weapons of love (bowie)

traits de caractère / (abc) affectueux, altruiste, ambitieux, amusant, artiste, attention whore, chaleureux, charismatique, compréhensif, créatif. (def) débauché, désordonné, distrait, dynamique, émotif, excentrique, expressif, extraverti, exubérant, fantasque, fatiguant, fêtard. (ghi) gaffeur, gai, généreux, gourmand, idiot, imaginatif, immature, impatient, impulsif, intuitif, irritant. (jkl) joueur, joyeux, lâche. (mno) maladroit, malicieux, meneur, opportuniste, optimiste, original, ouvert. (pqr) pacifique, passionné, passionnel, pétillant, puéril, rêveur. (stu) sensible, sentimental, sociable, souriant, spontané, sûr de lui, susceptible, taquin, tendre, têtu, tolérant. (vwxyz) vantard, vivant.

good to know / tu changes de couleur de cheveux comme de chemise, oscillant entre le noir et le blond platine depuis quelques années. / il semblerait que la notion de honte soit parfaitement absente de ton quotidien. / t'es du genre à faire n'importe quoi sur scène, à sauter partout, à risquer tes chevilles pourtant déjà bien fragiles avec toutes tes conneries. / serial gaffeur, tu trouves toujours le moyen de foutre les deux pieds dans l'plat ou de te retrouver dans des situations improbables. / tu prends vachement bien la critique. parce que tu sais c'que tu vaux et tu sais aussi que t'es pas parfait. encore faut-il qu'elle soit constructive.

« c’est quoi ces conneries, allen ? » il brandit la lettre du bout des doigts, la balançant entre ses phalanges. T’as l’impression que d’la fumée sort par ses oreilles alors qu’il te fixe, alors qu’il tremble d’une colère dont tu n’as encore jamais été témoin. Assis sur le canapé, les pieds sur la table basse comme si t’avais pas été assez bien éduqué, tu lèves ton regard vers ton paternel qui fait son plus beau mime de la cocotte minute qu’a terminé son boulot. « c’est bowie, maintenant. » tu hausses les épaules, tu reportes ton attention sur ton téléphone et t’essaye d’ignorer le putain de grognement d’animal sauvage qui sort de la gorge de ton père.

Ouais. Non.
Il est pas ignorable, ce truc.
Bordel mais depuis quand il est capable de faire un bruit pareil ?
C’est fascinant.

« ta mère et moi, on t’a choisi un nom pour une raison, allen. C’est un manque de respect ! c’est » un long soupir de lassitude. Tu lâches un long soupir de lassitude et ça a le don de retourner encore un peu plus le père diamond. « ah parce que je t’emmerde, peut-être ? » t’as envie de dire oui. Bordel c’que t’as envie de dire oui. Ça te chatouille de l’intérieur tellement fort que ta langue menace de lâcher le morceau pour se débarrasser de la sensation. Pourtant, tu finis par prendre l’option de la fermer. Tu comprends un peu ce que ressent ton père et t’as pas envie d’en rajouter. « c’est un investissement pour l’avenir, p’pa. » tu lèves tes fesses du canapé, tu viens t’approcher et tu plaques un baiser sonore sur sa joue. « le prénom que vous m’avez donné était parfait, p’pa. Parfait pour un mec rangé prêt à bosser derrière un bureau. J’ai besoin qu’on croit en moi, p’pa. J’ai besoin qu’on voit des étoiles, qu’on voit une star quand j'me présente aux labels. » t’as besoin du blase pour te porter au sommet, pour aider les autres à voir le potentiel en toi. « je serai toujours allen pour vous. toujours. » allen pour ta famille, bowie pour le reste du monde. parce que ta conscience de ton potentiel, conscience que t'as beaucoup à offrir. t'es p't'être pas le prochain freddie mercury mais tu comptes bien t'en approcher.

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t’as même pas ton diplôme en main que tu recherches le groupe parfait. T’as pas envie de lancer une annonce pour rejoindre un groupe déjà formé, qu’a déjà son identité. C’que tu veux, c’est la compatibilité avant tout - quitte à y passer plusieurs années, quitte à ramer un peu. T’as envie que ça colle, t’as envie que ça claque. Éternel perfectionniste quand il s’agit de ta musique. C’est cobain que tu trouves en premier. Faut dire que quand on est dans la même école, ça aide pas mal. Véritable virtuose de la batterie au tempérament addictif, elle réagit à la musique comme à une drogue, s’attache rapidement et ne se détache jamais. C’est pour ça que tu la surnomes ainsi - Cobain. Si toi t’es l’Bowie du groupe, exubérant et excentrique, elle est Cobain, addict et planante.

