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 (esdras), heaven help a fool who falls in love

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Message Sujet: (esdras), heaven help a fool who falls in love   (esdras), heaven help a fool who falls in love Empty Dim 26 Mai - 18:26

I JUST KEEP HOLDING ON
how long will i want you
as long as you want me to
and longer by far

- ft. @stella deering / @esdras alvez.


C'était mieux comme ça, qu'elle s'était dit, Stella, quand elle avait envoyé son mail à Esdras, quelques heures plus tôt. Rien d'autre qu'un message purement professionnel, par le biais de leurs adresses de l'université, le truc cordial qu'elle aurait envoyé à n'importe lequel de ses autres profs : de quoi annoncer au jeune homme qu'elle ne viendrait pas à la réunion prévue ce jour-même, entre tous les assistants et Esdras lui-même. L'idéale opportunité pour faire le point, pour parler de tout ce qui n'allait pas, de tout ce qui allait, et aussi pour faire le point sur leurs évolutions à chacun. L'instinct lui murmurait d'y aller quand même, à la blonde- de s'forcer d'une façon ou d'une autre, pour son diplôme, ce sésame qu'elle avait tant lutté pour obtenir. Elle n'pouvait pas laisser tomber maintenant – et c'était bien pour ça qu'elle ne s'était pas lancée à la recherche d'un nouveau professeur à assister. Perdre son temps sur ça, à quelques mois à peine de la fin de ses études serait stupide ; et probablement qu'personne ne voudrait d'elle pour ces raisons précisément. Depuis le temps qu'ils travaillaient ensemble, Esdras et elle, ils avaient trouvé leur rythme une certaine osmose qui, sans aucun doute avait participé à rendre leur histoire si complexe. Et merdique. Peut-être que si elle avait opté pour le vieux croûton comme prof' à suivre pour la fin de ses études, elle n'en serait pas là, à devoir faire des fausses lettres d'excuse, à prétexter avoir trop de travail pour esquiver une de ces réunions auxquelles elle était si volontiers allée, avant. Elle qui avait toujours tout eu de l'élève modèle et déterminée, celle qui travaillait sans demi-mesure et qui était toujours au premier rang pour montrer à quel point elle était investie, tout avait changé. Pour commencer, tiens, Stella avait sauté quelques cours d'Esdras en particulier, plaçant stratégiquement ses propres cours et ses tutorats, comme si elle n'avait pas assez d'heures dans ses journées. Tant pis, hein ? Au pire, elle avait déjà fait assez de rondes jambes auprès de ses camarades de classe pour pouvoir obtenir auprès d'eux, tout ce dont elle avait besoin. Encore une fois, elle n'était plus à ça près : heureusement, hein, qu'elle n's'était pas embarquée dans toute cette histoire au beau milieu de son cursus scolaire, sans son master ou elle n'savait quoi d'autre. Son doctorat, elle comptait l'obtenir comme tous les autres de ses diplômes : en travaillant d'arrache-pied, sans rien avoir à se reprocher, et sans laisser les aléas de la vie se mettre en travers de sa route. Ouais, ça semblait facile comme ça, et la blonde, elle avait presque des allures de fille brave et forte. De toute manière, elle pourrait facilement argumenter que c'était vrai, tout ça ; qu'elle avait du travail, beaucoup trop de travail, et elle s'doutait bien qu'Esdras ne serait pas le premier à chipoter sur ces raisons-là : il devait bien se contenter de ça, d'une réalité dans laquelle il n'avait pas trop à être confronté à elle, la maîtresse embarrassante qu'il avait laissée sur le bas-côté et qu'il n'devait pas côtoyer pour le bien de son putain de mariage, soi-disant si horrible à vivre. Le mail serait assez, alors, avait-elle jugé, après avoir écrit en fin de message qu'elle lui transmettrait c'qu'elle avait à lui transmettre par le biais de sa boîte aux lettres dans la salle des profs. Et puis basta. Elle n'eut pas de réponse, et personne ne vint l'interroger quant à sa non-intention de faire des heures sup' en compagnie d'Esdras ce soir. Alors à dix-huit heures bien passées, après n'avoir eu signe de vie de personne, Stella préféra rester dans la salle de classe où elle venait de donner son dernier cour : dans son sac, se trouvait une pile de copies et de dossiers qu'elle devait annoter et lire bien assez vite- comme quoi, elle avait vraiment du boulot. Cette paperasse qu'elle repoussait de plus en plus, et de plus en plus longtemps- sortir était son évasion préférée en ce moment, loin des pages et des pages d'histoire et d'archéologie qui lui rappelaient d'à quel point elle se sentait piégée depuis quelques temps, dans cette situation-là. Qu'on la juge, qu'on la blâme alors- elle le faisait elle-même – quelle idée elle avait eu, d's'engager dans quoique ce soit avec son prof, hein ? A l'âge qu'ils avaient, c'était loin d'être illégal, mais quand même ; ç'avait été con, de A à Z.

