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 rusty fists (ismaël)

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Message Sujet: rusty fists (ismaël)   rusty fists (ismaël) Empty Mer 5 Juin - 16:24

La crasse des poings pour enivrer celle des lieux.
Hangar désaffecté où la violence devient le gagne-pain. Les phalanges qui craquent et cèdent. Les os qui se brisent quand les mâchoires se déforment. Les crochets qui s’alignent. Les souffles qui s’écrasent. Respiration haletante, évasive, brouillonne. Âmes en perdition au milieu des bourreaux. Âmes qui s’égarent et se retrouvent pour communier du coup de trop. Salive qui se dégage contre la surface pourrie du ring. L’hémoglobine coagulée aux quatre coins d’la pièce. Les billets qui glissent. Les billets pour miser sur une gueule. 
Et Lobo, il est trôné comme un roi. La boxe. Seul exécutoire depuis l’âge de quinze ans. La violence pour bénir les prières.
La violence pour racoler les louanges. La violence pour écorcher les doutes. 
Frapper pour frapper. Frapper pour combattre. Frapper pour éradiquer la maladie collée à l’échine. Frapper pour oublier. S’retrouver à terre. Sonné par les poings. S’laisser faire, s’laisser démolir la tronche rien que pour crever un peu plus.
Il a connu cette sensation, le loup. Quand l’autre est venu lui coller à l’échine. Quand l’autre est venu rôder pour s’imposer. Déferlante des émotions comme celles des phalanges qui démontent la mâchoire. Comme maintenant.
Comme à chaque fois.
L’attaque directe pour déstabiliser l’adversaire. Crochet du droit dans sa gueule. Le ricanement qui perce les vocalises irlandaises. Riposte du type en face qui s’croit tout puissant avec son sourire. Celui du chef qui brille par le sarcasme. Comme le dégradé qui se perd au travers d’la foule en délire. Ces gens venus acclamer la hargne. Ces gens venus satisfaire la curiosité sanguinaire. Fauchage infligé à l’autre par McGrath. La gueule qui se secoue. La sueur qui perle sur les pores d’sa peau. Et l’attention divaguant quand la pause s’marque d’un bras levé pour deux secondes. Il continue à remuer, à sauter sur place pour garder le rythme. Un rictus en coin quand sa tête s’secoue et salue le russe. Il cause. Il balance les mots et ça l’fait marrer, l’irlandais. Rencontre sous les effluves alcoolisées. Phalanges maniant les chiffres pour Cerbère. L’esprit controverse de tout ce qu’il crache pas. Les discussions sous l’ombre des doutes. Les discussions avec la liqueur pour délier les langues. Miroir de l’un face à celui de l’autre. Pas de questions. Que des aveux. Que ceux qu’ils sont prêts à cracher. « Patron ... » Et tout s'arrête. « On l'a trouvé. » Il s’marre Lobo. Les épaules haussées alors qu’il se prend une gorgée de flotte le long de la trachée. Les vocalises éraillées d’sa voix. L’accent irlandais qui roule sous le palais. Un coup d’oeil à l’adversaire, accroupi pour reprendre son souffle. Proie où les poings ont frappé trop fort. Proie où le venin est venu imbiber les veines. Les âmes égarées qui clament le blase des McGrath. Les lettres pour rouler dans l’asphalte. Claquement des langues qui se délient et scandent la gloire de cette gueule d'ange. « Parfait. » Et il entre le messire. Sartier. Le nom qui pèse dans le game. « Faut qu'on cause toi et moi. » Défi des yeux. Défi des mots. « T'es prêt ? » Il hausse les épaules, le loup. Il l’invite à la partie, au combat. Il l’invite à libérer la rage sous l’éclat écarlate des poings. Les bras levés vers lui comme offrande d’la paix qui va se racler d’sang.

