Take a look in the mirror and what do you see Do you see it clearer or are you deceived, in what you believe.
Ce soir le pub prend vie. C'est l'un de ceux où la fête bat son plein. Où les gens sont gaies, rient ensemble, s'étreignent sans se connaître et consomment plus qu'il ne faudrait. Tu veilles au grain. Tu t'assures que les excès sont maîtrisés. Si tu juges que ce n'est pas le cas, tu fais disparaître quelques clés de voiture. Parfois tu paies une navette pour les ivrognes de fin de soirée qui n'ont plus un rond en poche. Tu préfères ça plutôt que d'apprendre que l'un de ces crétins a tué une personne sobre en rentrant ... Parce que ce ne sont pas les alcoolisés qui perdent la vie dans ce genre d'accident, t'es bien placé pour le savoir. Tu ne peux qu'avoir des pensées de ce genre quand tu les vois tous, ivres morts sur le comptoir, sur les tables ou sur le sol. Même si t'évites de leur laisser le temps d'en arriver là. Tu préfères les arrêter avant et leur conseiller gentiment de rentrer. Quand tu ne les fous pas carrément à la porte parce que t'estimes que c'est plus prudent et plus judicieux pour tout le monde. Ca évite aussi les situations qui dégénèrent. Les gens qui deviennent complètement cons et qui se foutent sur la gueule pour un rien. T'aimes vraiment pas ça. T'aimes que l'ordre règne un minimum. Dans la joie et la bonne humeur de tes clients, bien sûr. Qu'on ne compte pas sur toi pour cette dernière partie en revanche. T'as ni la joie, ni la bonne humeur toi.
Du coup t'es pas mal soulagé quand quelqu'un s'occupe de cette partie là. Souvent, des clients survoltés. Comme cette brunette que t'as encore jamais eus l'occasion de voir mais qui était déjà bien survoltée quand elle est entrée. Depuis, elle enchaîne les shots de tequila. Elle est presque trop pleine d'énergie pour que toi même t'arrives à suivre ses péripéties. Énergique mais relativement sage. A sa façon en tout cas. Elle est venue là pour faire la fête, pour s'amuser sans foutre le bordel d'une façon négative. Un samedi soir dans la vie d'une jeune femme bien décidée à profiter, tout simplement. T'es pas mécontent qu'elle ait choisit ton pub pour faire ça ce soir. Elle amène un peu de sa vie dans ce lieu. Elle fait le show en s'amusant et ce n'est pas désagréable. Surtout pour toi qui n'as plus la force, le courage ni l'envie de faire tout ça. La dernière fois que tu t'es amusé de la sorte en soirée, c'était avec ton épouse et votre fille était toute petite. Autant dire que ça remonte à une éternité. Ensuite il y a eut le sérieux de l'âge adulte. Les changements de carrière, le rachat de ce pub par Jenny, son lancement, votre installation dans une grande maison pour y accueillir un second enfant. En attendant un troisième que vous aviez prévu d'avoir par la suite aussi. Alors soit, la bonne humeur et la joie de vivre de cette fille n'ont pas encore le pouvoir de déteindre sur toi. Mais ça fonctionne avec tes clients. Et dans l'immédiat, c'est un peu tout ce qui importe. Si ça peut accentuer l'image positive de ton pub et faire en sorte que ça fonctionne sur du long terme ... L'air toujours survoltée, elle est de retour devant toi. T'attends pas sa commande, tu remplis deux shots. C'est offert. Tu doutes qu'elle soit à deux doigts d'atteindre le niveau "coma éthylique" alors tu te permets.
