histoires à raconter. (louison)

musique qui grésille, tête renversée sur le lit, avec la plus jolie vue du monde sur les fissures du plafond crade de ta piaule, t’amènes ton joint tes lèvres. le pied qui tape et s’enfonce dans ta couette en rythme, ou plus ou moins, tes lèvres bougent en demi-silence à chaque parole de la chanson qui passe à la radio. t’as encore rien foutu de ta journée à part traîner, à part bouffer, à part fumer. enfin, tu l’as ta dose qui commençait à te manquer, celle qui commençait à te tendre, à te rendre légèrement hystérique. instable au quotidien, cque tu prends, ça te fait du bien. cque tu prends, ça te fait oublier ta vie pourrie, tes échecs de carrière et de vie, ça te fait calmer tes nerfs mais te rends bien plus dangereuse. t’es le yoyo, à la limite de la bipolarité, t’as jamais cherché à savoir si t’en étais atteinte. tu ne l’es pas. c’est sûr. c’est juste ta came qui te grille un peu le cerveau, juste ta dose quotidienne qui ne matche pas tellement avec ta personnalité de base.
c’est toujours comme ça, quand tu récupères assez d’argent pour t’acheter ce dont t’as besoin. toujours plus de la moitié qui passe dans ton plaisir. toujours une journée à rien foutre. à te requinquer comme si tu manquais depuis trop de temps d’oxygène. et c’est cque tu ressens toujours. c’est con, parce que tu pourrais tellement faire avec cette thune que tu récupères quand tu voles un mec dans la rue ou arnaques un de ces petits riches du quartier huppé. t’en as un d’ailleurs un dans le collimateur, un que t’as pas encore eu l’occasion d’approcher. tu cherches, tu planifies, en vain. alors faut toujours que t’accoures chez le peintre avec sa belle gueule d’ange. tu l’aimes bien l’artiste, un peu trop. un peu beaucoup quand il te donne ce qu’il te faut. encore plus quand il s’occupe de toi. t'en souffles ta fumée vers le haut, un ptit sourire aux lèvres à cette pensée, à ces souvenirs.
eh, loulou, t’en veux ? que tu balances, le cerveau qui tourne au ralenti, les gestes lents mais une putain de bonne sensation dans le corps. c’est ta tête que tu tournes sur le côté pour la regarder assise dans la même position sur son petit lit presque collé au tien contre l’autre mur. t’as la main que tu tends vers elle, ton joint coincé entre tes deux doigts. ça fait longtemps que vous avez rien dit, toutes les deux perdues dans vos idées, pensées et plans machiavéliques.

@louison duprée

La tête que tu balances dans le vide à compter le nombre de fissures qui servent de décoration au putain de plafond qui tombe en lambeau. Un jour il vous tombera dessus ce con. A chaque fois tu te dis qu’il serait peut-être temps d’utiliser votre argent à bonne escient comme vous sortir de ce trou à rat mais, le résultat et toujours le même au final. Rhéa qui finit par ‘acheter sa dose et toi qui dépenses ton pognon en Louboutin et compagnie. T’es plus intelligente que ça pourtant mais, t’en viendrais presque à te dire que tu l’aimes votre cage à souris. Son odeur de moisi et les toilettes qui fuis. Le voisin pervers qui vous dépanne de quelques courses juste pour l’avoir laisser passer derrière toi dans l’escalier. Puis c’est votre QG aussi. Là, ou vos idées on émergés et votre amitiés c’est sceller. Ouais, finalement tu l’aimes bien votre taudis. Les pieds en l’air calé contre le mur ta l’esprit ailleurs noyé dans de lointaine pensées ou dans cette idée de vous refaire un peu. Ressortir le petit carnet planqué sous une latte du plancher tout aussi pourri que le reste. Votre mine d’or et peut-être bien la chose la plus précieuse que vous aviez réussi à voilà. Il ne l’aura pas manqué ce connard de toute manière que tu te dis chaque jour. Non, les remord ça ne te connais pas. Tu n’as rien à te reprocher c’est la vie qui t’as faites ainsi et la vie tu l’as prend comme elle vient de toute manière. Tu mérites le meilleur et tu t‘es décidé à aller le chercher par toi-même. Pour toi, pour Rhéa. Il n’y avait personne pour vous aider de toute manière alors, vous n’aviez que vous sur qui compter. Tu les emmerder ces putain de riche toi. De toute façon c’était la faute de ta mère, toi tu avais juste récupérer c’est putain de gêne. Tu faisais avec ce que tu avais c’était tout. Tu te perdais dans tes pensées ou bien dans la musique que tu chantonnais en te disant qu’il faudrait que tu te sortes du lit. Que tu trouves quelque chose ou quelqu’un à te mettre sous la dent. Fallait que tu t’éclaircisses les idées ou que tu arrêtes de penser tout court. Ta blonde qui a comme entendu ton appel alors qu’elle te tend son joint. Un vraie aquarium votre chambre. La main que tu tends pour attraper et tirer quelques taffes sur l’objet du délit. Tu n’étais pas une grande habitué des dogues mais, de temps en temps fallait bien ça pour te détendre le string comme te sortait ta sœur de galères quand tu te prenais trop la tête. « Tu lies dans mes pensée blondie… » Que tu lances entre de bouffées avant de lui redonner sa dose. Elle en avait très certainement plus besoin que toi de toute manière. « j’me ferais bien un nouveau nom dans le carnet magique… » La tête que tu tournes vers elle avec un sourire en attente du siens comme pour donner le coup d’envoi.

