Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Mer 31 Juil - 2:45
God is a woman
Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
Je préfères ta compagnie. Qui tournes encore et encore dans ta tête faisant rougir tes joues par instant. Qui pourrait bien en vouloir, de ta compagnie? T'es loin d'être forcément très intelligente, rien qu'à voir tes résultats des tests d'entrée de Juillard que t'as réussi de peu, surtout grâce à l'acharnement d'un certain polonais pour te donner de l'espoir. Pas grand monde derrière toi, se comptant sur les doigts d'une main. Osha, Antek, Archibald. Trois personnes persuadées de ton talent, trois personnes ayant parié sur toi comme le cheval gagnant. L'une t'as donné la force de croire en toi tout le long de ta vie, te montrant constamment que la danse fait partie de ton ADN. Viens ensuite le polonais, celui qui t'as redonné foi. L'homme qui t'as donné envie de redoubler de prières, sachant que le roi des rois avait prévu autre chose que cette misère pour toi. Archibald, celui dont tes lippes n'ont de cesses de s'éprendre. Celui qui était là pour assistre à ta victoire écrasante, venant te chercher pendant que tu brandissais encore ce fameux trophée. Quelques mots échangés, juste assez pour boulverser ton destin et le rendre plus beau. Quelques mots échangés, comme un miracle invoqué.
Parce que t'es du genre à pas te laisser faire, à toujours laisser ta voix porter bien fort tes pensées. T'es pas un animal que l'on dompte, t'es cette louve égarée. L'oméga n'ayant eu d'autre choix que de vivre seule, loin d'une quelconque meute. Combien même tes frères, combien même ta troupe. Qui peut prétendre réellement comprendre ce que tu ressens? Ce quotidien effréné où tu ne t'accordes que deux heures de sommeil. Ces heures d'entraînement acharnée, parce que tu ne laisseras jamais tomber tes amis d'enfance quoi qu'il en soit. Votre titre de champion ne vous permettant de vous faire détrôner cette année lorsque septembre s'en viendra. T'es presque prête, t'as tout préparé. Ta chorégraphie est rôdé, vous continuez de la répéter sans cesse vous améliorant toujours plus. Parce que vous dansez en symbiose, vous accordant une totale confiance dans vos mouvements. Tu sais que l'on te rattrapera, si jamais tu voltiges. Tu sais que l'on couvrira tel un soldat si jamais tu viens à te blesser le temps que tu reprennes tes esprits le temps de continuer. Ensemble vous avez traversé les années, traversé les épreuves, le deuil de votre leader celui dont la seule présence suffisait à vous apaiser. Parce que Trent, c'était la force calme. L'unique personne qui n'ayant pas besoin d'hausser le ton pour se faire respecter de tous. Incroyable danseur, persévérant, bon et aimant. Abattu lâchement d'une balle entre les deux yeux lors d'un contrôle d’identité alors qu'il s’apprêtait à sortir ses papiers. Vie lâchement enlevée d'une erreur humaine, influé par sa bêtise à gober ce qu'on lui jette entre les dents.
T'es presque rassurée, lorsque Gabriel vient ajouter qu'il serait également invivable s'il avait une sœur plus jeune. C'est pas une raison, c'est quoi cette idée du sexe faible qui restera toujours soumis au masculin? Tu te renfrognes légèrement dans ton siège de cuir grognant légèrement. "Oui, ben au nom de toutes les petites soeurs du monde c'est plutôt emmerdant de se faire fliquer tout le temps. Alors imagine avec trois grand frères." Jabez, Lev, Ily. Portée d'éclopés, trop abîmés par la vie dès la naissance. T'as jamais eu de répit, t'as jamais pu vraiment penser à toi avant que le troisième ne quitte également l'appartement. Princesse arabe trop surveillée, surprotégée et pourtant. On t'écoutes pas, jamais. T'es la voix insignifiante, qui aura beau s'égosiller mais qui restera toujours moins puissante. Sinon, ils t'auraient pas laisser le fardeau de votre daronne sur les bras. Vous auriez trouvé une solution comme des adultes ensemble plutôt que de les voir tour à tour s'en aller de ces quatre murs miteux que vous appeliez avec affection fut un temps "chez vous". Rapidement, sans trop poser de question il vient te rassurer en ajoutant que tu n'es sûrement pas le soucis. S'il se doutait, ne serait-ce qu'un instant de ton quotidien d'acharné. Ce quotidien qui te fera claquer à l'aube de tes cinquante années d'une crise cardiaque tant tu t'es usée à la tâche n'abandonnant jamais. Parce que l'abandon est signe d'échec, et l'échec tu ne connais pas.
