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 neptune / viktor

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Message Sujet: neptune / viktor   neptune / viktor Empty Dim 16 Juin - 12:11

Viktor,
Words are failing me today. They are failing me just like they did a few months ago. I know you will not believe me, but I tried. I tried to tell you why. To say goodbye. I was simply not strong enough. Saying goodbye, Viktor, would have meant losing you for good and it was never an option. And you have to know that no matter what happened in my life during these last few months, I have never forgotten you. You were always there, somewhere in my head. The truth is that you did not only touch my heart with your letters, you touched my soul as well. You made feel like I belonged somewhere. Like I was not entirely worthless. A lot of things changed in my life since I decided to stop whatever we had going on. Love came in the way and it left me with nothing but regrets. But in all this darkness, your words kept me going and for that, Viktor, I want to say thank you. Thank you for believing in me when no one else did. Thank you for having been there. For having taken the time to write to me. For being such an incredible human being. You changed my life for the better. I am sorry that I could not do the same for you.
I hope that you are doing well and still survive your family.
Please, if you find the strength, write back to me and tell me if you are alright.
Jaime.
Six jours et trois heures. Six longues journées se sont écoulées depuis que Jaime a couché ces quelques mots sur le papier, les doigts tremblants et les perles salées pour le tâcher. Cent quarante-sept heures qu'elle a glissé sa lettre entre les pages du seul livre qui porte encore le souvenir de ses échanges passés avec Viktor. Six jours et trois heures qui ont le goût d'une éternité. Plus les minutes s'additionnent et les secondes se multiplient, plus l'espoir de recevoir une réponse s'affaiblit. Cependant, malgré les heures à attendre et guetter l'arrivée d'un homme qui pourrait ressembler à l'image floutée qu'elle se fait de lui, Jaime refuse de croire que Viktor a, un jour, cessé de venir chercher ce livre – leur livre. Qu'il a terminé par abandonner l'espoir de retrouver ce qu'ils avaient. De la retrouver elle et les lettres qu'elle prenait tant de plaisir à écrire. Tu ne peux pas me faire ça, Viktor. Tu n'as pas pu effacer ma présence de ton esprit, ni cet amour que tu exprimais si bien du creux de ta poitrine. Où que tu sois et avec qui, je t'interdis de m'avoir oublié. Je t'interdis de n'avoir fait de moi qu'un vulgaire souvenir balancé au sol et piétiné à répétition. C'est l'égoïsme qui ravage la raison et continue de creuser toujours plus profondément le trou béant qui a remplacé son cœur lorsqu'elle a abandonné Ander. C'est l'angoisse d'avoir à jamais perdu l'un de ses seuls piliers qui la paralyse sur place, ses opales vitreuses fixées sur cette bibliothèque de rue vers laquelle elle s'est si souvent tournée. C'est un tout qui brouille jusqu'au dernier de ses neurones, accélère son pouls et bloque sa respiration dans sa gorge. Je suis désolée, Viktor. Tellement désolée. Jaime aimerait qu'il puisse entendre – lire – ses excuses. Que ses fautes soient effacées et l'amour de Viktor pour elle toujours intact. Je n'aurais jamais dû disparaître, me réfugier dans des bras inconnus et brutaux plutôt que dans les tiens. T'étais juste là, Viktor, et je suis tout de même allée voir ailleurs. Lorsqu'elle se relève enfin, capuche sur la tête et mains enfoncées dans ses poches, ses jambes peinent à la porter. Elle se laisse entraîner sur le béton dégueulasse des trottoirs, puis s'engouffre dans les souterrains du Queens pour attraper le premier subway qui croise son chemin. Lorsque ses yeux se posent sur l'itinéraire et la dernière station desservie, Jaime prend une décision qu'elle ne se serait jamais imaginée prendre. À l'intérieur, ça s'emballe. Tout est retourné par la simple pensée de Viktor, Viktor, Viktor. Encore et encore. Arrivée à destination, elle se précipite vers la sortie et monte les marches quatre par quatre, se fichant bien de risquer de se bousiller la cheville ou de se casser une jambe. L'adresse, bien qu'écrite maladroitement sur un bout de papier il y a des mois déjà, est toujours aussi vivide dans son esprit. Elle peut encore entrevoir l'écriture de l'hongrois, la façon dont il écrit ses l et ses o. C'est frénétiquement qu'elle détale les rues à la recherche d'un bâtiment en particulier, bousculant des passants sur son chemin et se prenant des reproches cinglants en même temps. Il lui faut vingt minutes pour le trouver, cinq de plus pour reprendre son souffle et presque autant pour calmer ses nerfs. Jaime pose ses paumes contre les briques, compte jusqu'à dix, recommence. Take a deep breath, baby girl, qu'elle pourrait presque entendre son père murmurer au creux de son oreille. Une larme lui échappe et elle l'efface d'un revers de sa main. Ce n'est pas le moment de craquer, Jaime. Pas alors que t'es si près du but. Son regard se pose finalement sur l'interphone – là où s'étale un nombre incalculable de noms, mais où un seul attire son attention. Viktor Hoenikker. Les battements de son cœur s'affolent – comme tout le reste. Des mois à refuser de le rencontrer, suivis de plusieurs autres à l'ignorer et elle se retrouve finalement devant chez lui, vêtue d'une veste en jean trop grande pour elle et d'un jean abîmé aux genoux, les cheveux en bataille et les joues légèrement rougies par le manque d'air. Take a deep breath. Elle le fait, Jaime, avant de poser un doigt tremblant sur l'interphone. Dans sa tête, elle compte les secondes. Une, deux, trois, quatre, et c'est une voix masculine qui résonne jusqu'au plus profond de son âme. – Viktor ? Qu'elle murmurerait presque, la voix aussi tremblante que son corps entier. C'est Jaime. Est-ce que tu te souviens, Vik ?