@ismaël sartier  rusty fists (ismaël) 3176379322  rusty fists (ismaël) 3227196488
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Message Sujet: Re: rusty fists (ismaël)   rusty fists (ismaël) Empty Jeu 6 Juin - 10:13

c’est sans doute parce qu’il n’a plus rien à perdre qu’il a accepté de les suivre sans discuter.
c’est sans doute, parce qu’il a le cerveau embrumé par des idées sombres, qu’il n’a pas cherché à comprendre ce qu’on lui voulait.
deux gorilles aux allures irlandaises qui lui ont barré la route et confisqué les clés de sa Maserati. chantonnant des phrases sans le moindre sens pour l’inviter à monter dans leur caisse. il n’a même pas posé de question le long du trajet, il s’est enfermé dans sa bulle et a regardé les building défiler les uns après les autres.
il a pensé à son père, aux emmerdes dans lesquelles il aurait pu se mettre.
il a pensé à ce que penserai sa mère, si elle savait que l’idée même de de marier lui filer la nausée.
il a pensé à juliette, l’a insulté une centaine de fois silencieusement, refaisant sa garde robe pour une hiver des plus rude.
il a pensé à emile, une seconde, puis s’est résigné et l’a chassé aussitôt.
et finalement, il a pensé à eden. à cet amour qui lui lacérait le coeur et qui maintenant déchirait son être en deux parts distinctes. il s’est maudit. il a maudit son palpitant de s’emballer à ce point pour une succube.
quand les hommes le sortent de la voiture et le pousse dans le dos, il n’émet aucune résistance. il garde ses mains en l’air quand l’un des hommes le fouille à la recherche d’une potentielle arme. puis on le force à avancer, dans ce qu’il reconnaît comme un hangar transformé en salle de sport, ça sent la sueur et le sang séché. son instinct animal ne refait pas de suite surface. patron, on l’a trouvé. il y a un rire qui ricoche contre les murs, on le pousse une nouvelle fois. les yeux du Sartier se pose sur la carcasse du tatoué. il y reconnaît le fils Mcgrath, boxeur acharné, anciennement en taule pour un meurtre de sang froid.
faut qu’on cause toi et moi. ismaël le regarde de haut en bas, ses sourcils se froncent quand on lui propose l’arène comme terrain de jeu. t’es prêt ?
il avait pensé à tout ismaël, à tout le monde, sauf à nana.
il n’a pas besoin de réfléchir longtemps pour revoir la scène, les cris, les pleurs, le bureau et les affaires bousillées. le nez d’un des videurs fracturé, et sa tête à lui enfoncé dans les fibres d’une moquette hors de prix.
qu’est ce que tu veux, Mcgrath ?
qu’il lâche, retirant sa veste pour la jeter au sol et monter sur le pseudo ring. il n’a pas d’autres options. les fauves ne font pas que montrer les crocs, qu’importe aurait été son choix, c’est en un seul morceau qu’il préfère prendre la raclée qu’on espère lui mettre. il garde ses bras le long du corps, sonde l’irlandais et arque un sourcil.
tu veux parler de quoi ? de nana j’suppose ? ... ou c’est en rapport aux affaires, besoin de fond supplémentaires ? il ricane l’héritier, sur de lui en toute circonstance.

@Lobo McGrath  rusty fists (ismaël) 3176379322  
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Message Sujet: Re: rusty fists (ismaël)   rusty fists (ismaël) Empty Lun 10 Juin - 12:24

