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 des maux mal soignés (cat)

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Lali Morales;

-- pretty lies, ugly truth --
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Lali Morales



maría.
étangs noirs, ethereal.
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26
le coeur coffre-fort, uniquement comblé par tout ce qui brille.
femme de chambre dans un hôtel de luxe (le plaza). les sourires de façade qui habillent les traits de son visage, les bonnes manières et les courbettes apprises avec frustration.
en coloc' dans le queens contemporain, et ce n'est jamais assez bien.
no gold-digging for me
i take diamonds
we may be off
the gold standard someday.


☆ ☆ ☆
tadeusz - max - betsi - oona
anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: des maux mal soignés (cat)   des maux mal soignés (cat) Empty Lun 29 Avr - 2:36

le sourire greffé aux lippes, le regard conquérant, la démarche fière de celle qui sait où elle va. c'est d'un mouvement qui trahit l'habitude qu'elle sort de la coloc lali. ils étaient tous partis avant elle ce matin, elle n'avait croisé personne et c'était tant mieux, déjà toute fascinée qu'elle était de retrouver l'homme de la veille. il n'avait rien du physique captivant dont tu aurais pu rêver mais il y avait quelques années déjà que ça ne t'importait plus. et tu te voyais déjà sienne quand tes yeux de biche lui faisaient tourner la tête plus que de raison. chaque jour, elle riait de la facilité avec laquelle il était possible de retourner le cerveau d'un homme. et ce constat servait bien ses petits projets à grands desseins. la machine n'étant que rarement enraillée, pour son plus grand bonheur. un tel jeu assorti à des calculs bien précis limitaient les mauvaises surprises, autant qu'ils sécurisaient un palpitant trop souvent soumis aux épines empoisonnées de l'existence. le taxi l'attendait déjà en bas, à quelques pas de son immeuble. pourtant, c'est à l'instant où elle s'apprête à poser la main sur la poignée qu'elle suspend son geste. sa vue se trouble, comme sous le coup d'une vision factice. un écran de fumée voile l'entièreté de l'apparition qui lui semble venue d'un univers parallèle. ton passé matérialisé droit devant. tes démons face à toi. tes interrogations remontées à la surface, traînant un goût acide de bile dans ta gorge. elle s'apparente bien davantage à un mirage qu'à une réelle carcasse humaine. cat, elle avait le goût du paradis mais elle n'a laissé derrière elle que l'empreinte de l'enfer. ton enfer. l'incompréhension la gagne, le sentiment de trahison l'étreint, la rage sourde prenant doucement possession de son être. pourtant, elle ne bouge pas d'un pouce, comme figée sur place par une force invisible. entre l'envie de hurler et celle de pleurer, elle ne sait même plus laquelle est la plus forte. lali a tout perdu en l'espace de quelques malheureuses secondes. de son aura si singulière à son assurance qu'on lui enviait si souvent, quand on la regardait comme si elle était la personnification même du modèle de femme accompli à tenter d'égaler. elle voudrait courir dans sa direction pour entreprendre de l'ensevelir sous une pluie de paroles virulentes emplies de tout son ressentiment, de toute son incompréhension, de toute sa souffrance. parce qu'elle n'avait laissé que des questions en suspens quand elle était parti. à l'image d'un courant d'air, elle avait marqué sa vie pour disparaître sans qu'on ne puisse la retenir. comme si elle n'avait aucune contenance, aucune véritable existence sur terre. alors la brèche qu'elle avait ouverte à l'intérieur n'avait jamais été colmatée. parfois, elle l'oubliait. d'autres, elle la sentait brûler trop fort mais elle ne cillait pas. la vie lui avait appris à serrer les dents, et à continuer d'avancer en attendant que ça passe. pourtant, c'est plus fort qu'elle et ce sont ses jambes en coton qui la portent jusqu'à la silhouette de celle qu'elle pensait évaporée à jamais. loin d'elle, loin de son monde. redessinant les contours de son corps pour s'assurer qu'elle n'était pas qu'un vulgaire effet de son imagination, elle se plante devant cat. c'est son coeur qui s'affole, entamant une course effrénée contre lui-même. non, tu ne repartiras plus cat. pas avant de m'avoir achevé une deuxième fois. et correctement cette fois-là. c'est un courage qui lui manque qu'elle se force à invoquer quand son regard s'accroche à celui de son homonyme. t'es vivante. c'est acide. c'est une vérité, une affirmation plus qu'une interrogation. les faits sont là, présentés devant ses iris ébahis et son être entier à dix milles lieux de la scène. qu'est-ce que tu fais en bas de chez moi cat ? durement, elle appuie sur son prénom. ça irrite sa langue, au même titre que chaque parcelle réactive de son corps. qu'est-ce que tu fous là cat ? t'étais où tout ce temps ? et pourquoi t'es finalement ici aujourd'hui ? c'est moi que tu cherchais peut-être ? tenir le cap est sa priorité, et ne pas flancher qu'elle se répète inlassablement. elle ne tombera pas deux fois, pas pour elle. il lui est inconcevable de lui offrir ce plaisir.

_________________
--- c'est une question d'angle, d'envers et d'endroits. comment tu nous vois. comme dans un triangle, il faut être trois. toi, le désir et moi. quand est-ce qu'on se consume, qu'on se console d'en être arrivé là. quand est-ce qu'on se consume, une dernière fois.
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