Des années 2011 à 2013, les guitaristes et bassiste s’enchaînent mais ne restent pas. Ya que toi et Cobain, constantes du groupe, éternels insatisfaits. Vous avez cette idée précise de ce que vous voulez, de ce que vous recherchez. Il vous arrive de douter, de vous demander si vous n’êtes pas trop exigeants. « Pas de compromis, Bowie. Ils existent. Faut juste pas baisser les bras. » Elle est devenue accro à l’idée de perfection, Cobain et tu te laisses convaincre.

C’est en 2014 que Cobain tombe sur Jet. Nouveau surnom pour cette bombe qui semble être née pour gratter une guitare, cette meuf qui témoigne de la fougue de Joan Jet en son temps. Elle éclipse le chanteur pour qui elle joue de son attitude, de son putain de regard qui fend la foule. Elle t’appelle dans la foulée et quand tu débarques dans le pub où elle se produit, t’es soufflé sur place. Tu devrais peut-être te sentir coupable pour l’avoir volée, pour l’avoir attirée dans le cercle des guilty pleasures, nom que t’as balancé un soir et qui coule de source, qui tombe sous l’sens. Mais il se trouve que Jet se f’sait chier. Il se trouve que vous tombez à pic. Il se trouve que tu vas clairement pas objecter.

La même année, tu déniches Mercury. Il gagne le surnom facilement après que tu sois tombé sur sa chaîne youtube. Fichu bassiste d’un talent fou qui a le don de te filer une bonne dose d’humilité. Il est bien meilleur que toi à tellement de niveaux. Capable de jouer de la basse comme de la guitare bien qu’il préfère la première option. Véritable Freddie Mercury en puissance avec la créativité qui lui coule dans les veines. Il est pas question de le laisser s’échapper, pas question de continuer sans lui.

Fin 2015, vous êtes au complet. Ça sonne. Ça sonne grave. Tu poses ton regard sur Cobain et elle hoche la tête. Vous allez tout déchirer.

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Quand Mercury vous a rejoint, ya une ampoule qu’a pété. Cobain a pris ça pour un signe du destin, pour la preuve que vous étiez enfin au complet, enfin parfaits. Toi, t’as capté l’échange silencieux entre Mercury et Jet et t’as plutôt pris ça pour les putains d’étincelles signes du coup de foudre. Peut-être que yavait un peu des deux, au fond. À peine un mois plus tard ils étaient en couple. Ça t’a fait flipper, un peu. Ça finit jamais bien les histoires de coeur entre des membres, comme ça. Pourtant tout semble fonctionner entre eux - de véritables tourtereaux capables de garder leurs problèmes pour eux quand ils en ont, capables de gérer un concert en plein milieu d’une dispute conjugale. Ils la laissent à la porte, ils font leur boulot. Et toi, tu ravales cette peur que t’avais de voir le groupe partir en fumée avant d’avoir pu faire ses preuves.

Mais croire que tout irait bien jusqu’au bout alors que t’es là, alors que t’es celui qui fout toujours tout en l’air, c’est prétendre être quelqu’un que t’es pas.

« putain. j'avais dit que j'le ferais plus. » Tu lâches un grognement devant le soleil qui te nique les yeux. Tu réalises peu à peu que t’es pas seul dans ton pieu. Attends. C’est même pas ton pieu, ça. Et c’est Mercury qu’est à tes côtés, nu comme vers, et c’est pas la première fois. « tu tiens jamais tes promesses, mec. » que tu lâches rien que pour avoir le dernier mot, pour éviter de penser au fait que t’es un sacré fils de pute. Tu te l’es encore tapé. Encore. Ça fait deux ans que ça dure vos conneries. Deux ans que vous dites que c’est la dernière fois. Deux ans que ça dérape encore et que Jet ne se doute de rien. « ta gueule. » qu’il râle alors qu’il te pousse hors du lit en grognant. Il va encore te faire la gueule toute la journée. Putain de routine. Comme à chaque fois. C’est toi qui va prendre pour sa faiblesse de pas pouvoir se retenir, de pas pouvoir se contenter de sa meuf, de pas pouvoir te résister.

T’es pas innocent non plus, tu le sais.
Mais sa frustration, sa culpabilité, il va encore la foutre sur toi.

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Vous venez de lâcher votre premier album après avoir bossé dessus comme de gros malades. Mercury à la compo, toi à l’écriture et vous faites de la putain de magie maintenant enregistrée. Le pire, c’est que ça marche. Le pire, c’est que Spotify vous a foutu en avant et que votre disque se met à se vendre très rapidement. ça commence.

C’est votre manager qui vous l’annonce un soir, alors que vous répétez pour un concert futur sur la scène d’un festival du coin. Votre premier vrai gros concert où tout doit être parfait. « attends. on va faire une putain de tournée ? » t’es incrédule, bien trop soufflé pour réaliser sur le coup. Et quand vous pigez enfin, quand ça devient clair, c’est la putain d’explosion. Les ventes sont telles que vous allez faire le tour du pays pour vous produire. Comme un vrai putain de groupe. Le début d’une putain d’aventure.