@Rhéa Ballarini

c’est l’après-midi à rien foutre. une de celle où tu te décides, avec louison, de traîner sur vos lits. dans ces moments-là, à regarder la fumée de ton joint montée vers le plafond jaune craquelé, tu prends jamais ltemps de t’habiller. tangua sur les fesses, t-shirt long que t’as piqué à un mec, tu sais plus lequel, cheveux enroulés sur ton crâne grâce à un vieux stylo trouvé sur la table plus loin, tu fais plaisir à don, aka votre pervers de voisin, toujours à accourir derrière sa porte quand il entend l’une de vous marcher sur le palier. sa porte est fermée mais c’est pas compliqué de deviner qu’il est là, ses gros pas  s’entendent sans soucis quand il se précipite sur la porte. il te dégoûte avec son gras au bide, l’hygiène plus sale que ce taudis. c’est pour ça que tu préfères penser aux autres mecs. et surtout à l’artiste, le séduisant torturé qui t’émoustille le corps quand t’es à proximité, qui te fait autant sourire que bader.
ton bras qui passe au-dessus du trou qui sépare vos deux lits, tu la laisses prendre ce que tu as roulé quelques minutes plus tôt.  mais jsuis dans tes pensées bébé. que tu balances, sourire complice avant de pouffer légèrement. putain, t’es bien. incroyablement bien. t’en avais besoin, de ta dose. c’est que t’en as consommé de la came depuis que t’as plongé dedans quelques années auparavant. la faute à tes espoirs et rêves. la faute à tes grands projets de vie qui ne mènent à rien. t’as plongé sans jamais revenir à la surface. depuis, tu stagnes mais tu t’y sens bien. tant que t’as pas eu cque tu voulais. le succès. la richesse. la reconnaissance. t’as peut-être aucun vrai talent, aucune main tendue mais tu t’en sors comme tu peux. et fumer ça n’arrange rien. tu tfais encore plus de films, encore plus de rêves. tu t’enfonces bien plus dans les profondeurs et dans tes putains de magouilles. c’est pas seule que tu fais tout ça. c’est avec louison. la nana que t’as rencontré dans ce même immeuble prêt à s’effondrer où vous habitez. ça fait pas mal d’années maintenant. voisine, elle est devenue ta coloc. c’est bien mieux pour économiser pour tpayer ta drogue et des jolies choses, bien mieux pour préparer des plans immoraux. et pour une fois, c’est pas toi qui lance la conversation. c’est elle qui te devance, te fait plaisir à aborder le sujet. putain ouais ! roulé boulé sur le côté, pour lui faire face, t’appuies ta tête sur ta main, coude qui s’enfonce dans le matelas. tu balances tes jambes nues au-dessus du trou qui sépare vos matelas, les calant sur son lit à elle. t’es à l’aise comme ça, prends quasi toute la place.  t’as un gars précis en tête ? ton autre main qui fait un rappel de plusieurs mouvement de tes doigts pour récupérer le joint, tu prends une taffe quand elle te le tend. vous en avez tellement de mecs en tête, de potentielles victimes, dont celles que vous commencez à travailler au corps, que vous commencez à embobiner ou que vous ne savez pas encore vraiment comment faire pour les approcher.


