore une fois, les questions visant à mieux te connaitre. tu restes prudent, tu ne veux pas parler de toi et pourtant tu sais que c’est d’usage, qu’elle veut juste mieux te connaitre, apprendre à te cerner. “des petits boulots, à droite à gauche.”, encore une réponse qui n’en est pas une, t’essaie de trouver autre chose, de te justifier. “C'était pas vraiment une vocation, mais ça paye mieux que la plupart des jobs”, tu ricanes un peu, “et j'suis pas vraiment du matin”. une dernière gorgée du liquide doré, tu fronce les sourcils face au brouhaha qui vos envahis petit à petit. tu pensais être tranquille ici, mais c’est loin d’être le cas, des groupes de jeunes qui vont de bar en bar, ris bruyamment à quelques tables de vous. tu passes une main sur ton crâne, “ça te dit d’aller ailleurs ?”, peu importe ou, tu préfères juste être seul avec elle.
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] Jeu 14 Nov - 17:39 |
| T'es si douée pour ces conversations frivoles, superficielles. T'es douée pour provoquer, taquiner, chercher la petite bête. Qui aime bien châtie bien comme on dit, à part que t'aimes pas vraiment grand monde en dehors de ton jumeau. T'as quelques amis, mais t'es surement pas la meilleure copine qu'on pourrait se faire, même si certes, tu les aimes profondément, actuellement. Qui sait si tu ne serais pas capable de les rayer de ta vie. T'es pas une fille loyale, ni fidèle, t'essayes juste ton cœur quand t'en as la chance et malheureusement, ton cœur change vite de cible. Et lui, dans tout ça... Tu ne sais pas trop, tu ne le connais pas encore vraiment, tu ne sais pas ce qu'il espère mais t'apprécie bien sa compagnie. Ça semble facile, pas factice et relativement simple pour changer. Vous partagez des rires et c'est bien ça qui compte le plus.
Tu finis ton chocolat chaud, et tu bois ses paroles, ses mensonges. C'est pas précis comme réponse et ça te va comme ça, au moins vous en avez fini avec ce genre de formalité. T'as un sourire malicieux lorsqu'il t'avoue ne pas être du matin, toi qui tend de plus en plus vers l'oiseau de nuit. "Faudrait que j'vienne un jour faire la fête dans ta boîte." Que tu balances comme ça même si tu t'en fous, sans avoir aucune idée du genre de boîte que c'est. C'est pas comme s'il avait précisé justement. Puis tu te ravises : "En fait non, c'est nul si tu bosses pendant que je me déhanches. Mais une nuit où t'es libre, on pourrait sortir en boîte ensemble." Peut-être qu'il serait surpris de te voir picoler comme un vieil alcoolo, de te voir faire n'importe quoi. S'il a entendu ton invitation d'ivresse nocturne vu le boucan que font les tables voisines. Sa proposition tombe à pic, ce bar n'a rien d'intéressant et vous n'êtes pas si bien installés. "Tu veux venir chez moi ? J'habite pas très loin." Que tu lui proposes spontanément "Balthazar n'est pas là, y'a des bières, du gin, de quoi faire à manger si t'as pas peur de ma cuisine. Mais genre j'ai fait les courses hier, t'as de la chance, y'aura du choix. Films, séries, jeux vidéos... sur un super canap' " Tu te sens obligée d'argumenter, comme si c'était nécessaire de lui vendre un tête à tête improvisé avec toi alors que t'es persuadée que s'il t'a abordé, c'est parce que tu lui plais.
Vous déposez la monnaie sur la table avec la note, et sur ton téléphone t'as déjà commandé un Uber qui en cinq minutes vous amènera chez toi. Ton appart, tu le trouves assez classique, selon tes critères il est même petit. Deux chambres, le salon avec la cuisine qui donne dessus et la salle de bain. A l'intérieur des meubles plutôt haut de gamme, un mélange entre un appartement de petits bourgeois et le haut standing de ses locataires. En décoration, la majorité a été posé par ton frère, des souvenirs divers, des posters, à part pour quelques objets de verre que t'as réalisé et ta propre chambre bien sûr. Ta chambre, elle représente ce qui reste de la gamine en toi, un genre de havre de douceur. Tout y est moelleux, pastel avec des peluches et d'autres trucs mignons et encore quelques œuvres en verre. Nul part c'est précisé que tu les as réalisé, parce que c'est un secret bien gardé, y'a que ton frère et Opale qui savent. Dans le salon, le canapé, extrêmement confortable, fait face à une télé extrêmement grande. @Vince Barlow |
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| Sujet: Re: Rewind [Vince & Ada] |
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