Sujet: (antek) la sentence pour mon insolence. Ven 26 Juil - 22:46
la sentence pour mon insolence ☽ antek & circé Cibiche écrasé dans le glèbe de son aloe vera, fumerolle valsant sur la voûte arachnéenne, le cuir chevelu percutant la brique ancienne, choc irascible qui ébauchait une simagrée le long de ses pulpes humides. Feuille de papier déchirée, puis consumée par la flamme de sa cigarette, Circé soupirait, assouvie, rassasiée d’un sentiment enviable, plénitude folle, suffisant à alléger le poids de son palpitant défaillant, le système rouillé et les écrous s’effondrant. Tout était planifié, dirigé, contrôlé, d’une main de maître, de quoi emplir la tornade, sautant de son perchoir pour s’habiller. Avec attention, Circé glissait un test de grossesse positif dans son sac, qui ne lui appartenait pas, la bouille malsaine, comédienne hors pair, si ce n’était veuve noire, tissant sa toile pour dévorer et assassiner ses semblables. D’humeur à semer le chaos, diffuser de l’arsenic dans les artères urbanisées, Circé portait sa risette terrible, des jours maudits, où il valait mieux ne jamais croiser la route de cette sorcière, hérétique putride jusqu’à la moelle osseuse. Derbies usées aux pieds, elle avait enfilé sa petite tenue légère, un tantinet transparente, d’où l’on voyait aisément ses tétons plus colorés que son épiderme basané, poitrine qu’elle laissait libre au quotidien, confort primant sur des parures futiles. Les petits pas de la camée la guidaient jusqu’à l’église : elle n’avait pas la tenue requise, Circé et s’en moquait, putain d’adrénaline, le plasma en fusion dans ses veines, Reine de ce monde, elle jouait selon ses propres règles chaotiques, la déesse. Blasphématrice, le reste de cigarette coincé entre ses lèvres humides, elle l’écrasait contre le mur en brique et s’approchait, affichant son air des plus abattus, faussement troublée. Mais derrière cette comédie grandiose et sa gestuelle théâtrale, qui pourrait croire qu’elle se moquait du prêtre ? L’humidité aux prunelles, Circé prenait une petite voix, déstabilisée. « An.. Antek… ? Est-ce que… On peut parler ? » Elle mettait toutes les chances de son côté, la Solomos, le venin remplaçant la salive, les masques déployés pour rependre le trouble et la confusion.
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Sam 27 Juil - 20:09
Vivre dans une grande ville américaine était bien différent de la campagne polonaise à laquelle Antek avait été habitué. Il se perdait souvent, et surtout, il n'avait pas le même contact avec les gens. Si la barrière de la langue n'existait plus avec ses ouailles, il n'en était pas moins qu'une population totalement différente fréquentait l'église. Dans sa précédente paroisse, il avait côtoyé une certaine pauvreté, mais ici, la pauvreté était bien plus crasseuse, si l'on pouvait le dire ainsi. Et il y avait ces problèmes de drogue, de gangs, d'insécurité qu'il n'avait pas complètement connu jusque-là. Antek poussa un soupir, refermant le livre qu'il avait entre les mains. Il porta un regard à son téléphone, ce serait bientôt l'heure de se préparer pour la messe, d'autant qu'il n'avait absolument pas terminé d'écrire son homélie. Il avait eu l'idée d'organiser un match de football avec les enfants de choeur, avant un repas où serait invité tout ceux qui n'avaient pas de quoi manger, et tous les autres. L'organisation de cet événement bon enfant et familial lui avait tellement pris de temps et d'énergie qu'il avait complètement oublié que c'était son tour de dire la messe. D'autant qu'une volée d'autres idées lui étaient passés par la tête aussitôt, notamment pour combattre les ravages de la drogue et du banditisme. Alors qu'il avait fait quelques pas dans la vieille bâtisse de pierre, une voix familière attira son attention. Circé. Il se souvenait bien d'elle car il avait vécu un moment très étrange en sa compagnie. Elle était venue à de nombreuses reprises à la paroisse. Ils avaient pas mal parlés, puis un jour, elle lui avait proposé d'aller boire un verre. Suite à cela, il ne se souvînt pas de la nuit, mais bien qu'il s'était réveillé en sa compagnie. Toutefois, il ne s'en était pas trop inquiété, persuadé qu'il ne s'était rien passé de mal. Vêtue très légèrement, comme à son habitude, la demoiselle le regardait de ses grands yeux humides. "Circé...Oui, bien sûr..." répond finalement le prêtre, invitant son interlocutrice à le suivre dans la sacristie. "Qu'est-ce qui se passe? Tu m'as l'air bouleversée!" indiqua-t-il ensuite, laissant paraître son accent à couper au couteau.
