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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 désordre des maux (vince)

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Message Sujet: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Sam 30 Mar - 21:13

désordre des maux



La nuit s'échauffe pour son acmé et les esprits avec elle,
les tensions palpables dans l'air,
bientôt si prégnantes qu'elles laisseront leur parfum alcoolisé et sucré dans l'air et sur les chairs,
saveur addictive mêlée de nostalgie et de morosité que les bouches poursuivront dans l'obscurité. 
Appuyée sur le comptoir lustré du bar, absent de toute trace d'alcool renversé, les lumières sont des reflets fugaces multicolores sur la surface immaculée du marbre, les veines sombres se parent d'extravagants kaléidoscopes et elle est hypnotisée, un instant, par le jeu des couleurs sur le froid de la pierre, et celui de sa peau. Ses doigts effleurent son épiderme, pour attraper un éclat vert acide ou replacer l'or qui lui coule sur les poignets – elle ne sait plus, et à l'étendue de marbre, ses yeux, se troublent et se brouillent, les souvenirs plus vifs et plus lents, une image sur papier filtre placée entre son regard et la réalité. Comme si son esprit était happé par ce qu'il voulait vraiment. Comme s'il n'était plus vraiment là, mais déjà bel et bien ailleurs. C'est le cas. Amira n'est plus. Elle s'est barrée pour laisser place à la poupée envenimée, laissant à l'orée du nightclub, tout ce qu'il y a de bien. Parait que le cerveau et le cœur sont des organes passés de mode de toute façon. Espérons pour les générations à venir, qu'ils s'en débarrasseront comme d'une pilosité superflue. Une pilule qu'elle glisse sous sa langue. T'espères qu'elle liquidera chez toi autant de neurones que de graisse peut-être ? C'est quel est dans son rôle Mira.
Esthétique et impitoyable.
Les yeux qui deviennent vitreux pour qu'on prenne ça pour du mystère.
Elle n'a plus à rougir de ses élans envers les autres comme d'une maladie honteuse puisque qu'elle n'en a plus la force, ni la faculté d'en éprouver. Devenue objet de désir. Le néant dans une cosse magnifique. 'Heureuse' comme seuls les imbéciles et les salopes savent l'être. Elle ondule la princesse, se frotte et glisse contre tous ces charlatans, ces hyènes prêtent à s'envoyer en l'air. Sauf qu'elle est loin Mira. Elle danse sans vraiment entendre la musique. Ailleurs, dans un monde bien à elle ; baigné dans une lumière si particulière, une lumière de fin d’hiver. Le soleil brille à travers les luminaires, laissant un voile de poussière scintillante envahir la boite de nuit. Et ta débauche ne leurre qu’un instant ton désespoir caché. Mais elle aime cette apparence ectoplasmique, elle est l'allégorie de sa propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir caché. Elle ouvre les yeux la gamine, et au loin, elle le voit. Caché derrière les hautes herbes de têtes humaines. Des regards qui se croisent et s'entremêlent. Barlow.

@Vince Barlow  désordre des maux (vince) 3794924939
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Message Sujet: Re: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Mar 9 Avr - 21:12

Elle est loin ta vie rêvée Vince, loin de ce que t’avais imaginer. C'est pas vraiment le cadre, le paysage de carte postale que tu avais espéré pour cette nouvelle vie, ce nouveau tournant. Loin d’ici. C’était le maître mot. Loin. Partir. Loin. Toujours plus. Loin. Et pourtant t’es toujours là, dans les rues grises, dans le froid, devant ces gens. T'as pas eu le nouveau tournant, le nouveau départ que tu espérais tant, ranger tes rêves de gosses, ceux où t’aurais emmené Staz avec toi. Loin. D’ici, de maman, du béton et du froid. Loin, des emmerdes et de votre vie sans avenir glorieux. Qu’est-ce qui pourrait te retenir ici ? Céleste ? Surement. Peut-être. Tes potes, Lyes, et les autres aussi. Et encore. Tu sais bien au fond de toi que c'est pas assez, que même tout l’amour que tu peux éprouver pour Céleste pourra pas te retenir très longtemps, plus longtemps. Parce que tu ne vis plus que pour ça, pour ce nouveau départ qui un jour, tu le sais, viendra. Mais pas aujourd’hui. Pas demain non plus apparemment. La semaine prochaine peut-être, le mois prochain, et ceux qui viendront après. Tu gardes l’espoir Vince, comme le gamin que t’étais, qui espéré toujours devant les promesses de sa mère. À croire que t’as pas vraiment grandi, pas vraiment compris que l’espoir ça sert à rien. Elle pourrait te le dire Staz.