Il répond à ta question par quelque chose dont tu ne comprends pas aux premiers abords la réponse. Se faire entretenir, mais de quelle façon? T'as tellement pas les idées mal placées qu'il te faut un temps de réflexion avant de n'en comprendre ne serait-ce qu'un début de sens. Au final, vos métiers ne doivent pas tellement différer, puisque vous vendez tout deux votre personne pour quelques billets. "Tu te fais entretenir? Mais genre... Par une nana tout ça?" que tu te permets de demander. Après t'avoir vu à quatre-vingt quinze pour cents nue, c'est pas comme si vous étiez vraiment à ça près. Parce que ce travail, c'est encore nouveau pour toi du haut de tes vingt et un ans. Tu n'as permis qu'à un seul homme de pénétrer récemment sous tes draps, bien que tu exhibes ton corps tu n'en restes pas mois encore majoritairement innocente. Gabriel s'amuse, toujours concentré sur la route te demandant ce que tu pouvais imaginer. Contrairement à l'idée qu'il ce fait, tu optes plus pour l'option du mannequinat. S'il avait été tatoueur vous auriez parlé d'encre bien plus longtemps.
"Je pensais que t'étais mannequin, quelque chose comme ça. Si tu tatouais, t'aurais été comme moi pour la danse et t'aurais sûrement parlé d'encre plus longuement." Véritable sherlock holmes en herbe, t'es pas très intelligente tu n'en restes pas moins futée. Le paysage défile, vous voilà arrêté au feu rouge un bref instant. New-York paraît calme, lorsque l'aube se lève venant la baigner peu à peu de sa lumière naissante. Tu trouves ça beau, en savoures le spectacle à chaque fois comme un orage déchirant la nuit l'éclairant de ses éclairs énervés. T'apprécies les choses simples du quotidien, comme le chant des oiseaux lorsque vient l'heure de la débauche. L'odeur du café que tu fais couler venant chatouiller tes narines lorsque tu traînes ton corps fatigué à la douche pour te réveiller. "Un avis? Sur le show de ce soir?" que tu viens demander, toute timidité envolée. C'est la première fois que tu prends le discuter avec l'un de tes clients. Toute critique constructive étant bonne à prendre, tu viens prêter attention aux retours de l'encré te raccompagnant chez toi. Parce qu'il t'intrigue, Gabriel. Qu'il pique ta curiosité, venant la titiller avide de plus de détails.
La voiture continue de filer, gênée par les personne se levant pour aller travailler. Tout vos contraires, là où ils sont lève-tôt vous êtes les couche-tard. Tu viens t'étendre un bref instant, tendant ton corps tatoué découvert à la vue de qui veut bien le regarder t'arrachant une plainte de satisfaction. Ce rythme te va, combien même il est dur et fatiguant. Usant et éreintant. "Un jour, j'aurais plus besoin de tout ça. J'pourrais acheter une belle baraque à ma daronne avec vue sur la mer en israël, j'danserai aux quatre coins du monde sans me soucier du lendemain." tu rigoles un bref instant, tes opales fixant l'extérieur défilant. C'est beau hein? Si beau que ça te fait mal d'en rêver. D'oser croire qu'un tel destin est à ta portée. Des rêves de gamins, d'enfant trop rêveur. Parce que comme le dit si bien ton frère, t'es qu'une traînée. Une vendue, une impure. Bâtarde de naissance, souffrant du manque d'héroïne consommé pendant la grossesse. Adolescente devant se mettre à l'abri de toutes substances, les risques étant trop élevés. T'as pas profité de ta vie, tu ne t'es jamais écoutée. Peut-être que ce soir, en acceptant de te faire raccompagner t'as ne serait-ce que penser un peu à toi en te laissant un peu aller?
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Mer 31 Juil - 20:19
GOD IS A WOMAN.