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Sam 27 Juil - 23:53
la sentence pour mon insolence ☽ antek & circé Elle était prête à tout, Circé, pour se récréer des autres et les martyriser, quitte à se la jouer catholique, alors qu’elle insultait les dieux tous les jours, se prosternant devant ceux du bas-monde, des Enfers, là où son nom était gravé dans la roche. Alors, Circé insultait Jésus, dans l’enceinte catholique, petite robe éthérée, d’où ses mamelons bruns apparaissaient, la brise suffisait à laisser apercevoir sa culotte. Petits pas précis, elle se munissait de son plus beau masque, celui du désespoir, qu’elle maniait d’une main de maître, les prunelles humides, quémandant de l’aide au prêtre. Poupée brisée, seulement d’apparence, son corps tremblait, les mains serrées l’une contre l’autre et d’un geste, débordant d’inquiétude, Circé le suivait, un peu plus loin, dans un lieu où ils étaient tous les deux. En posant son regard sur lui, elle se rappelait de cette soirée, où elle l’avait fait boire, jusqu’à ce qu’il s’endormisse dans ses bras, soirée calme d’apparence, mais qui avait fait naître des idées malsaines chez la Solomos. « J’ai.. J’ai quelque chose à te dire. » Prenant un peu ses distances, le triomphe résonant en elle, elle s’installait sur un banc, le sac tenu fermement contre ses cuisses, le regard fuyant et toute la panoplie de l’embarras, du malaise. « Je… Est-ce que tu te souviens de la soirée ? » Bien sûr, elle s’était réveillée nue dans ses bras, mais par simple réflexe, pas friande des vêtements pour dormir. Les doigts plongés dans l’objet, elle finissait par sortir le test de grossesse et lui tendait, les perles humides coulant le long de ses joues. « Je suis enceinte de toi. » Le plan lancé, mission des plus délicates, mais qui allait lui apporter de l’argent pour la came, puisque Circé n’arrivait plus à payer ses substances adorées, et le manque se faisait ressentir. Prête à tout, odieuse opiomane, valsant sur le fil de la vie, petite ballerine sur baril de poudre.
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Dim 28 Juil - 11:36
Antek s'inquiétait réellement pour Circé. Il ne savait pas vraiment si c'était une amie, une simple connaissance, ou une de ses ouailles. Elle ne venait jamais à la messe, en tous cas pas dans cette église, mais avait demandé l'aide d'un prêtre. Son aide à lui. Et notre jeune homme n'était pas là pour juger, alors il ne s'était pas formalisé de cette nuit, où les deux jeunes gens s'étaient retrouvés dans le même lit... Elle, complètement nue dans ses bras. Antek ne s'était même pas demandé ce qu'il avait bu pour terminer avec un tel black-out. D'ailleurs, il ne se souvenait pas avoir bu du tout. Cependant, ne voulant créer d'ennuis à la jeune femme, ni même poser des questions indiscrètes qui pourraient la toucher dans son âme, il avait laissé la situation ainsi. S'il avait su que cela rattraperait... Enfin, ils entrèrent dans la sacristie. Là, notre abbé lança un petit sourire doux pour indiquer à son interlocutrice qu'elle pouvait prendre la parole, qu'elle n'avait rien à craindre, qu'elle pouvait se confier sans problème. "Je t'écoute." dit-il simplement. Son interlocutrice avait l'air vraiment à bout, dans une situation dont elle ne voyait pas le bout. Il hocha la tête, fronçant les sourcils lorsqu'elle lui demanda s'il se souvenait de la soirée. Mais qu'est-ce que..? Et là, cinq mots. Cinq mots qui l'immobilisèrent le temps d'un instant. Il n'était pas sûr d'avoir bien entendu. "Pardon?" demanda-t-il finalement, les lèvres tremblantes, alors que son sourire avait disparu, sa mine grisée par l'incompréhension. "Mais, qu'est-ce que tu racontes, Circé?" interrogra-t-il la jeune femme. "Pour que tu sois enceinte, il aurait fallu que nous... enfin que nous... tu comprends quoi, qu'on ait eu des relations sexuelles, mais... Ce n'est pas le cas, n'est-ce pas? Ce soir-là, on a juste dormi, non?" Comment pourrait-il en être autrement? Antek était asexuel, et s'il pouvait tomber amoureux comme chacun, il ne ressentait aucun désir charnel. Alors quoi, l'alcool aurait réveillé des instincts primaires? Ais pourquoi n'en avait-il pas souvenir? S'il avait brisé l'un de ses voeux, il le saurait, non? Mais en même temps, comment pourrait-il remettre la parole de Circé en doute dans une situation pareille? Peut-être qu'elle se trompait, ce n'était pas possible!