Au moins t’as presque quitté la rue, le cul presque au chaud devant la porte du club des Mc Grath, la mâchoire serrée, c'est pas si difficile de jouer aux gros cons qui les reluquent de bas en haut. Tu secoue la tête. Ils ne rentreront pas. Parce qu’ils sont trop. Parce qu’ils ont trop bu, parce que tu les connais les mecs comme ça, ceux qui foutent la merde une fois à l’intérieur, touche les filles et font chier les serveurs. Le maître mot c'est "pas de problème et ramène de l’oseille", tu les recales, font passer les filles un peu plus loin, en profite au passage pour les observer discrètement. L’air à l’intérieur de la boîte se fait plus chaud, plus enivrant, des reflux d’alcool flottant autour de toi. La musique résonne, entêtante, te fait grimacer le temps dont tes tympans s’y habituent, te faufile entre les corps serrés, les corps chaud, les corps remuant comme une marée humaine. Tu te frayes un chemin entre les bras, et les visages, rejoins le fond de la salle et tu bloques. Un instant. Un moment. Tes yeux qui ne peuvent se détacher du corps qui rayonne au milieu des autres. Amira. Amira la beauté, les cheveux de jais, le regard envoûtant. Amira la salope. Celle qui t’as valu plusieurs heures de travail d’intérêt généraux et une multitude d’emmerdes. Putain. Tu l’as pas revu depuis... trop longtemps. Tu n'as pas compté. Trop longtemps pour presque oublier d’un jour, lui faire payer. Trop longtemps mais pas assez pour effacer la rancœur qui t’anime, le sentiment de trahison qu’elle fait naître en toi. Y'avais un truc entre elle et toi. Un truc que tu connaissais pas, un truc auquel t'a jamais donné de nom, auquel t'a jamais donné d’importance, tu sais juste qu’il y avait un truc quand tu l’as perdu. Quand elle t’a perdu. Coupable. Elle te voit, ouvre les yeux, rencontre les tiens alors que tu ne bouges pas, à deux pas du bar. Tu pourrais aller la voir, la sortir de là, demander des explications, mais tu n’en fais rien. Trop de fierté, trop blessé, l’animal qui observe sans bouger. T’en crève d’envie pourtant Vince, de bondir.
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Message Sujet: Re: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Sam 13 Avr - 17:02

