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| Sujet: gangrène. Jeu 22 Aoû - 12:29 |
| Voile de brume. Sur la ville. Dans la tête. Il éructe, mauvais perdant. Les poches vides et l'âme errante. Il n'a jamais été que cela, lion. Oscillant entre des périodes de fastes qui lui font croire qu'il est invincible et les instants brumeux ou l'univers se teinte d'un gris ineffable quand lui, il s'enrobe de colère facile. Les gènes ont ça de tragique, ils se sont construits sur des sentiments mauvais, des pensées voraces, des tempérament implacables qui ne laissent aucune place à la rédemption. Trop vaniteux pour se remettre en question, trop lâche pour agir correctement. Un maelstrom au goût sirupeux comme un poison sucré qui provoque l'érosion de l'âme. Parce qu'il sait malgré tout que ses organes sont rongés depuis longtemps, tout l'intérieur en décrépitude. Qu'il ne restera – trop vite – plus rien de lui. et ça sera sa faute quand bien même il préférerait mettre ça sur le compte des drames familiaux, de l'usure qu'on provoqué chez lui les âmes de passages, les hématomes qui restent cachés sous le derme. Convaincu d'être victime d'une fatalité qui n'existe que dans son esprit, il n'assumera jamais que le moteur de sa propre errance ne peut être que lui-même. Conscient parfois d'y entraîner dans sa descente ceux qui aurait la malchance d'y voir autre chose qu'un chat noir. Conscient aussi que cette route savonneuse, il n'a jamais été seul à l'emprunter. Parallèle à la sienne, il a souvent cru discerner l'ombre de lui-même qui s'étalait sur ses défaites. et peut-être est-ce la voix. Les gestes. les cheveux. ou les liens du sang. mais il la sent avant même d'avoir la certitude. Elle provoque toujours ces même frissons glacés annonciateur de tempête. Et il ne déjouera pas les pronostics ce soir lion, il se fait automate suivant le fil ténu qui les relie encore, les yeux plissés et la rage au ventre. Sans savoir si c'est l'inquiétude qui l'irrite ou cette impression plantant des lames dans son égo qu'elle a désormais sa vie. sa vie sans lui. et ses phalanges s'arriment à son bras, pressant le derme pour la ramener vers lui. Ca a toujours été la place de kaz dans le fond, même quand il met tant de passion à l'envoyer valser. « Qu'est-ce que tu fais là ? » le costume du grand frère n'a jamais été à sa taille. Trop grand, trop lourd à porté. A peine convainquant quand il éructe de la trouver là, rôdant dans des rues trop sombres et des passants trop peu nombreux, entouré de gens qu'il ne connaît pas et qui ne lui inspire rien de bon. Assez égocentrique pour croire que sa voix sera celle de la raison, que malgré les années passées en perdition il sera celui devant lequel elle courbera l'échine. Acceptant l'autorité implacable dont il voudrait faire preuve avec la justesse des adultes quand il ne ressent que la colère abrasive nourrit d'inquiétude. Il sait pourtant avec quel aplomb kazmir peut l'envoyer se faire foutre même quand tout crie qu'elle a besoin d'aide. « c'est l'heure d'aller au lit pour les petites filles. » et elle n'est rien que ça, la toujours été, le sera toujours. Infantilisation constante, souvent une habitude et parfois un moyen de la faire sortir de ses gonds. Il a jamais été à la hauteur mais il a toujours été là quand même. Pas assez peut-être quand il croit discerner à la lueur des réverbères, comme un mirage fugace, les pupilles dilatées et le gouffre sans fond dans lequel il ne l'avait jamais vu glisser. |
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| Sujet: Re: gangrène. Dim 25 Aoû - 18:50 |
