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 — et nos âmes en enfer (scolaine)

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Message Sujet: — et nos âmes en enfer (scolaine)    — et nos âmes en enfer (scolaine)  Empty Ven 22 Juin - 19:14

et nos âmes en enfer

I feel numb most of the time. The lower I get the higher I'll climb and I will wonder why. I got dark only to shine looking for the golden light. Oh, it's a reasonable sacrifice. Burn, burn, burn bright


Douce môme aux opales glacées, où ne miroite que le spleen profane, celui sans idéal, observant le ciel d’été. Elle est divine et céleste cette nuitée, celle ayant assassinée toute clarté, l’ensevelissant dans son voile d’obscurité. Elle l’a vu la gamine, l’astre sacré, celui qui n’est qu’or et chaleur, se suicider derrière l’horizon. L’innefable frontière, que tous veulent approcher, sans jamais ne pouvoir l’effleurer. Empereur solaire ayant laissé tomber dans sa chute damnée, un peu de lui, un peu de son feu, un peu de son âme. Douces novas, princesses des cieux, scintillant et valsant doucement au travers du halo argenté de leur mère lunaire.
Poupée morcelée, laissant son amertume cascader sur ses meurtrissures, celle qu’elle laisse s’échapper en traînées à chaque battement de cils. Fée du tragique, distillant dans son monde, un peu de sa poussière sacrée. Elle est prisonnière Madelaine, de cette cage dorée, aux barreaux empoisonnés, de cette soirée devenue son schéol, où l’éphémère de son passage se mue lentement en éternité. Comme une condamnée perdurant dans une bulle de cristal laminée par les années et les sentiments prohibés, contemplant un monde pour lequel elle n’a qu’inimitié. Les ténèbres de sa divine sorgue sauvagement balafrés par les lueurs versicolores, les notes de pureté de ses symphonies noyées par les bruits haïs. Univers kaléidoscopique dont la princesse des neiges éternelles voudrait s’échapper, mais elle ne peut pas, obligée d’observer cette foutue scène abhorrée.
Alors, Madelaine balafre d’une cascade alcoolisée la pesanteur de sa candeur. Lentement le liquide  se suicide dans sa trachée, la vague est amère, destinée à l’embrumer, à l’empêcher de penser. Ce soir, elle morcelle ses idéaux, assassine les apparences, consumée par les ondes incendiaires de sa propre colère, celle qui brûle dans son sein, réanime les cendres de ses réminiscences. Opalescences qui ne cessent de se poser sur ces lippes fracturés par les sourires, sur ces silhouettes animés par l’envie de séduire. Ces couples se liant et s’oubliant, l’espace d’un soir, gardant dans le cœur une once d’espoir. Foutue connerie. La princesse crépusculaire, efface un peu de sa peine, dans l’amertume d’un verre. Elle se les joue grande dame, lacérant cette image pouponne qui lui colle au derme, alors que dans le fond elle n’est encore qu’une môme pleine de rage.
L’ombre qui s’insinue sournoisement à ses côtés est aussi belliqueuse, qu’inconnue, emportant avec lui la suavité d’une odeur musquée, alors que sur les doucereuses lippes de la madone roulent des palabres pleines d’âcreté. « Mais embrasse la crétin. » Prunelles qui se perdent et s’attachent sur les deux silhouettes qui s’approchent et s’éloignent, au fil des heures, leurs rires se mêlant à leurs danses, leur gêne à leurs sourires. Elle, l’amie haï le temps d’un instant, parce qu’elle l’a traînée là avant de l’abandonner. Lui, l’étranger, ne cessant de lui tourner autour, à l’image du vautour. Il lui sourira, la séduira et elle y croira, elle s’imaginera que c’est le bon, que leur amour survira. Idiote. Sentiments édulcorés, qui finissent par se liquider, assassiné avant même l’épanouissement, des boutons de roses arrachés par la tempêtes. Et elle finira par se rendre compte que rien n’était vrai, qu’il n’était qu’un arnaqueur, le fossoyeur de son cœur.
La poupée secoue la tête dépitée, terminant son verre d’une gorgée avant de souffler aussi amère que son verre. «Trois heures et trois verres plus tard, ils en sont encore à leur parade amoureuse, et monsieur n’a toujours pas daigné à lui filer son numéro pour que je puisse partir sans être l’amie indigne. » Ses orbes viennent s’accrocher au faciès de celui qui n’est que mystère, redessinant de sa myocarde l’or de sa crinière. La succube contemple l’un de ces démons, ceux qui brisent et piétinent les palpitants. Simples enfant du démon suprême, du roi des abysses, du monstre Zephyros. Fleur solitaire que plus jamais le mal n’effleura.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS BONNIE


@scott davis
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