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Tu ne feras pas semblant de ne pas du tout t'intéresser à la jeune femme, à sa vie et à sa passion qu'est la danse. Même pour éviter de la mettre mal à l'aise. Elle n'a pas de quoi être gênée. Tu ne te doutes d'ailleurs pas qu'elle est en train de rougir. Tu ne la regardes pas alors que tu restes concentré sur la conduite. T'es toujours plus prudent encore en soirée. Trop de gens boivent de façon démesurée durant ces heures là. Et prennent quand même la route. Et quand ces gens là ont un accident, ils ne sont pas les plus touchés. Tu prends donc autant que possible en compte ce genre de risque là. Quitte à passer pour un coincé qui ne fait que trop attention. Tu tiens à ta vie. Aussi pourrie soit-elle. Et aussi peu aboutie soit-elle, également. Tu sais pas te construire. Tu te contentes encore et toujours d'être là. D'avancer sans prendre le temps de te poser trop de questions. Tu ne te demandes même toujours pas ce que tu pourrais faire pour gagner ta vie. Tu sais pourtant que Susan ne sera pas toujours là pour toi. Un jour elle se lassera. Ou elle rencontrera un homme susceptible de la rendre heureuse. Quelqu'un de son âge peut-être. Vous n'avez vraiment rien à voir l'un avec l'autre et n'avez rien d'un couple non plus. Vous n'en serez jamais un. T'es beaucoup trop attaché à Joanne. Même si ça t'emmerde de le reconnaître. Tu ne l'as même jamais avoué à la principale intéressée.
Tes trois meilleures amies ne sont pas tes soeurs et pourtant, tu t'fais toujours un sang d'encre pour elles. C'est plus fort que toi. Quand elles sont de sortie entre elles, tu t'imagines assez vite le pire et rien que le pire. Pour autant, t'es pas trop étouffant. Tu restes aussi sage que possible et prends sur toi. A part quand tu rajoutes discrètement des capotes dans les sacs à main. En vérité, tu ne le fais que pour les emmerder. T'es juste un con qui aime faire chier son monde. Toujours pour rire cependant. C'est là ta limite la plus importante à prendre en compte. Tu fais tout ça uniquement pour plaisanter. Et t'essaies de ne jamais rire au dépends des autres malgré tout. De toute façon, depuis le temps elles savent comme t'es et ne prennent jamais rien mal. Normalement. Elles ne te disent peut-être pas tout. Tu t'en rends bien compte de cette possibilité là. Et les trois te font vivre ça ? Que tu t'amuses, presque malgré toi. Elle se plaint de l'un d'eux déjà. Alors trois ? Ils doivent certainement lui en faire voir de toutes les couleurs. Et c'est vraiment plus fort que toi, ça a le don de t'amuser. Du peu que tu sais d'elle, tu retiendras sans doute surtout cette partie là. Le fait que, même en tant que strip teaseuse, elle a des frères qui trouvent le temps de la protéger de façon démesurée. C'est ... Cocasse.
T'aurais préféré ne pas avoir à parler de toi en retour. Mais tu te doutais bien qu'elle finirait par te poser ne serait-ce qu'une question. T'hésites un peu à lui dire la vérité. Et puis tu te rappelles ce qu'elle même fait pour gagner sa vie et tu te dis que ce n'est pas si terrible ... Ouais c'est ça. J'suis payé à passer du temps avec elle. A l'accompagner à des soirées et tout ça. Un escort boy en gros. Mais toujours avec la même femme. Ce qui m'arrange pas mal. De toute façon, j'ai pas la gueule de l'emploi. Tu le sais et tu le vis bien. T'as choisis ton style. C'est l'une des seules choses sur lesquelles vous avez encore un peu de contrôle sur cette Terre. Toi t'as bien pigé ça et t'en profites ! D'ailleurs, tu ris encore quand elle avoue t'avoir imaginé mannequin. L'idée te semble complètement incongrue. Mais soit. C'est peut-être, justement, parce que t'as un style bien à toi. Vachement étudié et parfaitement mis en place. Tu prends carrément soin de toi. T'as eus le temps de penser à tout ça pour en arriver à cette conclusion ? Que tu t'amuses encore, pour ne pas changer. Tu lui accordes un bref regard quand elle te demande davantage ton avis en ce qui concerne le show de ce soir. Tu sens bien que ça l'intéresse vraiment de savoir. Franchement, le retrait des fringues en moins et un décors plus travaillé, vous tenez là un vrai spectacle. T'exagères à peine. C'est surtout elle qui a fait le show d'ailleurs. T'as pas tellement eus l'impression d'assister à un effeuillage. T'as un peu moins culpabiliser du fait de te trouver à cet endroit là du coup.