Un son.
Un seul.
Celui d'une porte qui s'ouvre.
D’une vie qu'on pénètre. 
De principes qu'on balance par les fenêtres.
Une eau à la main et le tissu dans l'autre, la carcasse de Lobo pivote lentement. Les rétines affairées et le visage bas, il le voit pas tout de suite. Pourtant tout le monde autour a senti ces effluves de richesse, d'un social plus élevé. Toute la racaille autour a perçu les cliquetis guindés de ce mec haut perché. Il lève enfin le museau, Lobo, pose sur l'inattendue un regard septique. Sans ménagement y'a ses rétines qui tombent sur le visage de l’étranger. Qu’est-ce que tu veux, Mcgrath ?
Ça roule pas sur la langue.
Ça écrase les papilles et fait saigner les gencives.
Il porte d'ces noms qui s'impriment - dans les âmes et dans les dents - autant lorsqu'on les murmures que lorsqu'on les hurle. Les McGrath, ils sont connus comme la peste, se répandent comme la gangrène. Et Lobo en est le centre cancéreux, la vermine ambitieuse et réfractaire. La pourriture qui bouffe la moindre parcelle de c'bonheur éphémère. Tu veux parler de quoi ? De Nana j’suppose ? ... Ou c’est en rapport aux affaires, besoin de fond supplémentaires ? Il est tenté d’lui dire que c’est en coup de rein que c'est monnayé sa dernière transaction avec les Sartiers. Mais il se tait, Juliette n’étant pas concerné. Ses paumes s'étreignent et leurs méfiances se malmènent. Le loup brise le silence et rompt ce lien qui le dérange. « De Nana ? J’crois qu’elle est assez grande pour s’occuper d’ses affaires, nan ? » Une manie familière d'être là où on ne l'attend pas. D’enfoncer les portes qu'on ne lui ouvre pas. D’éveiller les attentions qu'on ne lui prête pas.
Sourire en soin. En tête à tête avec la faucheuse aux milliards, il laisse à l'intrus le loisir de constater qu'il a eu peut-être l'odorat fin et qu'il a trouvé l'objet de sa venue. Le torchon abandonné et la corvée effectué, il s'approche de lui, ses paumes abîmées et serrées. Lui offre en devanture son assurance cynique. « Non, moi j’suis là juste pour une piqûre de rappel, remettre les choses au clair. » Dans sa tête y a la machine qui jamais ne s'arrête. Les engrenages qui se torturent, le besoin de violence qui hurle. Longtemps que Morphée ne l'a pas accueillit dans les draps apaisant de son lit. Longtemps qu'il n'a pas laissé ses paupières s'échouer, son perpétuel intérêt se reposer. Le sommeil n'a jamais été son allié, des années que les nuits n'ont plus été raisonnées.
Et part ; ça décoche une droite sans prévenir. Les phalanges qui craquent sous le coup, rougissent d'une violence inouïe ; une mélodie qui le ravie depuis toujours. « T’as cru que chez moi c’était un moulin, c'ça ? Qu’on rentrait comme ça, pour tout r'tourner et faire chier le monde ? T’es à l’aise toi. » Les yeux fauves, le regard sauvage. Incontrôlable. La furie, il en est dopé, complètement camé. Il aime avoir l'sang entres ses doigts, voir les marionnettes agir et tomber selon ses moindres desiderata. Il est dur, Lobo, il est autoritaire. Faut qu'tout l'monde coopère sous peine de se voir arracher tout ses repaires. La menace et l'oppression. Pas une once de compassion. Et l'amour de la torture pour l'addition.

@ismaël sartier  rusty fists (ismaël) 3476085353
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Message Sujet: Re: rusty fists (ismaël)   rusty fists (ismaël) Empty Mer 12 Juin - 11:28