Dès le moment où entre eux, c'était devenu personnel, elle aurait dû faire demi-tour : sur les histoires larmoyantes de sa fille née avec une malformation cardiaque, elle aurait dû s'contenter d'être l'élève compatissante qui voulait bien aider à alléger son emploi du temps, pour qu'il ait un maximum de temps à consacrer à sa précieuse famille. Mais non, évidemment qu'elle n'avait pas fait que ça, Stella – elle avait été bête, ouais, tout simplement. Aveuglée par la façon dont son cœur s'était serré une fois que le voile prof-élève avait été levé et qu'Esdras était devenu un humain : pas uniquement sexy et attirant, hein, mais quelqu'un dont la personnalité l'avait charmée, elle, l'abrutie de service. Si ça venait à se savoir dans le campus, tout cette histoire... pff, elle préférait n'pas y penser, Stella, rancunière et orgueilleuse jusqu'au bout. Ces sentiments auraient pu la pousser, la blonde, à aller maintenant avec une heure de retard, à la p'tite réunion qui devait avoir lieu à quelques couloirs de là, dans le bureau d'Esdras qu'elle connaissait si bien. Faire comme si de rien n'était, ça n'devrait pas être si compliqué ; surtout alors que la fin de ses études en dépendaient, qu'elle avait beaucoup trop bossé pour jeter l'éponge maintenant, ou ruiner tous ses efforts pour d'l'amour. Putain. Elle qui avait passé toute une partie de sa vie à n'pas s'attacher, à s'émanciper parfaitement dans des relations aussi superficielles qu'éphémères, il avait fallu qu'elle s'prenne au jeu des sentiments. Avec la pire personne qui soit : dans tout New York, dans tout le Queens, même – ç'avait été lui. Distraite, c'était le mot qui la décrivait le mieux ces derniers temps ; pourquoi est-ce qu'elle faisait ça ? Un coup elle l'évitait, un coup elle revenait en courant, avec de faux prétextes, des cartons plein d'ses affaires, tout ce dont il n'avait cure- les réminiscences de leur passé. Elle était sans doute la seule d'eux deux encore attaché à ça : après tout, elle, elle n'avait pas d'mariage dans lequel vivre comme si tout allait bien. Esdras, il l'avait sans doute balancé alors ce carton- il avait dû tout jeter à la poubelle, comme elle, elle aurait dû le faire dès le début. Pourquoi est-c'qu'elle pensait à ça, franchement ? A sans cesse faire des aller-retour dans toutes les directions, entre son cœur accroché dans sa poitrine comme un animal supplicié et sa tête qui lui disait de se concentrer parce que les minutes filaient à toute vitesse, elle n'y arrivait pas. En une heure, sans doute qu'elle lut deux copies à tout casser- des quantités et des quantités de texte qui même à dix relectures ne faisaient aucun sens : peut-être était-ce de la faute de l'élève plus que de la sienne à elle, tiens. Le soleil avait déjà décliné vers l'horizon, baignant la vue par la fenêtre d'une lumière orange-rougeâtre, lorsque Stella lâcha l'affaire : un soupir, et elle dut cligner des yeux à plusieurs reprises avant d'enfin réussir à y voir clair. Dévisser son cul de la chaise fut la deuxième épreuve de sa soirée – et c'est en abandonnant tout derrière elle qu'elle alla en direction de la salle des profs. Elle aimerait y trouver d'la drogue, un genre d'eccsta pour la faire accélérer: mais non, tout ce qu'elle y trouverait probablement, c'était du café. Elle s'en remplit une bonne tasse, essayant de chasser le murmure de migraine qui passa sur sa tempe – finalement, peut-être n'était-ce pas juste de la rancœur pure et dure qui l'avait motivée à skipper cette réunion avec Esdras. Elle avait d'autres bonnes raisons, hein ? Celle d'vouloir en finir le plus tôt possible, plus que toutes les autres. Et pourtant, elle se prépara à y retourner, à sa salle de classe, à cette chaise qui lui faisait mal au bas du dos : dans les couloirs, elle croisa un visage familier, demanda s'il avait une clope. Elle s'arrêta au moins pour ça, à l'extérieur du bâtiment, discutant quelque peu avec le gars qu'elle avait arrêté, souriant avec lui tout en sirotant son café- quelques minutes pour profiter de l'air encore assez frais, de ce mois de mai. Quand elle retourna vers sa salle de classe, c'est là qu'elle le vit, Esdras – apparemment, il avait jugé bon de venir la voir, comme s'il n'pouvait pas patienter – peut-être était-il venu pour râler sur son subit mail, ou sur l'fait que- ouais. Il lui suffit d'inspecter l'heure à son téléphone pour s'rendre compte qu'elle était là-dessus depuis trop longtemps. Ça n'l'empêcha pas de soupirer, de lever les yeux au ciel alors qu'elle arrivait à sa hauteur, comme si c'était lui qui était en tort, pour être venu et non pas elle qui était en retard ; « J't'ai dit que je t'amènerai tout ça quand j'aurai fini. » au pire, hein, il avait qu'à lui reprocher son rythme de célibataire indépendante qui vivait selon ses caprices, et ses caprices à elle uniquement. Ouais, Stella, elle, elle n'avait pas d'femme chez qui rentrer la queue entre les jambes, ni de gosse à aller border : sans doute des préoccupations partout dans la tête du brun. Il avait l'air d'être sur le départ, lui. « J'suppose que tu devras rentrer chez toi sans tout ça... mais tu trouveras quand même de quoi t'occuper, hein. » Il avait une famille, après tout. Ou qui sait, si ça s'trouve, il allait voir une autre maîtresse qu'il aurait pêché dieu seul savait où, comme il l'avait pêchée elle, pour mieux l'user jusqu'à la moelle et la jeter après, soi-disant pour de bonnes raisons. Stella, elle n'avait pas envie – plus envie – d'faire l'effort d'être polie et neutre face à lui ; le sarcasme, cruel et mordant, était la seule chose qui lui venait. Elle se tapait un mal de crâne à cause de ces copies longues de cinq pages au moins, alors elle avait bien l'droit d'être de mauvaise humeur. Surtout contre lui.
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Message Sujet: Re: (esdras), heaven help a fool who falls in love   (esdras), heaven help a fool who falls in love Empty Lun 27 Mai - 18:10