désordre des maux


Sous l’œil submergé, le grand défilé des monstres mythiques. La foule une hydre à mille têtes, l'infini des corps et des esprits ; les kyrielles de visages qui malgré les dissemblances évidentes, se fondent dans un même flou, une même expression identique qui la transforme en une armée de clones imparfaits, trop parfaites. Des yeux partout, des cyclopes titanesques qui braque la princesse de leur œil unique, de leur œil vide et sans vie, pourtant trop attentif. Ils voient tout, ils voient même plus qu'elle, prêts à la dévorer au moindre signe de faiblesse. Dans chaque coin le noir, et les ténèbres dans la tête. Elle a faim de ces attentions Amira, se nourrit du désir qu'elle éveille. Pourtant ici, plus rien n'a d'importance si ce n'est lui. Ce regard. Celui là même qui à sa grande surprise, lui retourne le ventre. Elle le connaît ce regard, un peu trop bien. J'vais te sauter dessus, c'est ce qu'il lui dit, lui hurle.
Le regard de l’épine s’enflamme.
Un rictus malsain se dessine sur ses traits.
Parce qu'elle se souvient. Elle se souvient de ce qui s'est passé, entre elle et lui. Barlow. Pauvre Barlow dont elle a bouffé la confiance, autant d'envie que d'abus. La princesse ne se laisse pas décontenancée pourtant, pas à un seul instant. Son âme reste aspirée par le regard malsain du jeune homme devenu grosse brute. Avides pulsions. Silence abrupt. Le serpent se démembre et se traîne le corps las dans la sombre médiocrité. Personnes insignifiantes qu’elle balaye d’un revers de main, se hissant jusqu’aux hauteurs de l’ancien jouet avec une facilité déconcertante. Elle se sent suivie l’épine. Du regard. Obsession d'antan qui la traque cette nuit. Abîmée la poupée. Brisée l’aliénée. Elle se perd dans l’immensité, alors qu'au-dehors le soleil s’endort et la lune s’époumone. Obscurité ardente. Elle se pense à l’abri, l’épine, malgré les regards féroces. Naïve. À sa putain de merci. Elle a le souffle qui s’accélère à chaque centimètre mangé. Elle accélère le pas. La tempétueuse n’a pas oublié. Impériale. Elle fait claquer ses hauts talons sur le marbre, abîmé par le temps. Les retrouvailles. Plusieurs années se sont écoulées. Chez lui, toujours cette carapace grimée dont le regard insistant vous étouffe. L’ennui. Les regards la suivent l’épine.
Ça non plus, ça n’a pas changé.
Ses iris azurs ont toujours inspiré la crainte, le danger… Imprévisible. L’électron libre. Ces souvenirs de règne lui arrachent un sourire, à la fois glacial et d’une chaleur qui en ferait frémir Hadès lui-même. Ce sourire qui transpire le vice et la manipulation. Doux héritage du patriarche Mokrane. Elle veut tromper le monde, s’évanouir dans les profondeurs de la nuit. Claquements incessants de ses talons sur le pavé sombre. Qu'est-ce que tu vas faire, Barlow ? Cours. Cours. Cours. Le corps de la poupée se fige. Face à lui. C'est qu'elle n'a peur de rien, toujours dans la provocation. Le temps semble s’être arrêté. Les regards s’apprivoisent et se heurtent violemment. La reine peut sentir la tension. Son sourire de circonstance réapparaît. Sauvage. Elle garde néanmoins ses distances. Comme toujours. Elle ne se laisse jamais approcher la reine, mais la présence de Barlow ne lui apporte aucun inconfort. De longues secondes passent quand enfin, elle ouvre sa jolie bouche. « On se connaît ? ». Petite garce. Elle fait semblant ; sans doute pour remuer le couteau dans la plaie.

@Vince Barlow   désordre des maux (vince) 3227196488
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Message Sujet: Re: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Mer 24 Avr - 21:38

Qu’est-ce que tu vas faire de ça Vince ? De la vision miraculeuse d’une Amira en beauté, là, seulement a quelques pas de toi, à quelques enjambés. Tu pourrais la rejoindre, tu pourrais te frayer un chemin parmi les clients, la foule compacte qui danse, se trémousse, ondule. Tu pourrais la prendre par les épaules, la secouer pour lui faire cracher toutes les vérités qui n’ont jamais été dite. Pourquoi t’as fait ça Amira ? Pourquoi elle t’a tendu un piège ? Pourquoi elle t’a laissé dans la merde quand les flics sont venu te chercher, quand t’as écopé des heures de travail d’intérêt. Où était-elle ? Elle était où pendant tout ce temps ? Est-ce qu’elle a au moins pensé à toi une seule seconde ? Est-ce qu’elle a au moins regretté un instant ce qu’elle t’avait fait ? Tant de questions qui pourraient trouver toutes les réponses si tu pouvais au moins bouger, décoller tes pieds du sol trop collant du club, ranger ton costume de videur pour l’approcher sans aucune hésitation. Si seulement tu pouvais ranger la rancœur qui pullule dans ton cerveau, t’empêche d’agir. Amira, Amira, pourquoi es-tu Amira. Les yeux de braise et le regard monstrueux, la même beauté qu’il y a quelques années, le corps à se damner. La voilà la raison qui t’a fait tomber Vince, la seule et unique raison qui a pu te rendre si faible, si con, devant une beauté pareil, la bouche en cœur prêt à exaucer chacun de ses désirs. Et voilà ou ça ta menée, une déception de plus, des regrets dans le cœur et les mains dans la merde pendant des semaines entières. Tu y as longtemps pensé, à toi et à Amira, à ce qu’il y aurait pu avoir entre vous, ce que cette histoire aurait pu donner. Peut-être rien c’est vrai, rien de plus que ce qu’il y a entre vous aujourd’hui : un néant. Mais peut-être que la vie aurait été différente, qu’à la place de Céleste il y aurait cette jolie brune, une relation différente pour un quotidien différent. T’en sais rien en fait. Tu dissipes rapidement ces pensées quand tu la vois s’approcher.