de nana ? j’crois qu’elle est assez grande pour s’occuper d’ses affaires, nan ? il n'est pas certain des paroles de l'irlandais, à vrai dire, il n'en croit pas un mot. il laisse ses iris glisser sur son corps brut, il sait d'avance qu'il portera le premier coup. ismaël ne s'y risquerait pas. non, moi j’suis là juste pour une piqûre de rappel, remettre les choses au clair. il arque un sourcil l'héritier, se laisse tourner autour comme une putain de proie. il n'a pas le temps de se préparer à la droite que lobo lui assène, il sent et entend les phalanges craquées, au même titre que sa mâchoire qui n'en sort pas indemne. t’as cru que chez moi c’était un moulin, c'ça ? qu’on rentrait comme ça, pour tout r'tourner et faire chier le monde ? t’es à l’aise toi. il ricane quand il se redresse, sa main passe contre sa joue, caresse l'hématome qui se prépare sous la surface. il a déjà le goût du fer dans la bouche et il ne se gêne pas pour cracher le surplus d'hémoglobine sur le sol. c'est bien pour elle alors. qu'il balance, serrant les poings alors qu'il se recule à peine, laissant une maigre distance entre lui et son adversaire. j'pense pas que ce soit des affaires qui te concernent, qu'il ajoute, toisant lobo comme s'il était un moins que rien. et rassure toi, j'ai signé un gros chèque en guise de dédommagement. j'ai ouïe dire qu'le bureau était mieux qu'à l'origine maintenant. tu m'fais chier pour ça ? où t'as juste besoin de poser tes couilles sur la table ? il devrait la fermer le sartier. personne ne serait en mesure de lui retirer ce sourire sur son visage, celui qui annonce une fin tragique. il n'a rien à perdre ce soir. quelques coups dans la gueule l'aiderait peut-être à sortir de sa tourmente.
j'savais pas que les mcgrath étaient connus pour être de bons petits chiens obéissants. il le cherche, volontairement. c'est à son tour de jouer les prédateurs, se déplaçant lentement dans l'espace qui leur est dédié. ses poings se serrent lentement, il joue de ses doigts contre la paume de sa main. attend le bon moment pour répliquer, pleinement conscient que lorsqu'il lèvera la main, les jeux seront fait. rien ne saurait arrêter deux chiens enragés, si ce n'est la mort. trente secondes peut-être, c'est le temps qu'il faut à son sang pour gangrener ce qui lui reste de raison. c'est la tête la première qu'il fonce sur l'irlandais, les emmenant tout deux au sol dans un corps à corps qu'il veut sanglant. il cogne ismaël, le visage, les côtes, le foie. c'est si rare qu'il se retrouve face à un adversaire de taille, un qui ne tombe pas inconscient au premier crochet du droit, qu'il trouve ça bien trop grisant.

@Lobo McGrath  rusty fists (ismaël) 3176379322  
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Message Sujet: Re: rusty fists (ismaël)   rusty fists (ismaël) Empty Mer 12 Juin - 21:35

