acting like human beings (lila/angel)

acting like human beings
@lila kostas and angel milligan

T’essaies de te raisonner, un peu. Faut dire que t’es un mec impulsif, que t’es incapable de te contrôler… et que t’en as pas franchement envie habituellement. Ce soir pourtant, t’es décidé à faire des efforts. T’es décidé à ignorer le regard insistant qu’un p’tit twink pose pour sur toi. Parce que pour une fois, t’as pas prévu de pourrir une vie dans la soirée - t’as pas non plus prévu de perdre la tienne. T’as vu la tronche de son mec, au twink. T’as vu les muscles qu’il a sous son tee-shirt. Tu tiens à ton visage. C’est ton outil de travail, c’est ce qui te permet de bouffer et vivre. Alors ouais, t’essaies de te raisonner, un peu. T'essaies de pas faire signe au twinky de venir à l’étage avec toi, de se glisser dans l’une des chambres en ta compagnie. Ça te demande un self control horrible et t’as presque mal à l’idée de ce que tu pourrais être en train de faire à la place de te diriger vers le jardin pour prendre un peu l’air, un verre à la main. T’as besoin d’alcool pour ça - d’une bonne dose d’alcool. Et d’une clope. Une bonne putain de clope. Parce qu’elles sont spéciales tes clopes à toi. Parce que tu dois trouver des solutions pour amener ta délicieuse coke en soirée sans qu’elle soit trop voyante. T’as pas envie de partager avec n’importe qui. T’as pas non plus envie qu’on appelle les flics sur ta gueule. Alors quand tu roules tes clopes, tu te démerdes pour humidifier le papier, pour le faire rouler dans ta précieuse poudre et pour pouvoir en profiter plus tard, quand tu l’allumerais enfin. Elles sont dégueu tes clopes, du coup - mais tu les fumes pas pour le goût. Le putain d’adict que t’es s’en bat les reins, du goût.

Tu te fous calmement à part pour fumer ta clope. T’as pas spécialement envie qu’on te demande de partager. T’as pas spécialement envie qu’on vienne t’emmerder là, tout de suite. T’as besoin d’une pause. T’as besoin de faire taire tes instincts qui te poussent à retourner vers ce petit mec - qui te pousse à continuer de jouer les manipulateurs, les fouteurs de merde. T’essaies de te rappeler des paroles de Lila quand elle te disait comment paraître plus normal, plus humain. Ya plein d’autres mecs à cette soirée. Alors pourquoi tu devrais t’arrêter sur le seul qui était pris ? Parce que t’es un parasite. Parce que c’est plus fort que toi. Et bordel, t’as même envie de sourire en coin en y pensant. You fucking garbage of a humain being.

tu soupirais longuement. t’avais pas envie de rentrer à l’appartement. pas ce soir. t’avais pas le courage de voir neith, d’affronter son regard amoureux alors que tu venais de t’envoyer en l’air avec son frère. t’arrivais même pas à te sentir mal, t’arrivais pas à ressentir une putain de once de culpabilité. et tu te détestais pour ça. tu t’étais arrêtée au bar, appelée par la musique trop forte, et une trop grande envie de boire pour oublier. tu envoyais un message à neith, pour qu’il ne s’inquiète pas. prétextant une sortie improvisée entre amies. qu’il croirait ou non, t’en savais rien. tu te pinçais les lèvres en terminant ton deuxième verre et tu sortais ton paquet de cigarettes, te dirigeant alors vers l’arrière de l’établissement, un petit jardin. dose de vert dans un monde trop bétonné. tu allumais ta clope et tu fronçais les sourcils en voyant une vieille connaissance, au fond du carré de pelouse. l’ange. tu t’approchais et tu te pinçais les lèvres, tirant sur ta cigarette silencieusement en venant t’asseoir à côté de lui. « angel milligan. fumant une cigarette au lieu de briser des vies. y aurait-il un brin de sagesse sous cette belle gueule ? » tu demandais alors, un petit rire sur les lèvres en glissant tes doigts dans tes cheveux. tu te pinçais les lèvres et tu soupirais un peu. toi aussi, des vies, t’allait en briser, quand toute cette mascarade éclaterait. t’avais pas grand chose à dire au jeune homme. aucune morale à lui faire, ni de leçons à lui donner. toi, t’étais coincée dans ces relations. tu voulais pas en sortir, mais tu savais que ça ne pouvait pas durer éternellement. t’avais pas choisi de tomber amoureuse des deux frères. angel, lui, il brisait des couples pour le plaisir. alors t’essayais de le raisonner, parfois. « comment ça va ? » tu demandais alors en haussant un peu les épaules, secouant ta cigarette d’un geste habile des doigts pour faire tomber la cendre. tu tournais la tête vers lui et tu souriais un peu. « t’as pas trouvé de proie, ce soir ? à moins que t’en aies déjà trop en dehors de cette soirée. » tu demandais à nouveau en le regardant, un petit sourire au coin des lèvres. ça faisait un petit moment que tu ne l’avais pas vu, tu ne savais pas où il en était. tu soupirais en terminant ton verre et tu grimaçais un peu, glissant tes doigts dans tes cheveux en soupirant longuement.