Une démarche chaloupée, elle se fait lionne, claque ses talons jusqu’à toi, garde quelques centimètres entre vous. Une distance que t’aimerais gommer, l’attraper pour la faire parler, ne fait rien finalement, observe seulement le sourire satisfait qui vient agrandir ses lèvres, sa bouche. Celle qui crache la première saloperie, quand elle te demande si vous vous connaissez. Tu ricanes un peu, nerveusement, le sourire en coin qui vient habiller tes pulpeuses. La garce. La magnifique garce. Tu passes une main sur ta joue, ton menton, ta barbe, soupire un moment. Tu t’approches, te penche un peu vers elle pour te faire entendre. « Tu veux vraiment que je te rafraîchisse la mémoire ? », les effluves de son parfum te taquinent les narines, te renvois quelques années plus tot, transforment une partie de ta colère en un désir inexpliquée. Tu t’éloignes un peu, retrouve la distance confortable qu’elle avait elle-même installée entre vous, ne cesse de l’observer pour autant. « Joue pas à ce petit jeu là, Amira », tu secoue la tête, t’as peu de patience en ce moment, tu n'as pas envie de jouer avec elle ce soir, pas envie qu’elle te mène en bateau une nouvelle fois, ou qu’elle reparte sans avoir donné la moindre explication…
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Message Sujet: Re: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Ven 26 Avr - 21:57

désordre des maux


Les couleurs pour segmenter la noirceur du myocarde.
Nécrose qui entache les contours d’un muscle animé de venin et de doutes. L’interdit frôlé des lèvres quand les genoux ont claqué trop vite à terre. Le désaveu d’un amour naissant pour une peur inexplicable. Le désaveu de la reine pour s’amouracher des cendres. Les images graveleuses devenues une rythmique gangréneuse. Sur chaque pore de sa peau, sur chaque partie de cette carcasse. Tombé pour ses yeux à lui. Tombé pour son sourire devenu empire. Tombé pour l’accent qui roule sous le palais et la complicité qui devient vorace.
Ça devait être qu’une nuit.
Ça devait être qu’une erreur de parcours au milieu d’une adolescence frivole.
Promesses cristallisées avec les astres pour s’entrechoquer. Elle s’en souvient, Amira. Le dégradé amouraché du roi. Le vert pliant pour les écorchures qu’elle a pensé. Le bleu tanguant pour cette bête sauvage qui réchauffe les reins. Vince, ça avait été la surprise. La première. Celle qui n’aurait jamais dû être. Celle qui reste. Il s’approche Vince, mange la distance. « Tu veux vraiment que je te rafraîchisse la mémoire ? » Les effluves d’un parfum qu’elle connait bien, qu’elle pensait avoir oublié, mais qui pourtant fait remonter des choses dans son ventre. Il recule, et c’est mieux. Séparation entre le monstre et la poupée. Séparation pour marquer la différence. « Et tu t’y prendrais comment ? » Le bourreau tombé pour le trafic de trop ; quand la princesse semait la pagaille de sa voix mielleuse. Sourire carnassier pour l’avoir désiré au premier regard. Sourire carnassier pour l’avoir désiré dans des pensées salaces et impures. Luxure racolant les sentiments. Ceux arrivés trop vite, trop facilement. Question au milieu des myriades de baisers volées. Quand les corps se souillaient de l’effluve boisée. L’intemporel instant pour narguer les saints. La grâce de l’instant pour éradiquer la violence. Les phalanges crasseuses bonnes qu’à pétrir l’échine pour la faire rougir. Les lèvres à même le velours rosé qu’il a cueilli avec envie et amour.
C’était simple. Ça paraissait être la meilleure option.
C’était une erreur.
Alors elle a sévi, Amira. Princesse tortionnaire. L’histoire paraissait ivre de désir pourtant. L’histoire où les chapitres se sont accumulés. Des éclats de rire aux éclats de colère. Des doutes aux certitudes. Des cris de l’enfant reine. « Joue pas à ce petit jeu-là, Amira. » L’esquisse d’un sourire. Provocateur, et aguicheur. « Si non quoi, Vince ? » Maintenant, plus rien ne compte. Maintenant, plus rien ne peut la dévier du chemin. Sauf un, Bear. Un rictus en coin en détaillant les traits de la bête sauvage. Vince, stupéfait, aux phalanges abîmées. Pas un moyen de se rattraper. Pas un moyen de payer ses erreurs. Pas un moyen d’se racheter une conduite. Simplement un moyen de lui montrer qu’elle le connait. Un moyen de lui faire déployer ses putain d’ailes de colère. Les corps qui se rapprochent. Les corps qui se domptent. L’impression d’une déchirure à travers le myocarde. « On en est encore là toi et moi ? » c’est elle qui mange la distance cette fois, les yeux qui s’encrent dans les siens. La fierté comme halo, l’air de lui dire ‘tu vois Vince, je suis coupable et je m’en fiche’.