| indifférence qui glisse le long de son regard déjà lointain, conscience qui s'effrite à mesure que le cône s'autodétruit. les pensées déjà obsolètes, sourires remplis d'innocence lancés à ces amis d'une nuit. entourée cette fois, kazmir elle s'enfume. rage écaillée qui s'accumule dans sa boîte crânienne, phalanges bleuâtres, marques des insomnies cauchemars qui peuplent ses nuits. phalanges toujours aussi abîmées, morsures de l'adrénaline fulminante. comme une bombe sur le point d'exploser, gamine qui se perd dans tout ces ressentiments accidentés. impétuosité presque maladive, et l'appât de l'oubli pour fort que le reste, le troisième joint qui réduit sa cognition à néant. incapable de réfléchir, mécanisme d'annihilation qui s'arrête quelques heures. le temps que la nuit supprime les songes des jours. atmosphère qui semble plus légère, kazmir dans un état second, dans le silence de la nuit opaque, y'a plus que son rire cristallin qui résonne. enfant d'une famille mirage, gênes défectueux, méfaits gravés dans la peau, kazmir qui s'enfonce dans le vide en fermant les yeux. comme un funambule au dessus d'un ravin, gamine joue ses cartes sans réfléchir, impulsivité chétive, la chute semble inévitable. kamikaze fugace. encéphale dans le brouillard, prisonnière d'une euphorie nuisible, de choses qui la dépasse, c'est la peur de l'inconnu, déprédation continue, la faute qu'elle rejette sur tous ceux qui refusent de lui tendre la main de peur qu'elle les entraîne dans son agonie. parce qu'ils savent bien qu'elle en sortira pas indemne. y'a que kazmir qui s'accrochent aux mensonges. mais kazmir, c'est le poison qui les fait sombrer avec elle, ce poison qui les marque à vie, qui les abîme autant qu'elle est abîmée. cellule cancéreuse, foutue anomalie, métastase qu'on rêverait de voir disparaître. mais il émane de ce soir, quelque chose de différent. le psychotrope embrume toujours son cerveau, marionnette fragile qu'on pourrait briser à tout moment, son palpitant s'emballe, frisson le long du dos. elle entend ses chaussures frapper le bitume. elle sait qu'il est là. lion. qu'est-ce que tu fais là ? l'autre moitié de ce tableau déchiré. deux gamins en perdition. morsures qu'ils s'infligent, crocs tranchants, panser les blessures de l'autre pour être certain d'être le seul à blesser. cercle vicieux. qu'est-ce que toi, tu fous là? le ton est agressif, ça sonne comme un reproche. ça sonne comme le début d'une tempête dévastatrice. elle se sent d'humeur à le provoquer kazmir. dis, tu te soucis d'elle maintenant? t'as plus la conscience tranquille lion? le fauve est descendu de son piédestal? t'as rien d'mieux à faire que d'traîner dehors? les lippes qui s'étirent en un sourire mauvais, kaz, elle sait bien que l'attitude du grand-frère lui va mal et ça la fait rire. pourtant, elle est trop amochée par le psychotrope pour envoyer là où ça fait mal. c'est l'heure d'aller au lit pour les petites filles. gamine qui peut s'empêcher d'esquisser un sourire ironique, devant le ridicule de ses paroles. parce que lion, c'est pas le frère dont elle rêvait. parce que lion, il a fait comme tout les autres, il l'a abandonné, rattrapé par une lâcheté invasive. il l'oublie souvent, mais il revient. pour mieux repartir. t'sais lion, le rôle du grand-frère protecteur ça t'vas mal au teint. mais kazmir, cette fois, elle le regarde pas dans les yeux, elle évite son regard de fauve en proie aux furies. parce que lion, il doit pas (sa)voir. l'inquiétude sur les traits. l'inquiétude qu'il s'aperçoive des mirages dans lesquels elle s'enfonce. et le myocarde qui s'emballe de plus belle, tandis que la froideur de la nuit explose les impostures. |
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| Sujet: Re: gangrène. Dim 15 Sep - 12:01 |