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@lila kostas and angel milligan

Ça n’empêche que t’es plutôt content d’avoir réfléchi - pour une fois. Tu te dis que ton psychologue serait vachement heureux aussi, de savoir que t’as pas agit par impulsion, que t’as pris une décision réfléchie. Ça ne veut pas dire que t’en chie pas pour autant, que t’as pas envie de te lever pour aller prendre possession des lèvres du p’tit con devant tout le monde rien que pour foutre la merde - rien que pour le sentir fondre sous tes lèvres, sous tes doigts devant son copain. Tu sers un poing et ferme les yeux afin de chasser la scène un peu trop plaisante de ton esprit. T’imagines l’orage. T’imagines la tempête. Ça te fait un bien fou rien que d’y penser. Mais t’imagines aussi sa main dans ta gueule et toi qui répliques par fierté. T’imagines la suite pas aussi plaisante et les magazines qui s’en donnent à coeur joie, les contrats qui disparaissent. T’as une réputation à gérer maintenant. T’as un visage à garder. Alors t’en chie, alors tu sers le poing qui ne tient pas ta clope et tu t’efforces de penser à autre chose.

« Angel milligan. Fumant une cigarette au lieu de briser des vies. Y aurait-il un brin de sagesse sous cette belle gueule ? » Tu reconnais la voix immédiatement. T’as pas besoin de tourner la tête pour comprendre que c’est Lila qui vient de te rejoindre et de prendre place à tes côtés. Lila qui en sait bien plus sur toi que n’importe qui et qui sait donc parfaitement de quoi elle parle. « Il faut savoir prendre des pauses, parfois. » que tu réponds avant de souffler doucement la fumée entre tes lèvres. Ya une lueur d’amusement qui vient éclairer tes pupilles alors tu tournes ton visage vers elle. « Comment ça va ? » Tu te souviens pas d’un moment dans ta vie ou t’as répondu non à cette question. Tu ne te souviens d’ailleurs pas si tu avais pu aller mal à un moment de ta vie. Ça fait sans doute partie de tes symptômes, ça, de pas être mal - d’en avoir rien à foutre. Ça fait partie des bonnes choses, des choses que tu changerais pas chez toi. « J’pète la forme. » Tu marques une légère pause. « Toi ? » Tu te doutes que la réponse va pas être positive, à moins qu’elle cherche juste à ne pas parler. Si elle est dehors à une heure pareille, c’est qu’elle a pas voulu rentrer. Parce que ya quelqu’un qui l’attend à la maison, elle. Alors tu t’doutes que ya un truc qui cloche. « T’as pas trouvé de proie, ce soir ? À moins que t’en aies déjà trop en dehors de cette soirée. » Tu lèves les yeux au ciel. Elle a pas tord, pourtant. T’as l’embarras du choix et c’est sans doute ça, ton problème. « Faut pas jouer sur deux tableaux. C’est un coup à voir trop gros et tout foutre en l'air. » Parce qu’elle est au courant pour Ilyès, pour ton coup du moment - pour l’explosion que tu cherches à créer. Tu comptes pas perdre ton objectif des yeux.