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
I been doing a good job of makin' 'em think I'm quite alright But I hope I don't blink You see its easy when I'm stomping on a beat But no one sees me when I crawl back underneath
Tu sais pas vraiment ce qui a guidé tes pas jusqu'à ce pub. Pourquoi pub? Pourquoi pas tout simplement bar? Tu t'poses la question innocement, tu les connais pas si bien que ça toi, les irlandais. T'es allée en angleterre, quelques fois notamment pour aller chercher ton maestro, chef d'orchestre des straydogs. Mais les Irlandais non, t'y as jamais foutu les pieds à ta souvenance. Si ils ont de la tequila à la carte, tu t'promets d'aller y faire un tour. Juste pour voir à quoi peut bien ressembler l'paysage là bas, ajouter un nouveau pays à l'un de tes nombreux faux passeports. Tu pousses la portes, te retrouves dans un petit endroit cosy. Les gens sont bruyants, heureux d'être présents, comme s'ils se connaissaient tous depuis longtemps. Tu souris, babines retroussées laissant apparaître un large sourire sur ton visage au teint bronzé. Tu te mêles rapidement à la cohue générale, gagnant le bar pour espérer y trouver une bonne petite tequila. Un grand tatoué te répond que oui, ton alcool de prédilection se trouve bien à la carte. Claquant tes mains vers le ciel en signe de remerciement, tu commandes ta première tournée qui se trouve bien loin d'être la dernière au barbu. Tu portes un shot à tes lèvres, qui vient réchauffer tes entrailles le replaçant rapidement sur le comptoir une fois religieusement vidé. Bien décidée à t'amuser, tu retrouves les autres clients amusée à l'idée d'apprendre deux trois pas de danse locaux.
Tu te mêles aux corps, ri aux éclats tout en portant nombres de verres entre tes lippes. L'ambiance est foutrement bonne, c'pas peu dire que tu t'éclates. Le celtique, drôle de truc quand même. Mains dans le dos, le tout dans un mélange de petits pas rythmés. T'essaies d'apprendre, faussement studieuse auprès d'une femme aux cheveux roux à l'accent prononcé. Tu lui proposes de changer d'registre, toi t'es pas vraiment irish. La chaleur de sang, tu t'empresses de saisir ses mains pour vous mettre à danser sur un rythme bien différent, déclenchant l'hilarité totale sous un tonnerre d'applaudissements. Tu la remercies, cette gentille bonne femme avant de t'échouer une nouvelle fois là où toutes les bonnes choses sont gardées. Les yeux pétillants, t'as même pas b'soin de demander que deux shooters très tentants te sont avancés, suivit du premier petit mot presque aimable du patron t'arrachant un nouveau sourire. Touchée de cette petite affection, tu viens lui lancer tout en essayant de couvrir le volume sonore joyeux du pub. "J'accepte que si j'partage! Tu bois avec moi patron! Pas besoin de grogner, les gaillards bougons ça m'connait bien!" Tu l'gratifies d'un clin d'oeil en prenant ton shot en main. Il doit bien t'prendre pour une tarée, avec son sourcil arqué. T'es têtue, tu lâcheras pas l'affaire. Ta main libre en totale adéquation avec toi même viens repousser de façon amicale le second verre offert. T'attendras l'temps qui faudra, jusqu'au lever du jour s'il le faut même. Tout l'monde s'amuse, sauf lui, c'pas normal ça.
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T'as pas plus fait attention à la brunette venue te demander si t'avais de la tequila, qu'aux autres clients du bar dans un premier temps. C'est vrai que la plupart sont des irlandais pure souche ou ont des origines. Ton pub c'est un peu le coin où se retrouver entre irlandais, souvent. C'est pour donner l'envie à d'autres gens d'y venir, que tu fais parfois des soirées à thème. Avec quelques idées de Amara et l'aide de ton employée pour ça. Et ça ne fonctionne pas trop mal. T'as pas à te plaindre, le pub est bien situé et a eut le temps de se faire vaguement connaître à l'époque de Jenny déjà. T'as juste repris les rennes et poursuivis ce qu'elle a si merveilleusement bien construit. T'aurais jamais pu laisser le pub tomber. Tu regrettes juste de ne plus être capable de vivre ces soirées avec la même joie que ceux qui viennent consommer chez toi. Qui sont maintenant en train d'entamer une danse effrénée au milieu de l'endroit, étroit au possible. T'as quand même un semblant de sourire qui vient flotter sur tes lèvres alors que la brunette à la tequila semble tenter d'apprendre la danse typique de ton pays.
