«L'enfance est comme une table de cire où toute empreinte est bonne.» Anselm Kiefer
Tu sais pas bien ce qui t'amènes, ni vraiment pourquoi tes pas foulent en direction de ce que tu considères comme beaucoup d'autres le queens vert. Une partie de la grosse pomme verdoyante où il fait bon vivre. Tu t'y sens généralement apaisée, bien que ton passage y soit rare. D'où ton étonnement lorsque spontanément tu te retrouves vers ces grandes avenues couvertes d'ombres par ces hauts arbres habitant le paysage à perte de vue. Tout ce que que tu sais, c'est que t'as un peu de temps libre devant toi et aucun contrat à l'horizon. Le mot de retour doit se passer, se chuchoter, se transmettant de bouches en bouches. Parce qu'on te connaît Morana, déesse impitoyable. Ta réputation est connue de tout malfrats assez intelligent pour se renseigner sur ses ennemis. Quand ton poing s'abat, les ennemis trépassent. Tes poisons sont aussi acérés que tes canines, aussi dévastateurs que ta haine.
T'es vêtue légèrement, par ce joli temps d'été. Si on te demandes, tu seras l'une de tes personnalités inventées. L'un de ces personnages qui te colle à la peau, te menant un peu plus vers la folie. Droguée à l'adrénaline, le tout mélangé à la cocaïne. Ton corps tiendra le temps qu'il tiendra. Tout comme toi. T'appartiens plus à personne, si ce n'est à Perséphone. T'as toujours apprécié les femmes fortes, celles qui ont du caractère. Les femmes qui savent porter leurs voix aussi fort que les mâles pseudo dominants par nature. Toi qui te reconnais comme enragée, tu sais pertinemment que deux de tes frères, leurs sang pulsant à l'adrénaline, pourraient te mettre en porte à faux de par leurs force sauvage. Mais toi, houna, t'es plus réfléchie, la plus agile, la plus rapide, la plus sensée. Ton instinct rebelle t'as toujours mis en difficulté avec tes supérieurs quand bien même que tu l'as toujours assumé. Te voilà seule contre tes trois frères, te tenant aux côtés de tes alliés jusque là secret aux yeux de ta patrie.
Tes pas foulent le pavé, et ton esprit vagabonde en détaillant les lieux avec attention. Tu passes les parcs et diverses résidentes aussi hautes que certains grattes ciels jurant avec le paysage. Tu ralentis le pas, profitant de la chaleur ambiante qui vient chauffer ta peau blanchâtre ne jurant pas avec tes origines de l'est. Tu regardes de loin des gosses dans une cour de récré, la clope vissée à ton bec. T'inspires une bouffée de nicotine en te délectant d'une innocence qui t'es inconnue. Parce que toi t'as connu les camps, les coups, l'entraînement. Les déserts gelés, les terres hostiles ou l'une des tiennes à péri. Parce que la vie est dégueulasse, que le but impitoyable du jeu est l'aléatoire. Tu choisis pas ta vie, tu choisis pas ta famille. C'est ce que t'as longtemps pensé, te laissant exploiter comme la parfaite chienne de l'armée que la russie avait fait de toi. Assassine assidue, militaire confirmée. Pourtant t'as défendue une gosse, une gamine haute comme trois pommes terrorisée par l'un de tes supérieurs hiérarchique. T'as pas hésité longtemps, avant de lui injecter une dose mortelle de ton poison fétiche avant d'emmener la douce colombe sous ton bras. Tu pouvais pas la laisser derrière, tu ne pouvais pas les laisser continuer sans mettre un coup de pied dans la ruche à terre. C'était à ton tour de frapper.
Quelque chose te chiffonnes, dans cet cour de récréation pour enfants. Tu vois ce petit aux cheveux dorés comme le soleil. Il est beau comme un dieu, avec ses fossettes dont la peau jouit de jeunesse. T'observes ses camardes un peu plus vieux, qui chahutent le gamin. Ca te fait grincer des dents, l'injustice numérique de cet affrontement. Tes yeux fixent, identifient, analysent. T'es clairement en présence de micros brutes intimidantes et ça te files la gerbe. Tu cherches du regard une figure d'autorité, une maîtresse, quelqu'un, un surveillant, quelque chose. C'est pas possible de dépenser une fortune incroyable dans l'éducation de ses gosses pour qu'ils ne soient pas surveiller. Tu le sens, ton énervement monter. Ta frustration te gagner, raidissant peu à peu tes membres te rendant presque animale. Tes pas se sont stoppés devant cette école, pour une raison que t'ignores. Le destin? Qu'on te laisse rire.