@Vince Barlow  désordre des maux (vince) 3794924939
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Message Sujet: Re: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Ven 31 Mai - 16:05

qu’est-ce qu'elle fait la Amira ? dans le club ce soir, devant toi, dans ta vie ? pourquoi est-ce qu'elle est là ? pourquoi ne le serait-elle pas ? a-tu vraiment cru qu’elle disparaîtrait ? quitterait new york ? le pays ? et pourquoi ? ce n’est pas elle qui fit arrêter, par elle qui récolta les quelques heures de travaux d’intérêt généraux et le casier judiciaire, par elle qui fit emmerder avec le foyer, par elle qu’eut la moindre emmerdée. et c’est ce qu’elle fait de mieux Amira, foutre la merde et s’en sortir sans le moindre dommages. ouais c’est ce qu’elle fait de mieux, retourner les coeurs sans jamais voir le sien chavirer. foutue Amira. putain d’Amira. tu l’avais dans la peau Amira. tu l’as toujours ? tu refuses l’idée que son regard de vipère puisse avoir un quelconque impact sur toi, tu refuses l’idée que tu puisses encore tomber pour elle, pour ses beaux yeux. refuse l’idée qu’elle puisse encore avoir l’avantage, et pourtant tu la vois inchangée, jouant déjà avec tes nerfs, posant des questions qui irritent, appuie sur la corde sensible, font jouer les nerfs. tu serres les dents Vince, la mâchoire qui se contracte pour ne pas dire tout ce que t’a sur le coeur, pour ne pas perdre pied, perdre patience et lui infliger les maux que tu as refoulés à l’instant ou elle a décidé de te trahir. tu voudrais lui rafraîchir la mémoire, elle te défie de lui montrer, et tu n’en fis rien, détourne le regard, essaie de calmer la tempête sous ton crâne, serre les poings dans les poches de ton pantalon.

Une menace qui s’échappe, qui n’en est pas vraiment une au fond, plutôt une plainte, une demande. tu la as encore de pas faire ça, de pas jouer à ça, de pas jouer avec toi. pas encore. pas une nouvelle fois, et tu te maudis d’être dans un tel état. la fierté qui tiraille tes tripes, te fait hésiter. impétueuse, elle provoque, taquine ce qui te reste de patience, te défie encore une fois, te demande avec insolence ce que tu pourrais bien faire pour l’arrêter, ce que tu pourrais bien faire pour l’empêcher d’être elle. elle s’approche, dangereuse, gomme la distance que tu venais d’instaurer entre elle et toi, s’approche encore, tentatrice, sirènes des bas fonds, causera ta perte. tu l'sais pourtant Vince, tu l'sais quel genre de fille elle est, tu l'sais que t’aurais mieux fait de pas la voir, de t’enfuir, de ne pas provoquer son regard de braise. putain Vince t’es trop con d’être encore là, de ricaner à sa question. T’es trop con de planter ton regard dans le sien, d’oser te confronter à elle, de saisir son poignet pour le serrer entre tes doigts. un peu trop fort, assez pour que les phalanges blanchissent, que les doigts laissent des marques rougeâtres. et tu t’en fous. t’en fout de lui faire mal, t’en fout de la blesser, tu n’attends que ça, retiens-la tempête qui fait rage dans ton crâne pourtant. “Va te faire foutre”, tu décortiques, chacun des mots, aimerait qu’elle les entende, les comprennent, t’approche un peu de son oreille, ton corps entre le sien, ton souffle contre sa joue. “tu n’existe plus Amira”, le mensonge te brule la gueule, épuise toutes tes forces pour le rendre le plus crédible possible. tes doigts lâchent sa peau, reculent d’un geste vif, prêt à partir, rejoindre l’entrée de la boîte de nuit, tenter de l’oublier, d’occulter sa présence, ce qu’elle a ravivé en toi. le mélange détonant. colère, rage, et désir.
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Message Sujet: Re: désordre des maux (vince)   désordre des maux (vince) Empty Dim 2 Juin - 19:04