Tu vois bien qu'elle galère un peu mais qu'elle essaie. Surtout portée par l'euphorie qui gagne peu à peu l'ensemble de la clientèle. L'alcool y est pour beaucoup, c'est certain. Et la nouvelle arrivante aide aussi. Elle fait rire tout le monde avec son propre style de danse qu'elle tente d'apprendre à sa prof du soir. Donnant donnant qui déclenche l'hilarité générale. Les clients comme ça sont bon pour l'image du pub. Bien plus positifs que ceux qui perdent le contrôle quand ils boivent de trop et qui terminent en se battant et en foutant tout l'endroit sans dessus dessous. Parce que t'es un ancien flic, tu sais faire régner l'ordre. C'est une qualité certaine pour quelqu'un qui tient un endroit comme celui là. Mais c'est plutôt simple de foutre un fauteur de troubles à la porte. Surtout quand il n'a déjà que trop d'alcool dans le sang. Ils peinent à se défendre face à une personne sobre et donc en pleine possession de ses moyens. Ce soir tu ne penses pas que t'auras besoin de faire ça. D'ailleurs, pour remercier la jeune femme, tu pousses deux petits verres plein de Tequila dans sa direction.
Et tu ne t'attendais clairement pas à une telle réponse. T'arques un sourcil dubitatif et la regarde vider l'un des shooters. Avant de pousser l'autre dans ta direction, apparemment très sérieuse à ce sujet. Pas quand je bosse non. Je n'peux pas boire, servir et surveiller tout ce beau monde. Que tu déclines aussi gentiment que possible. Avant de pousser de nouveau le verre dans sa direction. Dernière tentative avant d'abandonner et de l'offrir à quelqu'un d'autre. Tu trouveras bien preneur. Y'a toujours preneur quand il s'agit d'alcool. Surtout au cours d'une soirée de ce genre. Tu mens un peu quand tu dis ne pas boire "pendant que tu bosses". La vérité, c'est que ça fait une éternité que t'as pas touché une goutte d'alcool. T'es pas un ancien alcoolique qui tente d'arrêter. Juste un homme malheureux qui refuse de prendre le risque que l'alcool le rende bavard. Faudrait pas que ça te rende nostalgique et t'arrache des larmes que tu retiens depuis plus d'un an. En plus de ça, t'es père célibataire. T'as deux enfants qui attendent sagement ton retour un étage au dessus. C'est une bonne raison de rester sage.
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
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Il arque son sourcil, apparemment étonné de ton cadeau. Bah ouais, boire à deux, c'est plus marrant. Puis c'est pas un petit shooter qui va venir lui tourner la tête à c'grand gaillard après tout pas vrai? Tu finis par descendre le tiens après lui avoir demandé de t'accompagner. Ton shot vient se replacer contre la surface du comptoir que le sien n'a toujours pas été porté à ses lèvres. Outrée de cet affront tu viens le gratifier d'un regard rond couleur noisette. Tu viens porter le second verre repoussé en ta direction entre tes lippes, ne laissant aucune chance à la tequila de s'échapper ailleurs que dans ton œsophage. Ton bras levé quittant l'air, tu viens chercher un nouveau billet que t'abat contre le bar. "Sers m'en deux autres, s'il te plaît chef." qu'tu lui demandes à la fois familièrement, sur un soupçon de politesse. Comme si t'étais finalement bien adoptée par ces irlandais que tu ne connaissais pas avant ce sulfureux début de soirée te mettant du baume au coeur.
Deux nouveaux verres viennent s'installer devant toi, aimablement servit par le tatoué. Vu que tu les as payé, il peut pas vraiment le refuser celui-ci pas vrai? Tu retournes joyeusement vers la foule étant retournée à leurs petites occupations pour venir les héler. Le patron, il mérite bien un petite verre non? Enchaîné d'une acclamation générale des personnes présentes. Certains ont un sourire bienveillant, tout en prenant par à tes bêtises. Tu t'dis qu'il doit être bien apprécié de sa clientèle, en plus d'être respecté. Ca t'fais sourire, bien que tes lippes n'ont pas arrêtées de s'étirer de toute ta soirée y compris lorsque tu tentais de suivre la rousse dans ses pointes-talons comme elle se complaisait à les appeler. Tu te retournes une nouvelle fois vers l'encré, les canines découverte dans un rire léger. "Tu vois, j'crois bien que tout le monde ici à bien envie que tu l'boives avec moi ce shot!" que t'ajoutes, encouragée par certains derrière toi. Tu t'assois sagement, ta main faisant glisser une nouvelle fois le petit verre en sa direction. T'es têtue, bornée, inconsciente. Tu fais ce que bon te chantes, toi isha. C'est pleine de bonnes intentions que tu t'permets d'insister. T'aimerais bien le voir sourire, lui aussi résistant à une force invisible malgré la bonne ambiance générale, ce samedi soir battant son plein. "J'te files un coup de main si il faut en sortir un, j'suis petite mais faut s'méfier des colombiennes. Après, j'suis plus douée pour descendre les verres que les remplir. Mais j'suis attentive, ils ont l'air de m'avoir plutôt bien acceptés!" que tu plaisantes. Tu t'demandes s'ils en voient souvent, de nouveaux visages comme le tiens venant chambouler leurs habitudes comme un boulet de canon. Tu lui demandes pas de se soûler avec toi, après tout. Un clin d'oeil plus tard, ta main se retrouve une nouvelle fois accompagné de ton alcool de prédilection prête à trinquer à cette jolie soirée.