traduction de la lettre:

@viktor hoenikker
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Message Sujet: Re: neptune / viktor   neptune / viktor Empty Lun 24 Juin - 13:43


april 20, 2019
Jaime,
Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?

may 6, 2019
Jaime,
J'me sens seul. J'me sens vide. J'sens plus rien.

may 9, 2019
Jaime,
T'es la pire des connasses.


L'encre sous les doigts et la paresse de respirer, c'est sous l'or de sa lampe de bureau qu'il gratte les mots, qu'il éponge mal l'absence, qu'il fait grogner le crayon et sangloter le papier en le froissant encore et encore pour jeter les mégots de son cœur au ras du sol. C'est des lignes de pensées qui, elles, ne s'alignent plus, vagues, troubles, à croire que ses mots sont embrumés de larmes qu'il n'ose pas lâcher. Mâchoire acérée, il abandonne à cinq heures du matin, les sirènes grondant en contre-bas, la baie-vitrée du salon lui offrant un new-york aux ampoules encore allumées, les passants dégringolant les trottoirs pour marcher vers de plus belles soirées que la sienne. Il entend les roues qui crissent, les rires d'ivresses et lui et son putain de silence pour seule compagnie. Les yeux explosés à la fatigue, il divague un instant face à l'étendue infinie. Il se rappelle de ne pas fixer le ciel, il se rappelle de chacun des mots d'une petite voix qui le hante, il se rappelle Jaime, pilier ayant succombé aux affres des moisissures du temps. Peut-être qu'il a fini par l'épuiser elle aussi. Une main passe sur son visage éreinté, crispe les traits juvéniles et pâles. Viktor, image de la lassitude, prince aux mains d'or qui finit par échouer sur ce canapé où un vieux parfum de patchouli traîne encore, sa mère pour seule dernière visite, son regard scrutant chaque recoin pour s'assurer d'un ordre qu'il s'amuse à saccager lorsqu'elle a le dos tourné. Il refuse de faire miroiter l'illusion d'une belle vie, se fiche de la crispation amère qui rident les lèvres de sa propre mère lorsqu'elle comprend qu'elle n'en tirera rien. Semblable aux autres, prêt à la décadence, des anges qu'elle a cru faire naître pour ne découvrir que des déchus aux ailes fanées et squelettiques. Les phalanges se crispent alors qu'il est bordé par les ombres, attendant que Morphée l'étreigne, lui jette son sable sur les paupières pour l'aider à dégringoler plus bas, dans les songes où tout a l'air moins laid, où il imagine une nymphe aux écrits arrondis, à l'histoire fascinante et tragique, à la personnalité unique. Jaime, Jaime, Jaime t'étais belle jusqu'ici. T'étais mon plus beau rêve, mon plus précieux fantasme. T'étais la corde à laquelle je m'accrochais pour éviter de me noyer. Il aurait pu écrire mille louanges sur Jaime Aznar, la décrire en poèmes, en chansons, en farandoles de notes qu'il se serait forcé à pincer sur les cordes d'un violoncelle prenant la poussière. Forcé à devenir aussi niais que le premier poète que le monde a porté. Il aurait pu la murmurer avec le sourire, sans honte. Ce soir, il se sent l'humeur à la cracher en incantations mystiques sonnant la rancœur, la pluie des mots pour des sanglots qui ne couleront jamais. Il la lapidera sur du papier, encore, le temps que ça passe. Le temps des deuils, en cinq années. Il ignore s'il en est encore au déni ou à la colère, peut-être l'osmose des deux. Le baiser du sommeil épouse finalement la courbure des paupières, l'esprit tombant dans l'oubli chimérique.