Tu les vois, qui le poussent violemment,tenant des propos insultants que tu peux à présent entendre collée contre le grillage peu élevé de l'école. Tu te dis que tu pourrais largement faire disparaître les gêneurs, et t'en occuper personnellement. Mais ils y peuvent rien, eux, si personne ne leurs a montré la marche à suivre dans ce bas monde. Sans plus réfléchir, poussée à bout par les insultes prononcées par les bouches perfides des gamins tu sautes par dessus la rambarde grillagée délimitant la cour réservée aux élèves. Tes yeux d'un habituel clair se tintent de noir, enragés par l'attitude détestable des garnements dont tu as observé le comportement. Ils ne perdent rien pour attendre. Il y en a bien un, qui se sent le courage lui faire pousser des ailes. Tu l'as vu ce gamin, vouloir porter la main vers sa victime sans défense et bien plus jeune que lui. Te voilà, seule adulte présente de la scène à retenir fermement le bras du gosse s'abattant dans l'air. Espèce de petite raclure. "Foutez lui la paix, ou c'est moi qui vais m'en prendre à vous bande de sales gosses." ta langue claque, autoritaire et pleine de rage. Tu te viens devant le petit ayant attiré ton attention, le séparant des brutes voulant s'en prendre à lui. Tu les vois, qui se mettent à flipper ne comprenant pas vraiment ce qui leurs arrive. Ca leurs apprendra, à vouloir s'en prendre à plus faible qu'eux.
Tu te tournes vers la petite victime, t'abaissant à présent accroupis devant lui. "Tout va bien, gamin?" que tu lui demandes avec un sourire inhabituel sur ton visage. Un sourire bienveillant, rassurant.
(c) DΛNDELION
@maddox allen un peu de douceur dans ce monde de brute. enfin, c'est vite dit
C'est maintenant presque une habitude que de devoir subir des moqueries, des insultes ou bien même des gestes de violence à l'école. Je ne comprends pas vraiment pourquoi je dois subir tout ça, quel est l'intérêt et surtout je me demande pourquoi à l'école personne ne voit rien. Dans la cours de récréation les maîtresses sont là, il y a même deux autres personnes qui sont là exprès pendant les récréations pour nous surveiller parce que ça fait beaucoup d'enfants dans cette cours. Et si finalement tous ces adultes étaient de mèche avec ces enfants méchants ? Oui je sais, je commencer à penser à tout et n'importe quoi à cause de ces garçons. D'habitude, je ne suis pas du genre à me laisser faire, j'ai d'ailleurs déjà essayé de me défendre, mais étant plus grand que moi ça n'a pas été simple, ça a même été pire d'ailleurs. J'ai essayé de parler avec eux comme me le disait souvent maman, mais ça n'a rien donné non plus. D'ailleurs, en parlant de maman, il faut savoir qu'elle en sait rien du tout et je ne veux pas qu'elle soit au courant, j'ai pas envie de lui faire de mal, de lui faire de la peine et aussi de la faire pleuré ou pire, de la mettre en colère, alors je préfère me taire et me débrouiller tout seul, ou en tout cas essayer parce que ça n'est pas simple du tout.
Aujourd'hui encore, c'est un jour où je dois aller à l'école, par chance les grandes vacances arrivent bientôt, je vais au moins être tranquille pendant plus d'un mois et ça fait plaisir. J'ai hâte ! Comme toujours, je sais que je vais passer un sal moment, mais je ne sais pas si je vais avoir droit à des insultes, des moqueries ou alors des bagarres, surprise ! L'heure de cours se passe normalement, mais lorsque la sonnerie de la récrée sonne là c'est une autre histoire. Je demande à rester en classe, mais je n'ai pas vraiment d'excuse valable alors la maîtresse refuse de me laisser dans la salle de classe. Pas le choix, je me retrouve alors dans la cour et évidemment ces fameux tortionnaires sont là. Aujourd'hui je crois que c'est vraiment mon jour de fête puisque j'ai droit à tout. Tout d'abord les insultes, je passe ensuite par les moqueries et puis on termine par les coups où j'essaye de me défendre, mais à plusieurs contre moi tout seul, c'est compliqué de répliquer. Alors que j'essaye de me protéger avec mes mains, un miracle arrive. "Foutez lui la paix, ou c'est moi qui vais m'en prendre à vous bande de sales gosses." D'un seul coup les coups s'arrêtent, petit à petit je dégage mon visage et puis me relève alors qu'eux, partent presque en courant à toute vitesse. "Tout va bien, gamin?" La personne qui vient de me sauver se met à ma hauteur, je sais que maman m'a toujours dit de faire attention aux gens que je ne connais pas, mais elle vient quand même de ma sauver, alors … Assez instinctivement presque, je me jette dans ses bras.