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C'est plutôt rare que, spontanément, les clients viennent te proposer un verre. Pas même un que tu viens de gracieusement leur offrir. Alors forcément que t'es surpris et que t'affiches l'expression faciale qui va avec. Alors que t'es aussi et surtout occupé à réfléchir à la meilleure façon de décliner poliment sa proposition. Quand c'est fait, elle n'insiste pas plus, avale le second verre et t'en demandes deux autres. Que t'as vite fait de pousser dans sa direction, les doigts attrapant ensuite le billet pour le ranger. T'as tout juste le temps de t'occuper de quelques autres clients, quand la voix de la jeune femme se fait de nouveau entendre. Tu peines à comprendre de quoi il est question quand tout le monde semble s'emballer. Elle est encore en train de surchauffer l'ensemble de la clientèle. Mais cette fois, tu penses être concerné par l'histoire. T'as pas besoin d'essayer de comprendre bien longtemps. Elle t'en informe. De quoi te faire lever les yeux au ciel. Pas de véritable exaspération de ta part. T'es même plutôt amusé. En témoigne le semblant de sourire qui flotte au coin de tes lèvres. T'as trouvé quelqu'un de plus têtu que toi apparemment. Et prêt à tout pour te faire capituler. Il ne s'agit que d'un verre pourtant.
J'espère au moins que c'est parce que t'as promis une autre tournée. Histoire qu'elle aide à remplir un peu plus les caisses. Tu soupires mais reviens de son côté. T'as pas envie de passer pour le barman rabat-joie de service. C'est donc uniquement pour maintenir l'ambiance surchauffée comme elle l'est là, que tu vas accepter ce verre. Qu'elle a payé de sa poche ce coup ci. En Irlande, on accepte toujours un fêtard. Surtout s'il a une bonne descente. Que tu l'informes le plus sérieusement du monde. Et tu la ressens vraiment l'ambiance irlandaise dans ce pub. C'est totalement grâce à Jenny qui a bossé dur pour faire ça de ce lieux. Pour le rendre aussi accueillant et chaleureux que possible. La plupart de la clientèle qui vient régulièrement, était déjà là de son vivant. Des clients qui ont prit le temps de te dire à quel point ils étaient désolés pour ta perte ... Avant de reprendre l'habitude de venir animer le pub tous les week-end. Ne serait-ce qu'en mémoire de Jenny qui a imaginé et crée ce lieu. Tout le monde s'étant accordé à dire qu'il fallait maintenir en vie ce pub.
Un seul ! Tu lèves le verre dans sa direction pour trinquer. Faisant la promesse de te contenter de celui là. T'as clairement la résistance à l'alcool qui va avec ton gabarit. Autant dire que ça devrait aller, donc. Ce n'est pas un simple shooter qui devrait avoir raison de toi. Tu ne vas pas te rouler en boule derrière le bar pour pleurer un coup. Ni finir à moitié nu sur le comptoir en réponse à l'ambiance survoltée. Et personne ne devrait pouvoir profiter d'une quelconque ivresse chez toi, pour profiter de ta générosité en piochant derrière le bar, non plus. La Tequila vient doucement te réchauffer l’œsophage. Chaleur qui s'avère être toujours aussi agréable. Verre qui termine ensuite dans l'évier pour que tu puisses le nettoyer. Contente ? Que tu lui demandes, le sourcil de nouveau arqué. Elle a tout fait pour que tu boives ce shooter. Maintenant que c'est fait, t'oses espérer que ça lui suffira. T'as pas l'intention de poursuivre. De toute façon, tu doutes fort que l'alcool ait encore le pouvoir de te rendre joyeux.