« il faut savoir prendre des pauses, parfois. » tu riais un peu en secouant la tête et tu te pinçais les lèvres en l’observant, tirant sur ta cigarette longuement avant de recracher doucement la fumée en l’air. t’avais plus franchement l’habitude de fumée, à part quand ça n’allait pas trop. tu toussais un peu et tu fermais les yeux en glissant tes doigts dans tes cheveux. le jeune homme t’indiquait alors qu’il pétait la forme et tu esquissais un sourire. comme d’habitude. il était la seule personne que tu connaissais qui allait toujours bien, quoi qu’il arrive. il te retournait alors la question et tu soupirais un peu, haussant vaguement les épaules. « c’est compliqué. » tu soufflais en soupirant et en tournant le regard vers lui. oui, ta vie était un sacré merdier. tu l’avais cherché, et tu en paierais certainement bientôt le prix. tu tirais une nouvelle fois sur ta cigarette et tu vidais ton verre, te pinçant les lèvres en l’écoutant une nouvelle fois parler. tu savais de quoi il parlait. « t’as pas lâché l’affaire ? tu sais qu’ils sont sur le point de se marier ? » tu demandais en fronçant un peu les sourcils. ilyès avait été ton maitre de stage, deux ans auparavant. il était aussi un créateur que tu vénérais, il était extrêmement talentueux, en plus d’être gentil. tu savais pas à quoi il jouait, alors qu’il allait se marier. avec une princesse, en plus de ça. l’histoire pouvait être aussi belle que dans les contes de fées. alors pourquoi il gâchait tout avec angel ? tu ne comprenais pas. et en même temps, toi aussi, t’avais la personne parfaite à tes côtés. neith. et pourtant, pourtant ça t’empêchait pas d’aller voir ailleurs. chez son propre frère. tu soupirais longuement et tu haussais les épaules. « je sais que c’est à lui de se mettre des limites mais… c’est pas bien ce que tu fais. » tu soufflais dans un petit rire malgré tout. t’allais pas lui faire de leçon, t’étais bien mal placée pour ça. mais si tu pouvais tenter de lui faire comprendre qu’il allait briser des vies, alors tu voulais bien essayer. il pouvait encore éviter le pire, même si c’était peut-être déjà trop tard pour ilyès et sa femme. t’en savais trop rien, ça te regardait pas vraiment.

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@lila kostas and angel milligan

La drogue qui s’insinue en toi, qui comble peu à peu ton manque. Faut dire que tu commençais à sentir tes doigts trembler, un peu. Faut dire que ton corps commençait à réclamer cette dose quotidienne. Tu sais que ça suffira pas malgré tout. Tu sais que c’est trop peu, cette pseudo clope. Un putain de pansement sur une plaie béante. Mais t’accueille la sensation avec plaisir. Et puis t’accueille la conversation avec Lila de la même manière, d’ailleurs. Parce que ya pas beaucoup d’êtres humains à qui t’accorde de l’importance - avec qui t’as réellement envie de discuter. Elle est pas mal pour un être humain normal avec des sentiments. Elle te regarde pas comme si tu valais moins, comme si t’étais complètement dérangé. C’est souvent le genre de regard qu’on te lance quand on découvre qui tu es réellement. « C’est compliqué. » Pas étonnant. Elle s’envoie le frère de son mec alors t’imagines que psychologiquement, elle doit pas trop se kiffer en ce moment. Toi tu l’admires, un peu. Parce que t’aimerais bien avoir l’occasion de voir l’expression que ferait quelqu’un quand il apprendrait que sa moitié s’envoie son frère. Tu te demandes la lueur que tu pourrais voir dans ses yeux. Et est-ce qu’il va chialer ? Est-ce qu’il va s’accrocher à sa pseudo masculinité ou est-ce qu’il va se mettre à chialer ? Bordel tu l’envies, dans un sens. T’aimerais être là pour voir. Sauf qu’elle est mal, elle - parce qu’elle tient aux deux sans doute. Ça, tu peux pas trop le comprendre. Alors tu te contentes d’écouter et de tenter de piger quand elle t’explique.

« T’as pas lâché l’affaire ? tu sais qu’ils sont sur le point de se marier ? » qu’elle te demande en fronçant les sourcils et tu souris en coin. Elle te connaît. Bien sûr que t’as toujours pas lâché. Tu comptes pas le faire avant que sa fiancée soit au courant - avant qu’elle sache à quel point son futur mari aime se prendre des bites dans son dos : la tienne en particulier. « Je sais que c’est à lui de se mettre des limites mais… c’est pas bien ce que tu fais.  » Cette fois, tu ne peux pas t’empêcher de pouffer de rire. Ouais. C’est pas bien, ouais. T’es pas idiot. Sauf qu’elle sait pertinemment que c’est pas ce genre de chose qui t’arrête, bien au contraire. « Dans un sens, j’suis un bon samaritain. Il l’a trompe et j’veux qu’elle sache avec quel genre d’homme elle va passer sa vie. » Tu marques une légère pause avant de poursuivre. « La pauvre va épouser quelqu’un qui la trompe. C’est triste. Elle a le droit de savoir. » Le sarcasme est palpable dans ta voix. Tu ne cherches même pas à le cacher.