Tu lui lances un autre regard ensuite. Quand elle se prend à rêver à voix haute. Ca pourrait être contagieux si t'avais toi même des idées en ce qui concerne ton avenir. C'est loin d'être le cas. Tu ne sas pas de quoi sera fait demain mais tu te doutes que pour toi, ça va être un beau bordel. Y'a rien à faire. Ta vie est faite comme ça et elle le restera. T'es pas capable de fournir les efforts nécessaires pour changer quoi que ce soit. T'es pas assez motivé pour la vie en fait. J'aimerais bien savoir faire ça. Penser à l'avenir. Y penser de cette façon. Avec joie et positivité. Tu ne sais pas comment font les gens pour ne pas paniquer à l'idée de demain. Comment ils font pour avoir l'envie de continuer. Pourquoi ils ne paniquent pas davantage quand ils réalisent qu'ils n'ont aucune idée de ce qui se passera le lendemain. Et le surlendemain. Comment peuvent-ils garder confiance ? Tu m'as l'air bien partie pour en arriver là en tout cas. Tu ne le dis pas pour lui faire plaisir. C'est juste ton ressentis. Le vrai.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Jeu 1 Aoû - 4:12
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Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
Le jour commence bel et bien à se lever, les premiers rayons de soleil venant percer l'horizon pour venir éclairées les rues commençant à s'encombrer de New-York. Tu te permets d'ouvrir un peu la fenêtre de ta portière, pour profiter de l'air frais accompagnant l'aube de cette nouvelle journée. Encore une à barrer sur le calendrier, encore une d'endurée pour enfin pouvoir saisir ce rêve que tu touches du bout de tes longs doigts tatoués. T'aurais pu te contenter de vivre comme tes frères, laissant ta rage te consumer. Incapable de devenir autre chose que ce félin blessé attaquant tout ce qui croise son chemin en signe d'auto-défense. Tu sais pas vraiment ce qu'ils ont vécus, avant que tu n'arrives. Sujet tabou, qu'est l'israël toi pourtant si fière de tes origines arabes que tu ne caches aucunement. Y'a Gabriel qui semble amusé de la situation lorsque tu grognes de tes frères surprotecteurs. Pas un pour rattraper l'autre, ceux là. Pourtant, t'es la médiatrice. T'es celle qui ne prend aucun parti, soignant les bobos de chacun après que les poings se soient exprimés. T'as longtemps essayé de les retenir, de pousser la voix, de te mettre par terre où à pleurer. Rien n'y fait, faut juste laisser l'orage passer.
"Tous à leurs manière, c'est ce qui est le plus marrant." Parce que Jab ne supportes pas l'idée que tu grandisse, que son bébé devienne finalement une femme sur laquelle on pose les yeux. T'as dû le menacer, pour qu'il daigne venir assister aux World of dance. Et c'est bien à toute la salle que ses yeux ont jetés des éclairs menaçants s'ils osaient ne seraient-ce que de faire quoi que ce soit mise à part acclamer ton talent. Mais les yeux fermés, cependant s'il vous plaît. Lev, quant à lui ne supporte pas ta loyauté envers votre génitrice. La repoussant encore plus que Jabez, celui qui se considère comme l'oublié ne cesse de te rappeler que tu gâches ta vie pour une vieille folle n'en valant pas la peine. Il ne manque pas de te rappeler, tout ces coups que t'as encaissés ou les sacrifices que tu t'évertues à maintenir sans te poser de questions. Pour enfin en venir à Ily, celui qui de tous devrait-être celui qui te comprend le plus pour au final combiner vos deux aînés comme une pseudo figure parternelle tentant de te rappeler à l'ordre à chacun de tes faits et gestes oubliant que vous n'avez qu'une maigre poignée d'écart vous séparant. Ils sont fatiguant, jamais d'accord, compliqués. Pourtant tu leurs voue un amour inconditionnel et sans failles à chacun d'eux, car pour toi rien n'est plus important que le sang de ton sang.
Le regard toujours posé sur l'extérieur reconnaissant peu à peu les rues de Manhattan où tu passes une majeure partie de la journée, tes lippes s'étirent lorsque la voiture s'élance sur la west 66th avenue. Juillard endormi, dans toute sa splendeur vitrée. Silencieuse, appréciant ce moment de confort tu savoures cette agréable ballade en t'installant un peu plus confortablement dans ton siège la raideur quittant ton corps peu à peu. La voix de ton client de la soirée revient se poser au dessus de la musique diffusée par les enceintes, apportant quelques précisions quant à ta question naïve sur son métier. Parce que t'es pas encore vraiment rodée dans le milieu, et qu'à vrai dire ça t'es plutôt tombée dessus par hasard quand t'as entendu dire que ça payait très bien. "Si j'avais plus de temps, je m'embêterai pas à danser pour tout ces gars quelques heures si un seul peu suffire à payer mes factures." Parce que tout ça, c'est temporaire. Le temps de mettre assez de côté, de pouvoir commencer à accepter les contrats rémunérés. Il te reste un peu d'argent, de votre victoire que tu gardes précieusement en cas de pépin. La vie t'as assez montré qu'elle pouvait être chienne pour que tu sois assez intelligente et prépares ce petit parachute de secours. Tu souris, lorqu'il enchaîne en répondant sur ta question précédente. "Tu sais, l'effeuillage c'est de l'art aussi en soi!" que t'ajoutes. Parce que t'en as vu, toi des spectacles de cabarets beaux à en avoir le corps secoué de frissons.