Fragrance ferreuse au nase. Le poitrail nu de l’homme vibre de la démence crachée dans la crasse, des minutes plus tôt. Sur les jointures, le sang d’inconnus. Sur les bras, le sang d’inconnus. Sur la gueule, le sang d’inconnus. Et toute cette boue, et toute cette merde qui tachent désormais son monde et pareillement sa peau ; l’intérieur de sa peau rose et brune, suppurant d’un jaune huileux. Il triture ses plaies de ses doigts abîmés. Il s’observe, détaché de lui-même. Il se mire mutiler davantage les contours déjà flingués de son organisme comme pour essayer de disparaître. Comme pour essayer de s’effacer. L’attention imbriquée aux traces laissées par la violence et par la mort ; la fascination pour ne pas devenir cinglé. Entre les tempes, les cris et les suppliques, les encouragements aussi des décérébrés hantant les décombres de sa raison.
Ça reste, persiste.
En suspens, ça cogne et braille à l’arrière du cortex qu’il rêve de déchirer.
Putain de grosses chiasses qu’il ne présage qu’écraser. Têtes pétant entre ses phalanges serrées. Jus grisâtre glissant des orifices. Et les yeux. Et les yeux, putain, les yeux ; leurs saloperies de regards qui même dans le sombre de sa cellule continuent de l’observer. Il en est certain. Partout. Partout. Leurs orbites en caveaux. Et les bouches chuchotant mille et une absurdités ; des babillages dégueulasses d’enfants déments. Des conneries sans substances. Ces connards ne sont même pas foutus d’articuler correctement. Tout juste placer les mots dans l’ordre. Et encore. Pour les plus futés.
Lobo gerbe ce cosmos. 
Lobo gerbe son âme. 
Un glaviot dans le fond du gosier expulsé à ses pieds. c'est bien pour elle alors. j'pense pas que ce soit des affaires qui te concernent, et rassure toi, j'ai signé un gros chèque en guise de dédommagement. j'ai ouïe dire qu'le bureau était mieux qu'à l'origine maintenant. Masse noueuse de muscles et de nerfs durcis par la rage. Il n’est qu’un nœud de haine. Qu’une bête encagée ; des lanières de cuir et des tiges tordues de métal lui scellant les mâchoires, cadenassées à l’occiput qu’on lui a rasé à blanc. Il a déjà essayé de la virer, sa pute de muselière. Il a déjà essayé de se fendre le crâne, de s’ouvrir la tronche. Et ça ne fait qu’un mal de chien et ça ne libère en rien. 
Lobo mord quiconque tente de toucher sa carne.
Lobo ne sait plus tellement qu’humain, un jour, il a été. « C'est moi qui vois si ce sont mes affaires ou pas. Tout ce que j'vois c'est que t'as niké mon mobilier, et t'as cru qu'un putain de chèque allait régler le problème ? » Et il n’en peut plus, il n’en peut plus putain, il n’en peut plus, mais à quoi bon le savoir le retenir et l’analyser. À quoi bon prendre conscience et connaissance dans ses moindres alvéoles de ce sentiment qui ronge et bousille ; abonde à l’être jusqu’à la noyade ; quand, quoiqu’il arrive, il ne restera que lui et le vide et les plaques de ferrailles en horizon dévastée. 
Paumes à ses tympans, il presse. Fort. S’oblige à ne plus percevoir aucun bruit. Aucun son. Aucun ersatz de parole qui sort de la bouche de ce connard. Le silence, le silence, il réclame le silence, qu’il n’a jamais tout à fait. Jamais vraiment. Ou uniquement lorsque la nuit tombe et engloutit tout sur son passage. Rêve et cauchemar, promesse et mensonge. j'savais pas que les mcgrath étaient connus pour être de bons petits chiens obéissants. Le Sartier se jette sur lui, et il se laisse faire Lobo. Il encaisse les coups en silence, le corps bien présent, mais l'esprit bien ailleurs. Il pense le loup, il tombe Lobe.
Dans le noir, dans les abysses qui logent sa rage.
Il repense à tout ce qui l'emmerde, à tout ce qui l'abîme.
A tout ce qui le tue …
Le viol. Les meurtres. Sarai. Le bébé … Votre bébé.
F I S S U R E
« J'crois que t'as pas comprit, c'est pas une question de pez'. » Disque rayé. Musique stridente le forçant à plisser les paupières. Fentes verdâtres aspergées par le tangible. Rupture instantanée. Les neurones grillent et l’instinct guide. Babines levées, il étire la nuque, redressé de toute sa hauteur dans la seconde butant à l’acte. Il achoppe la gorge de l’aurore qu’il escompte faire virer à l’orage. Le tissu n’atteint pas sa viande ouverte immonde et douloureuse. Et il gronde, putain, qu’il gronde. Sans pouvoir accrocher entre les dents un morceau de barbaque de son vis-à-vis qu’il soulève dans la mouvance et claque au sol à son tour contre lequel il se donnait à la lune et les étoiles de la mémoire. « Chez les riches, le respect ça s'apprend ou ça s'achète ? »
Les omoplates du gosse de riche s’écorchent aux aspérités sur lesquelles il appuie, presse, chair et os nous ne sommes que chair et os ; dans l’attente de voir surgir sur les ridules  de quoi sustenter sa faim, son insanité propagée : la douleur, la peur, la répugnance, la colère. Et il frappe et rien ne vient. Et il frappe encore et rien de vient. Ou pas assez pour lui. Jamais assez. Dans cette obscurité persistante qu’il abhorre. Mais qu'est-ce que tu cherches Lobo ? Le calme. Trouves vite, ou tu vas le tuer.
@ismaël sartier   rusty fists (ismaël) 3227196488
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Message Sujet: still can't sleep. (sybil)   rusty fists (ismaël) Empty Jeu 20 Juin - 4:54