@louison duprée

Tu as le corps chamallow mais l’esprit qui carbure au carburant. Toujours sur le qui-vive à chercher une nouvelle faille dans laquelle tu pourrais t’immiscer pour parvenir à vous remplir les poches un peu plus. Souvenir d’une phrase du vieux oncle Hal’, il était gentil le bon gros Hal’ le seul qui c’était un tant soit  peu occuper de toi alors que ta mère était bien trop occupé à faire la cour à tous ces hommes pour les plumer. « Si tu n’as pas d’argent, le voisins en auras toujours… » Que tu l’entends encore dire dans tes pensées. Il n’avait pas tort le vieux bougre et il fallait dire qu’aujourd’hui tu l’appliqué presque à la lettre ce mantra. Un peu votre ligne de conduite avec la blonde. Vous vous étiez bien trouvé toutes les deux finalement  et tu ne préférais pas y pensée à où tu en serais si elle n’avait pas oublié de verrouiller la salle de bain pourri du palier ce fameux jour de votre rencontre. Fallait dire qu’elle avait eu sacrément peur la Rhéa d’être tombé sur le vieux pervers que vous vous coltiniez comme voisin de palier. Tu l’aimes ta blondie et c’est ton roc dans cette vie de merde. Tu essayes de t’en sortir mais, à croire que vous êtes coincé au même niveau pas faute d’essayer d’ouvrir la grande porte. Vous en aviez parcourue du chemin pourtant depuis le temps. Des années avaient passé et s’il y a bien une chose qui ne changerait pas c’est votre amitié. Pour le reste tu comptais bien vous sortir de ce trou à rat même s’il fallait que tu vendes toutes tes chaussures de marques. Il fallait dire que tu commencer à en entasser pas mal. Vous aviez chacune votre drogue. Aussi paumé l’une que l’autre. Aussi rêveuse l’une que l’autre. « Tu devrais rajouter médium à ton tour de passe-passe… » Que tu lances en rigolant en pensant à tous ces abrutis à qui tu avais pu faire les poches pendant que Rhéa se la jouer voyante. Fallait dire que la blonde était devenue sacrément douée à ça. T’avais presque pitié de tout ce petit monde qui se bousculer au portillon avec de l’espoir plein les yeux. Tu te laisses envahir par la fumée toxique que tu avales pour recracher de tes lèvres pulpeuses avant de retendre son précieux à ta sœur par de sang mais de cœur. Le sang c’était surfait de toute manière. Le tiens était pourrie alors, tu te contentais du cœur. Ton cœur où il n’y avait de la place que pour l’argent et Rhéa. Les deux seules choses qui ne te feraient jamais souffrir. Pour le reste du monde, tu l’emmerdais. Tu n’en faisais qu’une bouchée comme tous ces noms de riches aligner sur le fameux carnet magique. Peut-être ce qu’il vous fallait pour vous bouger un peu. Vous sortir de votre léthargie du jour. Tu bondie sur tes deux pieds manquant de te cogner à l’étagère mal agencé au-dessus de ton lit pour aller soulever la latte du plancher vieilli. « Non… mais je suis sûr qu’on va s’en trouvé une d’idée ou au pire tu n’as qu’à demander à tes cartes ce qu’elles en pensent…. » Carnet en main regards qui s’ancre dans celui de ta complice de toujours petite danse mystique en tanga et débardeur « Oh dites-moi ce que vous voyez dans l’avenir grande prêtresse Rhéa !!! »  Ouais, les deux taffe et l’aquarium qu’es devenue votre placard à balais a eu raison de toi. T’es défoncé.  