| Elle est sa pénitence son fléau. Incarnation de biens des espoirs et de tant d'autres douleurs. Il n'aura jamais pour kazmir autre chose que ses sentiments paradoxaux qui l'asphyxie. Convaincu de ne savoir vivre sans elle quand il exècre trop souvent pourtant tout ce qu'elle représente. Une faille en lui-même. Une faiblesse douloureuse. Une extension de lui qui lui échappe trop souvent. Une responsabilité qu'il a prise sur ses épaules y a longtemps déjà, sans qu'on lui demande rien. Amer pourtant de devoir si souvent tenir un rôle dont il ne connaît rien. Incapable de lâcher prise. de la lâcher, elle. c'est aussi viscéral que littéral quand il s'arrime à sa chair, les ongles qui voudraient s'enfoncer dans le derme. La garder là, à l'abri sous son regard qui ne l'a pourtant jamais protégé de rien. Elle le sait bien. Elle a la langue amer, kazmir. Le venin au bord des lèvres, exhalant dans ses mots la colère qui gronde depuis trop longtemps. Sans doute depuis toujours. Un feu attisé par les inconstances de lion qui s'évertue à ne jamais disparaître mais à ne jamais être assez présent non plus. Jetant l'huile de sa bêtise sur ses flammes de détresse. Un bûcher plus qu'un incendie sur lequel il est certain qu'elle voudrait le voir brûler. « j'viens te chaperonner puisque visiblement t'es pas capable de te gérer toute seule. » Condescendance éhontée, il voudrait kazmir sous une cloche de verre. Princesse en tour d'ivoire. Enfermée bien à l'abri des douleurs que peuvent causer le monde – excepté les siennes peut-être – protégée de tout mais de rien finalement puisqu'elle n'a jamais eu personne pour veiller sur elle. Pas même de loin – ou pas souvent – Il ne sait pas avec exactitude quand il a prit conscience qu'elle devenait quelqu'un loin de lui, bâtie sur des fondations abîmées et des matériaux obsolètes. A ses yeux Kaz est un magnifique taj mahal en papier de cigarette. Aussi grandiose qu'elle est frêle. Majestueuse dans sa légèreté opalescente. Brisée d'un coup de vent. Elle prendrait feu d'une étincelle seulement. Pourtant elle se fait roc glacial, la pulpe de ses doigts semblent brûler sous le gèle de leur relation. Et ça blesse. elle blesse Du sel sur les plaies frottées avec un gant de crin. Une vérité laide qui n'en est pas moins réelle. Il a jamais su – ne saura jamais – être digne de ce titre pas plus que kaz ne saura être la douce petite sœur aimante. Ils sont en représentation constante, tenant des rôles qui sont trop grands pour eux. Incapable de s'aimer bien. « le rôle de la frangine casse couille c'était sur mesure pour toi par contre. » mais la pique n'a pas le panache de celle qu'il aime proférer dans ses bons jours. Y a quelque chose de tordu dans ses tripes, une inquiétude viscéral et kaz qui fuit son regard elle qui est si prompt à l'affronter. Elle n'a pas peur des combat, surtout pas contre lui. Dardant de ses prunelles des lames empoisonnées. mais pas ce soir ses yeux glissent, n'importent ou sauf ici. Sauf sur lui. « regarde moi. » ça n'a rien de doux, ce n'est pas une supplique. Il cherche pas à se perdre dans le blanc de ses yeux pour un instant fraternel avant de la prendre dans ses bras. Il sent, il ressent qu'il n'y trouvera que du vide. Il en a vu d'autres, des errants au regard creux. Des pupilles qui ne savent plus se fixer. « regarde moi kazmir. » il répète, comme un mantra. Incantation divine pour la faire plier quand ses phalanges agrippent son menton pour tourner son visage jusqu'au sien. La menace est sous-jacente, il lui arrachera bien les paupières s'il le faut. |
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| Sujet: Re: gangrène. |
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