[flashback] You're Welcome Chicago | Ft. iskandar

[flashback] You're Welcome Chicago

Patronyme 1
feat.
Dénomination 2

	Harvey & iskandar o1.
Mes pas m'emmène dans les ruelles de Chicago. La ville de mon enfance. Mon écharpe recouvre avec délicatesse mon cou du froid. Je dois bien l'admettre, ce paysage enneigé m'avait manqué. Pourtant, revenir ici est réel sacrifice! Cette ville est hanté par mes démons, hanté par les secrets de famille. Enfant, j'avais le cul entre deux chaise, entre celle du secret de ma mère, et celle d'annoncer ces mots qui mon hantaient pendant longtemps. Seulement, tôt ou tard la vérité est toujours dévoilée. C'est sur le ring de box, sur lequel je me tiens dressé devant ce grand club, que j'avais annoncé la vérité à mon père, la trahison de ma mère. A cause de ma trahison, la famille s'est envole en éclat, tel un verre se brisant en mille morceaux rencontrer au sol. Pourtant, hier je tenais à être présent une dernière fois pour mon père. Lui dire Adieu. C'est certainement le seul avec qui j'avais encore des contacte, le seul qui ne m'a jamais trahis, le seul qui à continuer à m'aimer malgré ma trahison. Je soupire, en retroussant mon chemin. Si je suis resté une journée de plus, si j'ai accepté de m'offrir une journée de congés supplémentaire, c'est pour retrouver mon ami iskandar. Je poursuis mon chemin, en espérant que mon enquête m'aura mener vers la bonne adresse. Une fois devant sa porte, je porte mon poing au morceau de bois, venant toquer. J'espère qu'il se trouve ici. Cela fais plusieurs moi que je n'ai pas eu de ses nouvelles. Il faut l'avouer, il vient de vivre un Drame, la perte de sa fille. Son mariage n'a pas réussis à affronté cette épreuve terrible. Même si je suis proche de son ex, il est et restera mon ami. Je dois m'assurer qu'il n'a pas fait une connerie, ou m'assurer qu'il n'est pas sur le point de le faire. J'attends sagement, espérant qu'il vienne bientôt m'ouvrir la porte.
Gasmask

You're welcome Chicago × ft. HARVEY & ISKANDAR

Quatre murs et un regard désabusé. Ma clope est éteinte depuis longtemps, la cendre sur le parquet, les blessures du temps sur les doigts qui tremblent. Je scrute le vide pour mieux oublier ce que je ne parviens plus à masquer. Le désarroi et la peine envahissent mes traits et mes pensées. Tous les idéaux semblent morts avec elle. Hank a eu beau me dégoter une enquête en des terres lointaines, pensant sans doute que la distance finirait par refermer les plaies, les miles que l'on verse sur la chair à vif pour mieux la saturer, ça ne fonctionne pas. Ça ne fonctionne pas. Des filles se font découper dans des mises en scène macabres et je n'en ai rien à foutre. Strictement rien à foutre. C'est comme si tout glissait dans mon corps pour laisser une sensation d'abandon là où l'intérêt et le goût de la traque devraient se graver. Alors les heures défilent sur les murs blafards. Aussi blafards que ma gueule cave. Je peins ses traits qui s'effacent dans une mémoire en deuil. Il n'y a plus de whisky, je crois que la bouteille a roulé dans un coin. C'est un jour de congés. Un jour où il n'y a plus à prétendre ou à dénouer les fils complexes d'une enquête qui m'emmène toujours plus profondément dans les limbes où je me noie. L'insomnie me poursuit même si mes paupières parfois se referment sur une expression presque apaisée. Lorsqu'on frappe à la porte je ne sais plus s'il s'agit d'une chimère ou de la réalité qui se rappelle à moi. Je sursaute et la cigarette entamée tombe à côté de la chaise qui fait face au mur où les photos de cadavres sont placardées aux côtés de différentes preuves. Je me demande qui peut bien s'inviter sur ce seuil que mon entourage ne vient jamais passer. Même Molly n'est jamais venue ici… Je me lève par automatisme, ouvre le battant par contrainte. J'ai l'air de sortir de la tombe et la luminosité de l'extérieur me dérange avant que je ne me concentre sur la silhouette en face de moi. Je mets quelques secondes à réagir. Le voir ici est autant un supplice qu'une bénédiction. Les émotions contradictoires combattent à fleur de peau. Je ne lui souris pas, mais je le scrute avec beaucoup d'application. Ma voix est plus grave que d'habitude. Le manque de sommeil et les abus d'une vie qui dérive.
_ Qu'est-ce que tu fous là ?
C'est une manière peu commune d'accueillir celui qui fut si proche, de moi, de nous. Je me souviens qu'il est originaire de Chicago, j'ignore tout du décès de son père mais mon sens de la déduction un peu paresseux m'indique qu'il vient visiter sa famille. Qu'il puisse venir pour moi ne m'effleure même pas l'esprit. Lui ai-je communiqué l'adresse ? L'a-t-il eue par Molly ? Je m'efface après quelques secondes supplémentaires où je parais déphasé :
_ Entre, si tu veux.
Je ne regarde pas particulièrement s'il me suit mais j'entends la porte se fermer et ses pas sur le parquet. J'ajoute avec un brin d'ironie dans la voix :
_ Je t'offrirais bien quelque chose mais j'ai fini la bouteille tout à l'heure.
Je me laisse de nouveau retomber sur la chaise, ne prétendant pas savoir tenir debout plus qu'il ne s'avère nécessaire.