«L'enfance est comme une table de cire où toute empreinte est bonne.» Anselm Kiefer
Tu te souviens du bruit des balles, t'assourdissant. Tu te souviens du froid sur ta peau, dans les déserts glacés sibériens là où ta soeur d'armes à péri. Des coups, de la peur la nuit sous la maigre tente vous servant de toit. T'as jamais bronché, tu t'es laissée battre, te faire conditionner en une machine à tuer ingérant son propre poison afin de s'y immuniser. Les faux sont l'escadron secret de la GRU, vous vous deviez d'être parfaits. A dix ans, tu maniais déjà le glock. A onze ans, t'avais déjà tué de tes petite mains nues l'un des autres enfants de ta promotion dans un accès de colère. Pour tes douze ans, t'as dû choisir une spécialité dans laquelle tu excellera sans attendre. Ces efforts que tu as fournis, les ordres que tu as exécuter sans réfléchir, ces ecchymoses noirs sur ta peau blanchâtre lorsque tu mettais trop de temps à revenir au pays. Le lsd et la cocaïne que l'on vous administrait, courage liquide affûtant vos sens vous rendant encore plus sauvages et brutaux que vous ne pouviez déjà l'être. Si l'on demande à un militaire russe ce qu'il pense des faux, ils vous répondront qu'il ne vaut mieux pas poser des questions. Les démons envoyés pour rendre la justice d'une entité encore plus puissante que vous. L'hydre qui ne s'avoue vaincu, dont les têtes repousses après avoir été sectionnées.
Ils fuient, s'éloignent de vous en prenant leurs jambes à leurs cou. Tes pupilles noircies de rages brillent d'une animosité qui leurs est familière. Mal dressés, tu leurs aurais volontiers infligé une correction à la hauteur de leurs méfaits. Ton regard émeraude se pose sur le petit être intimidé, t'es incapable de lui donner un âge. Pour ça, t'as aucun talents. Tu sais pas leurs parler, aux enfants. tu sais pas être gentille, polie, bien sous tout rapports. Le petit tombe dans tes bras, te paralyse. Alors tu laisses Houna au placard, parce qu'elle ne saurait pas quoi faire de cette situation. Houna, elle n'a jamais été prise dans les bras de qui que ce soit. Tu décides qu'Irina verra un peu le jour, aujourd'hui. Cette artiste peintre que tu utilises parfois, est le masque le plus doux que tu puisse porter. Elle, peut-être saura se dépatouiller de l'acte héroïque irréfléchi de sa consœur. La voix du petit, s'échappe entre ses fines lippes proches de ton oreille pendant qu'il te serre de tout son petit coeur.
"Ils ne t'ont pas fait mal?" que tu demandes en séparant votre étreinte, ta voix ayant prit un léger ton plus aigu, plus féminin. Au moins, vous avez tous survécus à l'étape du câlin c'est déjà ça. Il est mignon, le gamin avec ses cheveux blonds et ses yeux clairs. Tu peux presque revoir sièm en ces traits. "Je m'appelles Irina, et toi camarade?" un mensonge qui le préservera de bien des cauchemars. Ta main se tend vers la sienne pour le saluer, ça tu peux l'endurer. Tes yeux repèrent de loin les gamins rentrant en pleurnichant dans le bâtiment de l'école, faut pas que tu restes dans la cour sinon on va commencer à te poser des questions. Tu repasses par dessus le grillage dans une petite courbette d'acrobate et intimes au gamin de s'approcher. Si la récréation n'était pas terminée, alors peut-être que vous pourriez un petit peu parler?
Maman, elle a toujours été claire avec moi sur certains points. Je ne dois jamais me laisser faire, s'il y a un soucis je dois lui en parler, mais comment lui dire que ce que je subit c'est en quelque sorte à cause d'elle ?! Je sais très bien qu'elle a énormément souffert lorsqu'elle a avoué à mes grands-parents son orientation et je n'ai pas envie de lui faire revivre en quelque sorte ça à travers moi. Bien sûr, moi je m'en fiche totalement qu'elle aime les femmes ou les hommes, ça reste ma maman quoi qu'il arrive et je l'aime comme elle est, simplement à l'école ça en devient difficile et il m'est déjà arrivé d'en avoir marre et de vouloir partir vivre avec mon père. Tiens mon père … Encore une belle blague ça aussi, je crois qu'il s'en fiche de moi et ça ne m'aide pas beaucoup. "Ils ne t'ont pas fait mal?" Maman m'a aussi dit que je ne devais pas faire confiance aux personnes que je ne connais pas et encore dire dans la rue ou à la sortie de l'école, là nous avons le combot avec cette demoiselle, mais il ne faut pas oublier qu'elle m'a sûrement sauver d'un nez casser ou d'une côte félée alors c'est différent.
« Oh non ça va, c'est moins pire que d'habitude. »
Personne, absolument personne est au courant de ce que je vis à l'école, pas même mon doudou c'est pour dire! C'est difficile de garder ce secret pour soit et finalement, peut-être que le partager malgré moi avec une inconnue va me faire du bien. C'est tout ce que j'espère en tout cas. "Je m'appelles Irina, et toi camarade?" Je ne sais pas qui elle est, je pense ne jamais l'avoir vue de ma vie et pourtant elle m'inspire confiance. Bizarre ou non ?
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Sujet: ticket outta loserville ± Maddox 
Jeu 4 Juil - 4:57