il n'est plus lui même lorsque la rage l'habite.
son âme partie en fumée. son corps devenue marionnette des sentiments qui l'accablent. c'est pour tout les autres qu'il prend lobo. pour cette famille qu'il ne supporte plus, pour son frère et sa soeur qui le détruisent sous les mensonges. pour une fiancée qu'il ne saurait plus marier. s'il était en pleine conscience, sans doute qu'il remercierait lobo de s'être mis sur son chemin. de devenir malgré lui l’exutoire d'un soir de pleine lune. s'il ne rêvait pas déjà de le voir agoniser dans une marre de sang, peut-être qu'il lui adresserait même un sourire. ismaël n'a de cesse de frapper, laissant à peine l’oxygène pénéter jusqu'à ses poumons. j'crois que t'as pas comprit, c'est pas une question de pez'. tout de suite, il tente de le faire taire, écrasant sa main contre son visage. il ne veut pas revenir à la réalité ismaël, il veut que le sang garde le contrôle sur ses actes. ils ont tout l'air d'animaux, les corps se marquent et s'accrochent. bientôt c'est sa gorge qu'on tente de prendre au piège et l'adréanaline de l'irlandais surpasse la force herculéenne de l'héritier. le bruit est sourd lorsque son dos heurte le sol, chez les riches, le respect ça s'apprend ou ça s'achète ? il ricane le sartier, envoie un coup de coude dans la mâchoire de son assaillant, juste avant qu'il ne se mette à cogner.
le goût de sang se fait de plus en plus prononcé dans sa bouche. il sent sa mâchoire craquer, les muscles de sa nuque se raidir pour encaisser chaque écrasement de phalanges. c'est son instinct de survie qui lui fait enrouler ses bras autour de son visage, dans l'espoir de protéger sa boîte cranienne du coup de trop. il respire mal, pourrait s'étouffer avec l'hémoglobine qui s'accumule sur sa langue. il pourrait faire mieux, se défendre comme un lion, mais son subconscient l'oblige à rester de marbre. il encaisse avec fatalité, apprécie la morsure du loup qui le rend plus vivant que jamais. ce sont ses jambes qui l'aident à se sortir de ses crocs. quand il se redresse ismaël, il ne ressemble plus à grand chose, sa tête lui tourne et pour la première fois depuis longtemps il croit voir les étoiles se dessiner sous ses yeux. tu cognes comme une gamine lobo. qu'il crache à quelques centimètres de son visage. il joue avec la mort ce soir. faut y aller plus fort, si tu veux m'terminer. qu'il ajoute, l'sourire ensanglanté. les bras le long du corps comme s'il inciter la bête à frapper, ses doigts qui l'invitent à se rapprocher. et quand l'irlandais approche avec élan, ismaël saisit sa gorge et son bras avec hargne pour l'emmener une nouvelle fois au sol. ses doigts restent crispés et veulent lui voler sa respiration, un genoux contre son torse, il appuie et l'insulte d'son regard. il sait pourtant, que ce soir, c'est lui qui se réveillera à la morgue.

@Lobo McGrath  rusty fists (ismaël) 3176379322  
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Message Sujet: Re: rusty fists (ismaël)   rusty fists (ismaël) Empty Mar 25 Juin - 12:03