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Dim 28 Juil - 12:20
la sentence pour mon insolence ☽ antek & circé Cinq mots, une preuve falsifiée, suffisant pour anéantir le prêtre innocent, abstinent par dévotion au Christ, elle s’en moquait Circé, silencieuse et imperméable, de manière à ce que personne ne puisse apercevoir le vrai elle. S’ils savaient à quel point elle n’était que ruine et charpie, rognures et ramas de cendre, les ossements poussiéreux, les muscles cotonneux. Superbe reine macabre mortifère, paradoxe qu’une défunte vienne piétiner le royaume de Jésus, ô divin créateur du monde. Qu’il aille se faire foutre, pensait-elle. Clémence que les pratiquants lui octroyaient, mais Circé, elle, l’anéantissait dans ses pensées : s’il l’était vraiment, pourquoi laissait-il radiner tant de malheurs ? Ne pourrait-il pas bouger sa croupe aplatie par les cieux pour venir en aide à ses enfants ? Non, l’égoïsme même et c’était sur ces pensées, que la déesse lugubre le pourrissait. Tout à son image dans ce lieu, elle baissait son pantalon devant son nez, lui riait à la figure mais tout ceci se déroulait dans ses songes malsains, scellé, pour ne pas se faire harponner. Les traits du Polonais s’affaissaient, faisant place au brisement, boisson délectable, choc d’une annonce auquel le prude se confrontait. Piégé, enlacé dans la toile arachnéenne de la sublime, le diable pointait le bout de son nez, sous les traits d’une femme ravagée par le chagrin. « Tu ne te souviens pas ? » C’était à son tour de laisser la surprise tapisser ses prunelles azurées, alors qu’elle lui tendait le test positif. « Tu ne te souviens pas avoir couché avec moi ? Sans te protéger ? Parce que ton devoir t’agaçait ? » Bien sûr qu’il n’avait jamais dit quelque chose de tel, frugal même dans l’alcoolémie. « Tu avais tellement bu aussi… » Trou noir qu’elle décorait de fleurs ensanglantées, Circé, les perles glissant le long de ses joues, jeune femme qui donnait l’impression d’être abattue, abusée et trompée. « Prêtre ou pas, vous êtes tous les mêmes lorsqu’il s’agit d’assumer… » Tristesse transformée en rage, ses poings s’abattaient sur son torse, fermement, afin de le propulser contre le mur. La voix qui portait, harpie hurlante, elle le pressait avec force, désirant se délecter du fracas de sa carcasse. « Tu viens de pourrir ma vie ! Juste pour tes putains d’ardeur de merde ! Connard, enfoiré, va crever, putain, crève ! » De jolies mots, si délicats qu’ils faisaient rougir les anges, éclipser les évangiles.
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Dim 28 Juil - 12:32
L'innocence d'Antek le laissait croire qu'elle ne mentait pas, mais qu'il devait y avoir une explication autre que ce qu'elle avançait. Il ne s'imaginait pas dans ses bras, dans une étreinte torride, dans un moment charnel ravageur. Il ne s'imaginait se donner tout à elle, sans amour, sous l'effet de l'alcool coulant dans ses veines. Non, ce n'était pas possible, il n'était pas ainsi ! Il poussa un large soupir, défait, désireux de se calmer, mais les mots, les questionnements de la jeune femme le pourrissaient de l'intérieur. Serait-il vraiment possible qu'il ait pu... ? Il la contempla, avant de prendre en main le test de grossesse. Il n'y avait pas de doute, celui-ci était positif. "Mon devoir m'agaçait? J'ai dis ça?" demanda-t-il, fronçant les sourcils, intrigué. C'était faux! Comment aurait-il pu affirmer quelque chose de si faux? Et voilà que la haine et la colère s'emparaient de la demoiselle, volant la place de l'inquiétude et de la tristesse. Les petits poings de Circé s'abattaient contre le torse du jeune homme, qui se retrouva plaqué contre le mur, n'ayant pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. "Calme-toi!" s'exclama-t-il, attrapant les mains de la jeune femme pour qu'elle cesse de l'agresser. S'il se fichait pas mal qu'on l'entende et qu'on se fasse des idées sur le vicaire, il ne supporterait pas que le nom du curé soit sali par sa faute. "Calme-toi! Arrête de crier, s'il te plaît..." dit-il, doucement. "Alors, tu dis qu'on a couché ensemble, c'est ça?" demanda-t-il finalement. "Mais... Comment j'ai fait?" ajouta-t-il ensuite, intrigué. Il ne comprenait vraiment rien et il priait pour que ce soit une mauvaise blague ou un quiproquo. Car si c'était réellement son bébé, le droit naturel primait sur le droit sacerdotal. Il devrait assumer et quitte la prêtrise et s'occuper de l'enfant. Quitter toute sa vie, tout ce qui lui donnait une raison de vivre.