@Rhéa Ballarini

vos tours, à louison et toi, étaient bien rodés. de nouveaux arrivés chaque jour, à chaque instant. la nuit, l’une de vous pouvait se réveiller pour signaler à l’autre la nouvelle idée. constamment le cerveau en ébullition, jamais vous n’arrêterez. à moins de vous faire coffrer. à moins de vous faire démonter dans une ruelle et laisser pour morte dans une berne.
mais c’est déjà fait... tu te mets à rire, le regard au plafond avant de prendre subitement un air sérieux. tu te redresses d’un coup sur ton lit, les yeux voilés par le joint que tu fumes, le doigt en l’air, suspendu sans plus que tu ne bouges. tu as entendu ça ? tu chuchotes les yeux qui se posent sur un coin de la chambre, ton doigt que tu viens poser devant tes lèvres pleines, lui minant de ne plus faire aucun bruit. imposant la tension, l’appréhension. jcrois que steeve veut rentrer en communication avec nous... ou le gars du premier qu’est décédé le mois dernier, d’un truc suspect. c’est pas nouveau dans le quartier. les gens disparaissent et meurent parfois d’assassinats déguisés. tu tournes vivement ta tête vers louison, les yeux ronds, comme apeurés avant de te mettre à rire. t’écroulant sur ton lit, tes jambes venant s’imposer sur le lit de louison pour te mettre à tes aises. alors ? t'en penses quoi ? paranormal et lecture de la pensée des gens, c’est en cours d’acquisition. juste pour rouler les gens, encore plus. comme ça ne suffisait pas de faire les poches des gens, de leur prédire un avenir inventé, de faire tomber des hommes à tes genoux pour t’enrichir. t’es comme ça rhéa. il te faut toujours plus. t’es ambitieuse, un peu trop pour des choses qui ne t’appartiennent pas. ambitieuse dans le mauvais sens du terme. tu comptes sur les autres pour te pousser vers le haut. ou te tirer alors que tu t’accroches à eux…
bonne idée !  de nouveau, tu te redresses, parcours votre piaule à moitié fringuer pour aller chercher ton vieux paquet de tarot que t’as déniché un jour dans un marché. installe toi chaton, que je te dise si tu vas bientôt pêcher.   tu ricanes en revenant vers les lits, te mettant en tailleur sur le tien, face à elle. le terme peut très bien être pris à double sens chez vous. pêcher le gros poisson, le riche qui se souviendra de vous ou pas s’il ne se rend compte de rien. pécher dans le sens où vous commettez des péchés sans honte. tu récupères le joint que tu coinces entre tes lèvres avant de placer tes cartes, un coup d’oeil sur le carnet de ton amie qu’elle pose à côté d’elle. t’as pu parcourir un magazine cette semaine ? autrement dit, parcourir un magazine people pour flairer une nouvelle proie dans le coin. un mec fraîchement célibataire de retour sur new-york ou un mec pas prêt à vous voir débarquer, à savoir que sa vie va être bousillé. par votre faute.

