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 we can't fight what we don't see... but try, at least (meg)

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Message Sujet: we can't fight what we don't see... but try, at least (meg)   we can't fight what we don't see... but try, at least (meg) Empty Lun 17 Juin - 0:07

i didn't expected to see you, now.



Une couleur grisâtre et les nuages s'accumulant dans le ciel new yorkais, Hector enleva définitivement ses lunettes de soleil. Il avait été trop optimiste pour cette journée avec le soleil qu'il avait pu percevoir à travers les feuilles ce matin. Cet éclair de luminosité avait disparu aussi vite que ses dernières résolutions dans la semaine. Il était évident que Hector luttait contre un spectre qu'il prétendait ne pas connaître mais qui se distinguait clairement au fil des jours : la tentation masculine. Il avait beau le nier, l'évidence était si belle qu'elle en était cruelle. Qu'importe ses tentatives pour ne plus y penser, il était un piètre menteur autant qu'un mauvais perdant. Il sortit de sa poche un paquet de cigarettes, choisissant assez négligemment l'une d'elles sans aucun prérequis et l'alluma avec son briquet. Il tira une première taffe et respira dans le même temps l'air frais qui se dégageait sur ce trottoir moins encombré qu'à l'accoutumée. L'heure était encore matinale mais il savait déjà où il se rendait. Une deuxième taffe lui permit de remettre quelque peu ses idées en place en vue de sa mission du jour : Meg. Ce doux prénom qu'il ne connaissait que trop bien, ce petit bout de fille devenu jolie jeune femme qu'il avait aidé à grandir, à s'assumer davantage. Elle avait eu ce don si particulier d'être une nana de poigne et il avait su l'accompagner dans ce caractère si trempé qu'elle arborait d'ores et déjà. Fière, elle n'avait pas son pareille dans l'entourage d'Hector qui y voyait une manière subtile mais sincère d'ajouter (à son neveu) une autre personne à chouchouter, à guider. Pour ainsi dire, elle avait été aussi salvatrice pour lui, pour croire qu'il pouvait être un homme de sagesse, un adulte sur qui compter. Alors, c'était évident qu'il se devait de se rendre chez elle. A mesure qu'il avançait sur les pavés tout aussi gris le conduisant dans sa ruelle, il songeait. Voilà bien deux semaines et demi qu'il ne l'avait pas vu, qu'elle n'avait pas envoyé de messages. Son accident tragique avait été le commencement de sa décrépitude, de sa désolation. Hector avait été là à sa sortie, lui promettant de lui donner des nouvelles. La voix de l'homme avait été assurée, celle de la fille, déchirée entre les larmes. Il savait qu'il lui fallait du temps mais il n'aurait jamais cru devoir attendre aussi longtemps pour ne pas entendre sa voix, la réconforter et lui dire que tout irait bien... Il n'avait pas eu d'appel en ce sens et cela l'avait suffisamment inquiété pour qu'il ose se rendre chez elle.

Une dizaine de minutes plus tard, il arriva devant la porte de son immeuble. Là encore, il n'y avait pas grand monde dans la rue. Il s'approcha de l'interphone, appuya avec l'index droit sur le nom Arganza. La sonnerie retentit et de longues secondes passèrent sans qu'elle daigne ni répondre, ni lui ouvrir. Il crût un instant qu'elle décrochait mais ce n'était qu'une impression. Il soupira, reculant d'un pas pour se demander comment il allait bien faire. Un rapide coup d'oeil derrière lui et une dame vint à sa rescousse. Il lui tira une grimace, exposant le problème. Elle releva les yeux vers lui, un peu suspicieuse mais elle décida de le laisser entrer après avoir tapé le code de la porte d'entrée. Il la remercia et prit les escaliers pour arriver à l'étage concerné. Il prit une marche plus rapide pour arriver devant la porte de l'appartement de celle qu'il avait pris sous son aile, des années plus tôt. Celle qu'il voulait plus que jamais accompagner. Il se racla la gorge, l'émotion le parcourant subitement alors qu'il pouvait deviner la détresse de la jeune femme... bien qu'il ne la voyait pas encore. A défaut de la recevoir en pleine face, il la devinait et c'était déjà assez dur comme ça.

D'une voix assez ferme et forte, il commença, en prenant tout de même soin de ne pas trop lui faire peur :
- Meg, Meg c'est moi Hector. J'viens te voir tu sais parce que... enfin ouvre moi , ouvre moi s'il te plaît!

Il ne haussait pas véritablement le ton, il espérait seulement qu'elle comprenne dans sa voix toute l'inquiétude d'un mentor, d'un homme qui avait toute sa confiance.

- Ecoute, tu ne m'as pas laissé entrer en bas, tu ne m'as pas laissé t'écouter... Mais là tu n'as plus le choix. Ouvre moi.

Il posa la tête sur la porte, penchant l'oreille gauche pour tenter d'entendre un quelconque bruit.Il n'avait foutrement pas la sensation d'être le bienvenue mais l'intime conviction d'être celui qui l'aiderait. A lui tendre la main pour lui permettre d'affronter son destin.
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Message Sujet: Re: we can't fight what we don't see... but try, at least (meg)   we can't fight what we don't see... but try, at least (meg) Empty Dim 23 Juin - 20:16