- - -


Lueur céleste pour éclairer les traits, la tête basculée contre le dossier du canapé, le réveil est brutal pour une raison obscur. Sortie violente d'un songe dont il se souvient à peine une fois les paupières soulevée. C'est le craquement de sa nuque qui résonne quand il se relève, grimace mal retenue alors qu'une insulte franchit ses lèvres. La tête est lourde. Peut-être autant que la poitrine qui garde jalousement chacune de ses rancœurs pour en faire des ulcères. C'est vers la table basse qu'il se penche, des nuages encore pleins les yeux et s'il s'est endormi avec les perturbations nocturnes, c'est la mélodie d'une matinée qui traverse la vitre de la cuisine jamais fermée. Une feuille et le tabac qu'on éparpille, des roulées, toujours pour que le bout de ses doigts s'imprègnent de l'odeur amère du poison. Il ignore les sms survenus en pleine nuit, la vibration du portable qui continue de faire trembler la table sous le spam des messages d'une conversation groupée à laquelle il ne veut pas répondre. Pas tout de suite. Jamais. Il est encore morose, ivre de nostalgie, creusant la tombe du cœur à l'aide de ses pensées qui tournent à l'obsession. Il s'entraîne Viktor, à l'art de ne rien faire, de la déprime, longue descente aux Enfers. Mais il finit toujours par remonter, lueur du sourire qui revient forcément et les prunelles s'illuminent à nouveau. Une vie en montagne russe qui oblige parfois le manège à dérailler. Il se relève, prêt à détaler vers sa cuisine pour y trouver de quoi remplir son être de conneries qui ne font que coller aux dents, c'est les pas qui s'arrêtent quand la sonnerie retenti, les yeux attirés vers l'interphone. Il hésite et soupire, blasé d'avance d'y entendre la voix de Caesar ou Iris qui s'invitent toujours sans demander. Le téléphone qu'il colle à son oreille pour ne lâcher qu'un bref Ouais ? Viktor ? Froncement de sourcils pour la frustration de ne pas reconnaître la voix qui grésille Peut-être ? Viktor qui ne suit pas les règles, qui les créent de lui-même et laissent planer le doute. Le sentiment d'approcher du vide sans savoir pourquoi. C'est Jaime. Et la chute est évidente. Le silence offert comme présent, juste retour des choses après des mois de rien. Jaime. Jaime. Jaime. You're just a ghost. You're not here anymore. Les doigts font crisser le plastique tant il serre le combinet toujours collé à son oreille. T'es juste un mirage. Peut-être que j'suis juste mal réveillé. Que je t'ai tellement espéré que je t'entends partout. Monte. La voix atone, insensible quand tout s'explose à l'intérieur. Il capitule le prince, courbe l'échine, met un genou à terre. Faiblard, trop humain. L'espoir grandiloquent d'avoir une chance de croiser son regard et d'entendre son rire. Aujourd'hui, il ne sait pas. S'il veut ses larmes et ses excuses. S'il veut brûler la dernière lettre envoyée ou la relire, encore. La main tremble quand il raccroche, appuie sur le bouton déverrouillant les portes du hall d'en bas. L'air paumé, hagard, il n'a l'air que d'un fantôme quand il passe devant le miroir de l'entrée, qu'il ouvre la porte, chemise de soie noire épousant encore la courbe d'un corps famélique. Il patiente. Il s'étrangle dans l'attente jusqu'à ce que ses pas résonnent dans le couloir. La chute est belle, la chute est méritée quand il aperçoit d'abord ses boucles, la peau où le café se mélange au lactose dans une harmonie parfaite, où les yeux grands ouverts croisent les siens encore endormis. La main contre le mur de l'entrée pèse inconsciemment plus lourd. Pour ne pas tomber tout de suite. L'effort est immense, herculéen. Jaime sous ses yeux. Jaime dans le même espace. C'est fou comme les fantômes ont l'air réels parfois. Il déglutit difficilement, cille, l'observe un instant en rangeant la joie de l'enfant comblé au fond du cœur. Qu'est-ce que tu fous là ? Froideur pour première offrande d'une rencontre qu'il a tant voulue. Mais tu n'auras rien d'autre Jaime. C'est au-dessus de mes forces de pardonner l'abandon, de pardonner le néant que t'as laissé derrière toi.