-- nothing breaks like a heart. --
We got all night to fall in love. But just like that we fall apart, We're broken, we're broken. well nothing, nothing, nothing gon' save us now. Well, there's broken silence By thunder crashing in the dark. And this broken record Spin endless circles in the bar. This world can hurt you It cuts you deep and leaves a scar. ‎★ @stella deering

Les choses étaient compliquées entre Stella et Esdras, alors dans le fond, recevoir un mail de la jeune femme comme quoi elle ne viendrait pas à la réunion prévue dans l’après-midi, ça ne le surprenait pas plus que ça. Dans le fond, au point où il en était le brun, il se disait que s’il devait recevoir une plainte pour harcèlement sexuel et abus de pouvoir de la part de la blonde, il ne devrait pas être surpris. Il avait couché avec elle, alors il pouvait facilement passer pour un type qui avait joué sur cette relation de pouvoir qu’il avait sur elle, professionnellement, juste pour la mettre dans son lit. Vu l’avis carrément négatif que la blonde avait sur lui à présent, peut-être qu’elle en était réduite à penser ce genre de choses. Après tout, il avait essayé de se défendre et elle ne voulait pas croire un mot de ce qu’il lui avait dit. Il semblait bien qu’elle avait décidé qu’elle savait mieux que lui ce qu’il pouvait ressentir et les décisions qu’il avait pu envisager de prendre concernant son mariage. C’était toujours comme ça dans ce qu’on pouvait voir à la télé de toute façon, le prof qui couchait avec son assistante ou son étudiante, juste parce qu’il avait du pouvoir. En attendant, il était certain de ne pas avoir manipuler Stella, de ne jamais lui avoir promis qu’il allait l’aider avec ses études à condition qu’elle couche avec lui et même si maintenant, il avait bel et bien couché avec elle, il n’allait pas pour autant l’oublier dans un coin, comme si le sexe avait été tout ce qu’il voulait d’elle. Elle pouvait toujours compter sur lui pour avoir des contacts pour plus tard et des lettres de recommandation pour son avenir. Il ne s’était pas servi d’elle et de son innocence de jeune assistante juste pour la mettre dans son lit.