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Dim 28 Juil - 14:04
la sentence pour mon insolence ☽ antek & circé Elle était dévastée face à tant de mépris, combiné à un refus de la croire, Circé, peut-être investie dans son rôle de future mère en détresse. Mais, elle n’était rien de ça, la Reine des Enfers, juste prête à toutes les mesquineries pour pouvoir financer sa poudre magique, comme elle l’appelait. Peu d’éléments étaient gratuits sur cette terre, pas même les choses naturelles comme la miséricorde ou les risettes sincères de la sorcière, non, elle envoyait piètre les commodités, l’indifférence maîtresse dans la demeure. Habitée par une soudaine rage, le personnage de Circé se déchaînait, heurtant d’une puissance fanatique, les mirettes meurtrières, le buste du prêtre. Du haut de son mètre cinquante-huit, elle n’impressionnait personne et ne brillait guère par sa force, mais l’ouragan qu’incarnait son caractère, oui. Rapidement immobilisée par la sagesse qui vacillait qu’un peu, elle l’assassinait du regard céruléen, la poupée, la palpitant secoué par de terribles pulsations. « Je vais te détruire pour un tel pêché ! » Et elle lui criait de nouveau dessus, tentant de se libérer avec des coups secs, prise de tremblements terribles. « Quoi ?! T’as jamais couché avant moi ou quoi ? C’est quoi ton souci ? Tu veux que je te rappelle les positions dans lesquelles tu m’as prises ?! » Rictus nerveux, la placidité d’Antek déstabilisait Circé, qui perdait pied face à l’homme imperturbable. En lui faisant croire qu’elle était enceinte, il devrait renoncer à son métier tout en finançant le décor d’un enfant et tout ceci, Circé l’avait mûrement réfléchi, tout en perfectionnant son plan des plus malsains. L’anéantissement était son objectif et toute son existence tendait vers ce but. Les traits déformés par les larmes et la rage, elle s’écartait, Perséphone, triturant nerveusement le test de grossesse avant de le jeter avec haine contre le mur, brisant l’objet falsifié. « T’as intérêt d’assumer ton geste, Antek, de m’aider, sinon je vais te dénoncer, j’en ai rien à foutre ! » Les poings serrés, elle le martelait de coups sur le buste, la Solomos. « Je vais te détruire, compte sur moi. » S’il ne l’aidait pas, il en paierait le prix fort, Antek le prude, l’abstinent.