tu observais le jeune homme, t’avais pas franchement envie d’expliquer ce qui se passait dans ta vie. et puis de toute façon, il était déjà au courant. tu te pinçais les lèvres en le mettant en garde, tout en sachant qu’il n’en aurait rien à foutre, et tu ne t’étais pas trompée. tu le regardais pouffer de rire quand tu lui disais que c’était pas bien ce qu’il avait fait et tu soupirais un peu. « dans un sens, j’suis un bon samaritain. Il l’a trompe et j’veux qu’elle sache avec quel genre d’homme elle va passer sa vie. la pauvre va épouser quelqu’un qui la trompe. c’est triste. elle a le droit de savoir. » tu l’observais et tu tirais une nouvelle fois sur ta cigarette en soupirant longuement, expulsant la fumée. tu la connaissais pas, la femme d’ilyès. lui un peu plus, il avait toujours été très gentil avec toi. et dans le monde du luxe, c’était rare. et en plus de ça, il était à tes yeux un des créateurs les plus doués de sa génération. dans tous les cas, tu n’avais pas l’impression que la princesse -sans la connaître elle tu connaissais son titre, les deux célébrités faisaient la une des médias souvent- méritait tout ça. « la pauvre, ouais. » tu soufflais en soupirant un peu et en revenant tirer sur ta cigarette, glissant une main dans tes mèches pour les remettre comme il faut. tu te demandais pourquoi il faisait ça. il avait tout pour lui. une entreprise de luxe, une fiancée sublime. il n’avait rien pour aller s’emmerder avec un mec comme angel. ou alors, il était le piquant qui lui manquait, dans une vie déjà toute tracée, faite de trop d’apparences, sans doute. et puis tu repensais à ta propre situation et tu blêmissais un peu. pourquoi tu faisais la même chose ? toi aussi tu avais une petite entreprise qui commençait à se porter plutôt bien, toi aussi tu avais un fiancé beau et attentionné. alors c’était quoi le problème ? est-ce que c’était à cause d’amos ? est-ce que sans lui dans ta vie, tu irais tout de même voir ailleurs ? non, sans doute pas. tu étais amoureuse d’amos. ton coeur était scindé en deux. c’était terrible. tu ne savais plus franchement quoi faire pour te sortir de tout ça. « j’aimerais pouvoir être aussi détachée que toi face à tout ça. » tu murmurais alors en levant les yeux au ciel. angel, il s’en foutait de tout. pour lui, ilyès n’était qu’une distraction, qu’il laisserait dans un coin quand il aura terminé de foutre sa vie en l’air. toi, c’était trois vies que tu allais foutre en l’air, peu importe ce que tu allais faire dans les semaines à venir.

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@lila kostas and angel milligan

Tu fumes ta clope spéciale tranquillement, te délectant de la sensation que la drogue te procure en s’insinuant en toi. Douce coke, gentille coke, ton amie. Elle qui te fait te sentir tellement bien, plein d’énergie et, petit plus, de libido. Ce n’est pas forcément ce dont tu as le plus besoin ce soir si tu ne veux pas changer d’avis et aller t’occuper du p’tit mec qui est sans doute encore à l’intérieur, mais tu te dis que la présence de la jeune femme à tes côtés est bien assez pour aider ton self control. « La pauvre, ouais. » qu’elle confirme lorsque tu joues au con, te faisant faussement passer pour le bon samaritain du bon côté de la barrière morale. Faut dire que d’un côté, ouais, tu rends un service - mais c’est certainement pas ton but premier et tu le sais très bien. Jouer avec les mots, t’aime bien pourtant. En tant que maître manipulateur, ce serait dommage de ne pas savoir le faire. « Ya cette putain de façade qu’il a. Ce contrôle sur sa vie, sur tout. » que tu commences à expliquer, parce que t’es persuadé que t’as mis le doigt sur une partie du problème et de la raison pour laquelle il se laisse séduire par tes avances. « J’pense qu’il a besoin de lâcher prise. D’avoir un truc à lui qui lui permet de se laisser aller et d'oublier qu’il est constamment sous les regards médiatiques, tu vois ? » T’as beau ne pas ressentir les choses comme le font la plupart des humains, même ça, t’en aurais besoin toi aussi si tu devais toujours être sous ton meilleur jour et réprimer certaines parties de toi-même pour ne pas risquer de scandale ou de taches sur ta réputation. Tu ferais sans doute la même, toi, si tu devenais aussi reconnu que lui et que la presse cherchait sans arrêt à savoir ce que tu fais à toute heure de la journée. « J’pense que j’suis ça. Parce que je l’juge absolument pas et que j’lui offre cette possibilité. » T'analyses tout, c’est dingue. C’est plus fort que toi. C’est ton côté manipulateur qui amasse des informations sur l’état mental de tes proies pour mieux pouvoir les exploiter ensuite.