désordre des maux


Amira, elle est statique. Silhouette à l’arrêt. Muscles pétrifiés par les réminiscences. Une impression d’un éternel recommencement. Les ténèbres qui rompent la distance et viennent épouser ses courbes. Danse macabre s’agitant tel un fardeau sur ses épaules. Celles qui s’affaissent ; quand un soupir flirte avec la barrière de ses lippes. Ses yeux percent la nuit ambrée. Le ciel témoigne d’une noirceur fatale. 
Et la poupée, elle brise le silence pesant. Ses pas fustigent le sol. Un cran d’arrêt. Comme celui qui a résonné presque deux ans auparavant. Le club est à l’abandon. Elle l’observe de ses prunelles dévastées. Sa respiration bat la mesure d’une danse étouffante. Les poumons gangrenées par la colère. La même émotion subsiste. Une habitude dégueulasse que de revenir sur les lieux du crime. Les phalanges défiant ce sol où le sang a coulé. Liquide pourpre rongeant la poussière autour d’un corps disloqué. Une poupée de chiffon déchirée et torturée. Le vice dans les mains, l’audace dans le regard. Les monstres rôdant. Les ombres s’animent encore. Le chapitre tout tracé qui ne trouve pas de commencement ; encore moins de fin. « Va te faire foutre. » Ses lippes se courbant dans une moue placide. Elle s’y revoit. Elle revit l’instant. Spirale infernale. Elle est mise k.o à chaque fois que les pensées s’obscurcissent un peu plus. Elle est le chaud et le froid à la fois. L’innocence et la sévérité. La douceur et la colère. Amira devient un paradoxe émotionnel venant dépeindre son portrait. Des traits à l’huile sèche qui contournent chaque épreuve mais ne suffit pas à détailler cette souffrance exacerbée.
Il y a les supplices. Il y a ce palpitant qui se déchire.
Il y a ce regard qui n’est que néant. 
Puis, le noir arrive, le noir gagne. Il n’y a plus rien.
Ô Vince, beau Vince.
Les souvenirs ne font plus que l’étouffer. Ils roulent, se déroulent et enlacent les pans de son corps. « Tu n’existe plus Amira. » Son cœur rate un battement. Le regard furibond et la peur qui fait rage. « Vraiment ? » Le son est franc, teinté d'une ironie. Alors qu'il la lâche, qu'il s'éloigne. Ça a commencé par la surprise entre eux. Ça s’est poursuivi par des mots perfides. Une animosité mêlée à chaque lettre expulsée par ses lippes. Princesse au pied du mur. Il n’a fallu que quelques minutes pour l’emprisonner à lui. Trahison nauséabonde pour lui soulever le cœur. Elle lui a vomis sa haine, son dégoût et toutes les émotions de passage. « Ce sont ces quelques mois de TIG qui t'ont rendu si susceptible ? » L’animosité capture le mouvement de ses lèvres. Son hagard ; prononciation insolente. Amira, elle annihile les environs, les souvenirs. Elle se ronge l’esprit dans un duel à peine entamé. Perfidie les réunissant. Le palpitant comme territoire aride, inexistant. 
Elle ne ressent plus rien. Elle n'est qu'un pantin articulé par la soif de haine. Si forte qu’elle devient impétueuse et emporte tout sur son passage.
Une tempête épousant le scandale.
Le regard provocateur, la mine provocante. Douceur d’antan devenant une lame aiguisée plantée dans le contour de son myocarde. Phalanges graciles qui saisissent à son tour son poignet pour rompre la distance. Danse de ses lippes tout près des siennes dans une comédie grotesque.
Couple fabulé. Couplé erroné. Chimère mesquine et insignifiante. « Pauvre chéri. » L’accent pointé sur ce mot qui n’a pas de sens. Comme tout le reste, tu crois pas ? « Je crois plutôt que tu m'as toujours dans la peau, tu ne serais pas si en colère si non. »
La proximité s’évapore comme la raison.
Le vice s’invite à la partie et danse au bout des phalanges. Elle use de ces dernières, se donne le droit de caresser les bras de Vince, de remonter sur cette peau maculée. Cette peau souillée par la colère et les cauchemars. Contact retrouvé. Contact forcé.

@Vince Barlow  désordre des maux (vince) 2781936883
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