Le vert des billes se cristallise, gèle les fantômes naviguant au-delà des nuances. Les neurones se détraquent. Puits de lumière dans la noirceur. Le cœur se cogne sitôt aux barreaux de la cage thoracique et l’animal soulève sa masse. Pour s’assurer ne pas souffrir. Pour prévoir les prochains coups. Mais rien ne vient et dans la bouche blanche, une silhouette et une seconde se démarque. Valse des monstres. La première est courbée sur la deuxième qui tombe. Là, sur le sol dégueulasse de la cellule. Il observe, lui. Détaché. Incrédule dans l’enchaînement de gestes et de mots inarticulés que le mecton crache à qui veut écouter.
Coupure. L’image grésille.
« Tu cognes comme une gamine Lobo. Faut y aller plus fort, si tu veux m'terminer. » Un semblant d’intérêt pour cette bouffetance, possiblement, craquelle sitôt la conscience ; c’connard qu’on lui donne à grailler dans l’attente de plus consistant. Dans l’attente des trous dans la peau et des aiguilles crayons pour ajouter ajouter ajouter des marques à sa chair trop ornementée. Des fulgurances encrées, des appartenances et des informations a-t-il supposé ; comme on marque le bétail, comme on marque les objets, comme on marque les expériences et tu n’es finalement que ça, connard, qu’une putain d’expérimentation. La valeur changeant selon les régions, selon ta docilité. Une balle dans la tempe pour calmer tes appétits et ferme ta gueule.
« J’prends mon temps ducon. » Cruauté émergeant des profondeurs du poitrail. La tête penche et l’instinct fauve serpente entre les layons de sa psyché. Il jauge, analyse. Et derrière la muselière fermement harnachée à sa gueule hirsute, une grimace sourire s’esquisse. Et il remarque, dans la pénombre ; il distingue les angles, les contours, les courbes du mec qui bientôt se révèle entièrement. Puisqu’elle réclame, quémande ; il signe sans qu’il n’y pige grand-chose. Lobo s’en fout. Il en a tellement vu, des cadavres. Il en a tellement vu que la fragrance de putréfaction ne soulève plus l’organe, que la gorge ne se noue pas, que les naseaux tout juste se froissent, se froncent. Sourcils ondulant sur la face revêche ensuite et presque indifférence en réplique.
Il a faim. Faim d’il ne sait quoi.
Faim d’une brutalité sans limite.
Il a faim de destruction et il annonce assouvir la voracité grondant sous les côtes en amorçant un pas. Seulement le visage adversaire se révèle et le psychisme trébuche. Il se rappelle l’aurore et il se rappelle le silence secret.
L’âme oubliée au bord du Styx.
Les battements de son cœur ont un raté. Soubresauts au thorax. Il frappe. Encore. Un geste vif, sec, une insistance bestiale avant l'abandon : Lobo abaisse le museau. Courbe l’échine. Épine dorsale ployant, vertèbres et cervicales pointant sous la chair tendue comme une peau de bête sur un tambour tribal. L’encre parsème pliures bourrelets et crevasses. Une vie entière et d’autres aussi ; étalées, perdues, échouées.
Son crâne s’enfonce dans le sien. La trogne s’immerge dans le sang. Et il cogne et cogne. Battoirs capturant les poignets, conscience valdinguant et se vidant. Le sang, point de mire de l’aurore renaissante. Formant boue sous la plante des pieds. Y en a partout sur le ring. Lobo empêche les blessures à sa viande en paralysant la tempête. Il se fait marbre. Bout de bois. Monceau fossile.
Puis le silence. Triste revenant issu des décombres de l’existence.
La chute, la fatigue, la colère abandonnée.
Nana va t’en foutre plein la gueule si elle sait.
Le loup scrute l’aurore retourner au néant. Du dégoût et de la défiance s’immisçant au creux du palpitant malade. Les orbes détaillent les ridules et remarquent les lésions qui n’étaient pas là quand il est entré. Au-dessus, accroupi et fourbu, Lobo examine le Sartier. Tant par la vue que par l’odeur ; les sens attentifs, primitifs, il liste sans y réfléchir les menus détails, les choses qui auparavant lui avaient échappé. Celles à rayer. Celles à développer. La gueule encrassée suinte une estafilade toile d’araignée. Éclatement en miroir brisé. Joue boursouflée et lippe craquée. Fendue à sa surface.
Le temps s’élonge et il attend. Immobile. Il attend que les prunelles s’ouvrent sur les calots vitreux. Il attend jusqu’à n’en plus pouvoir. Alors et seulement alors, un autre coup fuse. Déflagration de jointures à même la blessure. Bouquet de doigts encadrant par après la figure qu’il tire dans sa direction à torturer les cervicales. Il gronde à défaut de pouvoir articuler des mots. Comprime à faire mal, à sentir les os grincer, menacer de céder sous la poigne.
Sous la pulpe de son pouce, le purulent de l’entaille suinte, jute son rouge et son jaune grumeleux. Lobo appuie davantage, à faire sortir tout ce qu’il peut. Pour faire mal autant que pour soulager son écœurement et sa rage.
T’es qu’un putain d’animal.

@ismaël sartier   rusty fists (ismaël) 3227196488
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rusty fists (ismaël)
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