« J’aimerais pouvoir être aussi détachée que toi face à tout ça. » que la jeune femme murmure et tu comprends. Tu ne saurais pas se mettre à sa place, mais tu piges. Elle s’attache, elle. Elle aime, elle. Et tu penses honnêtement que ya un truc que son mec ne lui donne pas si elle va le chercher ailleurs. « J’pense que c’est pas une bonne idée. Parce que ce que tu ressens pour eux, c’est ce qui fait que tu peux tomber amoureuse, que tu peux ressentir des trucs. Tu serais aussi détaché que moi, t’aurais pas ce que tu as avec eux. Et j’pense honnêtement que ça te manquerait, ou un truc du genre. » Le truc avec Lila, c’est que contrairement à toi, elle à l’air bien trop passionnée - qu’elle se laisse guider par ses émotions. Toi t’es machiavélique, tu planifies tout sauf quand ta bite a décidé de prendre des décisions pour toi. Mais ça, c’est une autre histoire.

« ya cette putain de façade qu’il a. ce contrôle sur sa vie, sur tout. j’pense qu’il a besoin de lâcher prise. d’avoir un truc à lui qui lui permet de se laisser aller et d'oublier qu’il est constamment sous les regards médiatiques, tu vois ? j’pense que j’suis ça. parce que je l’juge absolument pas et que j’lui offre cette possibilité. » tu l’observais de longues secondes et tu terminais par acquiescer. ça tombait sous le sens, tout ça. et c’était un peu la conclusion que tu en avais tiré aussi. tu ne voudrais pas être à leur place. exposée sans arrêt, à chaque déplacement. épiée à chaque faits et gestes. tu soupirais doucement et tu te pinçais les lèvres en terminant ta cigarette, écrasant le mégot sur la bordure en béton et le jetant finalement dans un cendrier improvisé. « et tu vas être invité au mariage de l’année ? » tu demandais avec un sourire en coin. tu l’observais et tu riais un peu. tu l’imaginais bien se lever, au moment des voeux des mariés, pour s’opposer à leur union. dans le genre fouteur de merde, il en était surement capable, le mannequin. « ce serait si drama. » tu soufflais dans un rire en imaginant la scène et en regardant sa cigarette. ou son joint, tu savais pas trop ce que c’était. « tu partages ? » tu demandais alors, avant qu’il ne philosophe sur ton caractère et ta capacité à tomber amoureuse. tu penchais un peu la tête sur le côté et tu soupirais longuement, haussant les épaules et levant les yeux au ciel. « sauf que normalement on est amoureux que d’une seule personne. pas deux. et pas deux frères, surtout. » tu soufflais en secouant la tête encore un peu plus, glissant tes mains sur ton visage pour tenter de réfléchir un peu. mais tu étais totalemen perdue alors ça ne servait pas tellement à grand chose.

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@lila kostas and angel milligan