Il espérait quand même qu’elle n’en viendrait pas à lui faire de tels reproches, après tout, elle avait été celle qui avait dit qu’elle avait choisi de se comporter comme une femme mature en refusant de cramer les affaires qu’il avait oublié chez elle, pour les lui ramener, bien gentiment. Ce ne serait pas très mature d’aller porter plainte contre lui, d’autant plus qu’il n’avait rien fait qui puisse justifier qu’on porte plainte contre lui. Ils avaient été deux adultes consentants qui avaient tissé un vrai lien avant de se retrouver dans le même lit et la suite de cette histoire était terrible, mais il n’avait jamais voulu lui faire du mal à Stella. Il était marié et c’était une réalité qu’il avait bien fallu prendre en compte au bout d’un moment, notamment parce que sa femme avait injustement glissé ses enfants dans l’équation. Il ne pouvait pas les perdre ses enfants et c’était tout ce qu’il retenait de tout ça. Il tenait trop à ses enfants pour risquer de les perdre. Il avait fait ce qu’il semblait nécessaire pour ne pas risquer de perdre la garde d’Arthur et de Nomi et ce n’était pas particulièrement facile pour lui non plus. Il avait juste l’impression d’avoir cédé sous la menace, d’avoir perdu quelqu’un qu’il aimait, juste parce qu’on refusait qu’il puisse être heureux avec quelqu’un d’autre. Il était brisé lui aussi, parce que cette situation ne lui convenait pas, que la réaction de sa femme était blessante et certes, c’était lui qui l’avait trompée alors on pourrait penser qu’il lui avait fait du mal aussi, mais franchement, depuis le temps que leur mariage était tombé à l’eau, il n’avait pas l’impression que l’adultère soit si blessant que ça pour son épouse. Il fallait être honnête, ça faisait des années que leur mariage était mort et qu’ils se contentaient de cohabiter sous le même toit, pour leurs enfants. Il avait juste l’impression qu’elle le maintenait prisonnier dans une situation qu’il n’appréciait pas et qu’elle n’appréciait pas non plus. C’était quoi le but de se faire du mal à elle-même ? Une question qu’il finira bien par lui poser un jour, parce qu’il n’allait pas tarder à être complètement à bout de force le brun. La réunion s’était donc faite dans Stella et sans doute qu’il aurait dû rentrer chez lui après ça, mais la simple idée de se retrouver en compagnie de son épouse l’avait encouragé à rester dans son bureau un long moment pour revoir ses cours du lendemain, cherchant à les améliorer, alors qu’il les avait déjà travaillés et que techniquement, il en était satisfait, mais bon, c’était une bonne excuse pour ne pas rentrer chez lui. Il y avait passé un bout de temps et c’est en voulait enregistrer le tout sur sa clé usb qu’il se rendit compte que cette dernière n’était pas là où il était certain de l’avoir mise. Après avoir fouillé ses poches plusieurs fois, son sac, ses tiroirs, son pot à crayon, tous les endroits où elle pourrait potentiellement être, il se décida à quitter son bureau pour aller voir dans la salle de classe s’il ne l’avait pas malencontreusement laissée sur l’ordinateur, sur le bureau où il ne savait trop où. Y avait que des cours dessus, donc rien de particulièrement privé, mais il aimerait quand même la retrouver cette fichue clé. Il n’avait évidemment pas prévu qu’il croiserait Stella dans cette salle. Est-ce qu’elle ne devrait pas être chez elle ? Puisqu’elle avait échappé à cette réunion, il aurait pu croire que c’était parce qu’elle n’était pas sur place. « Ouais, je sais, je suis pas là pour ça. » Après tout, est-ce qu’il lui avait déjà mis des coups de pression pour qu’elle se dépêche hein ? Elle n’avait jamais dépassé la moindre deadline alors il n’avait rien à dire de ce côté-là et il n’était pas devenu soudainement chiant et plus exigeant que d’habitude. « Ouais, ça devrait aller. » Il ne faisait pas faire tout son boulot par les autres, alors il avait de quoi faire, en plus il avait deux enfants en bas âge et un compte netflix, de quoi s’occuper pour la soirée. « T’aurais pas vu une clé usb, trainer quelque part ? » Si elle voulait qu’il dégage le plus rapidement possible, elle pouvait toujours répondre à sa question, parce que lui, il fallait croire qu’il avait décidé de ne pas quitter les lieux, sans cette clé, comme si elle était si précieuse à ses yeux.
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