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[flashback] You're Welcome Chicago

Patronyme 1
feat.
Dénomination 2

	Harvey & iskandar o1.
Ca y est. Je suis devant sa porte. Sans hésiter je toque. Je dois savoir comment il se porte. Je dois l'aider à avancer et surtout, à mon retour j'irais donner des nouvelles à mon amie Molly. Alors certes,les circonstances sont particulière pour moi, mais je dois savoir. J'ai essayé de l'appeler. A chaque reprise, je tombais sur sa messagerie. J'ai tes textos sans réponse. Alors je toque. J'attends qu'il m'ouvre. Si jamais il ne le fais pas, je défoncerais la porte pour m'assurer qu'il n'a pas prit une mauvaise idée. La question ne se pose pas. La porte finit par s'ouvrir, laissant apparaître sa mine désastreuse! C'est un zombie, un mort vivant. Il a une mine déglingué. Les trait d'alcool, mélangé à une fatigue et quelques cigareattes, se lisent sur son visage. Au fond, je me sens impuissant face à la situation. J'ose à peine imaginer ce que je pourrais ressentir à sa place. J'ose à peine imaginer la douleur de la perte d'un enfant. Tu as une sale gueule mon pote! Lui confiais-je simplement, sans prendre la peine de lui répondre pourquoi je me trouve sur Chicago. si un jour il reprend son emploi, il pourra mener une enquête si cela lui chante. Il se retourne, me laissant en plan sur le palier. Je finis par entrer dans sa demeure. Une odeur de renfermer titille mes narines. Je prends le soin de fermer la porte, avant de m'enfoncer dans la pièce Sans aucune hésitation, j'ouvre les rideaux, les fenêtre. C'est mieux ainsi. Tu devrais remplacer ta consommation par du café. Iskandar, qu'est ce que tu foues borel!
Gasmask

You're welcome Chicago × ft. HARVEY & ISKANDAR

La première phrase est mordante, un constat plein d'effroi. Un constat cru que seuls les amis peuvent se permettre en des temps assombris par le deuil. Il y a dans sa surprise de découvrir ma silhouette sans doute plus amochée qu'il ne l'aurait cru autant de candeur que d'affectation. Je ne l'étreins pas, bien au contraire, la proximité se dérobe tandis que mes pas m'emmènent dans les tréfonds d'une tanière aux relents pleins de désoeuvrement. Je me tapis, là sur la chaise, dans ce décor décharné comme mon corps, où le peu de mobilier trahit une vie transitoire. En pointillé de tous les hurlements rentrés dans le ventre. Je n'ai pas noté, que ma première question fut esquivée, je n'ai pas noté. Il y a de l'égoïsme dans la douleur la plus crue. Il y a de l'égoïsme tout court, dans les inflexions humaines. Naturelles. J'ai une sale gueule c'est vrai, une gueule qui se plisse alors que j'esquisse un grognement, à le voir batailler avec les rideaux poussiéreux et la fenêtre qui grince. Le jour m'assaille comme une évidence, le dehors que je fuis devenu une percée, dans le mur, comme un signe à mes pieds. Tâche de lumière que l'on pourrait piétiner.
_ Putain, t'es venu faire de l'intendance ou quoi ? Je te savais pas homme d'intérieur tu vois. Reviens plus tard pour le foutu grand ménage.
Ma tête oscille sur le côté, la fatigue me rend cotonneux.
_ Du café. Ça, y en a p't'être, quelque part, dans la cuisine. Il y avait une machine... Ou bien c'était là-bas ? J'sais plus.
Là-bas. Au domicile. Les terres abandonnées de la vie conjugale. Je n'ai pas emmené grand chose, surtout pas la cafetière à vrai dire. Mais dans les appartements de fonction des flics, il y a toujours une cafetière, c'est un des indispensables de la panoplie. L'idée me fait sombrement ricaner, un sursaut très rauque. Ma main squelettique fait un geste en direction du mur où les photos des victimes s'exposent. Douze corps, de jeunes filles, pour tout décor.
_ Qu'est-ce que je fous... Tu vois bien. Je travaille. J'essaie, je t'assure. Je travaille.
Un blanc. Je perds le fil, je songe et l'observe, sans tout à fait le voir :
_ Est-ce que je t'en pose des questions, Harvey ? Hein ? J'en pose jamais de questions... Je pose plus de questions, ouais. J'ai plus très envie d'en poser.

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