Le corps léthargique en demi-sommeil mais, l’esprit qui ne dort jamais. Toujours à la recherche d’une idée. D’un plan machiavélique à élaborer pour vous refaire un peu. C’était comme ça avec Rhéa. Une routine dans laquelle vous vous étiez installé. A laquelle vous vous étiez habitué. A laquelle vous vous accrochiez comme à une bouée de sauvetage. En même temps votre vie ne tenait qu’à ça. Qu’es ce que vous saviez faire d’autre mise à part plumer les gens pour vous en sortir vous ?! Pas que vous n’étiez pas douée mais, vous vous étiez enfermer dans votre rôle. Vous y preniez un certain plaisir d’ailleurs à les élaborés ces plans. A vous moquer après coup des pauvres petites victimes mais, dans votre monde cela fonctionner comme ça. Manger ou être manger. On ne peut pas vous en vouloir de tenter de vous en sortir avec les armes que vous aviez. Tout le monde n’a pas la même chance après tout. Vous, vous vous évertuez de la créer pour vous la chance et jusqu’à présent vous vous en sortez pas trop mal. Bien sûr il fallait retirer de l’équation l’appartement pourri que vous partagiez, votre voisin dégueulasse et vos addictions respectives. T’étais une putain d’idéaliste qui ne garder que le bon. Rhéa et toi c’était pareil. La même ligne de conduite. Les même idéaux. Tu savais que tu ne pourrais pas trouver une meilleure complice que la blonde. Passer le temps de se reposer et la fumé qui s’échappes de tes lèvres avant de te lever d’un bon de ton lite miteux qui grinces au moindre mouvement. Tu as besoin de bougé. Besoin de te mettre quelque chose sous la dent ou dans les poches plutôt. Tu as cette idée derrière la tête. Celle de vous sortir de cet endroit de merde car, vous méritiez bien mieux. Vous méritiez tout à tes yeux. Rhéa qui te suis car, tu peux toujours compter sur elle pour te suivre comme tu l’as suivras dans ces idées à elle. Toi, tu n’en a pas en l’instant si ce n’est celle d ‘en trouver une. Tu l’as regarde elle est son pseudo dons de voyance et de contact avec l’haut de là. Elle est douée la garce. Tu t’émerveille de ces talents d’actrices. C’est ton héroïne la blonde.  « Je crois qu’on est en bonne voie en effet… pauvre Steve comme même !!! » tu rigoles mais, t’es comme ça. Tu ne rigole pas du malheur des gens mais, de ce que cela pourrait te rapportait. Ils sont morts après tous ces gens. Puis si ce n’était pas vous c’était tous ces charlatans qu’on pouvait voir à la télévision de toute manière. Tout le monde se nourrissais du malheur des gens vous ne faisiez que suivre le mouvement. Tu reposes ton cul sur ton lit en tailleurs et ton regard qui suit la belle prête à te faire lire l’avenir qu’elle aura inventé pour toi. « Dites-moi tout madame Irma, le bonheur va-t-il me sourire ?!! »  Par bonheur tu entendais argent bien évidement car, il n’y avait que ça. Tu ne connaissais que ça. Jamais on ne t’avait apporté autre chose. L’amour, tu n’y connaissais rien. Personne n’avait été là pour te montrer la voix. Non, toi on t’avait piétiné. Alors, tu avais appris à te relever à ta manière. A aimé l’important. Rhéa et l’argent cela te suffisait. Il n’y avait pas de prince charmant qui attendait. Tu avais arrêté d’y croire ou du moins tu te le disais. Dans le fond, tu restais la gamine qui y croyait encore. Qui avais toujours un peu l’espoir et c’est surement là, ce qui te perdrais. « Non pas vraiment et toi ?! Tu as flairé une piste ?! » Que tu demandes à ton amie en tournant les pages du petit carnet magique. « J’irais nous en acheter demain matin… ou draguer Tristan du kiosque pour avoir les invendus !! » clin d’œil à la Rhéa et ton regard qui se concentre sur ces mains qui battent les cartes.
 

@Rhéa Ballarini

ah steve et son malheur. pauvre steve. adieu steve. à bientôt, pas de souci ou peut-être que si. ta vie ne tient qu’à un fil rhéa. un jour t’aura pas de chance. un jour, ta tombe sera creusé dans la même rangée que celle de ce mec. ouais, cpas le premier, pas le dernier. haussement de tes épaules, c’est fou comme la cruauté de l’homme a fait de toi quelqu’un presque trop insensible. c’est fou comme les expériences vécues ont fait que ces horreurs, ces morts, te semblent aujourd’hui comme quelque chose de ton quotidien, augmenté l’effet des réseaux sociaux. tout ça, c’est devenu presque banal dans ta vie, malheureusement. toi qui viens d’un petit village de campagne où rien ni personne ne meurt à part les poules du village pour le marché du village voisin. c’est terrible en y pensant, cette banalité qui ne pourrait presque plus rien te faire. si ça ne te touche pas. si tu n’es pas ciblée délibérément. et il y a le rire de louison dans ton dos qui ne fait que confirmer que vous êtes sur la même longueur d’ondes. ensemble, vous avez vécus bien trop de choses. des belles merdes, des situations extrêmes et dangereuses. mais aussi des belles. des instants d’euphories et de bonheur dans le malheur des autres… assise en tailleur, tu pouffes alors que tu commences à placer tes cartes sur le lit devant toi et face à elle. tu veux plutôt demander si un pauvre, petit, homme, siii gentil va bientôt tomber dans tes filets. lousion et toi, vous vous compreniez parfaitement. louison, c’était ton binôme, rhéa. sans elle, tu ne serais jamais arrivée jusque là. voleuse tu l’aurais été mais t’as réussi à atteindre certaines choses grâce à l’implication de louison. dans le fond, tu penses que tu aurais pu être pire. qu’une putain de droguée, sans doute, accrochée à un connard de dealer qui se serait servi de toi, juste pour que t’ouvres les cuisses quand il nserait pas occupé ailleurs, juste pour qu’il accepte de te donner un peu de poudre. sans louison, t’aurais sans doute été qu’un putain de déchet de la société. avec elle, t’étais une autre sorte de déchet de new-york. avec elle, tu jouais à un jeu bien meilleur. tu sais bien que j’ai toujours quelqu’un en vue... petit sourire en coin malicieux, tu triches avec les cartes, fait n’importe quoi mais qui semble vrai pour toutes tes victimes. lousion le sait pertinemment. comme d’habitude, vous allez rire car tu vas faire en sorte que le bonheur touche sa vie alors qu’au final, vous n’aviez aucun contrôle sur elle. louison et toi, vous étiez même hors de contrôle. tournant autour de la terre dans le sens inverse de celle-ci. y a un gala la semaine prochaine.. j’ai réussi à me procurer une invitation. va me falloir une robe. t'as un truc à me filer ? un peu gringe à l’un des assistants, fausses promesses racontées comme de gros mensonges pour le petit poisson, tout cela juste pour pêcher le plus gros de la soirée. tristan sera heureux de te voir, j’en suis sûre. jcrois même qu’il est amoureux de toi. tu ricanes en reprenant ton joint entre tes lèvres, lui tirant ses premières cartes.