Tu rêves à voix haute, il vient simplement ajouter qu'il aimerait avoir cette philosophie. Piquée de nouveau par ta curiosité ton regard vient une nouvelle fois se poser sur Gabriel fidèlement concentré sur la route. "Il doit bien avoir une chose dont tu rêve? Un truc qui te donne envie de te lever le matin?" Un but, quelque chose, une personne. Tout le monde se doit d'en avoir un, tout serait bien trop morne sans cela. Il ajoute que toi, t'as l'air bien en marche pour y arriver. Putain ce que t'en auras chié. "J'en ai encore pour trois ans d'études, cinq peut-être si je pousse mes cursus à fond." Et tu feras quoi Aly? Tu continueras à danser le soir? Pendant tout ce temps? T'en sais rien, vraiment rien. C'est pas comme si t'allais braquer une banque, gagner à la loterie ou bien recevoir un énorme héritage arrivant d'on ne sait où. T'es vouée à cravacher, à t'arracher jusqu'à la moelle pour pouvoir continuer de maintenir ce train de vie pourri.
Tes mains viennent nouer tes dreads dans un épais chignon sur le haut de ton crâne nécessitant plusieurs élastiques bien épais afin de faire tenir le tout ensemble. Ta marque de fabrique, ce à quoi on te reconnaît. Petit à petit, manhattan laisse place à brooklyn quartier où tu as passé la quasi entièreté de ta vie. Tu vois les même têtes que t'as croisées en partant bosser, ceux qui passent la nuit dans les rues à guetter. Ils sont pas mauvais, aucun d'eux ne l'est. Vous êtes juste les mal-aimés, les laissés de côtés. "Merci, d'avoir pris le temps de me raccompagner. Je sais même pas si j'aurais eu le temps de pouvoir dormir un peu sinon." agenda chargé, réglé comme du papier à musique.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Jeu 1 Aoû - 20:36
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Tu ne savais rien de cette fille quelques heures auparavant à peine. Et maintenant, tu sais qu'elle a des frères qui ont le don de lui taper sur le système parce que beaucoup trop surprotecteurs. Ca t'amuse assez, tu ne peux pas le nier. D'imaginer le genre de chose qu'elle peut bien subir. Alors qu'elle s'exprime en dansant presque nue devant des mâles qui viennent uniquement pour se rincer l'oeil. Plus que pour apprécier la danse en elle même, c'est évident. Ca te fait rire parce que t'as rien connu de tel toi. Soit, t'as tes meilleures amies que tu peux parfois vouloir protéger. Mais t'es pas dans les excès. Ce ne sont pas tes soeurs. Tu ne te sentirais pas le droit de les emmerder en voulant les protéger de trop. De les étouffer alors qu'elles n'ont rien demandé. De toute façon, c'est pas avec le caractère qui est le tiens, que tu pourrais le faire. T'es trop sympa. Pas complètement con. Mais bien trop sympa. T'aimes trop être le joyeux de la bande pour faire croire que tu peux être Monsieur Gros Bras de service. Et y'a très peu de risque que ça change un jour. Ce n'est pas du tout dans ton caractère, tu t'y es fait depuis le temps. Et tu sais que tes amis ne comptent pas sur toi pour arranger un gros problème quand ça se présente à eux / à vous. C'est mieux quand tu les laisses se débrouiller entre eux. Et quand c'est toi qui as un souci ... Ils viennent à la rescousse.
T'es pas un lâche, t'es pas incapable de te défendre, t'es pas un crétin sans défense. Mais si tu peux éviter les problèmes et les galères en tous genres, tu le fais. C'est bien connu que se faire du souci ça fait rider plus vite. Ce serait dommage de déjà foutre en l'air ta gueule de tatoué au sourire étincelant, non ? De la même façon que tu l'esquinterais si tu te prenais des coups dans la tronche d'ailleurs. Parce que ça, ça n'arrive jamais. Vraiment, tout le monde t'adore. Ou pas loin en tout cas ! Sérieux ? Je suis pas sûr que ce soit une place de choix pour une nana. Avec tous les pervers qui doivent chercher des filles ... Jeunes de préférence ... Tu dis ça comme ça ... Tu sais ce que les gens pensent des escort. Ils s'imaginent tous que ce sont de véritables prostitués. Alors qu'en réalité ils se contentent d'accompagner la personne qui les paie, en soirée. Certes, ta relation avec Susan a largement eut le temps d'évoluer depuis ses débuts y'a plus d'un an et demi. Mais vous n'êtes pas un couple pour autant. Si vous en étiez un, elle n'aurait plus à te payer. Et tu la gagnerais comment ta vie toi ? Non, vraiment. Impossible. De toute façon ça a toujours été très clair entre vous. Pas de sentiments. Éventuellement une certaine forme de tendresse qui s'est installée avec le temps. Rien d'étonnant là dedans. Ils passent pas mal de temps ensemble.