june 9,2019
Jaime,
J'aurais au moins aimé une lettre d'adieu.

@jaime aznar
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Message Sujet: Re: neptune / viktor   neptune / viktor Empty Lun 1 Juil - 23:07

Viktor comme la mélodie d'un autre temps, enraillée par les mois à essayer de l'effacer de sa mémoire. Viktor qui devrait sonner faux à ses oreilles, mais qui a tellement de sens que ça la ferait presque tomber à genoux. Les regrets sont nombreux. Ils se battent jusqu'à la mort dans sa boîte crânienne et viennent tâcher son cœur de carmin qui ne lui appartient pas. Elle voudrait remonter le temps, Jaime. Elle souhaiterait prendre une autre décision et ne jamais quitter la bulle réconfortante érigée autour de leurs deux êtres complémentaires. La colombienne n'a jamais été bonne pour faire des choix, se penchant toujours sur les mauvais. Ignorer Viktor pour se réfugier dans les bras d'un autre en fait partie et chaque minute qui s'écoule aujourd'hui le lui rappelle. Ce n'est pas comme cela qu'elle imaginait le rencontrer. Pas dans ces circonstances, la peur au ventre et l'envie de vomir pour l'accompagner. Ce ne sera ni magique, ni beau. Ce sera aussi chaotique que le reste de sa vie. Jaime angoisse comme si en appuyant sur ce bouton, elle signait son arrêt de mort. Il y a peut-être du vrai dans cette pensée. Peut-être qu'elle finira sans vie sur le béton, son cœur arraché de sa poitrine par des doigts qui lui ont si souvent écrit des mots d'amour. Dans le fond, c'est sûrement la seule chose qu'elle mérite après avoir tant fait souffrir Viktor. La voix de ce dernier résonne, aussi lointaine que lasse à l'autre bout de l'interphone. Les grésillements l'empêchent de l'entendre parfaitement, mais Jaime n'a pas besoin de plus pour sentir son être entier fondre sur l'asphalte. – Monte. Un si petit mot ne devrait pas un tel impact et pourtant, il dévaste jusqu'à la dernière contrée encore intouchée par sa douleur assourdissante. Jaime se glisse à l'intérieur, puis repose lourdement son dos contre le bois gelé de la porte refermée. Elle devrait repartir, revenir sur ses pas et attendre encore, encore et encore sur ce banc. Certainement que Viktor ne serait jamais venu, que sa lettre se serait perdue entre des mains qui ne sont pas les siennes. Elle en aurait souffert, Jaime, mais pas lui. Il aurait pu continuer de faire le deuil de leur relation en paix, loin de la nocivité de celle qui l'a lâchement abandonné, et aurait terminé par l'oublier comme tant d'autres avant lui – sauf que l'égoïsme de cette dernière n'a pas pu l'empêcher de sauter sur l'occasion et de renverser son monde déjà disparate. Les secondes s'écoulent interminablement avant que Jaime ne se décide à monter les escaliers, ses pieds bien trop lourds sur le bois luxueux et le poids du monde pesant aussi massivement sur ses épaules. Chaque pas est une torture qu'elle s'inflige elle-même. Chaque pas la rapproche d'un bûcher alimenté de sa propre stupidité. Elle se brûle, la colombienne. C'est d'abord la plante de ses pieds qui crame à travers ses chaussures, puis tout son corps suit jusqu'à ce que l'affliction soit beaucoup trop grande pour être supportable. Viktor est beau – encore