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Dim 28 Juil - 14:49
Elle avait l'air terriblement en colère. Mais il pouvait le comprendre. L'annonce d'une nouvelle vie en son sein aurait dû être un bonheur, mais dans cette situation, c'était compliqué. Bien évidemment, il était impensable, d'après Antek, de se débarrasser de cet enfant innocent en devenir. Chacun devrait prendre sa responsabilité dans l'histoire... Mais l'idée de tout quitter pour le fruit d'une pulsion charnelle avec une inconnu le rendait hautement dubitatif. Il ne voulait pas. Il avait beau être le genre de garçon à prendre ses responsabilités, il n'arrivait toujours pas à croire les mots prononcés par Circé. Peut-être avait-elle de mauvais souvenirs? Ou peut-être l'avait-elle désigné comme étant le père, par commodité, parce qu'elle ne voulait pas du vrai géniteur dans sa vie, ni celle de l'enfant. Circé avait toujours eu l'air d'une âme tourmentée, alors... Tout était possible. Il hocha la tête, nerveusement. "Non, c'est pas ça, c'est... Je n'ai pas ce genre de désir pour toi. Si on devait le faire, si on devait faire l'amour, il me faudrait toute ma tête, parce qu'il faudrait que je me force, vraiment. Alors, ça m'étonne, ce que tu racontes..." indiqua-t-il, avant d'essayer de rattraper ses mots, qui avaient de quoi vexer. "Je veux dire, non pas que tu ne sois pas désirable, je pense que tu dois l'être, mais pas pour moi, j'ai pas ce genre d'envie, ni pour toi, ni pour personne. En fait, ça me révulse l'acte charnel... Et ce n'est pas parce que je suis prêtre, mais juste parce que c'est ainsi que Dieu m'a fait." déclara-t-il. D'accord, ses explications avaient l'air assez tirées par les cheveux, mais c'était pourtant la vérité. Il avait compris avec sa première et unique petite-amie qu'il n'avait nullement ce genre de désir. Il se laissait aller dans ses bras uniquement parce qu'elle était en demande, et parce qu'il voulait qu'elle soit heureuse. "Et évidemment que je vais assumer si c'est mon enfant... Mais tu en es sûre? " dit-il doucement. Il déglutit, avant de poser une question, qu'il se devait de poser, même s'il sentait qu'il allait s'attirer les foudres de son interlocutrice. Son coeur battait la chamade. Il ne voulait pas lui faire de mal, mais il voulait mettre au clair cette histoire, parce qu'il ne pouvait pas simplement quitter tout son monde comme cela. Pas juste sur quelques mots, pas sur un coït dont il n'avait aucun souvenir. Si seulement il pouvait en être sûr! "Tu.. Tu n'as pas eu d'autres partenaires sexuels depuis?" Il demandait comme s'il acceptait le fait qu'ils aient couché ensemble, pour moins la brusquer. Mais, en vérité, il ne pouvait s'empêcher d'en douter, de ne pas la croire... Mais, en même temps, qui mentirait sur une chose pareille? Il faudrait être un monstre!
Sujet: Re: (antek) la sentence pour mon insolence. Ven 2 Aoû - 23:55
la sentence pour mon insolence ☽ antek & circé Il ne marchait pas, Antek, il courait, si ce n’était un vol direct, sans escale, direction le vice et l’impudicité. Et au fond, la terrible triomphait, plantait ses canines lacérées dans le fruit de la victoire, nectar de la réussite comme élixir de jouvence. Pourtant, l’âme meurtrie, succession de divers stades émotionnels, Circé perdait pied, se laissait aisément submerger par ses émotions, bien que falsifiées par son plan malsain. Instable poupée meurtrière, elle lui hurlait dessus, perturbant ainsi la maison du petit Jésus en culotte de velours. Circé l’écoutait d’une oreille détachée, aveuglée par une colère truquée, faussée et pourtant, il se faisait petit à petit prendre, le prêtre. « Tu me traites de menteuse ? Je n’ai pas de bulles dans le ventre, Antek ! » Scandalisée, outrée par ses propos, qui auraient pu être blessant si sa confiance n’était pas excessive, elle les ignorait au fond, mais face à l’abstinent, Circé faiblissait, femme blessée. Test brisé, rompu sous la violence de la barmaid, la brune s’éloignait, faisant les cent pas dans l’enceinte, nervosité à son apogée. « J’en suis sûre, certaine. » Circé finissait par s’asseoir, comme pour garder contenance, s’assagir, tornade qui s’éclipsait progressivement bien que d’une lenteur torturante. « Personne depuis toi. » Menteuse, mais qui pouvait le savoir ? Tout était pensé pour anéantir Antek, lui, martyr au hasard, choisi parmi de nombreux pouilleux, sujets dans la cour de sa reine impitoyable. « Qu’est-ce qu’on va faire ? » S’il comptait se défiler, il en paierait davantage le prix cher, elle comptait le pourrir, qu’il chute du ciel l’ange, afin de la rejoindre au purgatoire, dans son royaume de flammes et de cendres. « Je ne compte pas tuer un innocent. » Annonçait la brune en passant une paume contre son ventre creux, les mirettes pensives, rêveuse d’apparence et pourtant, moqueuse à l’intérieur. Monstre, la Solomos se relevait, s’approchait du prêtre pour passer ses doigts sous son menton, avant de saisir fermement cette zone, les prunelles obscures, gorgées de chaos. « Tu n’as pas intérêt à te défiler : tu n’es pas tombé sur n’importe qui, sache-le… » La menace sifflée, le venin craché, un maigre rictus goguenard étirait ses pulpes, satisfaite de son piège.