Mais c'est vrai que c'est chouette. Être payé à tenir compagnie à une femme qui, en plus, est franchement sympa ... J'ai pas de quoi me plaindre. En même temps, t'as l'air de trouver tout le monde sympa toi ... T'es peut-être un peu niais sur les bords en vérité. Ou juste tellement fracassé, que tu ne te soucies pas des défauts des uns et des autres. Tu passes à côté sans t'arrêter. Sans t'en inquiéter. Sans te faire du mal pour ça. Tu galères déjà à te supporter et t'accepter toi même. T'as pas le temps de faire la même chose avec les gens alentours. Autant ceux de qui t'es proche, que les autres. C'est pour ça que tu ne te disputes jamais avec personne. Sauf avec Joanne. Parce qu'elle a tout l'air d'aimer te faire chier quand même. Elle titille là où ça fait mal. Elle provoque le peu de colère que tu peux avoir en toi de temps à autre. A moins que ça ne soit simplement du à l'attraction que certains voient entre vous. T'y crois pas. Ce ne sont que des conneries selon toi. Joanne est l'une de tes meilleures amies et c'est parfait ainsi. Ouais, dans un vrai spectacle sans doute. Je n'm'y connais pas mais là honnêtement, c'est pas le genre de club où on t'offres des trucs à couper le souffle, qui fascinent et qui émerveillent. Et ils ne font rien rêver d'autre que le côté sud du corps masculin.
T'hésites à répondre sincèrement et sérieusement quand elle parle des trucs qui pourraient éventuellement te faire rêver. Le fait est que rien n'a cet effet là sur toi. T'es insensible à ton potentiel avenir. T'y penses pas. J'suis quelqu'un qui vit au jour le jour. Je ne m'inquiète pas vraiment de quoi sera fait demain. Alors non, rien de tout ça. Juste l'éternelle envie de sortir faire la fête. Ce qui n'est pas si mal déjà en soit, selon toi. Au moins, tu te lèves ! Tu pourrais aussi bien te morfondre seul dans ton lit et te laisser toujours plus sombrer. Y'a des périodes durant lesquelles t'hésites un peu d'ailleurs. Durant lesquelles tu luttes moins contre ta vraie nature. Contre toi même. Tu ralenties peu à peu la voiture à mesure que vous vous approchez du lieu qu'elle a entré dans ton GPS. Et te permets ainsi de lui accorder un nouveau bref regard, un sourire au coin des lèvres. C'est avec plaisir, vraiment. Surtout si ça te permet de dormir un peu. Franchement, y'a pas grand chose de meilleur que dormir ! Que t'affirmes en riant. Et finalement t'arrêtes la voiture pour de bon. Du moins le temps qu'elle en descende.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Ven 2 Aoû - 19:45
God is a woman
Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
La musique défile à la radio, tu te contentes d'apprécier le léger filet d'air extérieur s'engouffrant de par ta fenêtre finement ouverte. Il fait bon vivre, ce matin. C'est léger et agréable, l'air de l'été qui remplis tes narines. T'écoutes Gabriel, qui est légèrement abasourdi par ta déclaration un peu plus tôt. Ouais, quatre-vingt dix-huit pour cent des mecs qui assistent à vos shows sont des pervers notoires, en manque de courbes dans lesquelles se rincer les yeux. Femme objet en échange de quelques billets, mise en vitrine sur ce podium où tu te dois de te déhancher. C'était ton dernier recours, la seule idée potable que t'as eu lors qu'Ily a quitté la maison te laissant seule à charge, puisque tu le voulais si bien. T'as pas demandé, toi à naître dans un tel conflit. Dans un tel merdier. T'as pas demandé à hériter de trois grands frères pas forcément malins, assurément bourrus. T'as pas mérité d'avoir une daronne incapable, rongée par ses propres démons au point de s'être noyée dans la drogue jusqu'au point de non retour?