@hector wilkinson / the final nail is in /

Avachie sur le canapé, elle attend. Elle attend simplement que les heures passent. Jusqu’à ce que ses comprimés face effets. Jusqu’à ce qu’il soit l’heure pour elle d’aller travailler, de rejoindre ce bar qui la tiendrait prisonnière une bonne partie de la nuit. Par chance. Chance parce qu’elle ne sera pas ici, à penser, à tourner en rond, à s’arracher les cheveux, à mourir d’angoisse. Chance, parce qu’elle ne restera pas là, à se torturer l’esprit, à entendre cette voix dans sa tête qui ne fait que lui faire mal, encore et encore. Cette voix qui ne fait que lui rappeler combien elle est mauvaise, combien elle n’a plus sa place ici. Une voix que seuls les comprimés peuvent faire taire. Des antidépresseurs. Elle n’en a pas voulu, à l’hôpital, lorsque les infirmiers sont venus à elle. Et puis elle n’a pas eu le choix, elle n’a pas eu d’autre choix que de les prendre, tant l’état dans lequel elle se trouvait était effrayant. Avalés, un par un, ils ont calmé son corps. Calmé son cœur. Cachets qui sont parvenus à mettre fin à son supplice, l’espace de quelques heures. Et c’est tout naturellement, qu’une fois l’effet dissipé, la souffrance est revenue, s’emparant d’elle, la brisant peu à peu. T’as été incapable de gérer, Meg. T’as été incapable de faire face. Incapable de te relever. Bien loin, cette fille si forte. Bien loin, cette battante qui n’a jamais eu peur de rien. Tu t’es effondrée, et t’en as redemandé. D’autres cachets, encore et encore. D’autres cachets pour ne pas sombrer dans ces putains de crises de démence. D’autres cachets, qu’elle a pris aujourd’hui, comme tous les jours. Dépendante. Dépendante. Un mot qu’elle n’entend pas. Un mot qu’elle ne voit pas. Parce que c’est tout ce qui lui reste, tout ce qui la sauve d’elle-même. Et elle n’a qu’à attendre. C’est ce qu’elle croit, jusqu’à ce qu’elle entende sonner, en bas de chez elle. Elle n’ouvre pas, elle ne veut voir personne, surtout pas. Parce que tu te tiens à l’écart du monde, Meg. Parce que tu ne veux pas briser à nouveau. Tu ne veux pas détruire, avec ton aura empoisonné. Mais la personne se montre insistante, arrivant même jusqu’à sa porte. Hector. Hector, le père de substitution. Hector, la présence masculine. Hector, celui qui l’a aidé à grandir, à devenir une femme. Celui qu’elle repousse désormais, bien autant que les autres. Mais elle le connait, Hector, elle sait qu’il l’aime. Elle sait qu’il ne lâchera pas, qu’il ne baissera pas les bras. Elle sait qu’il restera là, tant qu’elle n’aura pas ouvert. Alors dans un élan de courage, elle s’approche de la porte, qu’elle ouvre finalement. - Je suis là, Hector. T’es là, sans être là, Meg. T’es là, comme un mort vivant. Comme un fantôme, qui erre sans trouver sa place. - Qu’est-ce que tu fais ici ? Elle essaie. Elle essaie de ne pas lui montrer qu’elle va mal. Elle essaie de lui cacher la gravité de son état. Mais il va voir. Il va voir. C’est indéniable.
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Message Sujet: Re: we can't fight what we don't see... but try, at least (meg)   we can't fight what we don't see... but try, at least (meg) Empty Lun 24 Juin - 19:57

we can't fight.



La tête toujours posée contre la porte d'entrée, Hector attendait un bruit,une injonction, des pleurs... Tout bonnement un signe qui lui prouverait que Meg était là et qu'elle ouvrirait. Il ne pouvait aucunement en être certain mais il savait que sa place était ici. Qu'importe combien de fois elle le repousserait ou nierait qu'elle avait besoin de lui, le vieux Wilkinson ne la lâcherait pas. L'attente,lancinante alors qu'il avait toujours cette oreille contre cette porte. Soudain, il entendit du bruit. C'était sûrement des pas qui venaient vers la porte, du moins c'est ce qu'il s'imaginait. Meg ouvrit la porte avant de lui assurer qu'elle était bien là. À la lumière de son état et de cette mine fatiguée, triste, apeurée , c'était relatif en fin de compte. Elle semblait être cette coquille vide, cette fleur meurtrie qui périssait. Hector voyait son visage et,aujourd'hui encore, cela l'alarmait au plus haut point. Comment pouvait t-elle refuser son aide alors qu'elle sombrait chaque jour un peu plus?

Il la regarda avec attention, avec amour aussi car il tenait à elle depuis de longues années à présent. Il posa ses mains sur ses hanches. Il avait les yeux craintifs, la peur de pouvoir l'affronter était tout de même réelle même si il n'y avait pas d'autre façon de la confronter. En la mettant au pied du mur.
«Tu veux savoir ce que je fais ici? Eh bien je vais te dire moi... Je suis là pour toi Meg! Je sais que tu ne vas pas bien et je veux t'aider. ». Il allait directement au fond du sujet car il ignorait tout simplement si elle lui claquerait la porte avant qu'il ait fini ou non. Il prit soin de l'observer encore plus attentivement mais elle était si éprouvée qu'il ne pût que s'approcher davantage d'elle.

Ses mains quittèrent ses hanches pour se poser sur les épaules de Meg tout en soutenant son regard.
«Laisse moi t'aider... Regarde toi, tu ne peux pas continuer comme ça. ». Il avait envie de la serrer contre lui mais il ne pouvait décemment pas la brusquer ni la pousser à l'écouter. Il garda ses mains sur ses épaules et les serra, comme pour lui montrer qu'il ne la lâcherait pas. «Meg, rentrons à l'intérieur. Il le faut.»

Il était un peu autoritaire, c'est vrai. Il voulait seulement la toucher, lui montrer qu'il faisait un grand pas en avant. Ce n'était certainement pas pour faire quatre pas en arrière, à présent.
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