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Tu le vois, petit à petit peser le pour, le contre de ce shooter offert. Il ne risque pas grand chose, c'est pas comme si t'étais du genre à glisser des trucs pas nets dans les verres des gens pour pouvoir abuser d'eux. Enfin, si, ça t'es arrivée une fois en France. Un anesthésiant assez fort pour endormir un richissime possesseur de pierres précieuses ayant attirées ton attention lors d'une exposition. Tu l'as charmé n'usant que tes cils battant, ton accent hispanique pour le faire tomber dans tes filets. Quelques rires à gorge faussement déployée plus tard, tu avais déjà réussi à le berner, le verre était déjà avalé. La naïveté de certains hommes t'amuses. Ça te rassure aussi, dans un sens que certains le sont encore plus que toi tu pourrais l'être dans tes pires moments. Dans tout les cas, le barman semble vaguement retrouver un léger tu ne sais quoi de sourire derrière cette barbiche.
Il te demande si t'as au moins prévu de prendre une autre tournée, c'est ni plus ni moins que cent dollars que tu viens poser sur le comptoir. "Met la bouteille, patron." Que tu t'exclames, l'amusement faisant pétiller tes yeux. Finalement décidé à te suivre, ce qui semble bien être le patron des lieux ajoute qu'un fêtard à toujours sa place aux côtés des irlandais, d'autant plus s'il tient la cadence. Ton rire se mêle aux leurs, l'ambiance est vraiment bonne dans ce bar. Tu te dis que le maître squatteur aurait été bien à tes côtés, que t'aurais été moins seule pour danser le flammenco. Le tatoué abdique, vient lever son verre. "Promis, un seul. J't'embête plus chef!" le sourire jusqu'aux oreilles qu'il ait accepté ta proposition, vous venez tout les deux trinquer ensemble. Dans une synchronisation parfaite de votre part, vos verres viennent trouver vos lèvres pour en vider le contenu avant de s'échouer bruyamment sur le comptoir avant que le tenancier ne vienne enlever le sien.
Son regard se pose une nouvelle fois sur toi, te demandant si t'es enfin contente. "Ouais, plutôt!" que tu viens ajouter, une mine satisfaite sur le visage. Ta main se portant sur ta bouteille grassement payée, car évidemment t'as refusé ta monnaie laissant un pourboire plutôt important, tu viens te remplir ton shooter toi même. Après ton verre rempli, la tequila reposée, tu viens tendre ta main à travers le comptoir pour te présenter au barbu. "Moi c'est Isha. C'est vraiment un bel endroit, qu't'as là." Que tu lui dis le plus simplement, le soleil dans la voix trahissant tes origines hispaniques. Tes yeux noisettes trouvent les siens plus clairs comme pour les sonder un instant. Malgré l'ivresse venant petit à petit te gagner, il y a ce tu ne sais quoi sur lequel tu n'arrives pas à poser le doigt. Pourquoi il à l'air si abattu? Pourquoi est-ce qu'il ne sourit pas, malgré la clientèle particulièrement agréable, attachante peuplant son pub? T'sais pas vraiment.
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Tu ne comprends pas la raison pour laquelle cette parfaite inconnue insiste tant pour te faire boire. Mais il faut vraiment qu'elle y revienne à deux fois et embrigade les autres clients, pour que tu daignes finalement accepter. Non sans un semblant de sourire au coin des lèvres qui confirme ta capitulation. Elle est douée, tu ne peux le nier. Et le billet qu'elle sort de sa poche pour le poser sur le comptoir en refusant que tu lui rendes la monnaie, te confirme qu'elle est bien partie pour faire ainsi la fête jusqu'au bout de la nuit. Au moins ça. T'as quand même vite fait de le récupérer le billet. Avant qu'il ne lui prenne l'envie de changer d'avis et de revenir en arrière. Tu le ranges et et viens faire claquer la bouteille sur la surface en bois, devant elle. T'iras en récupérer une autre derrière, quand tu pourras te permettre de laisser ton employée quelques minutes. Sans prendre le risque de la voir complètement submergée par tout ce beau monde. Sûre ? Que tu fais mine d'interroger / de t'inquiéter.