plus beau que ce qu'elle imaginait. Sa peau porcelaine et ses boucles chocolatées lui retournent le crâne. À l'intérieur, tout est d'un coup plus bruyant. Ça s'affole, là, puis là aussi, partout à la fois. Son myocarde se contracte à lui en donner l'impression qu'elle n'y survivra pas. J'ai terminé par croire, Viktor, que tu n'étais que le fruit de mon imagination. Que la solitude avait terminé par me rendre folle au point d'inventer le plus parfait des personnages. C'est pour ça que je l'ai choisi lui – parce qu'il était là, en chair et en os. Qu'il n'était pas que de l'encre sur du papier et des histoires aux allures parfois irréelles, comme venues d'un autre univers que je n'aurais jamais pu prétendre atteindre. Mais toi aussi, t'es bien là. T'es là et ça me crève le cœur. Jaime s'approche doucement, les mains toujours plongées dans ses poches. Son regard hésitant rencontre le sien et la stoppe dans son élan. Il n'y a pas d'amour au fond de ses iris, juste une profonde méfiance qui refroidit son être entier. Si je pouvais remonter le temps, je le ferais. Je te choisirais mille fois, Viktor. Qu'est-ce que tu fous là ? Son ton est aussi glacé que ce qu'elle peut lire dans ses opales embrumées. Et elle souhaiterait disparaître, Jaime. S'éloigner le plus loin possible de cette silhouette dont elle a tant rêvé et qui, même dans les bras d'un autre, n'a jamais cessé de la hanter. Parce qu'il y a Ander, mais il y a toi aussi. J'ai jamais su l'expliquer et je sais que toi non plus. Peut-être qu'au fond, il n'y a pas d'explication. Que toi et moi, on était fait pour se rencontrer et se lier par les mots couchés sur le papier. Si tu savais comme je prends doucement conscience de mon erreur, Vik. Comme je regrette d'avoir sacrifié la meilleure chose qui ne me soit jamais arrivée pour des cachetons et un lit gelé. – J'en ai aucune idée, que Jaime lui offre idiotement, les yeux baissés sur ses vieilles chaussures comme ceux d'une enfant qu'on vient de réprimander. Je... C'était une erreur. Elle balbutie sur les mots, refuse toujours de remonter son regard jusqu'au sien. Mais malgré ses dires, la colombienne ne bouge pas – figée sur place par une force invisible. Faut qu'tu saches, que cette dernière enchaîne tout de même, qu'il y a une lettre qui t'attend. En se forçant un peu, elle arrive finalement à croiser ses prunelles obscures et s'y noie un instant, oubliant le tragique de la situation. Puis ça revient. Ça lui retombe sur la tête et l'oblige à reposer les siennes sur un sol qui coûte certainement plus cher que tout ce qu'elle possède. Elle arrive tard, j'en ai conscience, mais j'ai pas... C'était pas toi, Viktor. Ça n'a jamais été toi. Jaime s'emmêle les pinceaux, l'angoisse l'empêchant de penser normalement. J'suis la seule responsable et... Pause. Elle essuie vulgairement ses yeux d'un revers de la main. J'suis désolée. Ça n'efface rien, mais à défaut de pouvoir remonter le temps et tout changer, c'est la seule chose que j'peux t'offrir. Mais tu mérites tellement mieux, Viktor. Tu mérites la Terre entière, la Lune aussi et certainement toutes les planètes du système solaire.

@viktor hoenikker
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