« T’façon on va tous crever un jour !! » Elle est nonchalante ta constatation. Un peu la triste réalité dans laquelle vous viviez toute les deux. La vie, la mort c’était juste deux putain de concept trop abstrait pour toi. Tu t’e foutais à dire vraie. T’étais ben loin de toutes ces fichues questions existentielle que se posent à longueur de temps le commun des mortels. A quoi bon débattre sur quelques choses d’inévitable. Peut-être horrible ta façon de penser mais, vous alliez tous passer l’arme à gauche un jour ou l’autre alors, pourquoi perdre son temps à y penser ?! Tu ne les comprenais pas ces gens qui appréhendaient la mort à quoi bon le faire si on y est préparé. De toute manière c’est ainsi que vas la vie. On naît un beau jour et un autre putain de jour on crève. C’est aussi simple que ça. Pais à son âme à l’autre Steve mais, Rhéa avait raison si ce n’était pas lui c’était un autre. Du pareil au même au final. « Moi… siiii innocente que je suis, voyons c’est moi la pauvre victime dans toutes ces histoires !! » les paupières qui papillonnent dans un fichu instant comédie. Tu rigoles de bon cœur avec ta blonde. Vous vous compreniez toutes les deux. Vous vous étiez bien trouver aussi. L’une sans l’autre surement que tu n’aurais pas donné très cher de votre peau. Très certainement qu’ils n’y en avaient pas une pour rattraper l’autre mais moins plus moins n’était-il pas censé faire plus ?! Tu les voyais comme ça les choses toi. Rhéa et toi c’était que tu positif t’en oublier toutes les merde qui vous entourer. Cette chambre pourrie jusqu’à votre voisin de palier pervers. « T’es toujours bien meilleure que moi à ce jeu-là de toute manière… » Le sourire en coin qui répond au sien et ce clin d’œil malicieux. Une admiration pour la belle. Celle qui avait été là pour toi dans les pires comme dans les meilleurs moments de ta vie. Surement que sans elle l’idée même d’user de vos beautés respectives pour plumer des connards sans nom ne te seraient jamais venue à l’esprit. Surement que sans elle tu ne serais pas grand-chose. Tes yeux qui accroches ces mains expertes qui manie les cartes à en leurrer les plus abrutis et dieu savais qu’ils étaient nombreux ceux prêt à se laisser amadouer par un petit tour de passe-passe. « Tu sais que quand il s’agit de te rhabiller je suis toujours là… » C’était toi ça, à dilapider vos petites fortunes dans tout un tas de fringues et de chaussures qui s’entasser dans des valises sous vos deux lits miteux. Surement qu’à tout ça vous pourriez vous offrir un endroit plus glorieux mais entre drogue et fringues l’argent partait vite. « Tous ces petits gosse de riche n’auront d’yeux que pour toi chérie !! » te voilà déjà debout à tirer l’une de tes énormes valises pour l’ouvrir entre vos deux lit à a recherche de la tenue parfaite. « Il est minions avec ces petite lunette le Tristan, adorable dans son genre… » Que tu lances en rigolant légèrement au gars du kiosque à journaux du bas de votre appartement. « Alors me prédis-tu Argent et Amour Madame Irma ?! » Ton cul que tu reposes sur les lits en face d’elle alors qu’elle tire les premières cartes laissant les fringues pour plus tard. Tu t’éparpillais merci les effluves de fumée du joint de ton amie. Tu planais à trois mille lieux de là…
 