"L'argent facile, après c'est toujours mieux que de revendre l'héro aux gamins. J'préfère sacrifier certaines de mes valeurs que mon intégrité." T'es jeune, mais t'as tellement de principes. Tu suis ta foi, prie le roi des rois. Tu aides ton prochain lorsque tu le peux, t'essaies d'être une bonne personne. Comme si cela pouvait racheter un peu les péchés de votre famille. Tu n'as pas eu le choix, que de monter sur ce podium pour te dévêtir. Qui t'aides toi? Qui t'entretiens, paye les factures? Personne, et pourtant tu vis pour deux. Pour cette femme qui reste dans l'ombre de sa chambre, alitée, incapable de quoi que ce soit mise à part de grogner. Peu à peu les bâtiments défilant à l'extérieur te semblent familier, tu peux déjà apercevoir la tour où tu vis perchée dans les hauts étages. Parce que t'as beau cracher sur ces quatres murs miteux, la vue de ta chambre sur new-york est à couper le souffle. Bien pour ça que tu te loges contre l'appui de ta fenêtre à chaque fois où tu as besoin d'inspiration, ta ville d'adoption prête à te la fournir.
Tu l'écoutes parler de son boulot, en restant hors des détails. Tu te doutes que ça ne doit pas être forcément agréable, d'en discuter avec d'autres alors tu te contentes de ce qu'il te donne. Si cette situation lui suffit, c'est l'essentiel non? Tu souris de façon bienveillante, puis de façon amusée lorsqu'il ajoute que ton club n'est pas l'établissement le plus apte à proposer des show travaillés. "Tu sais, ça brasse tellement qu'ils pourraient s'il le voulaient." ils pourraient très bien mettre les moyens pour un lieu pour sympathique, plus moderne et moins glauques. Ils pourraient investir pour vous offrir de meilleures loges, contribuer à l'achat de vos tenues ce qui te bouffe pas mal de ton "argent de poche", cette réserve minable que tu te gardes s'il reste bien sûr quelque chose à garder. Autant dire, que c'est pas vraiment chose courante
La philosophie de Gabriel t'es totalement inconnue. Vivre au jour le jour, c'est con parce que ça te fais envie. Un petit élan d'égoïsme lancinant venant titiller ta colonne vertébrale. Vivre en pensant à toi, pour toi. Pas pour ta famille, ni pour la réussite de la troupe. Juste toi, et tes envies. La voiture ralentit, vient trouver sa place le temps d'un instant sur ce parking que tu ne connais que trop bien pour y avoir joué de nombreuses fois quand t'étais enfant, à vous cacher entre les voitures lors de vos parties enfantines. Ton visage s'étire dans un énième sourire lorsque ton client et chauffeur pour le chemin du retour t'assures que c'était un plaisir, en ajoutant que dormir est quelque chose d'important. Danser c'est important pour toi, vibrer entre les doigts d'Archibald encore plus. Dormir, manger, respirer c'est tellement moins important. Le moteur s'arrête, tes yeux se lèvent pour essayer de distinguer une éventuelle lumière dans l'appartement, comme si l'un de tes frères t'y attendais. Quelle blague.
Tu lui tends ton téléphone, présent sur l'onglet ajout d'un nouveau contact. Tu peux pas te permettre de le faire monter chez toi, au cas où ta mère ferais une crise ou bien même pour ne pas lui donner une idée plus approfondie du calvaire que tu vis. "Si ça te tente, je t'enverrai un message pour venir me voir danser. Vraiment, danser." et t'insistes sur le dernier mot. Quelque que chose de plus puissant, et nettement plus habillé. Tu pourrais même lui avoir une place pour le World of Dance de cette année, vous qui ne comptez pas laisser votre couronne se remettre en jeu sans la défendre. Parce que cette escapade hors de ton quotidien t'as réellement fais beaucoup de bien, comme trouver quelqu'un sans arrières pensées après une telle soirée.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Sam 3 Aoû - 18:43
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When all is said and done You'll believe God is a woman
T'as le sourire quasi constant sur les lèvres pendant que tu parles avec elle. Depuis le début. Depuis le moment de votre rencontre. Votre conversation est toujours aussi intéressantes. Même quand elle dérive vers des sujets qui risquent d'être un peu plus sensibles que les autres. C'est quand même agréable et tu pourrais continuer à parler ainsi de tout et de rien avec elle, des heures durant. T'es pas mécontent de voir passer cette sympathique comète dans le ciel plus ou moins sombre qu'est ta vie. T'ignores si c'est temporaire ou si tu la re-verras. T'as l'occasion de voir ça venir en tout cas. Je ne peux qu'être d'accord ! Que tu te contentes de lui répondre. Ca reste mieux de vendre son corps, que d'aller vendre des merdes qui ruineront la vie de personnes qui auront eut envie d'un petit coup de pouce chimique pour continuer de se lever tous les jours et pour trouver un sens à leur vie. Chacun sa façon de faire. Toi tu le fais en te shootant à l'amitié. C'est nettement plus niais. Mais c'est surtout bien meilleur pour la santé. Et pour le moral aussi, sur du plus long terme. T'aimes tellement passer du temps en compagnie de ta bande de potes que tu connais depuis ce qui semble être une éternité. Tu pourrais faire ça tous les jours, toutes les nuits. Tu pourrais vivre en colocation avec eux. Peut-être que comme ça t'aurais jamais plus le moindre coup de mou. En tout cas c'est beau de rêver à ça ...
