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 come, let's get obsessed (daniel)

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Message Sujet: come, let's get obsessed (daniel)   come, let's get obsessed (daniel) Empty Dim 14 Avr - 10:50

La passion entre les reins. Les langues qui dansent, et les corps qui s’emmêlent. Une rencontre, au bord du précipice. L’explosion des sens. Une fièvre dévorante au bout des lèvres. Elle vibre, Leigh, comme la corde sensible d’un violon qu’il joue délicatement. Elle tombe aisément dans les abysses du plaisir. Daniel, murmuré suavement contre sa peau ambrée. Daniel, Daniel, Daniel. Il y a un air de mystère dans ses prunelles sombres, dans ses sourires brillants, dans ses gestes calculés. Et elle est curieuse, Leigh. Elle veut en savoir plus, toujours plus. Une curiosité, qui la dévore, qui l’attire. Puis fatalement, la déçoit. Parce que les hommes ne sont des créatures charnelles qui la font baver. Ils s’amusent, puis se révèlent. Des menteurs, des infidèles. Des violents, aux palmes tranchantes. Des stéréotypes ambulants, qui s’égarent à la moindre difficulté. Elle veut aimer, Leigh. Elle veut faire confiance, se donner corps et âme, et se perdre dans une romance épistolaire du dix huitième siècle. Son palpitant regorge d’amour brûlant. Mais il l’a brisé, son père. A chaque fois coup, chaque insulte, chaque gorgée de whisky. A chaque coquard, chaque cri, chaque pleur. Chaque regard posé sur sa mère. Sa confiance s’est ébréchée lentement, doucement, jusqu’à s’échouer en mille morceaux à ses pieds. Elle en ramasse certains bouts, parfois. Puis elle se coupe, regarde le sang couler sans un mot. Alors les hommes, les histoires, elle les enchaîne pour se consoler, pour trouver un semblant de réconfort sous les draps soyeux d’un lit qui ne lui appartient pas. Les quelques rayons timides du soleil matinal, caressent son visage. Sa main vient tâter l’autre côté du lit, à la recherche d’un corps chaud. Mais il n’y a personne. Quelques vapeurs d’eau chaude s’échappent de la salle de bain. Elle se lève, s’étire, et enfile la chemise qui traîne sur le sol. Son parfum viril y est imprégné, et un mince sourire traverse ses lèvres. Elle craque, Leigh. Il l’a envoûté de son charme exotique, de sa passion évidente pour l’art. Mais jusqu’à quand ? Elle traverse la chambre, se perd dans les couloirs de l’appartement. Les pièces sont maculées de tableaux en tout genre. De l’art graphique, abstrait, classique. Des photographies, des statuettes, de la poterie. Une galerie, surplombant les quartiers huppés du Queens. La vue est époustouflante derrière les grandes baies vitrées. Les immeubles s’alignent, et longent les bordures du ciel. Ses pieds la dirigent de la chambre au salon, du salon à la cuisine, de la cuisine à la salle à manger. Puis à cette pièce, entrouverte. Un appétit de tout voir, tout découvrir, qu’elle met sur le dos de son travail. Une déformation professionnelle, qu’elle dirait. Elle s’avance, et observe. Des tableaux, encore des tableaux. Toujours des tableaux. Mais son intérêt se pose sur cette toile qui lui semble familière. Elle se penche doucement, les prunelles plissées pour analyser les détails. Puis la porte grince derrière elle, et elle sursaute légèrement. « Tu m’as fait peur, » souffle-t-elle, posant ses yeux dans ceux de Daniel.
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Message Sujet: Re: come, let's get obsessed (daniel)   come, let's get obsessed (daniel) Empty Dim 14 Avr - 11:48

Des chimères. Une affection illuminée sous les draps. Brûlure sur brûlure, l'étreinte vorace des corps interdits. Le désir enchanté dans les veines, sur les yeux et la peau. Je me redressais lascivement. Des muscles frémissant sous les jougs de la passion. Une mélancolie gravée sur le derme. Des prunelles bleues. Des lèvres rosées. Des joues racées. La sirène dorée, faisant naufrage dans l'éphémère. Une romance inexistante. Le sortilège lancé dans le vide. Une destinée encrée sur les pierres de l'édifice en ruine. Fils unique, héritier puis condamné. Simple analogie de sentiments. L'obligation à une vie de soumission. A prendre l'épouse. A porter le nom. Mes genoux se pliaient sur les rebords du lit. Et elle dormait, Leigh. Spectre plongé dans l'hérésie. Le baiser de sang tatoué sur l'épaule. Tandis que mon réveil était brutal dans une réalité qui accélérait le rythme. Le poison roulait trop vite. La gangrène ravageait déjà la chair. Mes pieds glissaient sur le carrelage brillant. La démarche assurée dans les couloirs d'une forteresse de solitude. Une prison pour tous mes fantasmes. Des tableaux écorchés sur les murs. Mille toiles authentiques brodées entre les nuances acryliques. Cette beauté translucide. Cette beauté qui transporte. Des louanges artistiques coulant sur la peinture nacrée. Un espace ouvert pour créer l'illusion d'une liberté sans limites. Une liberté pour moi. Mon pouce effleurait le cadre du tableau. Le contact du bois sous la pulpe. L'odeur du vernis dans les poumons. Ce bonheur dérisoire, demain oublié dans les bras d'une autre. Dans les bras de n'importe qui. Je poussais la porte de la salle de bain. L'eau était brûlante sur les plaies de l'âme. La mousse blanche glissait sur une peau d'hybride. A moitié américain. A moitié exotique. La crise identitaire qui fissurait l'os pour mieux imprégner sa pulpe. Les minutes se consumaient sous le jet. Une stase de sentiments dévalant la céramique avant de disparaitre dans l'égout. L'odeur particulière du luxe, des parfums boisés et ambrés des produits hors de prix. J'enroulais une serviette autour de ma taille. Des pas mesurés esquissés vers la chambre. La marche affûtée pour retrouver la sirène échouée. Pour succomber, le temps d'une dernière valse à ses déhanchés virulents. Mais elle n'était plus là, Leigh. Sa respiration se délitait dans le grand espace. Je déambulais. Je vagabondais. Sa silhouette vacillait entre les parois de l'anti-chambre. L'interdit. Le danger qui exalte. «Hey.» Son visage se détourne. Et dans ses yeux, un millier d'étoiles percent la voute. Des questions. Une curiosité dévorante. Cette hargne séductrice. Je la fixais avec étrangeté, le sourire présomptueux. Des bras tendus pour accrocher ses galbes. La bouche en coeur, prête à ravager sa chair. Je l'embrassais délicatement. Un baiser pour souffler sur la flamme. Un baiser déjà gravé sur ses lèvres. «Ne t'inquiète pas. Ce n'est que moi.» Mon étreinte l'encerclait sensuellement tandis que mes yeux se dressaient sur les toiles cachées. Des couleurs fastueuses. Un coup de pinceau splendide. Une valeur de plusieurs millier de dollars. «J'ai faim.» De beaucoup de choses. De réussite. D'aventure. De gloire. De toi. Je marmonnais dans son cou l'écho d'une voix qui s'amenuisait peu à peu. Et le silence pesait. Le silence était souverain dans une maison de secrets.
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