Tu le bois sans te faire davantage prier ce verre. T'as bien compris qu'elle y tenait vraiment. Même si tu n'en comprends toujours pas la raison. Au moins t'acceptes et tu te charges de vider ce shooter. L'alcool te brûle la gorge de la façon la plus agréable qui soit. T'as l'impression de n'avoir pas touché une goutte d'alcool depuis une éternité. C'est un peu le cas il faut dire. T'as beau tenir un pub, t'as plus tellement l'occasion de boire. Et surtout, tu ne peux pas te permettre de trop consommer avec la présence de tes deux enfants dans ta vie. Qui comptent évidemment sur toi pour rester sobre et pour pouvoir t'occuper correctement d'eux. Tu t'es oublié dans l'équation depuis bien longtemps. Sans que ça ne semble être un problème. Tu ne le vis pas aussi mal que la disparition de ton épouse, pour sûr. Mais tu dois quand même bien reconnaître que l'ambiance de ce soir te fait beaucoup de bien. La bonne humeur de la jeune femme joueuse, est communicative. Elle qui remplis maintenant elle même son verre, avant de tendre une main dans ta direction. Que tu lui sers après une très brève hésitation. Suileabhan. Suile, pour faire plus court. Peu de gens sont capables de se rappeler de ton nom entier et de le ressortir. Surtout ceux qui ne sont pas natifs d'Irlande et qui n'ont donc pas l'habitude des prénoms avec une telle consonance.
Comment une colombienne a-t-elle atterrit dans un pub irlandais ? Que tu l'interroges pour faire la conversation, après son compliment. Vous n'avez rien contre les personnes qui ne viennent pas d'Irlande, c'est certain. Mais vous n'êtes pas forcément habitués à ceux dont les racines étrangères sont pour le moins apparentes et fièrement dressées. Au point de favoriser une boisson à laquelle ils sont habitués, sans chercher à goûter aux autres. Pas même à la bière irlandaise. Mais vu la fêtarde qu'elle semble être la petite brune, qui te dis qu'elle a déjà eut l'occasion de tester tous les bars de la ville. Ou vraiment pas loin. Que ton pub était le dernier sur la liste ou quelque chose du genre. Et tu te dis qu'elle reviendra probablement à l'occasion, vu l'accueil chaleureux qui lui a été offert dès qu'elle s'est mise dans l'ambiance joyeuse. Dès qu'elle a tenté de s'intégrer en apprenant la danse celte.
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T'aurais pu te contenter d'rentrer sagement, de t'poser à l'appartement en compagnie de luz , de rico. T'es toujours trop en vadrouille, toujours à la recherche constante de cette proximité avec les gens. A rire à gorge déployée, à célébrer la vie. Ton train de vie te le permet, de festoyer du soir au matin sans te pré-occuper de quoi que ce soit. Mise à part ne pas te retrouver en contact avec les forces de l'ordre, ça ferait désordre de te faire pincer pour un simple contrôle d'identité après toutes ces années. Bien-sûr, que t'as tout prévu. Que ton glock est bien présent dans ton sac à main, ainsi que de nombreuses fausses pièces d'identités crées sur mesure par ta faussaire aux doigts d'or. Tu ne laisseras rien n'y personne se mettre dans votre chemin, personne ne viendra mettre à mal les idéaux qu'Arsène t'as laissé comme dernières volontés. Voler aux riches pour redonner aux pauvres. Donner un but à ses talents pour la criminalité pour ne pas sombrer.
C'est un peu ce que tu fais, quand tu viens payer ta bouteille de tequila de moyenne qualité une centaine de dollars. T'aimes faire vivre les petits endroits comme celui-ci. Ceux qui sont chaleureux, quidonnent la joie de vivre. Le chef vient serrer ta main, Suileabhan. Suile, pour faire plus court. T'aimes bien, tu manques pas de le notifier. Toi c'est Isha, juste isha. L'orpheline des montagnes colombiennes, l'affamée, l'oubliée. Puis l'adoptée, l'aimée, la protégée. Il s'interroge sur ta venue, pour te faire la conversation. Nouveau sourire lorsque tu reposes ton verre de tequila contre le bois du bar dans un claquement. "Je déambulais ici , un peu là. J'ai vu de la lumière donc j'suis rentrée!" que tu lui réponds la bonne humeur dans la voix. T'avais besoin d'un peu de chaleur humaine sûrement, ton coeur de chewing gum venant coller à toute les belles âmes que tu peux rencontrer. Tes mains sont restées sages jusqu'ici, à quoi bon dérober à ces travailleurs venus ici pour passer une bonne soirée? T'attends le gros poisson toi, celui qui peut te rapporter.