@Rhéa Ballarini

moi… siiii innocente que je suis, voyons c’est moi la pauvre victime dans toutes ces histoires !! le regard malicieux qui rencontre le sien, y a la moue qui vient bonder tes charnues. c’est vrai que tu l’es. on l’est, louison. avant tout, vous êtes les victimes, louison et toi. deux putains de victimes de la vie. cette merdique. cette pute.
sauf que louison et toi, au lieu de continuer de vous en prendre plein la gueule, les claques de douleur, les poings des emmerdes, c’est contre que vous allez. c’est ensemble que vous surmontez tout cela. c’est ensemble, main dans la main, que vous êtes les emmerdes des uns. âmes en peine rassemblées, vous êtes le malheur des autres. t’es toujours bien meilleure que moi à ce jeu-là de toute manière… esquisse sur tes charnues, les épaules qui se lèvent dans un mouvement lasse en même temps que tes yeux sur son visage. louison et toi, c’est un tout. louison, c’est toi. rhéa, c’est louison. un tout. un ensemble. une plus douée que l’autre dans un domaine, tandis que l’autre l’est dans l’autre. t’es plutôt pas mal dans ton genre bb. cartes placées avec lenteur, des gestes ralenties par les effets du joint que vous vous passez. une taffe d’une bouche à l’autre. t’as partagé tellement de choses avec louison. des choses plus importantes, dérangeantes, incroyables, tristes, traumatisantes. tant dans plusieurs domaines. tant qui ont fait ce que vous êtes aujourd’hui. deux femmes enfilant les costumes de bonnie and clyde. deux arnaqueuses flirtant avec le danger. la menace de te voir enfiler les menottes définitivement. rhéa, le orange ne te va pas forcément au teint. tu sais que quand il s’agit de te rhabiller je suis toujours là… deux manières de faire également ici. deux acheteuses compulsives. les fringues, la poudre. deux drogues. pourquoi ? t’insinues que jsais pas m’habiller ? regard en coin amusé, la légère moue faussement outrée qui se forme. c’est elle la pro, louison. la nana qui vous permet de rivaliser. celle qui vous permet de vous fondre dans la masse. deux métamorphes s’infiltrant parmi les brebis. deux rapaces survolant la plèbe avant de piquer sur, ni une, ni deux, ni trois, mais la foule entière. elles passent les sirènes entre les convives, l’encens enivrant, les mains qui touchent. tous ces petits gosse de riches n’auront d’yeux que pour toi chérie !   sourire étincelant, ton coeur qui palpite sauvagement d’un seul coup, c’est ce que tu veux.  je veux surtout qu’un seul me regarde. nouvelle carte que tu tires et que tu poses sur la couette. comme roméo. c’est soufflé doucement mais avec extase. avec contentement. roméo, le beau roméo, est à toi. roméo, le tragique, est pour toi. roméo, tu veux toujours plus. il est minion avec ses petites lunettes le tristan, adorable dans son genre… qu’elle lance en rigolant ton amie. est-ce qu’on dit pareil que pour les femmes ? genre homme à lunettes... les sourcils que tu lèves plusieurs fois d'affilée, tu ris en humectant tes lèvres. tu serais peut-être surprise de lui. qui sait ? le grand amour est peut-être en bas de l’immeuble. tu lances en plaisantant. tu lui souhaites pas à louison. tu ne souhaites pas qu’elle t’abandonne pour un mec. surtout pour un de ce genre. alors me prédis-tu argent et amour madame irma ?! cartes placées entre vous, tu te penches légèrement vers elles, prenant un air concentré juste pour chercher la connerie à sortir. évidemment ma chérie. tu pointes des doigts une carte qui t’inspire pour le coup. tu vois l’as des coupes. la mer, c’est toi. dangereuse, entraînant ce pauvre petit poisson, riche et beau pour l’emmener dans ta coupe en or… la colombe, c’est aussi toi, ça symbolise ta pureté. tes yeux que tu relèves vers elle, la lueur malicieuse dans le fond. parce que tout le monde le sait, t'es blanche comme neige loulou.