Vous parlez encore boulot tous les deux. T'acceptes de lui confier un peu ce que tu fais de ta vie. Sans entrer de trop dans les détails. C'est con peut-être, mais t'as toujours peur de ce qu'on pourrait penser de toi. D'autant plus con, que la jeune femme avec laquelle t'es en train de discuter, se produit sur scène tous les soirs. Se fout presque à poils, voir totalement, devant des mecs totalement obsédés et pervers. Tu ne sais pas si c'est pire ou pas. T'es toi même vraiment pas le genre à juger tous ces trucs là. Tu te dis que chacun fait bien ce que bon lui semble après tout. J'espère au moins que tu te fais un salaire convenable. Que tu commentes, un peu amusé. Elle doit bien avoir droit à quelques pourboires également, au passage. Tu doutes qu'elle soit trop à plaindre en gros. Quand bien même tu continues surtout de penser qu'elle mérite mieux. Tu penses vraiment que c'est une jeune femme très bien. Et t'espères un jour entendre parler d'elle en tant que grande danseuse. Qui aura atteint tous ses rêves, réalisé tous ses projets. Tu sais pas rêver pour toi même Gabriel. Mais t'es plein d'espoirs pour les autres. Ceux qui savent se projeter. Ceux qui savent encore rêver à de plus belles choses. Ceux qui se donnent les moyens d'y arriver. Tous ces gens méritent que ça marche.
Tu finis par arrêter temporairement ta voiture, à demi sur une place de parking. Tu ne te soucies pas de te garer mieux. T'es juste de passage. Et tu vois la blonde à côté de toi, qui lance un coup d'oeil en direction d'un haut immeuble. Sans doute celui dans lequel elle vit. Tu ne sais toujours rien d'elle, c'est un fait. Tu te doutes qu'elle vit avec l'un ou plusieurs de ses frères. Tu te demandes brièvement s'il y en a un chez elle qui attend son retour. Juste pour se rassurer. Pour être sûr qu'elle va bien. Qu'elle rentre bien de sa nouvelle soirée de boulot dans ce club où elle passe ses soirées à se faire dévorer du regard. Tu sais que toi tu ferais ça si t'avais une soeur. Ou même l'une de tes amies exerçant un tel métier. Tu veillerais dessus comme le lait sur la soupe. Sans doute juste de façon discrète, parce que t'aimes pas abîmer la vie des autres. T'aimes pas les étouffer. Même avec ton trop plein d'amour. Tu sais exprimer tes sentiments, t'as pas de honte à le faire quand ils sont positifs. Mais tu te maîtrises assez pour ne pas déranger les autres avec. Ton problème Gab, c'est que tu ne veux pas emmerder. Tu veux juste faire rire. Tu veux juste amuser. Tu veux juste distraire. Et tu veux juste voir les autres heureux quand toi même tu sais pas comment faire pour l'être.
Tu récupères son téléphone quand elle te le tend et rentre ton nom et ton numéro dedans, avant de le lui rendre. J'attendrai ce message alors ! Et à moins que t'ais de gros projets déjà en cours -ce dont tu doutes pas mal-, tu te pointeras sans te faire prier. Peut-être seul. Peut-être avec un pote. Peut-être avec l'une de tes amies. T'en sais rien et tu verras bien. Mais tu sais que ça t'intéresse déjà assez pour que tu fasses le déplacement. A bientôt alors. Bonne "nuit" Alyah. Tu lui offres un sourire juste avant qu'elle ne disparaisse dans la pâleur d'un jour nouveau. Et que toi même tu ne recules ta voiture pour filer. Juste après un dernier coup d'oeil pour t'assurer qu'elle ne va pas se faire emmerder sur le court trajet qui la sépare de son immeuble. Ouais, t'aurais été un frère carrément surprotecteur. Heureusement que t'es fils unique en fin de compte.