"Pourquoi on dit un pub? D'ailleurs? Pourquoi pas un bar tout simplement?" que tu t'interroges. C'est vrai que ça te trottais dans la tête lorsque t'es arrivée devant ce petit endroit portant le nom d'une certaine Jenny. T'es pas trop renseignée sur les irlandais après tout, Suile quant à lui semble plutôt bien rencardé. "En tout les cas, cette rouquine à un sacré rythme!" que t'ajoutes, dans un signe de tête vers ta partenaire de danse de la soirée. T'aimes ça toi, t'amuser en mélangeant ton corps aux autres sur des musiques endiablées. C'était assez drôle que de galérer à la suivre dans ces enchaînements de petits pas vicieux tous plus rapides les uns que les autres. Tu t'en serais presque emmêlée les pieds. Rien ne vaut une bonne salsa ou un flamenco pour venir mettre le feu à un samedi soir comme il faut comme tu leurs as prouvé.
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Tes sourires ont beau ne pas être démesurés et étincelants, ils ont au moins le mérite d'être sincère. T'es vraiment amusé par la réponse qu'elle t'offre, par exemple. Quand bien même elle est très facile pour le coup. Au point où elle pourrait te faire lever les yeux au ciel. Mais tu préfères te laisser aller à un semblant d'amusement. Ne serait-ce que pour l'effort qu'elle fait pour te faire sourire. Elle insiste auprès de toi alors même qu'elle ne te doit rien. Tu commences à penser qu'elle a senti ta mise en retrait et ton mal être. Tu ne sais pas à quel point il se voit et se ressent de l'extérieur. T'as pas envie que qui que ce soit te prenne en pitié et se sente obligé de voler à ton secours. D'autant plus que Amara joue déjà plus ou moins ce rôle. Et que ça te suffit largement. Parce que ta belle soeur c'est la famille, bien sûr. Et ce, depuis ce qui te semble être une éternité. Et de toute évidence, t'as fais le bon choix. Parce qu'elle met l'ambiance et que tout le monde, dont elle, semble être d'excellente humeur. C'est bien parti pour durer ainsi jusqu'à la fermeture du lieu.
Pub pour "public house". C'est très répandu au Royaume Unis. C'est plus chaleureux qu'un bar. On y vient pour s'y sentir comme à la maison et y passer un agréable moment. Ça saute d'ailleurs aux yeux que l'endroit ne ressemble pas des masses aux bars classiques. Soit, c'est en grande partie grâce à la déco typiquement irlandaise avec toute cette pierre, tout ce bois et ces nombreuses peintures et photographies sur les murs. J'ai l'impression que ça colle plutôt bien à la description. Que tu fais remarquer dans un haussement d'épaules. Tu te trompes peut-être mais tu trouves vraiment l'endroit très chaleureux. En très grande partie grâce à la déco réalisée par ta femme et aux clients tous plus fêtards et joyeux les uns que les autres. C'est rare que t'ais besoin de foutre un client à la porte. Et ce ne sont jamais les habitués.