Si elle te juge, Lila, tu sais qu’elle te comprend au fond. Néanmoins, tu sais aussi qu’elle n’est pas du genre à se mêler. À s’intéresser, oui, bien sûr. Mais elle n’ira pas jusqu’à parler à Ilyès ou même à sa fiancée. Tu sais que t’es safe même si elle le connaît, même si elle a bossé avec lui, elle aussi. Mais elle ne t’engueule pas, Lila. Elle ne te dit pas non plus comment tu dois agir, ce que tu dois faire. Elle a ses opinions sans te les lancer à la figure et tu apprécies bien. « Et tu vas être invité au mariage de l’année ? » Tu te marres. Tu peux imaginer la scène. Toi, qui n’a rien à y foutre, fixant Ilyès lors de l’échange de voeux, alors qu’il lui promet fidélité. Tu aurais du mal à retenir ton hilarité, tu dois l’avouer. Mais t’as bien conscience que jamais Ilyès ne se mettra dans une situation pareille. Il est bien trop intelligent, le mec. « Non. Et je ne pense pas que ça va changer. » Tu souffles ta fumée, t’amusant avec quelques secondes. « Ce serait si drama. » Tu te re-marres, doucement. Ouais. Clairement. Tu prendrais un malin plaisir à faire une scène même si tu n’en avais pas forcément envie. Rien que pour foutre la merde, rien que pour voir jusqu’où ça va. Peut-être que si tu accuses Ilyès d’être infidèle devant tout le monde sa fiancé te croirait. Peut-être. « Bordel ouais. Les tabloïds en parleraient encore des années après, tiens. » T’es pas sûr de vouloir être connu pour ça, pourtant. T’as une réputation à tenir maintenant. T’es plus aussi anonyme que tu l’étais il y a encore quelques années. « Tu partages ? »

Tu tournes ton regard vers la jeune femme. Elle doit être loin de s’imaginer dans quoi ta roulé ta clope avant de venir ici. « C’est pas que j’suis pas partageur, mais ya d’la coke dans la feuille. » que tu répliques. Tu sais pas si elle se donne à ce genre de vices, Lila. Mais t’as eu ta dose, toi. Là c’est juste pour le plaisir. Alors si elle veut tester, elle peut bien, tiens. T’es d’humeur généreuse ce soir.

« Sauf que normalement on est amoureux que d’une seule personne. pas deux. Et pas deux frères, surtout. » Tu hausses les épaules. Tu connais pas toi, l’amour. Tu saurais pas lui dire. T’as juste à l’esprit des trucs que tu as lus et entendus. « J’trouve ça bizarre d’aimer qu’une personne à la fois. Comme si ton cerveau allait s’arrêter de sécréter les hormones qui rendent amoureux, là, juste parce que t’as quelqu’un. D’où ton cerveau il saurait, ça ? » Tu sais pas. T’imagines. T’as pas trop d’expérience. « Pis c’est pas censé exister d’être polyamoureux, ou un truc du genre ? »

« c’est pas que j’suis pas partageur, mais ya d’la coke dans la feuille. » tu l’observais quelques secondes et tu terminais par hausser les épaules, récupérant la cigarette en soupirant un peu. c’était pas comme si tu la sniffais, la coke, non ? tu observais la cigarette quelques instants et tu terminais par la glisser entre tes lèvres pour tirer dessus lentement. tu fermais les yeux et tu laissais la fumée envahir tes poumons, la recrachant en soupirant longuement. « ça va me défoncer ? » tu demandais dans un petit rire en te pinçant les lèvres et en soupirant un peu, tournant ton regard vers le mannequin. tu pensais pas qu’il pouvait être une oreille à qui te confier, t’avais plutôt l’impression qu’il s’en foutait de tout. c’était surement le cas, mais il avait au moins la gentillesse de ne pas le montrer, et de t’écouter. ou de faire semblant. tu soupirais doucement en l’écoutant et tu haussais les épaules. t’avais jamais vu les choses sous cet angle là. tu soupirais longuement en glissant ta main sur ton visage et dans tes cheveux et tu te pinçais les lèvres. « je sais pas, angel. je suis perdue. » tu soufflais en tirant une nouvelle fois sur la cigarette en soupirant longuement, fermant les yeux de longues secondes pour apprécier les effets de cette clope magique. ton téléphone vibrait dans ton sac et tu le cherchais quelques instants, avant d’aviser un texto de dom. en parlant du loup. tu esquissais un petit sourire tendre en voyant son message. il s’inquiétait de savoir où tu étais. évidemment. il était comme ça dom. tu lui répondais de ne pas s’inquiéter, que tu allais bientôt rentrer et tu rangeais ton téléphone, rendant la cigarette à angel. « je devrais y aller. il m’attend. » tu soufflais alors en soupirant un peu, venant déposer un baiser sur la joue du mannequin. « merci de m’avoir écouté. » tu ajoutais avec un sourire en te levant et en te postant face à lui. « tu restes là où tu me raccompagnes ? » tu demandais alors avec un petit rire, observant quelques secondes autour de toi.