Tu suis du regard la direction qu'elle indique pour le poser sur une rouquine encore en train de danser. L'une des habitués justement. Elle est souvent là à mettre l'ambiance, elle aussi. Et forcément, tu ne t'en plains pas. Tu connais pas cette danse, hein ? Que tu demandes sans vraiment demander. Tu te doutes bien de la réponse. Elle a donné tout ce qu'elle pouvait mais n'a pas été en mesure de suivre tout à fait les pas qui lui ont été appris. C'est plus quoi en Colombie ? Tu veux que je passe un autre genre de musique ? Une ou deux, histoire de ne pas faire fuir tout le monde... T'as le ton qui se veut amusé sur cette dernière réplique. T'es certain que si elle leur apprend sa façon de danser en retour, tout le monde s'y essaiera et s'en amusera. Dans la joie et la bonne humeur. Parce que tout le monde est là pour s'amuser et uniquement pour ça. Il suffit de voir comme chacun rit et consomme jusqu'au bout de la nuit. Toi qui tiens le pub, tu ne peux décemment pas t'en plaindre. Tu craignais de ne pas être à la hauteur quand tu l'as repris après la mort de Jenny. T'as très vite pu constater que tu pouvais t'en sortir finalement. Même si c'est surtout grâce aux fidèles qui viennent s'assurer que l'endroit reste très vivant.
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
I been doing a good job of makin' 'em think I'm quite alright But I hope I don't blink You see its easy when I'm stomping on a beat But no one sees me when I crawl back underneath
Tu ne comptes pas vraiment le nombre de verres qui ont pu filer entre tes phalanges fines ce soir. La tequila, ça fait parti intégrante de ton organisme à présent, à moins de vider plusieurs bouteilles tu te retrouves rarement raide bourrée à tituber sur le trottoir. Tu te souviens, de la première fois où Arsène t'as payé un verre. Le soir de votre rencontre, il t'as demandé ce que tu buvais. T'as répondu le nom du premier alcool que tu connaissais, pour faire la grande. Il a d'abord rigolé grassement, avant de commandeur deux shooters offerts pour votre gosier. Il t'en a tendu un comme tout ce soir, tu l'as avalé sans broncher. Tu t'es demandé s'il fallait vivre la vie, ou la regarder passer. T'as choisis la main qu'il t'a tendu. Comme un espoir dans le noir, un truc irradiant venant réchauffer ta maigre carcasse. Tu te contentais de te faire constamment envoyer de familles d'accueil en famille d'accueil toutes plus horribles, négligentes les unes que les autres.
T'es pas du genre à avoir pitié des gens, toi même tu détestais ce regard que le français te portais à l'époque lorsqu'il t'as récupérée. Qu'il te forçait à manger sous son regard aiguisé, sans que tu ne te fasses prier un seul instant n'ayant que trop bien connu la faim. Mais tu l'as remarquée, cette petite étincelle de tristesse résidant dans les yeux de Suile. C'est impossible de tenir un tel endroit sans se laisser porter par une telle ambiance. Sans qui plus est, ne pas avoir envie de rire à gorge déployée avec toi. Tu peux t'montrer marrante, quand tu veux. Le patron répond à ta question, sur l'origine du mot pub. Tu bois ses paroles tout en continuant d'enchaîner les shooters ne manquant pas de venir échauffer ton esprit."Ca colle carrément à la description! J'visiterai plus souvent les pubs alors, parce qu'on se marre bien ici!" Ton sourire est bien trop vrai pour trahir quoi que ce soit. Tu reviendras sûrement t'échouer ici l'un de ces soirs lorsque t'auras envie de pousser l'amusement un peu plus loin.
Tu lui désignes la rouquine avec laquelle tu t'es élancée un peu plus tôt, ce qui ne manque pas de l'amuser lorsqu'il vient te taquiner en rajoutant une couche au fait que tu ne connaisses strictement rien au celtique mais que tu te sois défendue comme tu le pouvais. "J'ai essayé, on peut pas dire autant de certains!" que tu t'esclaffes presque hilare. Vous étiez bien trois ou quatre à essayer de la suivre sous le regard amusé de la foule. Après tout, c'est généralement toi qui animes la galerie y comprit chez les straydogs. Suileabhan se veut amusé, lorsqu'il te propose de passer un ou deux sons te correspondant un peu plus pour venir t'égayer dans ta soirée. Sans réfléchir, tu lui tends ton téléphone avec l'un des fichiers mp3 prêt à l'emploi le sourire malin. Tu lui laisses le loisir de venir le brancher à n'importe quelle prise jack à sa disposition que tu viens saisir de nouveau les mains de la quinquagénaire pour t'élancer avec elle sur un rythme nettement plus chaud. Qu'il ne se méprenne pas le patron, il sera le prochain à s'élancer avec toi.
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Sujet: Human. {ft Isha} 
Jeu 15 Aoû - 0:24
